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ses par Simon deMontfort. Louis Xt assiégea et prit le château de Sévérac en 1443.

SÉVÈRE adj. (sê-vè-re — lat. severus, même sens). Rigide, rigoureux, peu enclin h l’indulgence : Un magistrat sévère. Un père trop sévère, Censeur sévère. Quiconque est plus sévère que les lois est un tyran. (Volt.) lienucotip croient que ta vertu corniste à être SÉVÈRE pour les outres, (A. Karr.) L’adversité, oui nous rend indulgents pour les autres, les rend sévères entiers nous. (Petit-Senn.) La conscience est laccusateur le plus sévère et te juge le plus inexorable, (Beauchène.) Être sévère à soi-même et indulgent pour les autres est encore plus probité que sagesse. (Bonnin.)

C’est par pitié qu’il faut être sévère.

Lamottb. Craignei-vous pour vos vers la censure publique, Soyez-vous fi. vous-même un sévère critique.

Boileau.

Il Qui est empreint de rigueur, d’une rigidité opposée à l’indulgence : Un jugement sévère.

Une loi sévère. Une réprimande sévère. L’esclavage de. la presse était beaucoup moins sévère sous Louis XIV que sous Bonaparte. (Mme de Staël.) Onn’obéitpas longtemps aux lois trop sévères. (Mme de Staël.) Là discipline romaine était si sévère que l’armée ne pasïuit pas un jour sans établir un camp et sans le défendre par un retranchement. (Batissier.) L’arrêt le moins sévère est toujours le plus juste,

h. Arnault. Une loi trop sévère

Va séparer deux cœurs qu’assemblant la misère.

Racine.’

— Qui exprime la rigueur, la sévérité : Un front sévère. Un regard sévère. Un ton sévère.

D’où vous vient aujourd’hui cet air sombre et sévère ?

Boileau.

— Grave, austére ? d’une exactitude scrupuleuse : Vertu sévère. Morale sévère, Mœurs sévères. Économie sévère. Vous aves une vertu sévère qui n’entre point dans ta faiblesse humaine, (Mmc de Sév.) L’air de la cour gâte la vertu la plus pure el adoucit- la plus sévère. (M"« de Maint.) Les mœurs sévères conservent les affections sensibles. (Mine de Staël.) Les rois préfèrent ta vanité /laiteuse nu dévouement sévère. (Ohateaub.) liien n’est plus propre à enlever au travail sa physionomie sévère que la variété des études. (Ou. Nodier.) Les études sévères préparent seules aux destinées graves. (Guizot.)

— Qui a plus de régularité que d’agrément : Une beauté sévère.

— Fam. Exorbitant, extraordinaire : Comment ! vous ne me devez rien/ en voilà une sévère, par exemple !

— Littér. et b.-arts. Simple et correct : Ornements sèvèrks. Dans sa jeunesse, il s’était nourri des beautés sévères qui régnent dans tes ouvrages de Pindare et de quelques autres poètes lyriques. (Barthél.)

— s. m. Genre sévère : Unir le gracieux

au SÉVÈRK.

— s. f. Erpét. Nom vulgaire d’une espèce de vipère.

— Syll. Sévère, austère, dur, etc. V. AUSTÈRE.

SÉVÈRE (SAINTE), bourg de France (Indre), eh.-l. de cane, arionu. et à 15 kilom. S.-É. de La Châtre, sur la rive droite de l’Indre ; pop. Hggl.,674hilb.— pop. tôt., 1,082 hab. Ce bourg était autrefois une place de guerre très-forte, entourée d’une triple muraille et défendue par un bon château. De toutes ces fortifications, il ne reste aujourd’hui qu’une seule tour lézardée dans toute sa hauteur. Près d’une des anciennes portes s’élève une jolie croix en pierre du temps de saint Louis. Sainte-Sévère, ■ moult noblement murée et close de nobles fossés, » fut enlevée aux Anglais par Dugueselin au xive siècle.

SÉVÈRE 1er, le même que Seftime-SÉvère.

SÉVÈRE II (Flavius Valerius Severus), . empereur romain, né en Illyrie, d’une famille obscure, mort en 307. Lréé césar par Galère, après l’abdication de Dioclétien (305), puis auguste l’année suivante, après la mort de Constance Chlore, il marcha contre Maxeuce, qui avait pris la pourpre, fut contraint de s’enfermer dans Kuvenne, se rendit à Maxunien, qui, malgré la foi jurée, le traîna captif à Rome et le contraignit à s’ouvrir les veines. Sévère avait régné neuf mois.

