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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 4, Ple-Pourpentier.djvu/266

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porcelaine dure. Celle de la couverte a lieu à une température encore plus tasse. Tous ces avantages réunis ont permis aux manufacturiers anglais de livrer cette variété de porcelai»’ ! à.des conditions très-économiques.

On a vu précédemment comment ce produit de l’industrie anglaise avait été introduit chez nous. Toutefois, jusqu’en 1863, les porcelaines, faïences, poteries et terres cuites anglaises n’étaient guère connues en France que des amateurs et des collectionneurs de céramique. La prohibition frappait une notable partie de ces produits. À cette époque, les traités de commerce ayant permis 1 importation, M. Emile Bourgeois créa aussitôt a Paris une grande maison de dépôt, où les principales manufactures d’Angleterre s’empressèrent d’envoyer les plus beaux modèles da lâur fabrication. C’est a cette circonstance que nous devons d’avoir fait plus ample connaissance avec l’art céramique anglais du Staffordshire, qui est la contrée où se trouve réunie la plus grande quantité de grands établissements de poteries de toute nature, tels que : la célèbre maison Minton, de Stokeupon-Trent, la plus importante et la plus artistique manufacture d’Angleterre, dont, à toutes les Expositions, on a admiré les magnifiques vases, coupes, statuettes et les majoliques genre italien et Bernard Palissy ; la maison Wedgwood, qui a déjà un siècle et demi d’existence, et dont le fondateur a eu, en 1861, sa statue, modelée par Flaxmann, érigée par ses concitoyens près de la gare de Stoke-upon-Trent ; la maison Copeland, dont la création remonte à 1750 et qui doit en partie sa grande réputation k ses carreaux de revêtement à dessins Alhambra, couleur et or. Bientôt toutes les autres grandes manufactures du Staffordshire tinrent à honneur d’exposer, a côté des maisons que nous venons de citer, leurs produits les plus artistiques en porcelaine pâte tendre et pâte dure, porcelaine opaque, terre de fer, etc., comme services de table, panneaux décoratifs pour meubles, cache-pots, jardinières, vide-poches, porte-bouquets, sièges, colonnes, statues, garnitures de toilettes, seaux, vases, etc. L’introduction sur le marché de Paris de la céramique anglaise, effectuée par M. E. Bourgeois, n’a pas été une concurrence directe pour celle de notre pays ; ses produits ne sont pas similaires des nôtres, ils sont autres. Le chiffre qu’ils représentent, quoique fort élevé déjà, est loin d’égaler l’importance de l’exportation en Angleterre des produits céramiques de l’industrie française.

— III. Porcelaine tendre artificiullb. Sous ce nom générique, on a réuni les poteries qui ont une pâte translucide et une couverte à. base d’oxyde de plomb. La porcelaine tendre française, également connue sous les noms de porcelaine française, de porcelaine vitreuse et de vieux Sèores, n’est qu’un silicate alcalin, dont la transparence est affaiblie par l’addition d’une certaine quantité de chaux argileuse. La pète de la porcelaine anglaise étant plastique se façonne aisément ; tandis que celle du vieux Sèvres, qui ne l’était pas, présentait de grandes difficultés, que l’on évite aujourd’hui, grâce à des procédés nouveaux. Dans l’ancienne fabrication de Sèvres, on préparait d’ubord la fritte vitreuse, à laquelle on ajoutait ensuite la cruie argileuse. La fritte présentait la composition suivante :

Nitre fondu îî

Sel gris. 7,2

Alun 3,6

Soude d’Alicaute........ 3,6

Gypse 3,6

Sable de Fontainebleau 60

À cette fritte on ajoutait 17 parties de craie et 8 parties de marne d’Argenteuil. Ce mélange, réduit en pâte liquide, était broyé pendant six semaines. On séchait, puis on méluit cette pâte neuve à des débris et l’on délayait le tout avec une dissolution bouillante de savon noir dans l’eau. Le même liquide était employé pour délayer la pâte neuve quand on n avait pas de débris. Dans ces deux cas, on obtenait la pâte désignée sous le nom de chimisée. Le savon noir servait à lier la pâte. Néanmoins, les pâtes n’avaient jamais assez de liant pour être ébauchées, et l’on était obligé de les presser entre deux moules en plaire pour leur donner la forme convenable. Quand elles étaient séchèes, on les finissait avec des instruments en fer. Les difficultés étaient donc considérables. De plus, la pâte se ramollissait aisément au feu. Tant d inconvénients réunis ont fait renoncer a peu près à cette fabrication. La couverte de la porcelaine tendre était un véritable cristal. Il était ainsi composé :

