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P1SSEVÀCBE, une des plus jolies et des plus célèbres cascades de la Suisse. Elle se trouve dans le canton du Valais, entre les villages de La Barma et de Vernayaz. Elle est formée par la Sallenche, petite rivière qui descend des glaciers de la Dent-du-Midi et qui, arrivée k quelques mètres du Rhône, où elle se jette, tombe à pic d’une hauteur de 70 mètres le long d’une paroi de roc jaunâtre où elle forme une sorte de tissure encadrée de rochers verts et pittoresques. La chute, — dont le nom indique la blancheur éblouissante (par une métaphore analogue k celle des Italiens qui nomment plus élégamment une chute analogue fiume di latte), n’est ni aussi haute ni aussi abondante que plusieurs de celles de l’Oberland. Elle ne se prête ni aux mêmes effets d’arc-en-ciel par le soleil du matin ni aux mêmes lueurs fantastiques par un beau clair de lune. Son charme particulier est de tomber avec tant de grâce et, si on l’osait dire, avec une cadence si harmonieuse, qu’on ne se lasse pas de voir glisser dans l’air qui la soutient (cijr elle ne touche plus au rocher) cette fine et blanche colonne d’eau qui coule si doucement qu’on la croirait immobile. Si ce n’est pas un spectacle grandiose, c’est un des plus gracieux que la Suisse romande offre aux touristes. Il y faut joindre tous les agréments des environs, la vue du mont Velan, véritable cime du Saint-Bernard, les excursions à la gorge du Trient et à la Batiaz, d’où le regard embrasse un des plus immenses panoramas de ta Suisse.

PISSE-VINAIGRE s. m. Avare, homme qui ne donne qu’avec difficulté, avec douleur, comme pisserait quelqu’un qui rendrait du vinaigre au lieu d’urine.

PISSIÈRE s. f. (pi-siè-re — rad. pisser). Armur. Syn. de flançois.

« P1SSITE s, m. (pi-si-te — gr. pissitês ; de pissa, poix). Antiq. gr. Vin qu’on préparait avec du moût de raisin et du goudron.

PISSODE s. m. (pi-so-de — du gr. pissodês, résineux). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères.de la famille des charançons, comprenant, une dizaine d’espèces qui vivent sur les arbres résineux : La couleur des pissodés est d’un brun clair mélangé de gris. (Chevrolat.)

— Encycl. Les pissodês sont caractérisés par une tète petite, arrondie ; les yeux ronds, écartés, enfoncés ; les antennes courtes, coudées, terminées en massue ovoïde ; le rostre long, cylindrique, arqué, mince, un peu aplati vers le bas ; le Corselet convexe, transversal, subitement rétréci à l’extrémité ; l’écusson distinct ; le corps oblong, souvent obscur et tacheté ; les élytres obïongs ; les pattes robustes. Les nombreuses espèces da ce genre habitent presque toutes l’Amérique et surtout le Brésil. L’Europe n’en possède que quelques-unes, parmi lesquelles nous citerons, le pissode du pin, brun marron, long de o», Oi, et le pissode noté. Ces deux espèces vivent sur les pins et les autres arbres.résineux ; elles se multiplient quelquefois k tel point qu’elles causent des ravages incalculables.

PISSOIR s. m. (pi ; soir— rad. pisser). Lieu destiné, dans quelques endroits publics, pour y aller pisser : Le pissoir d’un café. Aller au Pissom. u Tonneau ou baquet placé en quelque endroit et destiné au même usage ; Mettre des pissoirs dans un jardin public. (Acad.)

PISSONNAGE s. m. (pi-so-na-je — du lat. piscis, poisson). Péod. Droit que îe seigneur percevait sur le poisson qui était pris dans sa seigneurie.

PISSOPHANE s. f. (pi-so-fa-ne — du gr. pissa, poix ; phainô, je parais). Nom donné par Breithuupt à une substance amorphe, de couleur verte et d’apparence résineuse, qu’on a trouvée près deSauifeldet à Reichenbach, en Saxe, et qu’on a reconnue être un sulfate hydraté d’ulumine et de protoxyde de fer.

PISSOS, bourg de France (Landes), cheflieu de cant., arrond. et à 58 kilom. N.-O. de Mont-de-Marsan, sur la Grande Leyre ; pop ! aggl., 639 hab. — pop. tôt., 1,886 hab. Forges, hauts fourneaux, moulins. Commerce de laines, charbon, résine.

