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ris], 1765, in-12) ; ce volume contient :1a Suitanle généreuse, imitation en vers d’une comédie de Goldoni, jouée en 1759 à l’insn de l’auteur, mais sans succès ; la Domestique généreuse, traduction en prose de la même pièce, et les Mécontents, autre comédie de Goldoni ; Variétés sérieuses et amusantes (Paris, 1764, 2 vol. in-12 ; 2e édit. augmentée et refondue entièrement, 1769, 4 vol. in-12) ; l’raduction libre d’un choix de lettres de Sénèque (Paris, 1770, in-lî) ; Essai sur les langues en général, sur la langue française en particulier et sa progression depuis Charlemagne jusqu’à présent (Paris, 1777 on 1781, in-go). On lui doit encore un Poème sur la mort de Voltaire, dont Sablier était, par su mère, parent éloigné ; un assez grand nombre de poésies fugitives et de manuscrits contenant une comédie et deux tragédies, l’une intitulée Ilione, l’autre Demetrius. On a encore de lui une Histoire abrégée des Juifs.

SABLIÈRE s. f. (sa-bli-è-re — rad. sable. Quant à la sablière des charpentiers, Ménage la rapporte au bas latin scaputaria, de scapula, épaule. Ce serait proprement une épaulière ; mais Scheler pense que sablière est ici pour stablière, d’un ty[>e stabitiaria, de siabilis, stable). Excavation d’où l’on tire du sable : 7’omber dans une sablière.

— Mar. Nom donné aux bordages sur lesquels on établit les ventrières et les chevalets d’un navire qu’on veut lancer à la mer.

Il Bateau d’au moins cinq tonneaux, employé sur le canal du Midi.

— Constr. Pièce de bois posée horizontalement et destinée à recevoir l’extrémité d’autres pièces.

— Encyol. Constr. On distingue les sablières proprement dites qui entretoisent les poteaux corniers, les poteaux d’huisserie, ceux de remplissage et les guettes ; elles reçoivent sur les faces opposées horizontales les extrémités de ces diverses pièces ; les sablières de chambrée, qui marquent les divisions des étages, reposent directement par Une face sur les solives des planchers, et reçoivent sur l’autre face les abouts des diverses pièces verticales ; les sablières qui surmontent les baies et les larges ouvertures, auxquelles on donne le nom de poitrails. Les sabtières ont des dimensions qui varient de nm,216 a om,250 ; lorsqu’elles servent de poitrails de devanture de boutique ou de porte cochere, on leur donne une dimension verticale égale à 1/12 environ de la largeur de l’ouverture qu’elles couronnent, ceci en admettant qu’elles supportent un par de bois. Ces dimensions tout à fait empiriques dépendent naturellement de la nature du bois que l’on emploie, de sa résistance et de la charge qui le sollicite. Ces pièces reposent à leurs extrémités ou en différents points de leur longueur sur les poteaux corniers et d’huisserie, qui sont pour elles des appuis fixes rendus invariables par la triangulation à laquelle on les soumet ; elles sont chargées uniformément ou à peu près uniformément sur toute leur longueur et portent en différents points de cette dernière une charge auxiliaire représentée par les poteaux, les décharges, etc., des étages supérieurs. Pour déterminer leurs dimensions, il est donc nécessaire d’avoir recours au calcul. Dans tous les cas, et comme vérification des calculs, on peut remarquer que les dimensions des sablières doivent aller en augmentant du sommet du bâtiment à l’étage inférieur ; il faut donc, pour déterminer les sections qu’on doit leur donner, commencer le calcul par le sommet du bâtiment, en tenant compta du poids de la couverture et des surcharges accidentelles produites par le vent et la neige, et en descendant jusqu’à la sablière du rez-de-chaussée, qui repose le plus souvent sur un soubassement et qui pour cette raison estsouiniseà un effort de compression ; il n’y a pour cette dernière qu’à considérer la surface d’appui, laquelle doit être assez considérable pour que, d’une part, le bois ne soit pas écrasé sous la forte charge qu’il supporte, et, d’autre part, que la maçonnerie travaille dans des conditions convenables, tant sous la sablière que sur la fondation.

