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la sécurité dans laquelle se trouve le plongeur dépend l’utilité réelle du travail fait sous l’eau. Le plongeur qui est à la surface de l’eau tient le bout de la corde dont le dormant est à la portée de celui qui est revêtu du scaphandre, et, lorsque celui-ci revient à la surface, l’autre se recouvre du vêtement, descend sous l’eau et peut à son tour faire des signaux avec l’extrémité plongée de la même corde.

Lorsque le scapkandre remonte à la surface, il convient de manœuvrer la pompe à air de plus en plus lentement, afin qu’elle fournisse de moins en moins d’air. Dès que l’homme est sur l’eau, on dévisse la glace circulaire et on maintient la tête, car l’équilibre est difficile à tenir, à cause du poids assez considérable du casque, et l’homme pourrait tombera la renverse ; puis on décroche les poids fixés au casque et a la ceinture, et enlin on enlève le casque. Toutefois, il serait dangereux de mettre le plongeur trop rapidement en contact avec l’air extérieur, surtout après un séjour assez prolongé au fond de l’eau. On a soin dans ce cas de continuer à pomper de plus en plus lentement en ouvrant le robinet d’écoulement d’air ; de cette façon la pression diminue peu à peu jusqu’à redevenir égale à la pression atmosphérique ; mais, dans tous les cas, il convient de débarrasser le plongeur des poids qui surchargent . le vêtement aussitôt qu’il est sorti de l’eau. Le plongeur doit pouvoir rapidement exprimer par des signaux aux hommes du dehors ce dont il veut les instruire, sans changer de situation au fond de l’eau ; la corde de communication lui sert à cet effet. Les signaux doivent être bien convenus, peu nombreux et faciles à comprendre, de manière à traduire toutes les indications utiles ; voici les principaux de ceux qu’on emploie dans les ports français. Il est à remarquer qu’en général tout signal donné d’une part doit être répété de l’autre pour la sûreté de la communication.

L’homme de la surface donne un coup de corde pour demander si le plongeur est bien ; celui-ci répond affirmativement par le même signal ; l’homme de la surface doit répéter ce signal très-souvent, au moins toutes les deux à trois minutes ; l’homme du fond doit répondre immédiatement ; si le plongeur laissait trois appels successifs sans réponse, il faudrait le remonter aussitôt en tirant sur la corde de communication.

Le plongeur donne deux coups pour demander plus d’air et trois coups pour demander inoins d’air ; quatre coups donnés par le plongeur avertissent que celui-ci ne peut plus rester sous l’eau.

Ces signaux, les plus importants de ceux qui doivent être faits dans l’usage du scaphandre, se modifient lorsque le plongeur, au lieu de travailler sur le fond, travaille sur les flancs d’un navire. Dans ce cas, il se place sur les barreaux d’une échelle de corde qui peut être portée sur l’avant ou l’arrière du navire ou rapprochée ou écartée du bâtiment. Les demandes relatives à la disposition de l’échelle se font avec la corde ; les demandes relatives à l’envoi d’air se font au moyen du tuyau d’arrivée du gaz. L’homme auquel est auressê le signal doit toujours répondre par la répétition du même signal, pour que la communication se fasse sûrement et qu’il y ait intelligence certaine entre les deux hommes.

L’échelle, ou un panneau rectangulaire qui la remplace et qui supporte le plongeur, peut être écartée ou rapprochée du navire par une corde passant sous la quille, et remontée ou abaissée par les cordes de suspension.

Le plongeur donne sur la corde un coup pour faire amarrer, lorsque l’échelle ou l’échafaud se trouve bien situe pour le travail qu’il doit effectuer. Ce signal est très-important, car il serait dangereux de trop rapprocher le support du navire, on s’exposerait à blesser le plongeur ; l’homme donne deux coups pour l’aire rapprocher, trois coups pour faire écarter l’échelle du bâtiment ; quatre coups donnés sur la corde veulent dire porter l’échelle en avant, et cinq coups la porter en arrière ; enfin le plongeur qui ’ne peut plus rester dans l’eau avertit du besoin qu’il a de remonter en donnant six coups de corde.

L’homme de la surface s’informe de la situation du plongeur et lui demande s’il est bien par un coup donné sur le tuyau à air. Le plongeur donne deux coups sur ce tuyau pour avoir plus d’air et trois coups pour en avoir moins.

