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MYOS

avis, des phlegmasies musculaires. La douleur dans les muscles n’a que deux modes d’expression, la courbature et la crampe, et cette douleur ne ressemble en rien à celle que l’on assigne au prétendu rhumatisme musculaire. En résumé, l’inflammation des muscles est possible, mais elle est rare ; on ne l’a bien étudiée jusqu’à ce jour que dans la langue, le cœur, le psoas.

MYOSOTIS s. m. (mi-o-zo-tiss — lat. myosota, myosotis ; du grec muosôiê, muosôtis, proprement oreille 3e souris ; de mus, muos, souris, rat, et ous, otos, oreille. Cette plante est ainsi nommée à cause de la forme de ses feuilles). Bot. Genre de plantes, de la famille des borragitiées : Le genre mïosotis se compose aujourd’hui de près de cinquante espèces. (Duchartre.) Le myosotis produit le plus ravissant effet au milieu des gazons verts. (Rambossan.) tes myosotis dans un parterre me chagrinent les yeux, comme une fausse note me chagrine l’oreille. (A. Karr.) Le myosotis est la fleur du souvenir. (A. Houssaye.). ... Sous les gnions verts aux reflets d’émeraude Se mêlent la pervenche et les myosotis.

Tel de Banville. Doux emblème d’amour et de mélancolie, Entre toutes les fleurs, fleur que j’avais cueillie, Des jours qui ne sont plus souvenir chaste et pur, Bleu myosotis, lève ailleurs ton front d’azur.

M. Moreau.

— Encycl. Le genre myosotis se compose d’une cinquantaine d’espèces herbacées, généralement de petite taille et appartenant presque toutes à l’ancien continent ; toutes, elles sont couvertes de poils serrés ; leurs feuilles sont pétiolées dans le bus de la tige et sessiles dans le haut. Leurs fleurs, petites, mais sou ventremarquables par leur élégance, sont d’un joli bleu d’azur, parfois Hanches ou rosées, et ont la gorge de la corolle plus ou moins teintée de jaune. L’inflorescence se fait particulièrement remarquer parla disposition scorpioïde de la cyme, c’est-à-dire par son enroulement sur elle-même en forme de crosse, qu’on a comparé k la queue d’un scorpion. L espèce la plus connue et la plus populaire est le myosotis des marais, remarquable par l’abondance et la délicatesse de ses fleurs d’azur marquées de jaune à la gorge. Cette espèce, qui aime un terrain constamment bumideet croîtsponlanémeut le long des ruisseaux et dans les prairies basses, est très-fréquemment cultivée sous le nom vulgaire de gremillet et surtout de ne m’oubliez pas , en allemand Vergissmeinnicht. Ce dernier nom est emblématique et provient d’une légende sentimentale. Cette petite fleur, dit M. Aimé Martin, eût été chez les anciens le sujet d’une touchante métamorphose, peut-être moins touchante que la vérité. On raconte, en effet, en Allemagne, que deux fiancés, à la veille de s’unir, se promenaient sur les bords du Danube ; une fleur d’un bleu céleste se balance sur les vagues, qui semblent prêtes à l’entraîner ; la jeune fille admire son éclat et plaint sa destinée : aussitôt le fiancé se précipite, saisit la tige fleurie et tombe dans les flots. On dit que, par un dernier effort, il jeta la fleur sur le rivage et cria, en disparaissant pour jamais : « Ne m’oubliez pas 1 »

Myosotis (le), recueil de poésies, par Hégésippe Moreau (Paris, 1838, in-1S). Sous ce titre, emprunté à la fleur qui symbolise le souvenir, Hégésippe Moreau a réuni les pièces de vers qui lui assignent un rang distingué dans la poésie contemporaine. Comme nous avons jugé ailleurs ce recueil (v. Moreau), nous nous bornerons à citer ici quelques vers, qui donneront une idée du talent k la fois élégiaque et satirique du poète, dont les pièces les plus remarquables sont : une Bouderie de sept ans, VIsolement, les Cloches, M. Paillard, YEpilre à M. Opoix, l’Oiseau que j’attends, la Voulzie, son chef-d’œuvre, etc.

