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SŒUR

successivement : Aandernes Maskerade ; le Jugement de Christian IV, drame national (1821) ; Daniel lîimzau, tragédie nationale (1823), etc. M. Mourad a publié en 1847 une tragédie posthume deSoetolf en vers, intitulée Knudden Hellige.

SŒUR s. f. (seur — lat. soror. L’ancien nom aryen de la sœur est resté dans la plupart des langues de la famille, mais son étymologie n’est pas très claire et donne lieu à des conjectures divergentes. Ses formes diverses sont les suivantes : sanscrit svasar, nominatif svasci ; zend qanhar, le g régulièrement pour sa et h pour s avec la nasale que prend l’a antécédent ; persan chdkar, chû/iar, ch persan équivalant il sv sanscrit ; afghan chur ; ossète chorra, chore ; arménien kkoir ; Ijeloutchi gwir ; le kourde cboeng se rattache au nominatif zend qanha, mais Gargoni donne aussi kusk et d’autres chor, chuh, clmlck ; le persan offre également la forme très-contraetée choit comme J’ossète chô ; le siahpôsh sosi répond au nominatif sanscrit suasiî ; latin soror, pour sosoretsuosor ; ancien irlandais setkur, seihur, et siur dans siurnut, plus tard siar, siur, petite soeur. Quant au sens étymologique de ce nom de la sœur, il est encore incertain et les explications différent. Pott, en partant du thème svaslar, conjecture une altération de sva-stri, littéralement femme alliée par le sang, opinion partagée par Bopp et par d’autres encore. Suivant Weber, svastar se décomposerait en suaslar, de su, bien, et de as, être. Il compare svasli pour su-asti, bienêtre, et voit dans la sœur celle qui est bonne, amicale, ou, avec un sens causatif, celle qui donne du bien-être. Pictet croit que l’élément verbal de ce nom de la sœur doit se chercher dans la racine vas, habiter, et le s initial lui parait être un reste de la préposition sa, avec, que l’on voit figurer dans quelques autres noms du frère et de la soeur. La suppression de l’a a pu s’effectuer aussi facilement que celle de l’a dans stri pour sulri. La sœur serait ainsi celle qui demeure avec le frère. Un terme tout semblable, svaiâsiui désigne une femme, mariée ou non, qui demeure avec son frère. Ce nom aryen de la sœur, svasar, s’est étendii d’une manière remarquable dans les langues finnoises de l’Europe et de l’Asie, où il ne paraît point provenir du slave. Ainsi, on trouve en finlandais sosar, siar, en esthonien «essor, karélien siser, -wotiake suser, en tchérèmisse shw jar, etc.). Fille du même père ou de la même mère : Sœur aînée- Sœur endette. Doux sœurs. Le frère et ta sœur. Sceurs jumelles. Elle est ma sœur. H lie a pour lui l’affection d’une sœur. (Acad.) Les enfants font des aveux à une sœur aiitée qu’ils n’oseraient faire à leur mère ; aucune crainte ne borne leur confiance. (C-’sse de Bradi.) On est oublié de ses frères et de ses amis, on est méconnu de ses compagnons, on ne l’est jamais de sa mère, de sa SŒUR ou de sa femme. (Chateaub.)

Ma sœur ! oh ! quel doux temps ce doux nom me rappelle. Lamartine.

— Femelle d’animal née du même père ou de la même mère : J’ai acheté la sœur de votre chienne*

— Personne du sexe féminin unie à une autre par une tendre affection ou par quelque autre lien moral : Toutes les élèves de ce pensionnat sont de véritables sœurs.

Nous nous voyons sœurs d’infortune.

Molière,

— Nom qui fut donné longtemps aux chrétiennes par tous les membres de la même communion chrétienne.

— Titre qus les rois chrétiens donnent aux reines en leur écrivant.

— Nom donné aux femmes dans certaines associations fraternelles, comme la francmaconnerie.

