Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 2, Molk-Napo.djvu/168

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émet ; aux autres pour interpréter ce ’langage inspiré. ", ’•."’"'.Jl- " "’, , i ;■ ’, "-""’.r’

Les fidèles : de l’Utàlï croient gué toutes les prophéties’de l’Ancien’Testament se sbntàccompiles à’ la lettre et que, ’s’iléri resté quelqlies-unes encore, elles sont en voie d’accomplissement ; que les prophétiesdes prophètes’

mormons s’accompliront également ; et que le royaume de la lèrrê sera "donrié’àùx saints du t Très-Haut’et qu’ils léposséderont à jamais.’1

Les 'mormons’ ont’.longtemps caché leurs goûts’polygamiques’j’et’èen’éstqùe pèuàpeù qu’ils-se sont-dévoilés. À Nauvod, on’les en accusait, et ils se disaient’calombiés ; à Utah, ils ont jeté1 le masqùe/’II- est assez probable1 qu’à l’originéJosephSmithUt’ses confrères.. ont’1 cache ce dogméà’ ceux dés nouveaux ’ convertis-’qni étaient’mariés, et’quéeén’est ’ que peu à peu, et’pàr’la-pratique, "que cetté institution s’est établie.’C’est’ céqursemble h ressortir du livre intitulé :Ta’ Vie des femmes chez- lès mormons’.'L’auteur raconté’ plusieurs scènes qui’se rapportent aux commencements do ’la1 seétei-*à l’époque" oùles’nibrmonS erraient deTOhio au[Missouri et du Missouri à’ ; l’illinois, ’et qui toutes]semblent prouver que ’ beaucoup ’de ’colons’mariés ’ignoraient absolnment’cettécondition de la société hYormonique.

H’est’évident ’que la doctrine pblygamique empruntée aux patriarches ■’ hébreux ’a été inauguréé dans’ le mystère, et, qu’elle ne s’est produite au ■ grand jour que lorsqu’il y* a eu un- nombre de personnes ■ compromises assez’considérable-pour la soutenir. Trois formes de ménage ipolygyniqùe existent1 en Utah, ’La première consisteréunir toutes les’femmes du>même mari dans la même maison, où elles vivent ën : coïiimunauté, séparées de l’époux commun, ’qui les visite selon’ son bon plaisir, mais qui’a son domicile dans une maison particulière, où il se-retire pour vaquer à ses-affaires et pouf dorinir.’La deuxième, celle qui est’la’plusrépandus, est celledans laquelle l’époux vit’ sous le même toit avec toutés’ses’femmes. C’est le ménage polygynique par excellence. ■ Ici la vie ; est tout à fait en’Commun, sauf cependant que chaque femme a sa chambre à

coucher.i Le mari se donne àehacune d’elles, ’ à tour dérôle, et pour une nuit. C’est’ dans cé régime que le mari doit s’appliquer sur- ■ tout à se montrer juste et impartiali’Enfin, dans’le troisième système, ’le mari prend table et logement-pour vingt-quatre heures chez chacune de ses épouses, qui vivent datis autant de maisons séparées et quelquefois éloignées l’une de-l’autre. Quelle que soif’la’ formedu ménage polygynique, les obligations du chef restent lès mêmes, au moins en théorie : il se doit à chacune do ses femmes à tour de rôle.. C’est-un devoir rigoureux pour toutes les femmes de nourrir, d’élever et de ’ surveiller chacuné leurs enfants. Toutes les ’ femmes d’un même saint se doivent regarder comme.des’sœurs’, et la religion leur com- ’ mande de chérir maternellement tous les enfants de leur mari, lesquels traitent de tantes toutes les femmes de leur père, à l’exception de leur propre mère. Pour distinguer entre " elles les femmes d’un’polygame, on fait pré-’ céder le nom de leur mari d’un de leurs prénoms : mistresS’Anna Young, mistress Mary Young, etc., ou bien on les distingue par un numéro d’ordre : mistress Young n» l, -mistress Young no 15, etc. Les mormons ont singulièrement réduit les degrés de parenté aux- • quels le mariagéest défendu dans les’sociétés chrétiennes. Gn en voit qui ont épousé toutes les filles nées du même père et-.’de la ■ même mère.’D’autres ont épousé a la fois la ’ mère et-la fille.-Un certain Watt a môme épouséiees deux sœurs. Le mariage, il faut’ bien le dire) est généralement destitué chez les moj-mojiî’de tout ce qui suppose un’senti- • ment délicat ’ et ’pur et, par conséquent, detout ce qui en fait le charme dans les soeié—. tés civilisées. IL n’a qu’un but :’multiplier la famille. C’est un point de léurs’croyances ’que, dans le «monde où ils iront en-sortant de • celui-ci, chaque homme régnera sur ses’enfants, • qui constitueront son royaume ; *queî plustïIs auront d’enfants^ plus ilstauront de gloire et que, s’ils m’ont ni femmes, ni enfants ’ surjla terrejjilsme.jouiront d’aucune gloiré dans leséjour éternel, où l’on ne peut plus : contracter, mariage.. !.1 •..