Voici un passage de l’élégie intitulée l’/solement, et adressée k une dame : De mon riche avenir vous voila, créancière, Madame ; quand l’oubli me jetait en poussière, Sur moi, poète obscur, l’autre jour, en passant, Vous laissâtes tomber un mot compatissant, Un mot, voila tout... Mais, quand vous fûtes passée, Cette parole d’or, oh ! je l’ai ramassée ; J’ai caché dans mon sein ma relique... et, depuis, Je la porte les jours, je la baise les nuits. Si ma reconnaissance avec délire éclate, Si mon baiser brutal mord la main qui me natte. Madame, pardonnez, c’est que voila.deux ans (Et deux ans à porter tout seul sont bien pesants !) Qu’aux tourments de mon cosur nul cœur ne s’asso-Et j’avais oublié comment Q/i remercie. [cie,

Ma prière, avant tout, demande il Dieu pour vivre Le pain qui nourrit l’âme et le vin qui l’enivre ; L’amour..., et je suis seul, déjaseul, quaud j’entends Frémir encor l’airain qui m’a sonné vingt ans !

La seconde citation que nous allons donner n’appartient pas précisément k la satire proprement dite, bien qu’elle renferme des traits satiriques. C’est un composé d’amertume et d’élan patriotique, traduisant le désappointement du poëte patriote qui, après s’être battu pour la liberté aux journées de Juillet, se trouve avoir exposé sa vie pour un simple changement de dynastie : ... Epique ou badin, mon vers précipité Chantera toujours Dieu, l’amour, la liberté ! La liberté surtout I ce nom plein d’harmonie Sur mes lèvres de feu n’est pas une ironie :

MYOÏ

Car je l’ai confessé, non tout bas, à huis-clos. Dans les refrains qu’on jette a des murs sans échos ; Non comme l’orateur du banquet populaire Dont la flamme du punch allume la colère, Comme un bouffon de club dans ses parades ; non l Mais les pieds dans le san™, en face du canon. Quand une diète armée, en trois jours de séance, Sous Us poignards d’un roi votait sa déchéance ; Quand pour sauver l’État et changer son destin, Des balles remplaçaient les boules du scrutin, Et que de tous côtés les villes du royaume Envoyaient des élus ù ce grand jeu de paume, Four mes concitoyens j’opinais sans mandat, Et ProvinB eut aussi son député-Boldatr

MYOSURE s. m. (mi-o-zu-re — du gr. mus, souris ; oura, queue, par allusion à la forme de l’organe florifère). Bot. Genre de plantes, de la famille des renonculacées : Les myosures sont des herbes annuelles dont le fruit très-long leur a fait donner le nom vulgaire de queue de souris. (Duchartre.)

— Encycl. Les myosures, appelés aussi raioncules, sont de petites plantes annuelles, à feuilles toutes radicales, entières, du centre desquelles naît une hampe nue, terminée par une seule Heur, à réceptacle fructifère très-allongé. Ce genre comprend un petit nombre d’espèces, qui croissent en Europe et dans l’Amérique du Nord. Le myosure nain atteint tout au plus 2 décimètres de hauteur ; sa fleur est, jaune verdâlre ; son fruit, qui rappelle assez un épi de plantain, atteint jusqu’à l décimètre de longueur ; ordinairement il reste plus petit, et son aspect a valu à la plante le nom vulgaire de queue de rat. Cette plante croît sur les terrains secs et sablonneux ; elle a une saveur acre et astringente ; on l’a employée en décoction contre les cours de ventre, et en gargarismes dans les inflammations légères de 1 arrière-bouche.

MYOSYTIE s. f. (mi-o-zi-tl). Pathol. Genre de rhumatisme.

MYOTOME s. m. (mi-o-to-me — du gr. mus, muscle ; tàmé, section). Chir. Couteau dont on se sert pour inciser certains muscles : Myotome conjonctival.

MYOTOMIE S. f. (mi-o-to-m ! — du gr. muôn, muscle ; tome, section). Anat. Partie de l’anatomie qui concerne la dissection des muscles.

— Chir. Incision de certains muscles.

— Art vétér, Afyoiomie coccygienne, Opération qu’on fait subir k la queue du cheval, pour en modifier le port.

—Encycl. Art vét. h&myotomie coccygienne, ou opération de la queue à l’anglaise, est exclusivement pratiquée chez le cheval, dans le but de donner à la queue la direction et le port qu’elle a chez les chevaux de race noble. Elle consiste k exciser une partie des muscles abaisseurs de la queue pour détruire l’antagonisme que ces muscles opposent aux releveurs, de sorte que ces derniers, agissant seuls, maintiennent sans effort la queue redressée. La myotomie coccygienne a été désignée sous des noms divers, tels que nicquer, nicqueter, entailler, anglaiser ; mais elle est surtout désignée sous le nom de queue à l’anglaise, parce qu’elle est restée longtemps particulière à l’Angleterre, k qui nous l’avons empruntée.