Tels sont les principaux signaux de communication ; des conventions spéciales, faites entre les hommes qui ont l’habitude de travailler ensemble et variant avec la nature du travail effectué, permettent au plongeur de demander des cordes, des outils, eu général ce dont il peut avoir besoin.

Le scaphandre réclame un entretien très-soigné et dont on ne se préoccupe pas toujours suffisamment. Le casque et la pompe, plus généralement toutes les pièces en cuivre doivent être attentivement nettoyées et entretenues comme dans les machines ordinaires. Il conviendra de démonter les pompes à air dès qu’elles ne seront plus en service ; on nettoiera les cylindres et on essuiera les garnitures des pistons, afin de les débarrasser le plus possible du suif qui y entre ; on se sert de ce corps pour faciliter la manoeuvre

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et diminuer le frottement des pistons contre les corps de pompe ; mais lorsque ces pompes ne marchent pas, il faut se débarrasser du suif, qui contient une notable proportion d’eau et oxyderait le cuivre. Avant de reroettre la pompe en usage, on retire les pistons et on les graisse.

Les tubes conducteurs doivent être séchés à l’air après avoir été employés, et avant de s’en servir de nouveau on devra les essayer et y souffler.

Ce vêtement imperméable sera retourné dès que le plongeur s’en sera dépouillé ; il conviendra de le placer pour qu’il sèche dans un lieu sec et aéré, mais on » remarqué que le soleil le détériore rapidement. Il convient même de le lavera l’eau douce si on l’a plongé dans l’eau de mer, pour le débarrasser des sels marins dont il s’est imprégné.

La scaphandre se déchire assez souvent ; lorsque la déchirure est de petite dimension, on applique sur l’étoffe, à l’endroit où est la déchirure, une couche de caoutchouc liquide préparé à. cet effet ; on laisse cette couche sécher pendant environ une heure et on applique de la même manière deux nouvelles couches ; puis on fait les mêmes opérations sur une pièce d’étoffe imperméable de dimensions convenables ; lorsque cette pièce est sèche, on intercale entre le morceau d’étoffe et le vêtement une plaque de caoutchouc laminé, et par-dessus cette plaque on place l’étoffe imperméable en appliquant le côté enduit de la pièce sur la déchirure ; on soumet le tout à une forte pression, et au bout d’un certain temps l’adhérence est complète. Le vêtement est dès lors aussi solide en cet endroit, malgré la déchirure qui s’y était produite, qu’en tout autre point du costume.

Les scaphandres ne sont pas en général de même modèle suivant que le plongeur doit travailler en eau douce ou en iner. Dans le premier cas, on fait usage d’un appareil un peu moins compliqué, et certaines pièces deviennent inutiles ; elles sont au contraire tout à fait nécessaires dans les travaux sous-marins.

L’appareil complet, tel qu’il est employé par la Compagnie des transatlantiques, la marine et les ponts et chaussées, revient à 3,080 fr. ; l’appareil qui sert aux barrages, aux travaux de rivières, à la construction des quais, des ponts, ne coûte que 2,000 fr.

SCAPMANDREUR S. m. (ska-fan-dreurrad. scaphandre). Ouvrier qui travaille sous l’eau à l’aide d’un scaphandre.

SCAPHE s. f, (ska-fe — du gr. skaphê, nacelle). Entoin. Genre d’insectes coléoptères hétéroinères, de la famille des sténélytres, tribu des mordellones, formé aux dépens des anaspides, et dont l’espèce type habite l’Europe.

— Moll. Genre de mollusques gastéropodes fluviatiles, formé aux dépens des néritiues, et non adopté.

— Bot. Syn. de sauracja, genre de ternstrœmiacées.

SCAPHÉ s. m. (ska-fé — du gr. skaphê, barquej. Astron. Gnomon dont se servaient les anciens, et dans lequel le rayon solaire, étant reçu sur un arc divisé, indiquait l’angle de la direction de cet astre avec la verticale,

— Antiq. Vase pour les sacrifices, en forme de gondole.

— Ane. anat. Circonférence extérieure de l’oreille.

SCAPHÉPHORE s. m. (ska-fé-fo-re — du gr. skaphê, vase en forme de barque ; phoros, qui porte). Antiq. gr. Nom que les Athéniens donnaient aux étrangers domiciliés.

