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creuser la terre tout autour pour enlever son habitation, sans qu’elle quitte son poste.

Comme on trouve souvent plusieurs nids très-rapprochés, on en déduit que ces mygales peuvent vivre côte a côte sans se nuire. « Voici, dit Léon Dufonr, comment je m’y prenais pour faire la chasse à ces mygales, sans avoir besoin dé les poursuivre jusqu’au fond de leur tanière, qui est souvent à 2 pieds de profondeur et tellement fléchie qu’il est facile d’en perdre la trace. Il faut un œil exercé pour découvrir l’opercule circulaire du terrier, tant la rainure capillaire qui en dessine le contour a de finesse. Si cette rainure est tant soit peu béante, c’est une preuve que la mygale est placée en sentinelle derrière la porte. Si vous tentez alors, à la faveur de la pointe d’une épingle, d’ouvrir cotte dernière, l’araignée s accroche unguibus et rostro à sa partie interne et bombée, et vous sentez une résistance qui s’effectue par saccades. Pendant que d’une main on provoque les efforts réitérés et inouïs de la courageuse mygale, on enfonce de l’autre une forte lame de couteau k 1 pouce environ au-dessous de la trappe, de manière à traverser horizontalement le diamètre du terrier : la retraite de l’habile ouvrière se trouve ainsi coupée. On soulève et on lance la portion de terre placée au-dessus du couteau, et la pauvre mygalet toute stupéfaite de cette trahison, se laisse prendre sans résistance. >

On trouve encore dans ce genre quelques espèces exotiques de très-grande taille ; quelques-unes peuvent occuper, les pattes étendues, un espace circulaire de 0UI,25 de diamètre ; on les désigne, en Amérique, sous le nom d’araignées-crabes. Elles vivent dans les creux des arbres ou d’autres cavités, grimpent aux branches et saisissent quelquefois de petits oiseaux. La mygale cancèride, d’après Moreau de Jonnès, ne lile pus de toile ; elle s’enfouit et s’embusque dans les fentes de la paroi dépouillée des ravins creusés dans les tufs volcaniques. Elle s’écarte souvent beaucoup de sa demeure pour chasser, et se tapit sous les feuilles pour saisir sa proie, qui se compose d’anolis, de fourmis et quelquefois même de petits oiseaux, tels que les colibris, oiseaux-mouches et sucriers. « C’est pendant la nuit, dit-Moreau de Jonnès, qu’elle fait ses excursions. Sa force musculaire est trè, s-grande, et, quand elle a saisi un objet avec ses pattes, on a beaucoup de peine à lui faire lâcher prise. Lorsque cette mygale applique ses mandibules sur un corps dur et poli, on voit aussitôt des traces d’un liquide qui doit être le venin qu’elle injecte et qui rend sa piqûre dangereuse. Cette liqueur est lactescente et d’une grande abondance pour le volume de l’animal. > Cette araignée pond jusqu’à deux mille œufs ; elle les renferme dans une coque de soie blanche d’un tissu très-serré, quelle maintient sous son corselet au moyen do ses palpes et transporte partout avec elle. Si elle est serrée de trop près par ses ennemis, elle abandonne momentanément son fardeau, mais pour revenir le prendre quand elle croit n’avoir plus de danger à craindre.

La mygale aviculaire est aussi une espèce de très-grande taille ; on la trouve dans l’Amérique centrale, notamment a la Martininique. Elle vit à la campagne et dans les lieux solitaires, quelquefois aussi dans l’intérieur des habitations. Elle établit son domicile dans les gerçures des arbres, sous leur écorce, dans les interstices des pierres ou dans le feuillage des végétaux. Elle se renferme dans une cellule construite pur elle et qui a la forme d’un tube rétréci k son extrémité postérieure ; cette cellule est composée d’une soie très-blanche, à tissu fort serré, semblable à une mousseline claire. Son nid est de la forme et du volume d’une grosse noix. On y a trouvé jusqu’à une centaine de petits. La femelle place ce cocon près de sa demeure, pour veiller à sa sûreté ; mais il n’est pas probable, vu son volume, qu’elle le transporte avec elle. Cette araignée ne chasse que lorsque le soleil n’est pas sur l’horizon.

MYGALURE s. ni. (mi-ga-lu-re). Bot. Genre de plantes, de la famille des graminées.