On ne connaît pas très-bien l’origine de cette opération. Elle était connue en Espagne bien avant de l’être en Angleterre ; mais on ignore à quelle époque elle a commencé à être pratiquée dans ce dernier pays ; il paraît probable, cependant, qu’elle n est pas antérieure au xite siècle. Elle fut assez tardive k pénétrer chez nous, La Guérinière est le premier auteur français qui en fasse mention dans un ouvrage qu’il publia en 1736. Garsault, en 1741, la décrit plus complètement ; enfin, en 1766, dans le Guide du maréchal, Lafosse en donne une description complète. À partir de cette époque, l’opération de la queue à l’anglaise se généralisa en France et en Allemagne, où l’on eut u, n véritable engouement pour elle ; mais aujourd’hui cette opération, telle qu’on la pratiquait il y a un siècle, est k peu près complètement tombée en désuétude. Elle se borne au simple niquetage, ou section suivie de l’ablation des muscles de la queue, et n’est mise en usage que sur quelques chevaux de luxe.

L’opération de la queue k l’anglaise ne peut être pratiquée avec avantage que sur des chevaux qui, avec une bonne conformation, manquent de l’énergie nécessaire pour tenir la queue ferme et relevée ; tels sont, par exemple, les chevaux allemands. Mais sur les chevaux qui portent la queue naturellement relevée, qui ont les reins et la croupe dans une direction presque horizontale, l’opération est inutile ; plus encore, comme le dit avec raison Renault, « c’est certainement tarer un cheval de race et réellement énergique que de le faire niqueter ; c’est tarer un cheval qui a encore quelque vigueur que de le faire ecourter complètement après l’avoir fait niqueter ; ainsi, ce ne doit être que sur des chevaux naturellement mous que l’opé» ration doit être pratiquée. » Enfin, cette opération est contre-indiquée sur des chevaux dont la queue est attachée bas, la croupe avalée. À l’époque où la myotomie était à la mode, on la pratiquait sur toutes sortes de chevaux, sans tenir compte de leur conformation. Il arrivait que les animaux k croupe avalée étaient bien plus disgracieux à l’œil qu’avant d’être opérés.

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C’est sur les jeunes sujets que cette opération convient principalement, parce que leurs tissus, moins résistants, permettent aux organes de prendre plus facilement la forme désirée que ceux des sujets âgés.

Diverses méthodes ont été préconisées pour la pratique de la queue k l’anglaise ; ce sont : 10 Méthode ordinaire ou primitive, ou par incisions transversales. Elle consiste k couper transversalement et complètement les muscles coeeygiens inférieurs, avec ou sans excision consécutive de ces muscles. Dans ce procédé, la section a lieu de dedans au dehors. 2° Méthode de Bernard. Par ce procédé, au lieu d’enfoncer aveuglément le bistouri par-dessous le muscle, au risque de blesser les parties qui sont au - dessous, l’opérateur incise le muscle de dehors en dedans jusqu’il section complète ; il procède du connu k l’inconnu. 3o Méthode Delafond ou par incisions longitudinales. Cette méthode consiste k inciser la peau suivant la direction de l’axe de la queue, de chaque côté des coeeygiens, de manière k mettre à découvert les muscles, qu’on dissèque et qu’on ampute ensuite. ■40 Méthode Vatel ou mixte. C’est une combinaison des incisions transversales et longitudinales, suivie de l’ablation des muscles. 5o Méthode de Brogniez. Elle consiste à pratiquer de chaque côté de la queue trois ou quatre incisions parallèles à l’axe de cet organe et sur la même ligne. Cela fait, on pratique la section transversale des muscles, dans chaque incision, au moyen d’un bistouri boutonné. Les muscles coupés sortent par les ouvertures ; on termine l’opération en les excisant à la manière ordinaire.

Tous ces procédés peuvent être employés avec un égal succès ; ils présentent, tous, k peu près également, des avantages et des inconvénients ; c’est aux vétérinaires ù faire leur choix en consultant leur commodité et l’état des parties sur lesquelles ils ont à opérer, de manière à éviter, autant que possible, les accidents qui accompagnent cette opération dans la majorité des cas. Mais, quel que soit le procédé employé pour pratiquer l’opération, il faut assujettir l’animal debout, la tète élevée k l’aide d’un tord-nez, et en réunissant les deux pieds postérieurs avec une plate-longe ou un lacs à deux entravons. 11 ne faut coucher le cheval que lorsqu’il est d’un caractère irritable ; car, dans cette position, l’opération est plus difficile.