Sable de Fontainebleau 25

Silex de Bougival 96

Potasse du commerce...... 128

Sel de soude 106

Lilhaige 385

Cette composition est beaucoup plus fusible que le cristal ordinaire. On faisait fondre ce cristal dans des creusets, sous le four à porcelaine tendre.’ Après le refroidissement, on pulvérisait le cristal, on le délayait dans l’eau et le vinaigre jusqu’à consistance de bouillie claire et l’on versait cette couverte sur les pièces. Après cette première couche, on en ajoutait une seconde. C’est à l’applicatien de ces deux couches de couverte que la

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porcelaine tendre doit son bel aspect. L’émail qui la couvre offre un brillant gras que l’on n obtient jamais avec la porcelaine dure. Ce mérite exceptionnel et la rareté actuelle des pièces de ce genre donnent un prix extraordinaire au vieux Sèvres.

La vernis de la porcelaine tendre se laisse rayer facilement par l’acier, et c’est probablement à cette circonstance qu’est dû l’éclat de ses peintures. On conçoit, en effet, que des couleurs vitrifiables, cuites sur une espèce de cristal, s’y glacent et s’y assimilent mieux que sur du feldspath, qui ne se ramollit qu’à une température très-élevée et no contracte avec les couleurs qu’une simple adhérence. Cet éclat des couleurs est à peu près le seul avantage que présente la porce-> laine, tendre sur la porcelaine dure.

La porcelaine tendre artificielle a été exclusivement fabriquée à la manufacture de Sèvres pendant soixante-six ans, de 1740 à 1806.

C’est à Tournay que se trouve aujourd’hui une des plus importantes fabriques de parcelaine tendre. La porcelaine employée dans les restaurants de Paris provient de cette manufacture. Cette poterie, qui ne va pas au feu, est solide et d’un bon emploi, quoique un peu lourde. La pâte et la couverte présentent généralement une teinte bleuâtre que l’on dissimule souvent en décorant les assiettes avec des dessins bleus. D’après M. Beithier, la composition de cette pâte serait celle-ci :

Silice 753

Alumine 83

Soude 59

Chaux.. ; 100

Eau 6

La porcelaine de Tournay s’obtient au moyeu d’un mélange d’argile, de craie et de soude, dans les proportions indiquées par l’analyse ci-dessus. La couverte est excessivement fusible et ressemble à celle de l’ancienne porcelaine tendre de Sèvres. Si, à Sèvres, on a été obligé de renoncer à la fabrication de la porcelaine tendre, il n’en est pas de même à Tournay, car la grande quantité d’argile que contient cette espèce de porcelaine et la qualité particulière des autres substances employées donnent une pâte assez liante pour la soustraire à tous les inconvénients que celle de Sèvres présentait au façonnage. Il ne reste plus que les difficultés de la cuisson. Mais avec un four bien construit et un feu [Convenablement ménagé, dit parvient aisément à les surmonter. Ces difficultés ne sont d’ailleurs pas plus grandes que celles que l’on rencontre dans la cuisson de la porcelaine dure.

En 1857, M. Jules Brianchon, peintre et chimiste, a découvert le moyen d orner les puteries les plus délicates, ainsi que les verres translucides et opalins, avec des couleurs qui imitent la nacre de perle, ainsi que les nacres colorèes, Vest-à-dire qui ont l’éclat et le feu de la nacre et ses reflets changeants et prismatiques. Ces couleurs nacrées s’obtennent avec des résinâtes métalliques ou sels métalliques dissous dans des résines par la chaleur et rendus plus solubles au moyen d’huiles essentielles, puis épaissis pour les employer au pinceau et enfin passés à la cuisson des moufles, où le feu les fixe aux poteries en pénétrant leur couverte ou leur émail.