La polygamie n’a pas produit.les résultatsqu’en attendaient les mormons. La population n’augmente pas aussi rapidement qu’elle lé ferait si chaque saint se contentait d’une seule femme et si tous les célibataires d’Utuh étaient mariési Les sérails des mormons polygames offrent en proportion beaucoup’moins d’enfants queues log^kouses des pionniers américains. Nombre de saintes’mariées trop tôt sont stériles ou peu fécondes ; en outre^la mortalité sévit d’une manière- effrayantésur les enfants nouveau-nés, elle est même plus considérable que dans les États les plus malsains de l’Amérique du Nord. Le pape Brigham Young avait déjà épousé cinquante femmes en 1855, et l’année précédente il lui était né’ neuf enfants dans une même semaine. On ne sait pas le chiffre de tous ceux qu’il a eus, mais il ne lui en reste plus qu’une trentaine. On remarque aussi qu’en Utah, comme dans les harems de Turquie, il naît beaucoup plusde filles que de garçons, tandis qu’on.observe le résultat contraire dans les pays où la famille est monogame. Cependant les enfants mormons qui survivent sont beaux et robuste ? ..Malgré l’autorité dont jouit le prophète,

il ya dans, le-morhionisme unécèrtaitie réâctiohtiéjà’ assez puissante contre là polygamie : ’ Le nçmbré dés mormons qui n’en veiïleritplus montera environ 20,000 et’s’accroît tous l’es jours^C’és’t par là’que s’écroulera ’cette çolo*-" nié’qin paraît si florissantéaujourd’hui. ’. L’instruction est, en général, fort peu àvàricée ; ’ à Great—Salt—Lake-City, oh’compte 30 écôlesi’dont 19 sont régulièrementétabliés". On7-y’enseignélà’leeture, l’écriture, l’arithmétique, ùh peu d’histoire et’de géographie. Si cerclasses étaient réguliè’rement’suiviés, ’ les’enfants recevraient une instruction analogué ; à ; cëjle : qu’on- donne1 dans nos écoles primaires’en- France ;’mais "l.-n’è’n’-’est’ pas’ ainsi’fles jeiihès^ffiormbns hé fréquentent ordinairementl’école-quépendant1 frois’rhoisd’fiivér,

Jetiril’ eh’ -résulté1 que, pendant’neùf • mois’ d’absence, ils, "sônt, ’èxpo, sés à’bubliër le 1 peu-qu^ils’ôht appris ? Les ■ écoles^consàcréès • pendant la jour à l’enseignement élémentaire,

amusements’ favôris^désiOTormon*, ’et ils ont ■ pour le violon ùnéprédilection toute particû- ■ lièrè. Les cours de leur université sont’assezmal faits’et peu fréquentés ’ ■ "’, Là littérature dès mormoriï’nenousoffre1 : rien de remarquable ei^dehors^deleurs diva- ’ gâtions théologiquès. Leurs journaux’sont : sahsl contredit leurs productions littéraires*’ les-’plus importantes, et-’ils sont rédigés de ’ manière à lèùr’teriir lieu- dé toute autre lecj- ■ tnre.1 Deux foispar’ari, le 6 avril’et le 6’octobrèj’le grand prêtre en’chef dès mormons, ’ ■ "bièni que nommé à vié, se présente devant’ son peuple !réuniTen assemblée générale et, sans se démettre toutefois de sa souveraineté, :. en soumet l’acceptation ou lérejet à’un voté" public’. Dans ces’occasions solennelles, où lavolohté’des mémbresïde l’Eglisésémanifeste :