— Encycl. L’origine de ce nom est curieuse. À la grande fête des panathénées, pour bien marquer la différence entre les véritables Athéniens et les habitants étrangers, on obligeait ces derniers à porter dans la procession des ustensiles qui pouvaient être utiles aux premiers et à leur servir, pour ainsi dire, d’esclaves dans cette circonstance. Les citoyens, s’ils étaient d’un âge mûr, tenaient à la main des branches d’olivier ; s’ils étaient jeunes, ils avaient leurs armes, tandis que les jeunes filles portaient des corbeilles contenant des offrandes à la déesse Athéué. Parmi les étrangers, les rôles dans cette procession étaient partagés de la manière suivante. Les femmes mariées étaient chargées de porter des vases pleins d’eau destinés à l’usage des femmes des citoyens de l’AUique ; on les appelait, pour cette raison, hydriaphorvs. Les jeunes filles étrangères tenaient des parasols au-dessus des jeunes filles athéniennes et les garantissaient ainsi des rayons du soleil, ce qui leur faisait donner le nom de sciadéphores. Les hommes étrangers portaient les vases destinés aux sacrifices, et de là venait qu’ils étaient appelés scaphéphores. C’est Elien qui nous a transmis ces détails, et il ressort clairement de ses paroles qu’une coutume si humiliante pour les étrangers ne fut pas établie par les lois de Solon, mais fut introduite à une époque postérieure.

SCAPHIDACTYLE s. ra. (ska-fi-da-kti-le — du gr. tkuphion, bêche ; daklulos, doigt). Entoni. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, tribu des féronieiis, comprenant trois ou quatre espèces, dont le type habite le Mexique.

SCAPHIDEs. f. (ska-fi-de — au gr. skaphê, nacelle). Bot. Genre de lichen 3, voisin des graphides et des opégraphes.

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SCAPHIDIE s. f. {ska-fi-dl — du gr. skaphê, nacelle ; idea, forme). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des clavicornes, type de la tribu des scaphidites, comprenant une trentaine d’espèces, répandues dans les deux continents : Les scApuidies vivent soit dans les champi- 1 gnons, soit dans le vieux bois. (Chevrolat.)

— Encycl. Les scnphidies sont caractérisées par un corps épais, rétréci et pointu aux deux bouts ; la tête petit» ; ; les yeux arrondis, à peine saillants ; les antennes courtes, insérées au devant des yeux ; le labre entier ; les mandibules échancrôes à l’extrémité, ; les palpes filiformes ; le corselet convexe ; les élyties tronqués ; les pattes grêles ; les tarses terminés par deux crochets. Les espèces très-peu nombreuses de ce genre habitent l’Europe, et trois d’entre elles se trouvent aux environs de Paris ; elles vivent sur les champignons et se rencontrent surtout en automne. Au moindre mouvement qu’on imprime à ces cryptogames, ils se laissent tomber à terre ; aussi est-il facile de les prendre en étendant un mouchoir sous les grands champignons. Nous citerons, entre autres, la scaphidie immaculée, qui est longue de om,005 et entièrement noire.

SCAPHIDITE fulj. {.-ka-fi-di-te — rad. scaphidie). Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte à la scapliiilie.

— s. m. pi. Tribu d’insectes coléoptères, de la famille des clavicornes, comprenant les genres scaphidie et cholene.

SCAPHIDOMORPHE s m. (ska-ii-do-mor-fe — du gr. shiphidion, nacelle ; morphê, forme). Entom. Genre- d’insectes coléoptères tétraînèrcs, de la famille des elavipalpes, tribu des érotyliens, comprenant une quinzaine d’espèces, qui habitent l’Amérique.

SCAPHIDURE s. m. (ska-fi-du-re — du gr. slcaphidion, nacelle ; oura, queue). Ornith. Genre d’oiseaux, formé aux dépens des cassiques.

SCAPHINOTE s. m. (ska-fi-no-te — du gr. skaphê, nacelle ;, notas, dos). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, tribu des simplioipèdes, comprenant deux espèces, qui habitent l’Amérique du Nord.

SCAPHION s. m. (ska-fi-on — du gr. skaphion, nacelle), Entom. Syn. de scaphidie.