Dans les fermes des combles, on donne le nom de sablière à une forte pièce de bois qui, placée sur le dessus du mur à lu retombée de l’arbalétrier, reçoit les abouts des chevrons sur lesquels s’applique la couverture. L’êquarrissage que l’on donne aux sablières varie avec la portée de la ferme entre 12/23 et 16/28,0"*"1, ! 2 et 0™,1S étant la hauteur de la pièce de bois. On peut remarquer qu’ici la sablière a une plus grande dimension en largeur qu’en hauteur ; cela lient à ce que, reposant directement sur les murs, elle est comprimée par la composante du poids de la demi-ferme, dirigée suivant le rampant du toit. D’un autre côté, on peut encore faire remarquer que, comme elle reçoit le pied des chevrons, qu’ils soient assemblés à tenon et mortaise avec elle, ou qu’ils s’appuient simplement sur elle, sa largeur est déterminée aussi par celle que prennent les chevrons coupés en biseau par l’horizontale des retombées. Lorsque les chevrons dépassent le mur, la sablière est découpée suivant l’inclinaison du comble ; le plus souvent, dans ce cas, on utilise une panne, que l’on place à la retombée suivant la pente de l’arbalétrier et à laquelle on donna le nom de panne-sablière. Dans les combles en métal, la sablière est une véritable panne - elle s’a généralement pour but

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alors que de compléter l’enlretoisement et de créer un contreventement sûr à l’extrémité de ces appareils si légers. Dans ce dernier cas, la sablière se calcule comme une panne, en netenanteomptetoutefoisquede la charge qui agit sur elle, laquelle est le plus souvent moitié plus faible que celle des autres pièces transversales. Cette sablière est le plus ordinairement formée par un fer d’angle appelé cornière ; quelquefois, lorsque les fermes sont très-espacées, on emploie un fer double T, ou mieux un fer en U.

SABLIÈRE (le marquis et la marquise de La). V. La Sablière.

Sablière (Mme De la), roman, par Mme ]a comtesse Dash (Paris, 1840). jtyme de La Sablière est une histoire simple et touchante qu’une femme seule pouvait écrire. C’est le récit d’un amour coupable, mais purifié par les larmes. Un parfum d’idylle et d’élégie s’exhale de ces pages intimes où Mm ? de La Sablière répand en secret son amour sur la tète folle et légère du marquis de La Fare, ce gentilhomme musqué, moitié poète, moitié marquis, pour lequel l’amour n’est guère qu’une matière à madrigal : les cœurs les moins faits pour s’entendre sont souvent ceux qui s’entendent le mieux. Ce ne sont ni les péripéties violentes, ni les coups de poignard, ni les émotions théâtrales qui font ctte histoire dramatique ; ce sont les sentiments tendres, les combats intimes de la conscience et de la jalousie. Le marquis de La Fare a quatre maîtresses : la gloire, la cour, la bassette et Mme de La Sablière ; c’est Mme de La Sablière qu’il aime le moins. L’amante infortunée se condamne à la retruite et au silence.

Il est tien parlé de Mme de La Sablièro dans les lettres de Mme de Sévigné, mais elle en parle avec cette légèreté d’esprit qu’on admire en elle ; tandis que la comtesse Dash nous raconte tout cela avec une douce sensibilité.

SABLINE s. f. {sa-bli-ne — dimin. du fr. sable). Bot. Nom vulgaire des arénaires, genre de caryophyllées.

— Ençycl. Les sablines sont également connues sous le nom plus savant à’arënaire. Nous avons décrit à ce dernier mot les caractères

! du genre et ses principales espèces. Nous

ajouterons ici quelques détails sur leur utilité. Les sablines sont de petites plantes qui croissent dans les lieux secs, arides, sablonneux. Elles fournissent aux bestiaux un aliment assez bon, mais fort peu abondant. La sabline péploïde a des teuilles charnues, que les Irlandais mangent en potage et qui, soumises à la fermentation, leur fournissent une boisson usuelle ; elle sert aussi à nourrir les petits oiseaux. La sabline marine passe pour un topique contre les panaris. La. sabline de Mahon est une charmante petite plante, à fleurs d’un blanc pur, qu’on emploie pour faire des bordures, des gazons d’un beau vert, pour orner les rocaiHes, etc. Les sablines a feuilles de fin et à feuilles de mélèze servent aux mêmes usages.

SABLON s. m. (sa-blon — rad. sable). Sable très-menu : Ecurer avec du sablon.

— Moll. Variété de littorine.

— S. m. pi. Grand amas de sable : i D’Edesse à Béroé sont de vastes tablons.