MYGDOME, nom de trois contrées du monde ancien : 1° province de la Macédoine, comprise entre la Péonie au N., le fleuve Strvmon à l’E., le mont Calauron au S. et le neu-TO Oxius à l’O., qui la séparait de la Thrace, de la Chalcidique et de la Macédoine propre. Elle est aujourd’hui comprise dans la partie septentrionale du paehalik de Thessaîonique ; 2° petite contrée de l’Asie Mineure, Bur la côte de la Propontide, habitée par une peuplade d’origine Thrace ; 3» province de la Mésopotamie, entre le Tigre et le Chaboras, sur les deux rives du Mygdonius, petite rivière qui devait son nom, ainsi que la contrée, à une colonie de Mygdoniens d’Europe, venus à la suite d’Alexandre le Grand ; Nisibis en était la ville principale. Celte contrée fait aujourd’hui partie de la Turquie d’Europe, dans les pachaliks de Mossoul et de Diarbékir.

MYGINDE s. f. (mi-jain-de). Bot. Genre de plantes, de la famille des rhamnées.

— Encycl. Les mygindes sont des arbrisseaux à rameaux tétragones, portant des feuilles opposées ou ternées, simples, entières, munies de stipules, Les fleurs sont très-petites et portées sur des pédoncules axillai MYIO

res ; le fruit est un drupe ovoïde, à une seule loge monosperme. Ce genre renferme une douzaine d’espèces qui croissent aux Antilles et dans les régions chaudes de l’Amérique du Sud. La mygindre uragoga, espèce type et la plus connue, est un arbrisseau de grandeur moyenne, k feuilles ovales, aiguës et presque sossiles. Il croît abondamment aux environs de Carthagène et de Sainte-Marthe. Ses feuilles, et surtout ses racines, sont employées en décoctions, comme diurétiques, d’où le nom de l’espèce. Ces arbrisseaux sont peu connus en Europe, et on ne les trouve guère que dans les serres chaudes des jardins botaniques.

MYGLOSSE adj. (mi-glo-se — du gr. mus, muscle ; glôssa, langue). Anat. Se dit d’un muscle de la langue qui va des dents molaires au pharynx.

MYIIUBEHG (Augnste-Maximilien), officier suédois, né à Brahestnd en 1799, mort en 1867. Il s’einbiirqua, en 1853, pour le Portugal, d’où il passa en Espagne, combattit sous les ordres de Riego pour établir la liberté dans ce pays, puÎ3 se rendit en Grèce. Lk, pendant six ans, il fit des prodiges de valeur, en combattant avec les Hellènes pour la conquête de leur indépendance, et devint l’aide de camp du général Favier, avec qui il se lia étroitement En 1831, Myhrberg, apprenant que les Polonais venaient de s’insurger contre le joug des Russes, s’empressa de se joindre, comme toujours, à ceux qui revendiquaient leur liberté. Toutefois, pour que des patents qu’il avait dans la Finlande russe ne fussent pas inquiétés à cause de lui, Myhrberg se battit sous le non» de Lungermann, fut fait prisonnier et conduit en Russie. Mais, pendant le voyage, il parvint à s’échapper. De retour en Espagne en 1S33, il prit fiart à la lutte entre les christinos et les caristes. En 1840, il revint en Suède et obtint le grade de major dans l’armée suédoise en 1843. Peu après, on le relégua dans l’Ile Saint-Barthélémy, avec titre de secrétaire du gouvernement. Il y demeura cinq ans, perdit sa petite fortune, par suite de la faillite d’un banquier, et revint en Suède, où il vécut dès lors dans la retraite. Le gouvernement, qui ignorait la part qu’il avait prise au soulèvement polonais, lui offrit k dill’érentes reprises un grade élevé dans son armée, mais il refusa toujours. À la diète de 1862, lus membres des quatre états furent unaniment d’accord pour lui accorder une pension nationale ; mais, ayant eu connaissance du projet avant qu’il fût voté, il déclara.qu’il n’accepterait de l’État aucune pension.

MY1A, amante d’Endymion et rivale de Diane. Elle réveillait constamment le beau berger par son babil, ses chants et ses caresses. Diane la transforma en mouche.

MY1AGRE s. in. Cni-ia-gre — du gr. muta, mouche ; agra, proie). Ornith. Genre qui renferme une quinzaine d’espèces propres kl’Océatiie.