PISSOT (Noël-Laurent), littérateur, né k Paris vers 1770, mort en 1815. Fils d’un libraire ruiné et libraire lui-même, il se ruina également et alla finir ses jours à l’hôpital. Pissot a publié un assez grand nombre d’ouvrages médiocres et justement oubliés : Marcellin ou les Epreuves du monde, roman (Paris, 1799, in-18) ; la Galerie anglaise ou Recueil de traits plaisants, anecdotes, etc, retracés à dessein de caractériser cette nation (Paris, 1802, in-18) ; Vocabulaire de l’histoire moderne (1S03, in-8°) ; l’Amour dans l’île des Amazones, mélodrame en un acte (1803) ; Histoire du clergé pendant la Révolution (1803, 2 vol. in-12), sans nom d’auteur ; les Friponneries de Londres mises au jour (1805, in-12) ; Manuel du cultécatholique, nouv. édit. (1810, in-12) ; Précis historique sur les Cosaques (1812, in-8°) ; Célestine ou les Epreuves de l’amour, histoire véritable et intéressante (1813, in-18) ; le Mea culpa de Napoléon Bonaparte, aveu de ses perfidies et de ses cruautés (1814, in-6<>) ; Histoire de plusieurs aventuriers fumeux depuis la plus haute antiquité jusques et y compris Bonaparte (18U, £ vol. in-12) ; Siègessoutenus par la ville de Paris depuis l’inva* sion des Romains jusqu’au 30 mars 18u (isis,

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in-8<>) ; Cérémonial de la cour de France (1816, in-18) ; les Véritables prophéties de Michel Nostradamus, en concordance avec les événements de la Révolution pendant les années 1789, 1790 et suivantes, jusques et y compris le retour de Sa Majesté Louis XVIII (1816, 2 vol. in-12).

PISSOTE s. f. (pi-so-te — rad. pisser). Teehn. Petite canule de bois qui se place au bas d’un cuvier de lessive.

P1SSOTER v. n, ou intr. {pi-so-tê — fréquent, de pisser). Uriner fréquemment et en petite quantité : Il ne fait que pissoter.

PISSOTIÈRE s. f. (pi-so-tiè-ro — rad.pi.ssoter). Fam, Pissoir, urinoir public : Les pissotières des boulevards.

— Fam, Jet d’eau ou fontaine qui jette peu d’eau.

— Mar. Chacun des trous percés dans la muraille du navire, pour donner issue aux eaux qui pénètrent par les joints des mantelets.

PISSYRE, ancienne ville de la Thrace méridionale, près de laquelle s’étendait un étang qui fut desséché par l’armée de Xerxès sans pouvoir étancher la soif des innombrables soldats du grand roi.

PISTACHE s. f. {pi-sta-che — du lat. pistacium, provenu du grec pistakion, qui se rattache au sanscrit pishta, farine, d’où aussi pishtaka, gâteau de farine, pishtika, gâteau de riz). Bot. Fruit du pistachier : Les pista- CHHS constituent un aliment irès-agréabte, mais toujours d’un prix assez élevé. (P. Duchartre.) Les pistaches sont plus adoucissantes que les amandes. (Dutour.) Les C07ifisetirs couvrent de sucre les amandes de pistaches, pour en faire ce que l’on appelle des pistaches en dragées. (V. de Bomare.) Il Pistache de terre, Nom vulgaire de l’arachide.

— Adjectiv. Sédit d’une couleur verte qui rappelle celle de la pellicule qui enveloppe 1 amande de la pistache ; On vert pistache. Il était vêtu d’une pelisse pistache passée de couleur. (Th. Gaut.) Vit salon pistache et un salon nankin suffisent aux besoins du répertoire. (Th. Gaut.)

— Arachn. Allé pistache, Aranéide à abdomen ovale, d’un vert pistache uniforme, qui habite la Géorgie.’

PISTACHIER s. m. (pi-sta-chié — rad. pistache). Bot. Genre d’arbres et d’arbrisseaux, de la famille des térébinthacées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans la région méditerranéenne : Le. pistachier térébinthe est originaire de l’île de Chio. (Dutour.) Le pistachier était, dès le temps de Jacob, un des arbres les plus nobles de Çhanaan, (Munk.) (I Faux pistachier ou Pistachier sauvage, Nom vulgaire du staphylier.