Terminons cet article par quelques mots sur les marques de fabrique ou les signes qui permettent de distinguer le lieu de production et quelquefois la date des porcelaines les plus renommées, t Assez souvent en Chine, dit M. Feuillet de Couches, les marques de fabrique établissent l’âge des monuments Céramiques au moyen d’un sujet peint ou do caractères chinois, indiquant l’artiste, l’usage du vase et le lieu de sa fabrication. De 960 k 963, c’est un acore ou jonc odorant peint sous le pied des porcelaines ; de 969 à 1106, ce sont deux poissons peints au même endroit. Une autre porcelaine de la même époque se distingue à un clou mince et petit, faisant saillie, toujours sous le pied ; d autres pièces sont marquées d’une fleur de sésame. De 1403 à 1424, on trouve deux lions faisant rouler une balte ou bien deux canards mandarins, mâle et femelle, symbole de l’amour conjugal chez les Chinois, fort curieux d’emblèmes. Un poisson rouge, peint sur l’anse d’une tasse, ou une fleur mate, extrêmement petite, refirésentêe au centre de la coupe, appartient à a période Siouen-Te (1426-1435). Une poule avec ses poussins ou des combats de coqs, ou bien des raisins d’émail ou des pivoines épanouies étaient les stigmates des porcelaines de 1465 à 1487. Sous l’empereur Tching-Te (1506-1521) commença l’usage du bleu cobalt. Les vases à fleurs bleues de cette époque sont d’une beauté suprême, imitée des parfaits modèles du xve siècle. C’est de 1567 à 1619 que des « vases à jeux secrets, » c’est-à-dire à peintures libres, trop communs de nos jours, font irruption chez ces peuples corrompus. Du moins, l’œil du curieux se repose sur des porcelaines du même temps, à émail bleu pâle ou couleur feuille morte, ou bien d’un rouge de cinabre éclatant, veinées et diaprées de nuages, ornées de feuilles de bambou, de bouquets d’épidendre ou d’essaims de jeunes Allas et de jeunes garçons jouant à la balançoire. Dans la période de Khang-Hi, la manufacture impériale produisit des porce-

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laines vert peau de serpent, jaune d’anguille, bleu d’azur ou tachetées de jaune. Sous Khien-Loung, la fabrication prit un essor nouveau et rechercha l’élégance de forme des plus beaux temps de l’art. »

Si 3e la Chine nous passons à l’Europe, nous trouvons les marques de fabrique suivantes : la porcelaine de Franckenthal, qui a presque égalé celle de Sèvres, est signée d’un C et dvun T (Charles-Théodore), avec une couronne de prince ; le vieux Saxe se reconnaît à deux épées ; la porcelaine de Vincennes, à un cor ; celle de Sèvres, à deux LL ; celle de Berlin, à deux barres ; celle de Vienne, à un » fermé et barré 17 ; celle de

Mayencé, à une voûte, etc. La porcelaine dite à la reine est signée A (Antoinette).

— Bibliogr. On peut consulter sur la porcelaine : Traité dès couleurs pour la peinture en émail et sur la porcelaine, par d’Arelais de Montamy {Paris, 1765, in-12) ; Jlequeste au roi sur les secrets de la vraye et parfaite poreelainede France, par Aubry (in-4°) ; l’Art de la porcelaine, par le comte de Milly (Paris, 177-7, in-fol.) ; Art de fabriquer la porcelaine, par Bastenaire d’Audenart (Paris, 1827, 2 vol. m-IS) ; Manuel du porcelainier, dans la collection Roret ; Traité des arts céramiques, par Brongniart (Paris, 1844, 2 vol. in-E°) ; Histoire artistique, industrielle et commerciale de la porcelaine, par Al, Jacquemart et E. Le Blant (Paris, 1861-1862, in-4o), etc.

— Econ. domest. Lorsqu’un vase de porcelaine, sans être entièrement cassé, laisse échapper par une fente le liquide qu’on, y verse, il suffit, pour empêcher l’infiltration du liquide, de frotter fortement la fente avec une amande amère sèche. Ce raccommodage est parfait. Lorsqu’un vase de porcelaine est brisé, on peut en raccommoder les morceaux au moyen d’une colle dont voici la composition. On prend 250 grammes de caillé de lait écrémé, qu’on lave jusqu’à ce que l’eau qui sert au lavage reste limpide. Après avoir exprimé l’eau, on mélange ce caillé avec six blancs d’oeufs, auxquels on ajoute le jus d’une quinzaine de gousses d’ail. On triture le tout dans un mortier, en y mêlant de la chaux vive en poudre très-fine, ce qui permet d’obtenir une pâte sèche et bien liée. Pour se servir do ce mastic, on en prend un morceau, on le broie avec un peu d’eau sur une glace, avec uae molette, et lorsqu’il est bien broyé, on le pose sur les morceaux qu’on veut réunir ou sur les fentes qu’on veut boucher ; on ■ajuste soigneusement et on fixe fortement les objets réunis qu’on fait bien sécher à,1’oinbre. Ce mastic, qui s’emploie également pour raccommoder la faïence et le verre, résiste à l’action du feu et de l’eau bouillante.