— Encycl. Ces oiseaux se" trouvent dans les grands bois, où ils arrivent vers la fin d’octobre. Ils se nourrissent d’insectes qu’ils saisissent le plus souvent au vol. II est rare de voir plus de deux individus à la fois et ordinairement ce sont les deux sexes qu’on voit ensemble. ■ Lorsque je découvris, dit J. Verreaux, le premier couple de ces oiseaux, je restai longtemps à l’observer avant de me décider à le tuer. Le mâle semblait suivre la femelle qui sautait de branche en branche, cherchant parmi les feuilles les petits- insectes ; mais, lorsque la chaleur devint plus forte, tous deux se reposèrent sur une branche sèche, à près de 5 pieds du sol, et là épièrent les mouches qui passaient : ils s’élançaient dessus avec la rapidité de l’éclair ; le mâle surtout semblait prendre plaisir à recommencer cet exercice, et quelquefois il apportaitàsa femelle une partie de sa chasse ; puis il se blottissait de nouveau auprès d’elle. Le myiagre brillant surtout est remarquable par Sa grâce et son élégance. Un nid de cette espèce était attaché, à une élévation de 5 à 6 pieds, dans un buisson touffu : je le détachai après avoir vu la femelle s en envoler. C’était dans le courant de novembre : ce nid était d’une forme arrondie, composé de brins, d’herbe entrelacés’ et mélangés eux-mêmes de quelques feuilles d’eucalyptus, surtout dans le tond. Mais l’extérieur était entouré de débris d’écorce d’eucalyptus et recouvert de filaments semblables aux toiles d’araignée, et l’on voyait çk et là des morceaux de lichen et de mousse. Son plus grand diamètre était de 0»>,07 et sa profondeur de près de om,04, Il ne s’y trouvait que deux œufs d’un blanc verdâtre, tachés de brun roux, surtout autour du gros bout ; ils différaient un peu pour la grosseur et surtout pour les marques ; car l’un d’eux avait de grandes taches d’une couleur plus rouge brique que dans l’autre ; et, si je les eusse trouvés séparément, il m’eut été facile de les prendre pour deux espèces. La couleur générale est un noir bronze très-vif ; le ventre et toutes les parties inférieures sont d’un blanc pur. Les plumes du dessus de la tête sont veloutées, longues, touffues et susceptibles de se relever en huppe.

MYIOCÉPHALE s. m. (mi-io-sé-fa-le — du gr. muia, mouche ; kephalê, tête). Chir. Staphylôme dans lequel l’iris, engagé dans une ouverture de la cornée, ne forme encore

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qu’une très-petite tumeur arrondie, de couleur noirâtre.

MYIODOPSIE s. f. (mi-io-do-psl — du gr. muiodês, de mouche ; opsis, vue). Pathol. Altération du sens de la vue, qui fait voir à certains malades des objets imaginaires voltigeant devant leurs yeux.

— Encycl. V. BERLUE.

MYIOLOGIE s. f. (mi-io-lo-jt — du gr. muia, mouche ; logos discours). Entom. Traité sur les mouches.

MYIOLOGIQUE adj. (mi-io-lo-ji-ke — rad. myiologie). Hist. nat. Qui appartient à la myiologie : Études myjologiques.

MYIOLOGISTE s.m. (mi-io-lo-ji-ste — rad. myiologie). Hist. nat. Auteur d’un traité sur les mouches.

MYIOTHÈRE adj. (mi-io-tè-ro — du gr. muia, mouche ; theraâ, je chasse). Ornith. Oui chasse les mouches, qui en fait sa nourriture, il On dit aussi myiothérin, inb et

MYIOTHÉMNÉ, ÊE..

— s. m. pi. Famille de sylvains. MY1TIS s. f. (mi-i-tiss — du gr. mus, muscle), Pathol. Inflammation des muscles.

MYLABBEs. m. (mi-labre). Entom. Genre de coléoptères, de la tribu des vésicants.