— Fig. Objet ayant avec un autre même nature, même origine ou quelque autre rapport intime : La sottise et ta vanité sont deux SŒURS qui se quittent peu. (La Rochef.j La gravité et la sotte fierté sont deux sœurs qui se ressemblent beaucoup et qu’on peut pourtant distinguer : l’une répond aux politesses qu’on lui fait et l’autre en devient plus insolente. (Le Sage.) La déclamation ne m’est guère moins antipathique que l’esprit de chimère dont elle est ta digne SŒUR. (Nisard.) La bonté est la sœur de la beauté. (Lacoidaire.) De toutes tes sœurs de l’amour, l’une des plus belles est la pitié. (A. de Musset.) La vérité qui s’ennoblit par le péril est la SŒUR ainèe de la gloire. (É. de Gir.) La tribune et la presse sont deux sœurs nées te mëine jour ; ellex ont toujours mêmes amis et viêmes ennemis, même fortune et mêmes revers. (E. Laboulaye.) Lu Belgique est la sœur de la France par la religion et par les mœurs. (Mich. Chev.) Pour quiconque aime la poésie, ta science, la civilisation, la Grèce et l’Italie sont deux sœurs, diverses d’âge, pareilles en beauté, égales en gloire. (Mignet.)

La jalousie est la saur de l’amour Comme le diable est le frère des anges.

BOUFFI.ER8.

Les vertus devraient être sœurs, Ainsi que les vices sont frères.

La Fontaine.

SŒUR

Plus d’opprimés, plus d’oppresseurs ! Plus de distances mensongères ! Toutes les royautés sont sœurs. Comme tous les cultes sont frères.

C. Délavions.

Sœur de père et de mère, Sœur germaine, Sœur du même lit, Celle qui est née de même père et de même mère.

Sœur de père, Sœur consanguine, Celle qui est née du même père, non de la même mère.

Sœur de mère, Sœur utérine, Celle qui est née de la même mère, non du même père.

Demi-sœur, Celle qui n’est sœur que du côté paternel ou du côté maternel.

Sœur naturelle, Celle qui est née du même père ou de la même mère, ou de l’un et de 1 autre, mais hors mariage.

Sœur de lait, Celle qui n’est pas née des mêmes parents, mais qui a eu la même nourrice : Elles sont sœurs de lait. C’est la sœur du lait du prince. (Acad.)

— Pop. Les deux sœurs, Les fesses : 2*001ber sur les deux sœurs.

— Poétiq. Les neuf sœurs, Les Muses :

Je suis nouveau sevré sur le mont des Neuf saurs.

Boileau. Quelle verve indiscrète

Sans l’aveu des neuf sœurs vous a rendu poète ?

Boilbau. Il Les sœurs filandières. Les trois Parques.

— Hist. relig. Nom qu’on donne à toutes les femmes qui ont fait des vœux religieux, et que les religieuses qui ne sont point dans les charges, ou qui n’ont point encore atteint un certain âge, se donnent entre elles : Les sœurs de charité. Les sœurs de Saint-François. Les petites SŒURS des pauvres.

A sœur Agnès, quelques jours ensuivant, 11 ât apprendre une semblable note.

La Fontaine. 11 exprimait la pieuse lenteur, Les saints soupirs, les notes languissantes Du chant des sœurs, colombes gémissantes.

Gresset, Il Titre qu’on donne à certaines filles qui vivent en communauté, sans être religieuses : Les sœurs grises. (Acad.) H Sœur laie ou Sœur converse, Religieuse qui n’est point du chœur et qui n’est employée qu’aux œuvres serviles du monastère. Il Saur écoute, Religieuse désignée pour accompagner une autre religieuse ou une pensionnaire qui va au parloir, et chargée d’écouter la conversation qu’elle a avec les visiteurs :

Qu’il soit banni, qu’il soit remis en route, Ce dieu d’amour ! reprend la sœur écoute.

Gkesset. Il Sœur en Jésus-Christ, Titre que donnent aux femmes pieuses les hommes et les femmes qui se livrent à la vie mystique, il Sœur collette, Religieuse de Sainte-Claire. Il Faire la sœur collette, Faire les minauderies pieuses habituelles aux religieuses. Il Sœur touriére, Portière d’un couvent.

— Argot. Vol à la sœur de charité, Vol commis par des femmes qui, vêtues d’un costume de religieuse, s’introduisent chez les malheureux, et qui, sous prétexte d’examiner ce dont ils ont besoin, s’emparent de tout ce qui a quelque valeur.