La section seule des muscles abaisseurs de la queue serait insuffisante pour produira l’effet désiré si, après l’opération, on abandonnait la queue à elle-même. Dans ce cas, la cicatrisation rapprocherait les bords de la plaie et la queue conserverait sa position première. C’est pour éviter ce résultat que, par divers procédés, on tient la queue relevée pendant toute la durée de la cicatrisation, de manière qu’il n’y ait pas rapprochement des bords de la plaie, et que la queue ne conserve pas sa direction première.

L’opération de la queue k l’anglaise peut être suivie d’un grand nombre d’accidents provenant, Soit d’une opération mal exécutée, soit de la négligence apportée dans les soins consécutifs. Ces accidents sont : l’hémorragie, des engorgements inflammatoires, des abcès gangreneux, la carie des os blessés, des fistules, des fongosités, la fistule k l’anus, . le tétanos, et l’entrée de l’air dans les veines. Relativement au traitement de ces accidents, voir aux articles consacrés à chacun d’eux.

MYOTOMlQUEadj. (mi-o-to-mi-ke — nui. myotomie). Anat. Qui a rapport à la myotomie : Méthode myotomique.

MYKA, village de la Turquie d’Asie, Anatolie, sandjiak de Meis, sur l’Andraki, près de son embouchure dans la Méditerranée. Ce village, bâti sur les restes de l’ancienne ville, contient de belles ruines antiques et notamment un ancien théâtre et quelques tombeaux bien conservés.

MYEACANTHE s. m. (mi-ra-ltan-te). Bot. Ancien nom du panicaut.

MYRDITES, peuple de la Turquie d’Europe habitant l’Albanie, eyalet de Roumélie, cheflieu Oros. Ils sont catholiques et au nombre de 250,000 environ,

MYBE s. m. (mi-re). Ichthyol. Poisson de mer du genre murène.

— s. f. Crust. Genre voisin des ilias.

— Encycl. Ichthyol. Le myre a* le museau pointu ; la lèvre supérieure munie de deux appendices presque cylindriques ; la nageoire dorsale blanche ou cendrée, bordée de noirlecorps est long, fluet, arrondi et de couleur noirâtre. On pèche ce poisson dans la Méditerranée. Sa chair est tendre, presque dépourvue d’arêtes et assez estimée.

—Crust. Les myres sont des crustacés très-voisins des ilias ; elles sont caractérisées surtout par la palpe des pattes-mâchoires externes, qui est un peu dilatée dans sa partie inférieure et se termine en dehors par un bord légèrement arqué ; la pince-est forte, assez courte et dentelée. La seule espèce de ce genre est la myre fugace, dont la patrie est inconnue.

MYREPSUS (Nicolas), médecin grec qui vivait au xm« siècle. Il quitta Alexandrie pour aller habiter Rome, où il obtint beaucoup de succès. Ce médecin, qui avait puisé son savoir dans les auteurs arabes, les copiait sans critique. On a de lui un traité sur les

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médicaments, lequel est divisé en quarante-huit sections et contient deux mille six cent cinquante-six formules. Le texte grec est resté inédit ; mais Léonard Euchs en a donné une traduction latine sous ce titre : JVicolai Myrepsi Alexandrini medicamentorum opus (Bàle, 1549, in-fol.). Outre cette version fréquemment réimprimée, bien que l’ouvrage do Myrepsus renferme beaucoup d’absurdités, Nicolas de Reggio en a donné une autre moins complète, intitulée : Nicolai Alexandrini liber de compositione medicamentorum (Ingolstadt, 1541).

MYRI, MYRIA ou MYRIO. Préfixe qui signifie un très-grand nombre, et qui vient du grec murioi, dix mille. V. myriade.

MYRIACANTHE adj. (mi-ri-a-kan-te — du préf. myria et du gr. akantha, épine). Bot. Qui a un très-grand nombre d’épines.

MYRIADE s. f. (mi-ri-a-de — greetnuri’fl*, dizaine de mille ; de murioi, dix mille, qui se rattache à un radical mur, mul, que l’on trouve en grec et en latin avec le sens de remplir, accumuler, et qui n’a pas de similaire en sanscrit. Delâtre croit le retrouver dans la latin multus, nombreux, mille, mille, et milium, millet). Antiq. Nombre de dix mille.