par’acclarhàtipn ; ichacuri a’ié droit de cen— ’ surer l’administration du pontife. ■ Hors : de f l’Utah, le pouvoir temporel’ du président de ’ l’Eglisécesse de s’imposer aux’fidèles. Lesmormons sont expressément invitésr’t se con- ’ ; former aux Ibis des pays qu’ils habitent j’pou’r’ être conséquente, 1 Église des saints-du" der- ’ nier jour, ’cjui recoinmandel’obéissance aux pouvoirs1 existants, doit aussi se1’courber devant Jla.côiistitutioriamérieàine, sous 1 em- ’ fiiréde la’quellese trouve actuellement placé e ’territoire ’det l’Utah, -et-c’est ce qu’elle a fait !jusqu’à céjour dans les strictes limites que lui conseille la’ prudence. Maisj quoique1’ les lois des-États-Unis soient nominalement1, en vigueur eti Utahi’1'Assèmblée législâtivede ce territoire en a fait de particulières eti de plus-, a rédigé, ’voté1 et’ promulgué’ une constitution spéciale ! Parmi les nombreuses dispositions que1 cette constitution renferme, nous citerons les suivantes1 • l’assassinat-est puni de mort, i ou, selon les- circonstances ; d’un’emprisonnement qui’peùt ’être ta1 vié ethe ! doit’ pas être-dé moins de dix ans ; celui qui- a1 tué son adversaire en duel est puni de mort ; si le duel s’est tertniné saris que mortJs’ensuive, les combattants, les médecins, les témoins, les assistants sont condamnés’à une-amende de 400 à 1,000 dollars. Le rapt,1 le viol, la séduction non suivie de mariage, ’l’adultère, sont punis d’un emprisonnement qui varie d’un à vingt ans et qui peut être- à vie pour les deux premiers-crimes. Des peines sévères sont également portées contre quiconque est ’ accusé et convaincu d’avoir tenu une maison de prostitu1 tion-ou unémaison de jeu ; d’avoir tenu ou ’ procuré des livres’et des images obscènes.’ Chacun est libre dedisposer de ses biens par testament-comme ; il lui plaît, à- l’exception’ pourtant dèla : quotité nécessaire pour l’acquittement desesdettes et pour le domicile • que la’loi garantira la- femme ou a la famille. Le domicile occupé par la1 fairtilléd^ùn défunt n’est’ pas1 s’aisissàble pour’dettes ;. Quand le ; décédé n’a pas laissé’de testament, sa-fortunese divise en autant de parts qu’il a’iaissé defemmes, ’ et’chacunes de ces parts est divisée >•■ également entré les enfants de chaque mère ; à la mort de celle-ci. Les enfants naturels et, : leurs mères, reconnus ou non’ par leurs pères etartants ; héritent comme s’ils-étaient légitimes, lorsque -la cour est suffisamment assurée de l’identité-du père. La cour de Probate a juridiction- pour accorder les divorces ; en dehors des lois "ecclésiastiques1. Le divorce peut ! s’obtenir pour impuissance «constatée, pour adultère, pour-abandon de la femme par ’ l’homme", et réciproquement, pour absencé d’un an sans raison-valable, pour ivrognerie habituelle, pour mauvais traitements, etc. La cour décide à discrétion ce qui doit’êlre alloué, ’comme pension, alimentaire, à-la femme et-aux^enfants dont’la. garde lai ést-confiée par la justice. Quiconque cherche à entraîner un ménage au divorce est passible d’un emprisonnement ou d’une amende, à la discrétion

du tribunal. ’, ■ ’

Les mormons ont défriché, -planté-, colonisé ’ le ’ territoire de l’Utah. Ils y- ont fait venir toutes les graminées, tous les arbres fruitiers des climats ternp-irés. On compte dans lépays ■ trois.manufactures de coton ; dix de laine, plusieurs autres fabriques, un grand nombre de scieries et de moulins. Auprès de la Nouvelle -Sion ; les mormons ont établi des fourneaux pour la fusion du minerai ; le principal journal du territoire, le Deseret-News, s’imfirime avec des caractères fondus sur les ieux, sur du papier fabriqué dans le-pays ■’■

mëme.’lBrigham Young, qui estàlâ foi agrandie prêtré, .prophète et industriel] ; a fondé-, en 1870 ;à la Nouvelle-Sion ; iune compagnie dans le genre des sociétés de consommation en Allemagne1, et il a passé avec le chemin de fer de l’Union et le.’Centràl-Pacilic des traités pour l’expédition et létransport de.toutes les denrées nécessaires, moyennant un prix fixé. La compagnie a reçui par icesideux voies, en’ 1872 ; la millions dé livres* de marchandises, ’. qui.toutes.ont trouvé de l’écoulement/ : •