SÉVÈRE 111 (Vibius ou Livius Severus), un des derniers empereurs d’Occident, ne dans la Lucanie, mort à Rome en 465. Ricimer, après avoir fait périr Mujorien (461), désigna pour lui succéder Sévère, dont l’incapacité fut le seul litre au trône. Son règne rappelle seulement dans l’histoire les ravages des barbares, qui préludaient au parluge de l’empire romain. Pendant que Genserie et ses Vandales pillaient la Sicile et l’Italie et se rendaient maîtres de la Sardaigno, les Wisigoths dévastaient le midi des Caules, les Saxoi.s fondaient des colonies en Armonque et les Germains s’assura.ent la possession de l’Helvétie. liidiffèrent au sort de l’empire, dont un prince plus habile n’aurait pu, il est vrai, que retarder la chute,

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Sévère acheva obscurément sa vie dans le palais où l’avait relégué Rieimer, qui fut même soupçonné de l’avoir fait empoisonner.

SÉVÈRE (Alexandre). V. Alexandre Sévère.

SÉVÈRE {Sulpice-). V. Sulpice-Sévère.

SÉVÈREMENT adj. (sé-vè-re-man-rad. sévère). D’une manière sévère, avec sévérité ; Punir, châtier sévèrement. Il nous parla Jrès-sÉvÈREMENT. La charité consiste à juger bonnement d’autrui, sévèrement de soi-même. (Nicole.) L’infidélité est, en Italie, blâmée plus sévèrement dans un homme que dans une femme. (Mme de Staël.)

SÉVÉR1E, ancien duché qui dépendait de la Pologne, dans la Russie centrale, et dont ie territoire fait aujourd’hui partie des gouvernements russes de Tchernigov et de Poltava, Les villes principales du duché de Sévérie étaient Tchernigov, Péréislav et NovgorodSeverskoï.

SÉVÉRIEN s. m. (sé-vé-ri-ain). Hist. relig. Sectateur de Tatien et de Sévère.

— Encycl, Les sévériens formaient une branche des encratites. Ils avaient eu Tatien pour premier auteur ; Sévère lui succéda et se fit un nom dans la secte. On ne sait, dit Bergier, s’il suivit exactement la doctrine de son maître ; il est probable qu’il y ajouta du sien. Pour rendre raison du bien et du mal qu’il y a dans le inonde, il imagina qu’il était gouverné par une trouj.e d’esprits, dont les uns sont bons, les autres mauvais ; les premiers, disait-il, ont mis dans l’homme ce qu’il y a de bien, soit dans le corps, soit dans l’âme, comme la raison, les penchants louables, les parties supérieures du corps ; les seconds y ont fait ce qu’il y a de mauvais, la sensibilité physique, les passions, source de toutes nos peines, les parties inférieures du corps, etc. On doit de même attribuer aux premiers les aliments utiles à la santé et & la conservation de l’homme, l’eau et toutes les nourritures saines ; aux seconds, tout ce qui nuit à la bonne constitution du corps, comme le vin et les femmes.

Eusèbe et Théodoret nous apprennent que les sévériens admettaient la loi, les prophètes et les Évangiles ; qu’ils rejetaient les Actes des apôtres et les Lettres de saint Paul. Suint Augustin dit qu’ils rejetaient l’Ancien Testament et qu’ils niaient la résurrection de la chair, quoique la plupart des encnitites pensassent autrement.

11 ne faut pas confondre les sévériens du ne siècle avec les partisans.de Severus, patriarche d’Antioche, qui, au via siècle, forma un parti considérable parmi les eutychiens ou monophysites.

SÉVERIN (saint), abbé d’Agaune, mort en 508. Issu d’une famille patricienne de Bourgogne, 11 embrassa de bonne heure la vie religieuse dans le monastère d’Agaune, en Valais, et en devint L’abbé. En 504, Clovis l’appela à sa cour et il y opéra diverses guérisons. En revenant dans son monastère, il s’arrêta à Château-Landon, près de Sens, et s’y fixa auprès de deux individus qui y vivaient eu solitaires. Ce fut là qu’il termina sa vie. Une église de Paris a élu placée sous l’invocation de ce saint, dont l’Église célèbre la fête le 11 février. — Un autre saint du même nom, mort en 555, se retira, près de Paris, dans une petite cellule, où il se livra à la vie contemplative. Saint Cloud, fils de Clodomir, passa auprès de lui plusieurs années. L’Église l’honore le 24 novembre.