— Moll. L’animal des porcelaines est allongé, muni de deux tentacules coniques assez longs, portant les yeux à leur base externe, sur de petits renflements ; il a la bouche verticale ; le pied ovale, allongé, assez grand ; le manteau formant deux lobes latéraux très-grands, qui peuvent se croiser sur, le dos de la coquille ; le siphon très-court ; l’anus à l’extrémité d’un tube, en arrière de la cavité branchiale. La coquille est très-polie, ovale ou ovale oblongue, plus ou moins bombée ou cylindracée, à spire extrêmement petite et empâtée ; elle a l’ouverture longitudinale, étroite} dentée de chaque côté, versante aux deux extrémités, où elle est comme échancrée et à bords roulés en dedans.

Les espèces très-nombreuses de ce genre sont répandues dans toutes les mers du globe ; mais les plus belles habitent les régions tropicales. Ce sont des animaux timides qui fuient la lumière vive et ne se développent que pendant quelques heures de la journée. Elles se tiennent souvent sur les plages sablonneuses ; mais, à la marée basse, elles se retirent, les petites espèces surtout, sous les pierres et les rochers. Malgré la conformation de leur appareil digestif, elles ne paraissent pas être carnassières. On n’en tire aucun parti comme aliment. L’une d’elles, la porcelaine monnaie ou cauiis, est employée comme monnaie sur quelques points du littoral des mers tropicales. Ou pourrait en utiliser quelques-unes pour faire des bijoux ou des camées. En tout cas, la beauté et les couleurs aussi riches que variées de leurs coquilles le3 font rechercher dans les collections ; eiles sont naturellement polies. Qn connaît aussi plusieurs espèces fossiles.

PORCELAINIER, 1ÈRE adj. (por-se-lé-nié, iè-re — rad. porcelaine)- Qui a rapport à la porcelaine : Industrie porcelainièrb.

s. m. Celui qui fabrique de la porcelaine : Nous sommes en droit de demander aujourd’hui à un peintre une autre science que celle qui suffit à un tisseur de châles ou à un porcelainier anglais. (M. Du Camp.)

FORCELANE s. f. (por-se-la-ne). Crust.

V. PORCHLLANE.

FORCELANIQBE adj. (por-se-lani-kerad. porcelaine). Miner. Qui a l’apparence de la porcelaine : Jaspe pqrcblahique.

PORCELET s. m. (por-se-Jè — dimin. de porcet, ancienne forme de pourceau). Mamm. Jeune porc. Il Porcelet des Indes ou simplement Porcelet, Nom vulgaire du cabiai ou cochon d’Inde.

— Crust. Porcelet de Saint-Antoine ou

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simplement Porcelet, Nom vulgaire des do* portes et des porcellions.

— Botv Nom vulgaire de la jusquiame noire. Il Porcelet brun, Espèce de bolet.

PORCELLAIRE s. f. (por-sèl-lè-re). Ûrnilh. Syn. de puocbllairb et pétrel.

POBCELLANE s. f. (por-sèl-la-ne — du lat. porcellus, petit cochon). Crust. Genre de crustacés décapodes macroures, type de la tribu des porcellaniens, comprenant une vingtaine d espèces répandues dans toutes les mers ; ta porcbllank à larges pinces est assez abondamment répandue sur nos eâtes. (H. Lucas.)