Sœur Piiiioniùne, roman, par MM. Edmond et Jules de Goncourt (Paris, 1864). C’est l’histoire d’une enfant du peuple élevée par charité dans une maison religieuse. Ame crédule, aimante, concentrée, Philoinène, qui, dans le inonde, eût reporté sur sa famille ou sur un mari les trésors de tendresse dont déborde son cœur, est entraînée par le mysticisme maladif d une jeune compagne à prononcer des vœux. Devenue sœur dans L’ordre de Saint-Augustin, elle est envoyée dans un hôpital, où elle devient bientôt la providence des malades. Elle y rencontre un interne nommé Bamier, jeune Homme d’une grande intelligence etqutmontre plus de sensibilité, une écorce moins rude que ne l’ont d’ordinaire les élèves des hôpitaux.

Les auteurs ont su rendre avec une grande délicatesse la naissance d’un amour pur, mais profond, entre ces deux êtres que tous les préjugés sociaux tendent à séparer, et qui n’ont, eux-mêmes, aucun sentiment de révolte contre ces préjugés qu’ils partagent. Ce n’est qu’à la fin du roman que Baruier s’aperçoit de sa passion pour la sœur Philomène. Un grand changement s’opère alors en lui, et, pour s’étourdir, il cherche dans l’abus de l’absinthe un remède à son désespoir. Mais bientôt, trouvant ce suicide trop lent à son gré et ne voulant pas, par égard pour sa mère, attenter ouvertement à ses jours, il s’éeorche exprès la main en disséquant un cadavre atteint d’infection purulente et il meurt dans sa chambre d’hôpital. Sœur Philoinène, sublime de douleur, de résignation et de force morale, vient s’âgenouiller auprès de celui qu’elle a aimé dans le secret de son cœur, et dont elle eût pu être la compagne aimante et dévouée, « n était le pape qui le défend, à Puis elle sort de la chambre mortuaire en emportant une mèche de cheveux qu’un interne a coupée au front de Barnier pour l’envoyer à Sa mère.

Ce livre de deux écrivains légitimistes et catholiques est un éloquent plaidoyer contre le célibat religieux. On pourrait lui reprocher des longueurs et une puérile recherche dans

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les détails, défauts habituels de MM. de Goncourt. Mais il faut y reconnaître un talent véritable.

Il y a telle description, comme celle de la salle des malades, qui est un petit chef-d’œuvre d’observation patiente et minutieuse.

Sœurs jumelle» (les), opéra comique en un acte, paroles de Planard, musique de Fétis (théâtre de l’Upéra-Comique, 5 juillet 1823). Le sujet a quelque ressemblance avec celui des Ménechmes. La scène se passe en Italie. Un vieux maître de chapelle a deux nièces, véritables ménechmes féminins, dont l’une, Julia, a contracté en France, sans le consentement de son oncle, un mariage d’ailleurs convenable. L’autre, Rosette, est restée près de l’organiste. Aimée d’une espèce d’imbécile nommé Fubio, dont elle se moqué, elle l’est encore d’un jeune homme dont elle ne se-moque pas, et qui est attaché comme secrétaire à une grande dame protectrice du vieux musicien. Julia revient en Italie et veut profiter de sa ressemblance avec Rosette pour obtenir le pardon de son oncle. Elle prévient sa sœur de son retour, lui fait part du projet qu’elle a conçn, et, précédant son mari de quelques heures, elle arrive vêtue comme Rosette, qui lui a indiqué le costume qu’elle doit porter. Au moment où les deux sœurs sont réunies, il devient impossible de les distinguer ; elles se ressemblent si parfaitement,

Que les yeux les plus ans s’y trompent aisément. Julia cajole son oncle, lui chante des airs qui le ravissent et qui finissent par lui arracher un généreux" pardon quand la supercherie est reconnue. Ce qui fit surtout le succès de la pièce, c’est que les deux principales interprètes, MMmes Rigaut et Casimir, donnaient précisément cette illusion de ressemblance sans laquelle toute comédie basée sur l’intrigue des Ménechmes est impossible à la scène. Les deux amants de Rosette et l’époux de Julia étaient tour à tour dupes de cette illusion, que le public pouvait partager.

SŒURETTE s. f. (seu-rè-te — dimin. de sœur). Faiti. Petite sœur, mot d’amitié qu’on emploie avec une femme, même sans être son frère ou sa sœur,

SOFA ou SOPHA s. m. (so-fa — de l’arabe çoffah, estrade élevée couverte d’un tapis, et, d’après Freytag, banc de repos placé devant la maison). Espèce d’estrade fort élevée et couverte d’un tapis : Le grand vizir donne ses audiences sur un sofa. Quand le grand vizir reçoit les ambassadeurs, on met leur siège sur le sofa, on leur fuit les honneurs du

SOFA.