SÉVERIN.SIer pape. Il succéda à lionorius eu 640 et mourut dans la même année. Ii n’occupa le trône pontifical que deux mois et quatre jours et fit renouveler la mosaïque de l’abside de Saint-Pierre.

Séverin (églisb Suint-). Plusieurs opinions ont été émises au sujet de l’origine de cette église, l’une des plus anciennes de Paris, entre la rue Saint-Jacques et le boulevard Saint-Michel. L’abbé Lebeuf fait de la chapelle Saint-Séverin un oratoire dépendant de la basilique de Saiut-Julien-le-Pauvre. Corrozet, Piganiol de La Force, etc., assurent qu’au temps de Childeborl un solitaire du nom de Se vérin avait établi sa retraite près de lu porte méridionale de Paris. Sa réputation de sainteté engagea vraisemblablement les Parisiens à élever sous son invocation un oratoire à l’endroit qu’il avait choisi pour sa résidence, on peut-être à donner sou nom à une chapelle que lui-même avait fondée.

Quoi qu’il en soit do ces diverses traditions, la chapelle de Saint-Séverin fut brûlée pendant les incursions des Normands. En 1030, elle avait été rétablie, car le roi Henri Ier, qui ia possédait comme une fondation des rois ses prédécesseurs, en fit don à l’évêque de Paris.

Rebâtie sous Je titra d’église archipresbytérale, l’église de Saint - Sêverin, dès le xue siècle, desservait une immense paroisse qui comprenait presque toute la région méridionale de Paris. Cette église fut agrandie h plusieurs reprises. Dans son état actuel, elle ne présente aucun fragment antérieur à la fin du xue siècle. En 1489 el 1490, le collatéral septentrional fut considérablement augmenté et on construisit les chapelles du chevet. Les chapelles du nord et du midi datent de la fin du xv& siècle. Le trésor et la sacristie furent bâtis vers 1540.

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L’église de Saint-Séverin ne possède pas de transsept ; elle a la forme d’un parallélogramme terminé par une abside demi-circufaire. À l’angle nord de la façade occidentale s’élève une tour carrée, percée de deux étages de baies ogivales et surmontée d’une flèche très-aigué, coiffée d’un lanternon ; la tour est du xme siècle ; son couronnement a été ajouté deux siècles plus tard. Un porche voûté, qui occupe l’étage inférieur du clocher, a, jusqu’à nos jours, servi d’entrée principale à l’église. De chaque côté du portai !, deux lions de pierre, en demi - relief, sont scellés dans les murailles.

La façade occidentale de Saint-Séverin n’offrait pour entrée qu’une simple baie ogivale, sans aucun ornement, lorsqu’en 1837 on y appliqua la décoration de la porte de l’église de Saint-Pierre-aux-Bœufs, qui venait d’être démolie ; cette porte est de la première moitié du xme siècle. Les parties supérieures de la façade, galeries à jour, grande rose flamboyante et balustrades, appartiennent au xvie siècle. Une statue moderne de la Vierge se dresse au sommet du pignon.

Les chapelles qui entourent l’église sont surmontées de frontons ; des contre-forts décorés de clochetons soutiennent les voûtes ; les eaux de la toiture sont rejetées par des ■gargouilles façonnées en animaux fantastiques. À l’angle nord-ouest de l’église, on voit, dans une niche élégante, une statue de saint Séverin.

La grande nef de Saint-Séverin est accompagnée de collatéraux doubles et d’une ceinture de chapelles. Dans les premières travées de la nef, qui datent du xin* siècle, les piliers lourds et trapus ne sont pas en rapport avec l’élévation de la maitresse voûte. Les clefs eu feuillage sont accostées de rigures grimaçantes. Dans les bas côtés et les chapelles, des saints, des religieux se tenant embrassés et d’autres personnages en diverses attitudes font office de consoles aux retombées des arcs. Au collatéral de l’abside se trouvent des colonnes remarquables par leurs formes originales.

En 1G84, le chœur reçut une décoration moderne, dont M"0 de Montpensier rit les frais ; l’ancien maitre-autel fit place a une composition dans le goût du temps, surmontée d’un baldaquin dont la coupole est supportée par huit colonnes de marbre, d’ordre composite. Cette décoration fut exécutée par le sculpteur Tubi, d’après les dessins de Le Brun ; on lui reproche avec raison de faire disparate avec le reste de l’édifice.