— Encycl. Les porcellaties sont des crustacés à corps arrondi, déprimé en dessus. Elles ont quatre antennes inégales ; les deux antennes extérieures très-longues, sétacées, à articles nombreux, insérées derrière les yeux ; les antennes intermédiaires cachées dans des fossettes ; la queue repliée en dessous, à bords fortement ciliés, rarement munie de quelques appendices au sommet ; dix pattes onguiculées, les deux pattes antérieures terminées en pinces, les deux pattes postérieures très-petites. Ce genre renferme une vingtaine d’espèces, répandues dans toutes les mers. Leurs mœurs sont peu connues. Ce sont des animaux faibles et timideSj qui restent cachés dans le jour sous les pierres du rivage, d’où ils ne sortent que la nuit pour chercher leur nourriture. Plusieurs espèces se trouvent sur nos côtes.

PORCELLANIEN, IENNE adj. (por-sèl-lani-ain, i-è-ne — rad. porcellanc). Crust, Qui ressemble ou qui se rapporte à la porcellane.

— a. m, pi. Tribu de crustacés décapodes macroures, ayant pour type le genre porcellane.

PORCÉLLANITË s. f. (por-sè !-la-ni-terad. porcelaine). Moll. Nom donné anciennement aux porcelaines fossiles.

PORCELLE s. f. (por-sè-le — du lat. porcellus, petit cochon). Bot. Nom vulgaire des hypoohérides, genre de ehicoracées. Il On dit aussi PORCBLLIB.

— Encycl, Les parcelles ou parcellies sont des plantes herbacées, la plupart à feuilles, toutes radicales et à tiges nues ou presque nues ; elles ont un invoiuere composé de plusieurs rangées de bractées inégales, imbriquées, un réceptacle paléacê et des akènes munis d’aigrettes pluineuses. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses, et plusieurs habitent l’Europe. Par leur aspect et leurs propriétés, elles ressemblent aux épervières. Dans le nord de l’Europe, comme dans les régions alpines, on mange leurs feuilles comme celles des choux ou d’autres plantes potagères. On les recommande aussi contre les affections de la poitrine. Tous les animaux domestiques broutent ces plantes ; mais les porcs surtout les recherchent avec une sorte de passion, ce qui leur a valu leur nom vulgaire,

FORCELLIE 8. f. V. PORCSI.LB.

POBCELL10 (Pierre), en latin Por«elUua, littérateur italien, né à Naples, mort à Rome. Il vivait au xve siècle. Après avoir été chassé de Borne pour s’être mêlé à un soulèvement populaire (1434), il devint secrétaire du roi de Naples Alphonse, fut chargé par ce prince de suivre l’armée vénitienne qui faisait la guerre aux Milanais (1452) et d’écrire une relation des événements dont il serait témoin, puis S’attira la faveur de Frédéric, ducd’Urbin, et celle de Sigistnond Malatesta, seigneur de Kiinini, qui l’envoya comme ambassadeur près de Sforza. Ses relations avec ces princes ne l’empêchèrent point de vivre et de mourir dans la pauvreté. Outre des poésies, insérées dans Trium poetarum opuscula (Paris, 1539, ih-s»), et Commentaria comitîsJacobi Piceinini, publiés dans les Scriptores rerum italicarum de Muratorî, il a laissé quelques morceaux inédits.

PORCELLIÛN s. m. (por-sèl-li-on— du lui. porcellus, petit cochon). Crust. Genre de crustacés isopodes, typa du groupe des porceliipnides, formé aux dépens des cloportes, et comprenant une trentaine d’espèces répandues dans divers pays : Le porckllion lisse n’est pas rare dans les environs de Paris. (H. Lucas.)

— Encycl. Les porcellions ont beaucoup d’analogie avec les cloportes, dont ils ne diffèrent guère que par leurs antennes composées de sept articles. On en connaît une quarantaine d’espèces qui toutes vivent dans les lieux humides et ombragés, dans les caves, sous les pierres, les écorces des arbres, dans les mousses, etc. Le porcethon rude, long de 0^,015, est ovale, d’un brun taché de noirâtre en dessus, avec. les bords des segments assez dilatés, jaunâtres et transparents ; cette espèce, type du genre, est très-cominune en Europe. La porcethon, de Poey diffère du précédent, surtout par ses six pattes antérieures munies de brosses formées par des épines en massue, ce qui lui permet de se tenir plus facilement sur les surfaces polies et verticales ; il habite la Havane,

PORCELHON1DE adj. (por*sèl-li-c-"i-do — de porcethon, et du gr, idea, forme). Crust. Qui ressemble ou qui se rapporte au porccllioii.

— s. m. pi. Groupe de crustacés isopodes.