PISTACITE s. f. (pi-sta-si-te — du lat. pistacium, pistache, k cause de la couleur). Miner. Un des noms de l’épidote. Il On écrit aussi pistazite.

PISTE s. f. (pt-ste — du vieux verbe pister, fouler, venu du latin pistiis, participe passé du verbe pinsére, broyer, qui se rattache k la racine sanscrite pislt, broyer). Vestige, trace que laisse l’animal aux endroits où il a pusse : Suivre la bêle à la piste. Perdre la piste de la bête. Les loups se suivent à la piste ; ils mettent si exactement leurs voies les unes sur les autres qu’on parierait qu’il n’y en a jamais qu’un. (E. Chapus.) Il voub faudra courir, souvent un jour entier. Comme un basset qui suit le gibier a la piste. Ba&TOélemt.

— Par ext. Trace laissée par une personne, par une troupe d’hommes ; Suivre des voleurs à la pistb, (Volt.) Des carcasses de chameaux jalonnent dans le désert la piste des caravanes. (Toussenel.)

— Fig. Ce qui guide dans une recherche : Nature est un doux guide, mais non pas plus doux que prudent et juste ; je quête partout sa piste ; nous l’avons confondue de traces artificielles. (Montaigne.)

— Manège. Nom donné aux lignes que le cheval qui travaille suit sur le chejnin : Piste simple. Pistb double. Travailler un cheval sur deux pistes. Galoper sur deux pistes. (Acad.)

— Turf, Voie que les chevaux ont k parcourir sur l’hippodrome ; terrain des courses : Quitter la pistb. Rentrer sur ta piste. La piste de Newmàrket est la plus belle pistb du monde. (E. Chapus.)

— Encycl. Turf, On donne le nom de piste a cette partie d’un champ de course dans laquelle se meuvent les chevaux lorsque la lutte est engagée. Cette partie est isolée du champ par des piquets relies entre eux au moyen de cordes et tonnant ainsi un espace fermé duquel les chevaux ne doivent point sortir tant que dure la course. La forma d’une piste varie beaucoup. En France, les pistes affectent la forme elliptique ; elles figurent un rectangle allongé dont les angles sont abattus de telle sorte que les chevaux puissent tourner facilement et sortir insensiblement de la li^ne droite en obliquant légèrement. Nous n’insisterons pas plus longtemps sur ce point, chacun ayant vu au moins une fois une piste et se rendant compte très-facilement de la nécessité où l’on est de ne pas obliger des chenaux lancés à toute vitesse de tourner k angle droit.

L’étendue d’une piste varie selon les di PIST

mensiona du terrain où l’on peut la tracer. En France, on a généralement adopté le chiffre de 2,000 mètres, qui se prête assez bien aux conditions de nos courses, lesquelles comportent généralement des distances de 2,000, 2,200,2,500,3,000,3,200,3,500 et 4,000 mètres. Lorsque la course est de 2,500 mètres, par exemple, il suffit de faire partir les chevaux d’un point situé k 500 mètres en arrière du poteau d’arrivée pour que, la piste étant de 2,000 mètres, l’espace parcouru soit de 2,500. Cette disposition présente l’avantage de faire passer les chevaux deux fois devant les tribunes, d’abord quelques secondes après le départ et enfin au moment de l’arrivée. Les sportsmen regardent comme une des conditions les plus importantes d’une bonne piste qu’elle présente entre le dernier tournant et le but une ligne droite assez longue pour permettre aux chevaux qui doivent ralentir en tournant de donner près du but tout ce qu’ils peuvent fournir de vitesse.

Lorsque la piste doit servir pour des courses de très-courte distance, de 800 à 1,200 mètres, par exemple, il est préférable qu’elle soit en ligne droite. En effet, dans ce genre de course, les chevaux sont généralement lancés-k toute vitesse, ce qui les empêche de tourner facilement et sans danger ; de plus, la moindre longueur perdue par un cheval pendant qu’il tourne ne peut être regagnée, la distance restant à franchir étant ordinairement trop faible. En un mot, le temps employé à tourner est trop grand pour la longueur de la piste, et tel cheval qui tourne bien peut arriver premier sur un autre plus rapide que lui, mais tournant mal.