— Par ex t. Quantité innombrable, indéfinie de personnes ou d’objets de même espèce : Des myriades de mouches. Des myriades d’insectes aquatiques s’agitaient sous les flaques jaunes et visqueuses des conferves. (X. Marinier.)

— Entom. Espèce de larve observée une seule fois par l’abbé Bexon, collaborateur de Bnfîon, qui en avait fait une espèce nouvelle : Le hasard m’a offert une observation curieuse sur un genre de psylle ou de puceron aquatique, que j’ai nommé ta myriade. (L’abbé Bexon.)

MYRIADÈNE s. m. (mi-ri-a-tîè-ne — du préf. myri et du gr. adên, glande). Bot. Genre de plantes, de la famille des inuîées.

MYRIAGRAMME s. m. (mi-ri-a-gra-medu préf. myria, et de gramme). Métrol. Poids de dix mille grammes.

MYRIAUTRE s. m. (mi-ri-a-li-tre — du préf. myria, et de litre). Métrol. Dix mille litres, i ! Peu usité.

MYRIAMÉRÉ, ÉE adj. (mi-ri-a-mé-rédu préf. myria, et du gr. meros, partie). Entom. Se dit des chétopodes qui ont beaucoup de segments, d’anneaux, d’articulations.

MYRIAMÈTRE s. m. (mi-ri-a-mè-tre —du préf. myria, et de mètre). Métrol. Mesure itinéraire de dix mille mètres : De Lorch à .Bingen il y ai milles d’Allemagne, en d’autres termes, 4 lieues de France ou 2 myriamètres dans l’affreuse langue que la loi veut nous faire, comme si c’était à la loi de faire la langue. (V. Hugo.)

MYRIANE s. f. (mi- ri-a-ne). Zool. Néréide qu’on tiouvo sur les côtes de l’Océan.

MYRIANTHE adj. (mi-i’i-an-te — du préf. myri, et du gr. anthos, fleur). Bot. Qui porte un très-grand nombre de fleurs.

— s. m. Genre de plantes, de la famille des cucurbitacées.

MYRIANTHÉRIE s. f. (mi-ri-au-té-rî — du préf. myria, et de anthère). Bot. Genre de plantes, de la famille des rosacées.

MYRIAPODEadj. (mi-ri-a-po-de— du préf. myria, et du gi>. pous, podos, pied). Entom. Qui a des pieds très-nombreux.

— s. m. pi. Classe d’animaux articulés caractérisés surtout par le nombre considérable de leurs pattes : Les myriapodes portent le nom vulgaire de mille-pattes ou mille-pieds. (A. Dupuis.) C’est dans les lieux humides que se logent les myriapodes. (Lucas.)

— Encycl. Les pieds des myriapodes sont plus ou moins longs ; quant k leur nombre, ils présentent d’énormes différences, non-seulement suivant les espèces, mais encore suivant l’âge des individus ; taudis que certains d’entre eux, en effet, ne présentent que douze paires, il est des espèces où l’on en compte plus de trois cents. Tous ces animaux respirent au moyen de trachées qui s’ouvrent par des stigmates sur les côtés de leur corps ; leur tube digestif est tout droit et conséquemment d’une longueur égale à celle de l’animal lui-même. La reproduction des myriapodes est ovipare et dans quelques cas vivipare. Quant à leurs mœurs, elles varient selon la nature des familles auxquelles ces animaux appartiennent. Certaines espèces sont frugivores, d’autres attaquent des animaux pour s’en nourrir ; telles sont les scolopendres, dont la morsure, sans amener de véritables dangers, produit une douloureuse irritation accompagnée d’enflure. Les myriapodes sont généralement lucifuges, et ce n’est que vers le soir qu’ils commencent k s’agiter. Quelques scolopendres sont électriques ou mieux phosphorescentes et transsudent, k certaines époques de l’année, une matière lumineuse qui laisse, k l’endroit où a passé l’animal, une trace plus ou moins brillante. Ces curieux insectes sont très-vivaces et survivent pendant fort longtemps aux mutilations les plus graves. La distribution géographique des myriapodes est encore assez incertaine ; on les trouve particulièrement dans le midi de l’Europe et dans l’Afrique septentrionale ; quant k leur classification, elle présente mille difficultés, en ce qu’on ne trouve entre ces animaux articules