I jaune d’ocre. Première bande brun rougeâtre.. des points

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— Encycl. Le nombre des espèces appartenant au genre mylabre est assez considérable. On en compte aujourd’hui plus de deuxcents. Il est peu d-e groupes dont les espèces aient été plus confondues, et dont la synonymie soit plus embrouillée. Le corps de ces animaux est généralement noir. Ils ont des élytres d’un jaune plus ou moins foncé, avec des bandes ou des taches noires. Ces insectes sont fort timides ; dès qu’on s’approche pour les prendre, ils replient leurs pattes et leurs antennes, se laissent tomber et font les morts. Le mylabre de la chicorée est l’espèce la plus commune et la mieux étudiée. Ce mylabre se trouve dans les diverses parties chaudes de l’Europe. Il so tient sur les fleurs do la chicorée sauvage et sur quelques autres plantes de la famille des composées. Ses élytres sont d’un jaune obscur, avec trois larges bandes transversales, un peu en zigzag. La première do ces bandes est interrompue et quelquefois réduite à trois ou quatre taches. Les espèces les plus communes, après le mylabre do la chicorée, sont : le mylabre variable ; le mylabre du sida, grande espèce qui vit en Chine, et dont on fait un commerce assez étendu ; le mylabre bleuâtre. Voici en abrégé les caractères distinctifs de ces trois espèces, mis en regard de ceux de l’espèce commune. :

Avec

interrompue, entière....

îo Mylabre de la chicorée. 2« Mylabre variable. 40 Mylabre du sida. 30 Mylabre bleuâtre.

Il y a encore le mylabre indien et le mylabre de l’olivier. On les emploie principalement dans les Indes et en Allemagne.

La plupart des auteurs pensent que le mylabre variable est lacantharide des Grecs. Cet’insecte, aussi vésicant que notre cantharide, peut lui être substitué sans inconvénient.

Bien que les mylabres soient très-nombreux dans les pays chauds, on ne connaît pas leurs métamorphoses.

MYLACÉPHALE s. m. (mi-la-sé-fa-ledu gr. mule, môle, et de acéphale). Tératol. Monstre gui n’a pas de tête et dont le corps est imparfait.

MYLACÉPHALIE s. f. (mi-la-sé-fa-lt — rad. mylacéphale). Anat. Conformation des mylacéphales.

MYLACÉPHALIEN, IENNE adj. (mi-la-séfa-liain, iè-ne — rad. mylacéphale). Anat. Se dit des monstres par mylacéphalie : Monstres

MYLACEPHALIENS.

— s. m. Monstre mylacéphalien : Les MT LACÉPHALIENS.

MYLACÉPHALIQCE adj. (mi-la-sé-fa-li-ke — rad. mylacéphalie). Tératol. Qui appartient à la mylacéphalie : Conformation myla-

CEPHALIQUK.

MYLJEUS, littérateur suisse. V. Milieu..

MYLASIS s. m. (mi-la-ziss). Entom. Genre de coléoptères.

MYLASSA ou MYLASA, aujourd’hui Melasso, ville de la Carie intérieure (Asie Mineure), à 16 kilom. environ de la côte et de la ville de Physcos. Mylassa était la capitale des rois de Carie ; les Romains la déclarèrent libre après la conquête de l’Asie-, mais elle fut pillée et presque détruite par Labienus k l’époque des guerres civiles. Elle possédait trois temples, dans lesquels on adorait Jupiter, sous les noms de Jupiter Osogone, Labrandène et Carien. On y voit encore de nombreuses ruines romaines.

MYLE (Arnold), écrivain et imprimeur hollandais, né dans le comté de Meurs en 1540, mort en 1604. Bien qu’il appartînt à une famille noble, il entra comme typographe dans l’imprimerie des Birkman k Anvers, et fonda, vers 1576, une imprimerie k Cologne. Nous citerons de lui comme écrivain : Principum et regum Polonorum effigies cum commentario (Cologne, 1594, in-fol.) ; Locorum géographicorum nomina antiqua et recentia, dans le Theatrum géographicum d’Artelius.

MYLE (Abraham van der), philologue hollandais, né k Saint-Herenberg eu 1558, mort en 1037. Il exerça les fonctions pastorales à Dordrecht, où il termina sa vie. Ses principaux ouvrages sont : De anliquitate lingus oelpicxdeque communitate ejusdemeum latina, grkca, persica, etc. (Leyde, 1611, in-4»), un des premiers essais qu’on ait faits sur la philologie comparée ; De migratione populorum et de origine animalium (Genève, 1667).

MYLÉENNE adj. (mi-lé-è-ne — du gr. mule, meule). Anat. Se dit de l’apophyse de la mâchoire.