À côté du tracé de la piste, il ost un élément dont il faut tenir compte si l’on veut obtenir un bon résultat, c’est le soi. Malheureusement pour les sportsmen, ils ne peuvent que rarement choisir un terrain qui, sous ce rapport, soit k leur convenance. On regarde comme les plus favorables entre tous les terrains de bruyère, qui conservent constamment une certaine élasticité. Les prairies conviennent moins bien ; elles sont, en effet, le plus souvent ou trop sèches et alors elles manquent d’élasticité, ou trop humides, et alors il est presque impossible d’y faire courir. Toutefois, comme elles présentent de grandes surfaces et permettent d’installer de vastes hippodromes, ou se consente, en France, d’aménager ces pairies et de prendre quelquesprécautionsoestinées aies maintenir dans de bonnes conditions. D’ailleurs, on peut toujours, avec quelques soins, transformer un terrain en bonne piste ; il suffit pour cela de, J’entretenir et de ne le point employer à dés travaux d’agriculture. Ce qui fait que les champs de course de province, k part quelques villes, Marseille entre autres, sont mauvais et n’attirent que peu les sportsmen, c’est que, n’étant pas exclusivement réservés aux courses et n’étant que loués

fiour quelques jours, ils se ressentent trop de aur destination ordinaire. Telle est la cause des défectuosités que présentent les champs de.course en France. En Angleterre, pays où les courses passionnent presque également toutes les classes de la société, plusieurs compagnies puissantes possèdent des hippodromes exclusivement réservés aux courses. Le champ de Newmàrket, propriété du Jockey-Club depuis plus d’un siècle, est le plus beau spécimen du genre. Son terrain est exclusivement composé de terre de bruyère et

compte dix-huit pistes de toutes dimensions,

PISTÉrine s. f. (pi-sté-ri-ne). Nom donné, sur la cote occidentale d’Afrique, aux pièces de 1 fr., et, dans les colonies anglaises, au schelling.

PISTES ou PITBES, village et commune de France (Eure), cant. de Pont-de-l’Archer arrond. et à 20 kilom. N. de Louviers, près de l’embouchure de l’Andelle dans la Seine ; 930 hab. Moulins à blé et k foulon, briqueterie. Pistes a eu une véritable importance k l’époque carlovingienne ; mais il est certain que cette localité avait été déjà habitée par les Romains. On y a retrouvé, il y a peu d’années, des constructions romaines dont la partie supérieure était enfouie k plus de mètre dans la terre ; on a reconnu l’existence de salles et de voies aujourd’hui recouvertes par des habitations rurales, et un grand nombre d’objets gallo-romains en ont été extraits. Pépin parla de Pitres en 751, dans un diplôme en faveur de l’abbaye da Saint-Denis ; cette commune est également désignée dans un diplôme de Charlemagne en 775, Charles le Chauve résida fréquemment k Pistes et y tint plusieurs assemblées, dans lesquelles il prit des mesures pour arrêter la marche des Normands et régler les affaires de l’État. En juin 861, le roi y ouvrit un concile composé des évoques de quatre provinces et présidé parUincmar. Cette assemblée, attribuant aux péchés du peuple les malheurs dont la France était alors affligée, ordonna aux évêques de veiller k la réforme des tuteurs, k la répression du brigandage, et confirma les privilèges de plusieurs monastères. Dans une diète tenue en 8C3, Charles le Chauve obtint les subsides nécessaires pour établir des travaux de fortification et de défense, k l’effet d’intercepter le passage de la Seine en avant des vallées de Pistes et de Vaudreuil ; il lit construire une forteresse composée d’un pont crénelé et d’une tour k chacune de ses extré-I mités. Cette construction fut faite sous la

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direction de l’archevêque Hiocmar et d’ingénieurs byzantins. Dans un autre concile tenu à Pistes en 884 et dont le» résolutions portent le nom à’édit de Pitres, on s’occupa de l’organisation du système monétaire, on ordonna la démolition des châteaux bâtis par les seigneurs, qui en avaient fait de véritables repaires de voleurs, et oh accorda k plusieurs villes le droit de frapper monnaie ; l’assemblée y instruisit aussi le procès de Pépin II, roi d Aquitaine, qu’on déclara déchu de ses États. En 808 et 869, Pistes vit de nouveau se réunir dans son château un grand nombre d’évêques, parmi" lesquels figurait llincmar. Dans ce concile, on rédigea treize capitulâmes relatifs k l’Église et à Hitat. Pistes dut son importance militaire et sa célébrité momentanée aux invasions des Normands ; mais les Normands une fois maîtres du pays, lu ville impériale fut abandonnée et ne joua plus nucun rôle important dans le moyen âge. L’antique église de Pistes, qui a vu le ? champs de mai et les assemblées nationales des carlovingiens et qui existe encore en partie, est menacée d’une destruction complète. C’est un édifice entièrement construit avec des matériaux de l’époque romane.