Les parois des chapelles sont ornées de peintures modernes représentant des épisodes de la légende des saints auxquels elles sont consacrées. La chapelle de Notre-Damed’Espérance, située au sud-est, est presque indépendante du corps de l’église ; elle est le siège d’une confrérie très-ancienne.

Saint-Séverin conserve une assez nombreuse série de vitraux, les uns de la fin du xve siècle, les autres des premières années du siècle suivant. On remarque surtout un arbre de Jessô qui développe ses rameaux dans les compartiments de la rose occidentale.

Pendant le moyen âge, on voyait auprès de Saint-Séverin une de ces cellules auxquelles on donnait le nom de réclusoir et clans lesquelles s’enfermaient des pénitentes qui se condamnaient aux plus dures austérités. Du côté du midi se trouvaient un charnier, dont quelques arcades subsistent encore, et l’ancien cimetière paroissial, qui est devenu un jardin pour te curé. On assure que c’est dans ce cimetière que fui tentée, pour la première fois, par le frère Côme, sous Louis XI, l’opération de l’extraction de la pierre.

SEVER1NA (SANTA.-), l’ancienne Siberena, ville du royaume d’Italie, province de la Calabre Ultérieure 11°, district de Cotrone, à 48 kilom. N.-E, de Catanzaro, sur le Neio, ch.-l. de mandement ; 1,305 hab. Siège n’archévéché ; séminaire. Cette ville, d’origine très-ancienne, fut autrefois très-florissante et porta le titre de duché ; elle fut en grande partie ruinée par le tremblement de terre de 1783.

SEVË111NA (U)ffia), impératrice romaine. Elle était liile d’Uipius Criuitus, sénateursous l’empereur Valérien et descendant de Trajan, dont à avait, disait-on, non-seulement tes talents et le. courage, mais aussi la figure. Or, Ulpius Crimtus, sur la recommandation de l’empereur, avait adopté un vaillant paysan de Puunonie ; puis, séduit lui-même, il ne s’en était pas tenu à l’adoption ; il lui avait donné sa. tille Severjna Ulpia et l’avait fait sortir ainsi de sa pauvreté et de l’obscurité, et lui avait frayé lo chemin du tiône.

Ce paysan, en effet, était Auiélien, qui, dans son règne de quatre ans et neuf mois, devuit terminer la guerre des Goths, châtier les Germains qui avaient envahi l’Italie, reprendre à Tetricus la Gaule, l’Espagne et ta Bretagne,

Seierina Ulpia était digne de son époux ; elle suivit AuréUec dans ses expéditions et sut s’attacher les soldats autant par sa bravoure que par ses bienfaits. Austère, sévère en ses mœurs, elle lit revivre sur le trône déshonoré, avili par les turpitudes des filles et des fem.i.es des Césars, les mœurs oubliées depuis plus de deux siècles, celles des matrones romaines du temps de la république. Do son

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mariage elle eut une fille, mariée àSévérien, sénateur sous le règne de Constantin,

SEVEItINO et SEVERO (SAN-), villes du royaume d’Italie. V. San-Sevkrino et SanSevero.

SEVKR1NO (Marc-Aurèle), médecin italien, né à Tarsia (Calabre) en 1580, mort de la peste k Naples en 1C5G. On peut la ranger parmi les destructeurs de la scolastique. Il fit ses études médicales à Naples, se lit recevuir docteur et devint professeur d’anatomie et de médecine."L’éclat de son enseignement et la hardiesse de sa pratique attirèrent autour de lui une multitude d’étudiants de toutes les parties de l’Europe. l’artisan déterminé de l’emploi des moyens les plus héroïques dont la chirurgie dispose, il combattit hardiment la tradition au nom de l’observation et de l’expérience, substitua l’emploi du fer et du feu aux lenteurs de la médecine expectanta et appliqua ses théories à l’hôpital des Incurables, dont il était chirurgien en chef. Per| seçuté par ses confrères, il fut destitué et même contraint de chercher un asile à Rome : mais bientôt on le réintégra dans son emploi et dans sa chaire d’anatomie. Il a laissé un assez grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels : De abscessuum recondita nalura tibri Vllï (Naples, 1632) ; c’est un de ses meilleurs écrits ; Zootomia democrilea, id est anatome généralis totius animamium opificii (1645), traité estimable d’anatomie comparée, et qui contient le germe de plusieurs découvertes modernes, les glandes de Peyer, les deux tubercules de i’uretre de Graaf, etc. ; De efficaci medicina lib. III (Francfort, 1646), traduction française (Genève, 1668) ; c’est dans cet ouvrage qu’il traite de l’emploi du feu, dont, par réaction, il fait un remède presque universel.