LA Fontaine.

H Vieux mot dans ce dernier sens.

SABLON, ancien village et comm. de France (Moselle), cant., arrondf. et à 2 kilom. S. de Metz, entre la Seille et la Moselle, cédé à l’Allemagne par le traité de 1871 ; 933 hab. Fabrique d’allumettes chimiques, blanchisseries de toiles. Vastes débris de constructions romaines, thermes, naumachie, etc. Près du village on voit la ferme de la Horgue. habitée par Charles-Quint pendant le siège de Metz.

SABLON (Vincent), écrivain français du XVira siècle, né à Chartres. On lui doit une traduction de la Jérusalem délivrée (Paris, 1671, 2 vol. in-12) et une Histoire de l’Église de Chartres (Paris, 1677), qui a eu plusieurs éditions.

SABLONCEAOX, village et comin.de France (Charente-Int’érieun ;)i cant. de Sattjon, arrond. et à 20 kilom. de Saintes, sur un ruisseau ; 835 hab. On y voit une église ogivale du xnte siècle, les restes d’un monastère de bénédictins fondé en 1136, les vestiges d’un camp romain et un monument romain connu sous le nom de Pyrelougue ; c’est une pile massive de 25 mètres de hauteur sur 6 mètres de côté.

SABLONNER v. a. ou tr. (sa-blo-né — rad. sablon). Ecurer avec du sablon : Sablonner des ustensiles de cuisine. Sablonner des chandeliers de cuivre.

— Techn. Sablonner du fer, Jeter du sable tin sur le fer chaud, quand on veut le souder.

SABLONNETTE s. f. (sa-blo-nè-te — rad. sablon). Techn. Pièce construite au-dessus du four à fritte, dans les verreries, pour y déposer le sable iavé.

SABLONNEUX, EOSE adj. (sablo-nen, eu-ze

— rad. sablon). Où il y a beaucoup de sable, de sablon -.Pays sablonneux.Terre sablonneuse. Plaine sablonneuse. Le terrain de l’Arabie est presque partout see et sablonneux. (Buff.) L’Indoustan, si l’on en excepte un petit nombre de lieux secs et sablonnkux, est encore le

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pays le plus fertile du monde. (Raynal.) Les sols légers, sablonnkux ou graveleux sont, en général, plus propres au seigle qu’au froment. (Matth. de Dombasle.) L’embouchure du Rhône forme un grand delta SABLONNEUX. (Marti ns.) Dans un chemin montant, sablonntux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé,

Six forts chevaux tiraient un coche.

La Fontaine.

Du désert de Ghizeh la luisante poussière Comme un miroir poli reflète ia lumière, Et le Bédouin qui suit le sentier sablonneux Dans son brûlant poumon n’aspire que des feux.

Barthélémy.

— Se dit quelquefois des fruits qui contiennent de petites parties dures semblables à des grains de sable.

SABLONNIEB s. m. (sa-blo-nié — rad. sablon). Celui qui vend du sable, du sablon.

SABLONNIÈRE s. f. (sa-blo-niè-re — rad. sablon). Lieu d’où l’on tire du sablon.

— Techn. Coffre dans lequel on corroie le sable destiné a la fabrication des moules de fonderie.

SABLONS (plaine des). On désignait encore sous ce nom, il y a quelques années, un vaste emplacement aride et inoccupé qui s’étendait à l’ouest de Paris, commençant à peu de distance de la porte Maillot, et dont une partie seulement s’est couverte de maisons et a formé Sahlonville. La plaine des Sablons rappelle deux souvenirs historiques qui méritent d’être consignés ici. Avant la Révolution, elle était affectée aux revues et aux divers exercices militaires. Tous les ans, dans les premiers jours de mai, Louis XV passait dans la plaine des Sablons la revue des gardes-françaises et des gardes-suisses ; en ces