; Malgré leur-prospérité apparente, on > peut -’

iliré cependant > que la périodëde décadence a commencépour les mormons. Attaqués d’un côté par le gouvernement ; des États-Unis, qui a résolu déréprimer énergiquement la polygamie dans lïUtah ;’ils sevoiént çhaque.joùr • envahis par ides colonies’de Californiens qui approchent sans césséleurs ; avant-postes do ’ la -Nouvelle-Sion,1 en.menaçanti-de détruire ■ ; l’empire de Brighanij pondant- que, d’umautre .t. côté, ; les pionniers du-Kans ; is arrivent déjà jusqu’au pied-’des montagnes ’ Rocheuses/ Enfin, .lés doctrines et- les coeurs des saints ont-commencé.à porterileurs-fruits : la génération qui.s’avance- est. gangrenée : jusqu’au fond ide l’âmei.et’nejvit.déjii-plus de<cette ardente.foi qui.fait’la prospérité desempires t naissants. Parmi les très’-nombreuxouvrages quù ont été publiés sur cette-curieuse secte, * nous nous bornerons à citer  :-2’he mormons (Londres, 1851), traduit en français par. M. 1 A.—Pichot (Paris, 1854) ; Exposition.du mormonisme, par. M. Bo-wes (1852) ; les Jl/orr moni, par M. Etourneau (Paris, 1S56)’ ; Utah et les mormons, par B. Ferris (1855) ; les lia- < rems ’du nouveau monde, trad ; ipar M. Révoil. (1856, inris) ; Voyage, au ipays^ des mormons, ’. par M ;’ Jules Réiny (1860,2 vol. in-8°), étc ;.-’

MORMONISME s. "m !(^»pr-mo-, nï-smé —. m’d’. riiprmoH). " Séçte et doctrine de.s mormons^Xé MOiiMONiSMa’repùg’iie à’nos’mœirs’^

■ MORMOPS s. m.’(mor-mopss —dugrJmormdn.’ hideux, et ops, -aspect). Mamm. Genre ; de chéiroptères de Java, •- -, ’ •

— Èncycl/Ce genre dé chéiroptères est remârquablépar l’extrême ’élévation’de son front, l’excavation dû chanfreinj là lèvre supériéuré’iob’ée et créneléejrinférieùrè’divîsée"

en trois lobés membraneux ; la langue miinié de papilles dont les antérieures sont bifides et-lès postérieures mûltilides ; la’feuille* n’a’sale1 pltssée ; ; le bord suiiériéur’des1 oreilles divisé en deux lobes. «JLes’ oreilles’, réuniesaux1 membranes du nez, dit E. Desmarést’, présentent un vaste appareil propre a recevoir les sqns’et’les’odeurs, et la boùch’fe élièmêméparticipe à cette richesse d’organisation ; mais ce qui passétoute mesure, c’est ’ que lès*os du-crâne s’élèvent perpendiculairement au-dessus de ceux dé la face, ’de sorte que ces deux parties principales’dé la tête forméntun angle droit ! «Ce genre comprend une seule espèce qui habite Java et aussi’, ’ dit-on, la Jamaïque. ’ ' ’

MORMYRE s. m- (raor-irii-re)., ’lchthyol. Genreide poissons du Nil, de la famille des ésôçes : Les MORMYitiis étaient autrefois, rde la part des Égyptiens, un objet, de culte et de vénération. (D’Orbigny.), ’..",

— Encycl. Ce genre de poissons présente, d’après.Cuvier, les caractères suivants : un corps comprimé, oblong, écailleux ; la tête recouverte d’unépeau nue.et épaisse ; enveloppant les opercules et les rayons des ouïes, et ne présentant pour toute ouverture qu’une fente • verticale, -d’où quelques, naturalistes ont pensée tort que ces poissons étaient-dé-’ pourvus d’opercules et n’avaient qu’un-seul. rayon branchial, tandis qu’ils en ont’en rca- <■ lité cinqousix ; la.bouche presquéaussi pé—’ tite que chez les mammifères du genre four- ■’ milier, et dont les angles, sont formés par les os.maxillaires ; la mâchoire inférieurè-ef les>intermaxillaires garnis de dents, menueset’.