SUVER1MJS (Pierre), médecin et écrivain danois, né à Ripen, dans le Danemark, en 1540, mort en 1602. Il cultiva d’abord la littérature et obtint une chaire de poésie à Copenhague dès t’âge de vingt ans. Malgré ce précoce succès, il abandonna la carrière des lettres pour celle de la médecine et vint faire ses études médicales en France, où il passa trois années. De retour dans sa patrie, il fut nommé professeur de météorologie, puis il abandonna ce poste pour accomplir un vo3-ago en Italie et en France. Il s’arrêta k Paris, où il prit son diplôme de docteur eu 1571, et revint en Danemark, où l’attendait le titre de médecin du roi. Severinus est, de tous les disciples de i’écote de Paracelse, dont il adopta les principes, celui qui écrivit avec le plus de clarté ci do bon sens, ainsi que le témoignent les deux ouvrages que nous avons do lui, et qui ont pour titre : Idea niedicinx philosophiez, fnndnmeuta continent totius doctrine Paracelsicm, Hippacratic» et Galeuicx {Baie, 1571, in-4u) ; L’pislola scripta Tlteophrasto Paracelso (Bàlo, 1572, in-8°).

SÉVÉRITÉ s. f. (sè-vé-ri-te). Miner. Variété d’hailoysite, hydrosilieute d’alumine naturel, ainsi appelée parce qu’on la trouve aux environs de Saint-Sever, dans le département des Landes.

SÉVÉRITÉ s. f. (sé-vé-ri-tô — du Jat. sevérittis ; de severus, sévère). Qualité d’une personne ou d’une chose sévère, rigide, rigoureuse ; La séérité d’un juge, d’un père. La sévérité d’un critique. La sévérité d’une lui, d’un arrêt. La sévérité d’une peine. Traiter quelqu’un avec sévérité. La sévùnrriiest quelquefois nécessaire. (Acad.) Il faut mettre à profit l’indulgence de nos amis et la sévérité de nos ennemis. (Vauven/) La sévérité bien ordonnée commence par soi-même. (Mine de Staël.) Les gens médiocres cherchent à se faire valoir par u»e sévérité inexorable. (Condoroet.) Les grands poêles ont infiniment gagné à la sévérii’É du public. (Griimn.) La sévérité n’exclut point la bonté, (Lnliochef.-Doud.) Une extrême sévérité dans tes jugements éloigne plus de la justice que l’indulgence. (La Rochef.-Doud.) La sévérité et l’amour sont les deux puissances efficaces sur te cœur de l’homme. (Guizot.) À chaque instant ie maître est placé entre les inconvénients de la faiblesse et du laisser aller et eux d’une sévérité trop grande. (M. de Dombasle. J Quand on applique ta sévérité oïl il ne faut pas, on ne mit pins l’appliquer où il faut, (J. Joubert.) Sévérité pour soi, indulgence pour autrui. (Descuiet.) Qui jamais de nos lois n’offense l’équité N’a rien h. redouter de leur sévérité.

L. Racine ; ... Tout pouvoir pcYit par l’indulgence, Et la sévérité produit l’obéissance.

VOLTAIRg.

Sous un air paternel cachez l’autorité", Et mêlez la douceur a la sévérité.

D EMILE.

— Austérité : La sévérité des mœurs. De quelque sévérité que je me pique, je »’« ;>prouve point une farouche sagesse. (Le Sage.)

Vous pouoes mesurer l’accroissement et la décadence des peuples sur la sévérité ou sur la dépravation de leurs mœurs. (Dj Sègur.)

— Acte sévère, rigoureux : Ses sévérités l’avaient fait détester de tout le monae. Ce n’est point par des sévérités excessives qu’on gagne tes enfants.

— Littér. et b.-arts. Correction simple, grave, sévère ; La sévérité du style. La sévérité du dessin. Le linguiste, opérant sur l, s particularités les p(u.s délicates de la langue