. occasions il arrivait de Versailles par Sèvres, traversait le bois de Boulogne, en sortait par la. porte Maillot et se trouvait presque aussitôt aux Sablons. Le second souvenir historique se rapporte à la Révolution : par décret en date du 13 prairial an II (1er juin 1794), la Convention créa un camp dans la plaine des Sablons, qui aussitôt se Couvrit de tentes. Les magasins nationaux.fournirent des fusils, des piques, des outils, des ustensiles de toutes sortes. Les jeunes gens affluèrent, reçurent un uniforme et un sabre et commencèrent à suivre la manœuvre sans relâche, sous la direction d’habiles instructeurs. Le camp des Sablons fut en permanence environ six mois : il fut levé à la fin de 1794. Le 2 brumaire an II (23 octobre), Quyton fit à la Convention un rapport sur les exercices, les manœuvres et les études auxquels les élèves avaient été soumis, et l’Assemblée rendit un nouveau décret ordonnant en conséquence ia dissolution du camp. La plaine des Sablons redevint alors déserte. Avant que les premières maisons de Sablonvilte commençassent à s’élever, l’unique mention que nous trouvions de l’ancien champ de revues de Louis XV se trouve dans un couplet de la célèbre chanson d’Armand Gouffé : Si j’avais une cave pleine

Des vins choisis que nous sablons Et grande au moins comme la plaine De Saint-Denis ou des Sablons, Mon pinceau trempé dans la lie

Sur tous les murs aurait écrit ; Entrez, enfants de la folie,

Plus on est de fous, plus on rit ! Ce couplet donne une idée des dimensions de l’ancienne plaine des Sablons ; il serait difficile aujourd’hui de la reconnaître.

SABLONV1LLE, village de France (Seine), commune de Neuilty-suv-Seine, contigu aux murs de l’enceinte fortifiée de Paris, à l’O., en face du bois de Boulogne ; 1,300 hab. Ce village, de création récente, occupe une partie de l’ancienne plaine des Sablons,

SABOLTSCH, comitat de Hongrie. V. Szabolcs.

SABOLY (Nicolas), poëte provençal, né à Monteux, près de Carpentras (Vaucluse), en 1614, mort à Avignon en 1675. Saboly tenta, au xviie siècle, comme Roumanie au xixo, la rénovation du patois venaissin, tel qu’on le parlait au xmc siècle. L’auteur de Afirëio, celui de la Miougrano entreduberto, et leur devancier à tous les deux, l’auteur des Margaridetos, le regardent comme leur maître. Saboly commença ses études chez les jésuites d’Avignon, les termina chez ceux de Carpentras ; il se fit, en 1638, recevoir bachelier es lettres. Il entra ensuite dans les ordres et, après avoir rempli quelque temps les fonctions de recteur d’une chapellenie fondée au maître-autel de la cathédrale de Carpentras, il devint bénéficier de l’église de Saint-Pierre d’Avignon, dont on le nomma également maître de chapelle, car Saboly était aussi compositeur. « Comme compositeur, dit M. Daudet, Nicolas Saboly devança Lulli, Rameau, Hsendel et Sébastien Bach ; en 1672, il créa 1 opéra français, fit jouer la première œuvre lyrique connue en France et, au moment où Lulli bégayait encore les premiers accents d’un art dont d’autres devaient largement poser les principes, Saboly, à la fois savant et inspiré, avait trouvé les secrets les plus ardus de l’harmonie musicale, si bien trouvé que, environ quatre-vingt-dix ans après sa mort, ses airs, adaptés à des paroles latines, étaient chantés dans toutes les églises de Paris, et qu’il y a trente ans un

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autre Provençnt illustre, Castil-Blaze, faisait applaudir à outrance, au Théâtre-Italien, une merveilleuse marche inspirée par le Noël des Bois, l’un des chefs-d’œuvre de Saboly. » Comme poëte, il a été à bon droit surnommé le troubadour du xvne siècle, non pas seulement parce qu’il a retrouvé la langue naïve et poétique de ces chantres d’amour qui s’en allaient, au temps du roi René, de castel en castel, célébrant la beauté de leur dame, mais parce que personne plus que lut ne fut doué de la vivacité et de ia jeunesse d’imagination des troubadours. Il a composé quatre-vingt-un noëls, dans lesquels il a trouvé le moyen de varier agréablement le même thème et de refaire le même tableau. « Ces petits poèmes, dit Boudin, sont des scènes vivantes, originales, où se révèlent tantôt le gros rire de nos aïeux, tantôt les plus tendres délicatesses du sentiment. Ce sont autant de petits drames naïfs, palpitants de foi antique, dont l’action se noue et se développe à travers l’imprévu et la fantaisie, pour aboutir au dénoument presque toujours obligé du voyage de Bethléem. Ces noëls, dont ia musique étincelle de grâce, sont l’ornement consacré des fêtes de famille de Noël, et on les chante encore devant les crèches des églises. Une grande connaissance du cœur humain s’y fait remarquer ; ce sont à chaque pas des mots heureux, des aperçus piquants, des façons de parler proverbiales, dont la sagesse du peuple comtadin s’est enrichie. Au dire de la tradition, Saboly était d’un commerce agréable ; joyeux convive, hôte charmant, il mettait en pratique le précepte d’Horace : Carpe diem. Sa maison, d’une simplicité antique, était le rendez-vous des littérateurs et des artistes. Il était généreux, désintéressé, charitable ; son àtre ne fumait guère pour lui seul ; il aimait à rompre le pain de l’hospitalité, et ce n’était pas seulement à la Noël qu’il réservait • la part du bon Dieu. »