échancrées au bout ; une longue bande- deii dents en velours.sur la langue et sous le vo- / inér ; la queue mince à la base et renfléevers ■-. la-nageoirè. Les mormyres ont un estomae-ena forme de-sac arrondi, suivi de deux cœcumS" ettd’un intestin long et grêle presque tou-1 ’ jours enveloppé de beaucoup de graisse ;)la-t vessie ample, longue et’simple. Lesfôrmes 1 générales de ces poissons rappellent’ celles ; des cyprins.’ On en connaît une dizaine d’espèces qui toutes vivent dans le Nil^Le nom de morn !jre, .d’origme grecque, désignait chez les anciens un poisson de nier varié, en couleur, tandis que chez les modernes il s’applique à un genre de poissons d’eau douce (font ’" les teintes sont’uniformes. • •.n’.i. , .j-

Le mormyre, oxyrhyiujue est -le plus connu ; et’lé plus intéressant. Sa taille ne-dépasse <~ pas*om,35.-Il est facile à distinguer détous ■ ses congénères par la forme très—singulière. de sa tête, conique dans-sa partie postérieure ; mais terminée-eu avant par un museau cylindrique, mince et très^ailongé, jqui ’rappelle celui des fourmiliers ; la bouche, placée en ■ avant, est si petite que, lorsqu’elle est’toute1’ grande ouverte, elle atteint à peine o™,01 danssa plus grande largeur ; les deux mâchoires sont à peu près égales en longueur, contrairement à ce qui a lieu chez les autres espèces, ■ L’œil est placé.à-fleur de tête et recouvert par une membrane transparente qui se continue avec les téguments et qui n’est qu’uneportion très-amincie de la peau. La nageoire dorsale est longue et composée de rayons dont lagrandeur décroît1 insensiblement d’à- ■

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yaiit’en*arrière ; l’anale est Dea’acoup’moiria étendùé’èt sa fornie est à peu près celle d’un trapèze ; les ventrales et les pectorales sont en pointé et composées défrayons’inégaux entre eux ; la caudale est fo’rtément écnàncrée et fourchue. Tout le corps <ïe ’c’a poisson est couvert de petites écailles, ’régulièrement disposées1 en quinconcéj à.’l’exception1 delà tété, qui est revêtue d’unépiderme très-lin, soiis’lequel on’remarque une peaufine et comme ponctuée. "La coiiléur’dé "ce poisson ; est gén’érâleméht’g’risâtre ; avec le dos plus’ foncé et le ventre plus clair ; la’têtbé’st d’un’ ' gris mélangé de rose, surtbut’en avant, et les nageoires sont roùçes’K’leur origine : 1|

fié mormyre ’oxyrhy»gnè, très-remarqùablé ’ par’ ses caractères zoolojriqùes, nél’ést pas ’ moins par les’ souvenirs ’historiques’qui se rattachent à’lui.iLes auteurs anciens rioùs app’r’ënnentq’u’il était, d’ans ’l’antique Égypte, l’qojet-’dê’là’vénération’ universelle •/’déplus, il était honorérd’un’cultésp’écial et possédait ’ lun1’t’èm’j’lédans la ville même d Oxyrhynquê’ ; à laquelle il’avait’donné soh’iiôm’.'D’àp’rès Elîbh, les’pèchêii’r’s’rayaierit’.'eri ’hauts, ’es’^ time ; aùjburd’hui encôréil’ést’fpr’t rè’cKérchêj. comméaliment, ’et on né cr’aintpas dé passer ’ dé loiigùes’hùits pour le càplurer’]l’fournit abondamment les marchés dùlCaire1. Les naturalis’tes : ’s’eh’ èorifàùssi beaucoup occupes, " et nous devohs’àM.’d’é’Jôhànnià les observations suivantes’sur ses mœurs intéressantes :

«J’ai pèhsé1’apporter une notion’de plus a ’ l’histoire ’dé cet être bizarre et compléter, s’il’est p’ossiblè, ’ lès détails précieux’ qù a produitsM : Geoffroy Saint-Hilaire ;"més observations, ’du reste, m’ont fait trou ver, je hièiiie nombre de rayons que lui aux nageoires’ : l’individu que j’ai’déssiné avait fait le voyagé OÙ rentralriaient’tous les ans ses amours- ; et l’on’ ' recônhàisssitJ qu’il était de retour, par les ; écorchures qu’on rémarque sur sa joue et1 sur ’" sohuflahc. "Je crois que, lors de la preniièrO phase des amours, ce poisson, comme tous les ’ autres, pense peu k autre chose ;Jqu’un sentimont impérieux s’est emparé de lui et qu’il* se laisse, tout en poursuivant sa femelle, entraîner ail"-courant, sans aller chercher un rivage dont il n’al’ças besoin pour se guider ; que parvenu au milieu’favorable ï son friii, milieu ’qui n’est pas aussi bas que l’embou^ ’ churè du fleuve, car on n’en prend’que très-rai-èmetit à Rosette ; que, parvenu dan-s ce milieu, dis-je, il y ■accomplit le grand œuvre ’ et songe alors à remonter vers les lieui ?qÛ9 ’ ses amours lui ont fait abandonner.