SCAPHIOPE s. m. (ska-fi-o-pe — du gr. skaphion, bêche  ; pous, pied). Erpét. Genre de batraciens anoures, de la famille des raniforines, dont l’espèce type habite l’Amériqu’e du Nord.

SCAPHISME s. m. (ska-fl-sme — du gr. skaphê, barque). Nom que les historiens du moyen âgt ont donné au supplice de l’auge, usité chez les Perses. V. auge.

SCAFH1SOME s. m. (ska-fi-sojme — du gr. skaphê, nucelle ; sdma, corps). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des clavicornes, tribu des scaphidites, formé aux dépens des scaphidies, et comprenant deux petites espèces, répandues dans presque toute l’Europe.

SCAPHITE s. t. (ska-fi-te — du gr. skaphê, nacelle). Moll. Genre de mollusques céphalopodes, do la famille des ammonées, dont l’espèce type est un fossile de la craie inférieure : Les scAPiiiTKS sont assez communes dans la craie chloritée de la montagne SainteCatherine, près de Itouen. (Dujardin.)

— Encyc. Les scaphites avaient une coquille symétrique ovalaire, commençant par une spirale a tours réunis, tout à fait semblable à l’ammonite ; mais où l’analogie cesse, c’est au dernier tour de spire ; en effet, chez la scaphite, le dernier tour se détache du corps de la coquille, puis se porte directe J ment en avant, pour se recourber brusquement en dedans, de façon que l’ouverture regarde le centre de la spire. Cette coquille était divisée par des cloisons transverses, infléchies ou découpées en lobes symétriques. Le siphon était dorsal. Les scaphites se rencontrent communément dans la craie chlori (tée de la montagne Sainte-Catherine, près de Rouen.

SCAPHOCÉPHALE adj. (ska-fo-sé-fa-ledu gr. skaphê, barque ; kephalê, tête). Anthropol. Se dit doin crâne en forme de nacelle.

SCAPHOÏDE adj. (ska-fo-i-de — du gr. skaphê, barque ; eidos, aspect). Hist. nat. Qui a la forme d’une barque.

— Anat. Se dit d’un des os du carpe et du tarse : L’os scaphoïde de la main. L’os sca- riioïDE du pied, il Fosse scaphoïde, Petite cavité située à la partie supérieure de l’aile interne de l’apophyse ptérygoïde.

— s. m. Os scaphoïde : Le scaphoïde du pied, de la main.

— Ichthyol. Dent fossile de poisson.

— Encycl. Anat. On appelle scaphoides deux petits os du corps humain qui occupent l’un le carpe, l’autre le tarse. Le scaphoïde du carpe est le premier et le plus gros des os de la première rangée carpienne. C’est à l’excavation profonde d’une de ses facettes qu’il doit son nom, tiré du grec et qui signifie semblable à une barque (ma ?î|, rïïof). Il s articule supérieurement avec le radius, inférieurement avec le trapèze et le trapézoïde, en

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dedans avec le semi-lunaire et le grand os. En avant, en arrière et en dehors, il ne donne attache qu’à des ligaments. Le scaphoide du tarse en occupe la région interne. Il est aplati d’avant en arrière et de forme irrégulièrement elliptique, son grand diamètre étant dirigé transversalement. Sa face postérieure excavée loge incomplètement la tète de l’astragale ; sa face antérieure présente trois facettes articulaires correspondant aux trois os cunéiformes. Sa circonférence rugueuse en haut et en bas donne insertion à des ligaments ; en dehors elle présente souvent une petite facette qui s’articule avec le cuboïde ; en dedans ello se fuit remarquer par une apophyse saillante, facile à sentir à travers la peau et qui sert de guide dans l’amputation partielle du pied suivant la méthode de Chopai t. On donne encore, en anatoniie, le nom de fosse scaphoïde à une petite cavité située à la partie supérieure de l’aile interne de l’apophyse ptérygoïde du sphénoïde, au-dessous de l’orifice postérieur du conduit vidien. Elle donne attache au muscle péristaphylin interne.

SCAPHOÏDO-ASTRAGALIEN, IENNE adj. (skii-fo-i-do-a-stra-ga-li-ain, i-è-ne). Anat. Qui appartient à l’os scaphoïde et à l’astragale : Ar/ICilfad’oJlSCAPHOÏUO-ASTRAGALIKNNE.