MYLER (Nicolas), publiciste allemand, né à Uriich en 1610, mort en 1677. Il fit ses études de droit dans diverses universités d’Alleniage, visita la France et l’Italie, puis revint dans le Wurtemberg, dont le duc le chargea de plusieurs missions importantes et le nomma conseiller intime (1659), puis directeur, du conseil ecclésiastique. Myler a publié, entre autres ouvrages : Nomolayia ordinum imperii (Tubingue, 1663, in-4") ; Archologia ordinum imperii (Tubingue, 1663) ; De jure asylorum (Stuttgard, 1663, in-4o) j Gamotogia personarum imperii illustrium (Stuttgard, 1664,

in-4») ; Stratologia germanici imperii statuum (Ulm, 1710, in-4o).

MYLES, nom de deux petites lies sur la côte occidentale de la Crète. Il Place forte de l’ancienne Thessalie, dans le canton do Magnésie.

MYLIO s. m. Cni-li-o). Ichthyol. Espèce do dorade.

MYLIOBATE s. m. (mi-li-o-ba-te — du gr. mule, meule ; bâtis, raie), Ichthyol. Genre de poisson qui renferme la raie aigle : Le MYliobate habite la Méditerranée et l’Océan, (H. Cassini.)

MYLITTA, divinité assyrienne. Hérodote et Strabon nomment Mylitta. Il existait, en effet, sous ce nom, à Babylone, un temple dont les rites rappelaient ceux des temples d’Astarté ou d’Aphrodite. Les femmes étaient, dit-on, obligées de se livrer, dans ce temple, une fois dans leur vie, aux étrangers qui, en échange de leurs faveurs, leur remettaient une pièce de monnaie.

Les rares documents que l’on possède ne permettent d’assigner aucune date a l’origine des premières conceptions théogoniques de l’Assyrie ; mais il est permis d’affirmer que cette origine est de plusieurs milliers d’années antérieure aux temps historiques. Mylitta nous apparaît successivement à la base de la théogonie chaldéenne, comme représentant les ténèbres premières, et comme engendrant d’elle-même, sous l’action d’un principe supérieur, la forme androgyne de Baal-Mylitta, qui est la détermination primitive de l’univers, la lumière ; comme divinité féminine panthée, distincte de Baal et mère de l’Amour ; comme divinité mère, engendrant toute une série da divinités inférieures qui président au monde terrestre, servant de médiateur entre l’homme et les dieux supérieurs ; comme divinité mâle substituée seule aux triades divines.

MYLIUS (Jean-Christophe), écrivain et bibliographe allemand, né à Buttstædt, principauté de Weimar, en 1710, mort en 1757. Après s’être fait recevoir maître es arts à Iéna, il devint conservateur à la bibliothèque de l’université et professeur adjoint de philosophie dans la même ville. Ses principaux ouvrages sont : De veris et fictis binominibus in Scriptura (Iéna, 1738) ; Bibliotheca anonymorum et pseudonymorum (Hambourg, 1740, 2 parties in-8o et in-fol.), où l’on trouva des détails sur plus de 8,800 ouvrages anonymes et sur 450 pseudonymes ; De sancta quorumdam in abolendis vel mutilandis auctoribus classicis elegantioribus latinis simplicitate (Iéna, 1741, in-4o) ; les Hommes distingués qui vivaient à Iéna en 1743 (Iéna, 1743) ; Historia Myliana (Iéna, 1751-1752, 2 parties, in-4<>), recueil de biographies de personnes du nom de Miller, Muller, Mylius.

MYL1CS (Ferdinand-Frédéric-Henri d&), général français, lié k Louisbourg (Wurtemberg) en 1784. Lieutenant en 1800, il fut nommé capitaine après la bataille d’Iéna, où il reçut une blessure grave, passa en 1808 en Espagne, se signala par sa bravoure à Gyon, aux Arapiles, à Vittoria, prit part, en 1813 et 1814, k la campagne de France avec le grade de major, organisa la garde mobile du Rhône et fut mis en non-activité après la seconde Restauration. Réintégré dans le service actif en 1819, nommé colonel en 1823, il fit, en 1828 et 1829, la campagne de Morée, fut promu maréchal de camp en 1832, reçut divers commandements à l’intérieur et fut mis en disponibilité en 1837. En 1864, il voulut fonder un prix destiné à l’ouvrage le olus propre k encourager la tolérance ; mais 1 Institut refusa la somme qu’il avait offerte dans

ce but. MYLHJS, poète comique athénien. Il vivait