PISTEOR s. m. (pi-steur — lat. pistor ; da pinso, je pile). Antiq. rom. Esclave chargé de piler les grains dans un mortier, uvant qu’on eût inventé les meules. Il Nom donné plus tard aux ouvriers qui réduisaient le grain en farine au moyen des meules.

— Pop. Employé d’hôtel chargé d’uller k la piste des voyageurs. *

— Mylhol. rom. Surnom de Jupiter qui, d’après la tradition, aurait donné aux Romains, assiégés dans le Capitole, le conseil de jeter du pain dans le camp des Gaulois, pour qu’ils ne soupçonnassent pas que la forteresse commençait k munquer de vivres.

PISTIA s. ta. (pi-sti-a). Bot. Genre do plantes aquatiques, de la famille des aroïdées, type de la tribu des pistiacées, comprenant plusieurs espèces qui habitent les régions tropicales du globe, à On dit aussi pistie s, f.

— Encycl. Les pistias sont des plantes enr tièreiiient nageantes, plus rarement enracir nées au bord des eaux ; les feuilles sont toutes radicales et disposées en rosette ; les fleurs axillaires, sessiles, presque solitaires, sons dépourvues de corolle proprement dite ; ellet présentent un calice monosépale, ligule, ena tier ; six ou huit étamines ; un pistil simplele fruit est une capsule uniloculaire, entouré ; par le calice persistant. Ces plantes sont rée pandues dans les eaux douces des contréechaudes du globe. Quelques espèces ont des racines très-grosses, presque ligneuses, s écorce rougeatre, amère et possédant, dite, on, des propriétés un peu analogues k celledu quinquina ; les Indiens l’emploient contre la dyssenterie. On trouve quelquefois, dans les bassins de nos serres chaudes, le pistia stratiotes, recherché à cause de la bizarrerie de sa végétation,

PISTIACÉ, ÉE 0$, (pi-sti-a-sê — rad. pistia). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au pistia.

s. f. pi. Tribu de la famille des aroïdées, ayant pour type le genre pistia, et érigea par plusieurs auteurs en famille distincte.

PIST1CC1, ville du royaume d’Italie, province de la Basilicate, district de Matera, ch.-l. de mandement ; 8,494 hab.

PISTIE s. f. (pi-stî). Bot. V. pistia.

PISTIL s. ra. {pi-stil — du lat. pistillus, qui signifie proprement pilon. Les Allemands nomment cet organe de la fleur stempel, proprement pilon). Organe femelle des végétaux phanérogames : Quand le pistii, manque, la fleur est stérile. (Acad.) Les étamines et les pistils jouent te principal râle dans la fonction importante de ta génération. (De Candolle.) Si les époux demeurent ensemble, l’aurore, à ton lever, donne le signal de l’hymen : les étamines se dressent, le pistii. s’entr’ouvre, la vapeur séminale s’exhale et, après avoir frappé la voûte qui la réfléchit, pénètre à travers les canaux de la trompe jusqu’au fond du réceptacle. (Campenon.) H est une multitude de plantes dont les étamines sont plus courtes que te pistil, et c’est là que se montre toute l’adresse de la nature. (A. Martin.)

Son amante attendait cette vapeur féconde : Elle entre et la pistil, avecivviditA, Ouvre sa trompe humide a la fécondité".

PB LILLE.

...... L’étamino brûlnnto

Dana le sein du pistil épanche son trésor. Et couvre tout l’autel d’une poussière d’or,

A. Martin.

— Encycl. On a donné le nom de pistils au verticille le plus intérieur de la fleur. Il peut être formé par un corps central ou bien par plusieurs corps disposés en verticille. Dans l’un et l’autre cas, chaque corps distinct et séparé qui entre dans la formation du verticille central ou qui Je compose k lui seul en entier a été désigné depuis longtemps, en botanique, sous le nom de pistil. U se compose généralement de trois parties, de l’ovaire, du style et du stigmate. L’ovaire est lu partie essentielle du pistil.

On considère aujourdhui tout pistil commé une feuille modifiée appelée feuille carpel-