SCAPHOÏDO-CUBOÏDIEN, IENNEadj.(skafo-i-doku-bo-i-di-ain, i-è-ne). Anat. Qui appartient a l’os scaphoïde et au cuboïde : Articulalion scaphoïdo-cuboïdiennh.

SCAPHOÏDO SUS-PHALANGIEN, IENNE

adj. (ska-fo-i-do-su-sfa-lan-ji-ain, i-è-ne). Anat. Se dit d’un muscle qui s’étend de l’os scaphoïde à la fuce supérieure de la phalange du pouce : Le muscle scaphoïdo-sus-

PHALANGIEN.

— Substantiv. : Le scaphoîdo-sus-phalan-

GIBN.

SCAPHOPHORE s. m. (ska-fo-fo-re — du gr. skaphê, nacelle ; phoros, qui porte). Bot. Syn. de scuizophylle, genre de champignons.

SCAPHORHYNQUE s. m. (ska-fo-rain-ke — du gr. skaphos, nacelle ; rhugehos, bec). Ornith. Syn. de tyran, genre d’oiseaux.

SCAPHULE s. f. (ska-fu-le — dimin. du gr. skaphê, nacelle). Moll. Genre do mollusques acéphales à coquille bivalve, de la famille des arcacées, dont l’espèce type vit dans les eaux douces de l’Inde.

SCAPHURE s. f. (ska-fu-re — du gr. skaphê, nacelle ; oura, queue). Entom. Genre d’insectes orthoptères sauteurs, de la famille des locuitiens, dont l’espèce type vit au Brésil.

SCAPHUSIA, nom latin de Schaffhousb.

SCAPHYGLOTTE s. f. (ska-fi-glo-te — du gr. skaphê, nacelle ; glôtta, langue). Bot. Genre de plantes, de la famille des orchidées, tribu des validées, comprenant des espèces, qui croissent dans l’Amérique tropicale.

SCAPIFLORE adj. (ska-pi-flo-re — du lat. scapui, hampe ; flos, fleur). Bot. Dont les fleurs sont portées par des hampes.

SCAP1FORME adj. (ska-pi-for-ine — du lat. scapus, hampe, et de forme). Bot, Qui a la forme d’une numpe.

SCAPIGÈRE adj. (ska-pi-jè-re — du lat. scapus, hampe ; gero, je porte). Bot. Dont les tiges sont des hampes.

SCAPIN s. m. (ska-pain — nom d’un personnage de comédie). Valet fripon ; intrigant de bas étage : C’est un scapin, un vrai scapin. Le scapin avait une tête de renard futée, pointue, narquoise. (Th. Gaut.) Filles de bon conseil, retortes comme un juge, Promptes à la réplique ainsi qu’au subterfuge, Vous faites bien pendant A. ces dignes scapins. Ta. us Banville.

SCAPIN, de l’italien scappare, s’enfuir, un des personnages les plus célèbres et les plus comiques de la comédie italienne ; c’est un valet de beaucoup d’esprit et de ressources, intrigant, fripon, bavard et menteur, brouillon, quémandeur, poltron, tant soit peu voleur ; il change souvent de maître ; sa réputation est très-mauvaise, mais il est fort bien en cour avec les soubrettes, qui ne peuvent se divertir sans lui. Il sert adroitement, fiar inclination, mais plus encore par intérêt, es passions des jeunes libertins ; il est toujours du parti du fils prodigue contre le père avare. Lèatidreet Géronteen savent quelque chose. Ce personnage a été traité de main de maître par Molière, qui a fait passer son nom en proverbe.

Scapin a vu le jour à Milan, qui a fourni à la comédie les types de Brighella etda Meneghino, dont Beltrame et Scapin ne sont que des variétés.

Scapin est aussi corrompu, mais moins féroce que Brighella. Où Brighella jouera du poignard, Scapin, pour ne pas faire mentir son nom, jouera des jambes. Malgré cette différence importante, Se ipin est le même caractère que Brighella. En France, il perd son costume traditionnel, mais, sous son étiquette française, il ne dément point son origine.

Callot, dans ses fefils danseurs, représente le Scapino italien de son époque vêtu d’habits amples comme Frite, lino, portant le masque et la barbe, le manteau, le grand chapeau k plumes et le sabre de bois. C’est eu-