Saboly sut être aussi, à l’occasion, un poëte patriotique ; sa chanson du Réoiro-minagé, relative à la révolution avignonnaise de 16S2, qui précéda l’occupation d’Avignon par Louis XIV, à la suite de ses démêlés avec le pape Alexandre VU, est un monument historique précieux, autant qu’une satire virulente dirigée contre le gouvernement d’alors. C’est le cri d’une âme indignée contre les abus de tous genres dont le pays souffrait sous.le vice-légat Gaspard de Lascaris, homme cupide et dur.

Nicolas Saboly a délaissé quelquefois la muse provençale pour la muse française ; mais ses vers français n’ont pas la grâce, l’esprit, la libre allure de ses vers patois. On cite cependant, comme n’étant pas sans mérite : une Elégie sur la profession deAJmode Clermont ; l’Epitaphe. de M. Chrétien, régent de la Faculté de médecine d’Avignon ; i’Ejjithalame de M'11' ? de Bouqtieiran ; un Hommage dithyrambique et badin aux vertueuses et bettes dames de 2’ulliiu, M il/mes de Polëmieux, La Tivoiièrc, Du Gade, Loferri^re et de Berenger, 11 mourut à Avignon en 1675 et fut inhumé dans l’église de Saint-Pierre. Il avait trois nièces, filles de son frère J.-Pierre Saboly ; une seule perpétua la famille et ce fut elle que Nicolas Saboly choisit comme sa légataire universelle ; mais elle jugea à propos de répudier l’héritage, ce qui prouve que son oncle mourut pauvre, en vrai poète.

Les plus anciennes éditions des Noëls de Saboly sont : l’édition originale, intitulée Lei Noué dé son Pierre, en Aviyon ; ehe est composée de six recueils, publies suecessl ventent en 16^9, 1670, 1671, 1672, 1673, 1674, sans nom d’auteur ; il en existe un exemplaire à la bibliothèque de l’Arsenal, provenant de la bibliothèque La Vallïére. Dans les dernières, on a ajouté le Noël fait à la louange de Saboly et le Noël des Jtois, par Domergue, doyen d’Arançon.

SABORD s. m. (sa-bor). Mar. Ouverture pratiquée dans la muraille d’un bâtiment, et par laquelle on tire le canon : Vaisseau à deux rangs, à trois rangs df sabords. Ouvrir, fermer tes sabords. Il Sabord de nage, Trou pratiqué dans la muraille d’une embarca.ion, pour donner passage à un aviron, u Sabord de charge, Trou pratiqué k l’avant ou u l’arrière d’un navire, pour servir à l’emiiarquement ou au débarquement de certains fardeaux. Il Eaux sabord, Pièce de bois qu’on enchâsse dans le sabord, et dont le centre est percé pour donner passage à la volée du canon.

SABORDEMENT s. m. (sa-bor-de-manrad. saborder). Alar. Action de saborder.

SABORDER v. a. ou tr. (sa-bor-dé — rad. sabord). Alar. Percer au-dessous de la flottaison, pour faire couler au fond : Saborder une frégate, pour l’empêcher de tomber aux mains de l’ennemi.

SABOT s. m. (sa-bo.— L’origine de ce mot est controversée. Quelques-uns le tirent d’un tyoe sabaudia, proprement chaussure de Savoie. On a indiqué le provençal sap, sapin, mais on ne fait guère de sabots avec du sapin. Frisch ramenait le mot au slave sabogd, chaussure. Scheler pense que, quelle que soit la valeur du radical, sabot est radicalement identique avec l’italien ciabatta, espagnol xapata. Sabot, corne du pied du cheval et d’autres animaux, est le même mot que sa-