« C’est k cette époque, ’à mofi sens, que ’ roxyrhy’nqù’e sent le besoin de se tenir près r desriviiges pour vaiheréùn courant qui est devenu’de plus èri plus’rapide, et qu’il cherché dans ce but les contré-courahts dés eaux stagnantes ; qu’ainsi, " réduit à’ se tenir sur les rives’et dans les pierres où il cherche sa nourrituré, il devient tout naturel qu’il s’écorche du côté présenté par la terre ; pour ma ’ part, ’j’ai souvent vu ’prendre des oxyrhynques à Lùxbr ; et il y en avait1 autant d’écor- ’ chés’ à droite qu’à gauche ; j’en conclurai donc’ qu’à" leur retour les oxyrhynques se tiennènt’autant sur la rive droite que sur la ’ gauche. »’ "’"

Le mormyre hersé ou dé Dendéràh ne dé- ■ passé pas on, 22 de iongueur ; il a le mùsèaù cylindrique etobtus, avec les lèvres épaisses, la dorsale courte ; il est d’ui) ’ noir luisant ponctué de gris’en dessus, grisâtre sur les flancs et en dessous, avec des nageoires de couleur sombre, Lé mormyre.barrébu cyprinoïde a le corps peu comprimé, le front formant uné saillie bombée au-dessus et en. avant de la bouche ; sa couleur est d’un gris blanchâtre. Lé mormyre dorsal ou de Belbeys, appelé dans le ’ pays kaschoué, a le museau court, arrondi et’la dorsale courte. On peut citer encore les Wiormyr’és’caschive, cànnumo’ et labié.’Toutes ’ces. espèces’ sont cornptées au nombre des meilleurs’poissons’dù Nii.u ’""

MORNAÇ (Antoine^/j’ùrisconsulte français, né près, ’dp Palïuau (Touraiue), en 1554, mort, à Paris en 1619. Lorsqu’il put achevé ses étu-.r. des.de droit àPôïtiers, il alla exercer là profession d’a vocat.au parlement de PaHs’(iâ,79), y acquit’beaucoup dé* ’réputatipnj se fit remarquer ; par "son opposition aux’ligueurs, s’ui, -, ’, vit léparleineht à Tours eu iâiîi et revint à ’ Paris après le rétablissement de.cette cour, par Henri IV. On.lui doit les ouvrages’1 su’-, vants : De falsà regniYoetotinarraiiçne (Pà-, ris, ’iM-S^in-flÇ) terisi foreuses etplogia il-, luslrïiim ’iogdtorum Gallfeab anno 1500 (Paris, ièlij ; ih-8°), ouvrage contenant des.éloges dé’ magistrats, d’avocats, de savants, et’e. ;^. Observâtiones^in^XXiV priores librbs l)iges-p iorùm et in IV’priorès Ubros.Çodicïs"(Pi>.rïsi>, 16ÏG) ; cbin’mentairéestimé. , ,"

MORNAIN s.. m. Cnor-nain). Yïtic. Gros

raisin biauc dû. Midi.... • t ■ 1 ■ ■

MORNAND (Félix), publiciste et littérateur français ; né à’Mâcon le 12 juillet 1815, mort en-lS67."Pils-d’un àvôcât, qui dirigea dans cette ville le mouvement de juillet’1830 et’ qui fut le chef’de l’Opposition libérale sous la Restauration, Félix Mornand resta fidèle aux-traditions paternelles. Nommé en 1833 ■ secrétaire de la commission d’enquêtéen Algérie, il fut récompensé de l’intelligence qu’il avait déployée dans^ces fonctions.1 Attaché, lors déSon retour (1834), au ministère de laguerre, il occupa ce poste pendant dix années, au bout desquelles il donna sa démission, afin de pouvoir sé consacrer exclusive-