— Espèce de lit de repos à trois dossiers, dont on se sert comme d’un siège : On confond souvent les canapés avec les sofas. (Acad.) Il se laissa tomber endormi sur le sofa du salon. (G.Sand.) Elle le ût asseoir sur un large sofa.

Voltaire. Oui, les sapkas sont doux loin des regards moroses, Et nos verres de vin sont pleins de rayons roses. Tu. de Banville.

Sofa (le), roman de Crébillon fils. V, sofija.

SOFALA, nom d’une contrée maritime, d’une ville et d’une rivière de l’Afrique australe. Le Sofala ou côte de Sofala est une portion de la côte orientale de l’Afrique australe, baignée par le canal de Mozambique. Il s’étend du cap Corrientes, au ’S., à l’embouchure du Zamba, au N., entre 25° et 29» de latit. S. Ce territoire forme un des gouvernements de la capitainerie générale portugaise de Mozambique Climat malsain, sol fertile, arrosé par plusieurs cours d’eau, dont le plus important est la civière Sofala. Exportation d’ivoire et d’ambre. Quelques auteurs ont cru reconnaître dans le Sofala VOphir de Salomon.

SOFALA, ville et ch.-lieu du gouvernement portugais du même nom, située sur la côte orientale du sud de l’Afrique, à l’embouchure de la rivière de Sofala, qui y forme un petit port où les navires de commerce d’un faible toijnuge peuvent seuls entrer, à 900 kilom. S.-O. de Mozambique, par 20» 10’ de latit. S. et 32» 26’da longit. E. Cette ville n’est à proprement parler qu’un assemblage de huttes, près desquelles s’élèvent la résidence du gouverneur et la factorerie portugaise, le tout défendu par un fort de peu d’importance, construit en 1506. Sofala l’ut néanmoins autrefois la capitale d’un petit royaume nègre, renommé pour la quantité d’or qu’on eu tirait.

SOFALA, rivière, dans la capitainerie générale de Mozambique. Elle prend sa source dans les monts Beth, coule à l’E., à travers le gou7 vernement de Sofala, et se jette dans le canal de Mozambique, près de la ville de son nom, après un cours de 400 kiloiti.

SOFFARIDES, dynastie persane, qui doit son nom à ce que son fondateur, Yaeoubben-Laïth, était fils d’un chaudronnier (soffar). Les Soffarides régnèrent de 872 à 901 sur le Séistan, leTabaristan, le Balkh, le lihoruçan, le K.erman. Cette dynastie ne comprend que deux princes, l’ambitieux Yacoub, qui mourut en 879 après avoir envahi le Fars et le Caboul, et Amrou, qui obtint du calife Motamed l’investiture de plusieurs provinces. Vaincu par le calife en 884 et détrôné, il parvint, en 899,

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à reconquérir son trône, et, prenant l’offensive, il marcha avec une armée sur Bagdad. Mais il essuya une défaite et revint dans ses États, où, attaqué bientôt après par Ismael Samani, il tomba entre les mains de ce dernier et fut mis à mort (901). Avec lui disparut la dynastie des Soffarides, à laquelle succéda celle des Samanides.

SOFFITE s. m. (soff-fi-te — ital. soffitto, qu’on regarde comme une altération du lat. suffixus, placé dessous). Archit. Plafond, dessous d’un plancher, d’un larmier, d’une architrave, orné de compartiments, de caissons, de rosaces ou d’autres figures.

— Encycl. Les monuments antiqu’es se font remarquer pas des soffites de toute beauté, dans la construction desquels on a su tirer parti des matériaux employés tant dans les planchers que dans les combles ; on y a utilisé toutes les saillies des poutres, des pierres et des marbres pour en former des caissons, avec rosaces saillantes et découpées ; de nos jours, nos procédés mécaniques nous permettent de produire et de combiner des soffites d’une variété infinie ; aussi nos grands monuments, nos grands hôtels se font-ils remarquer par les découpures de leurs plafonds et les combinaisons variées des bois de toutes les essences, des métaux, des pierres, des marbres, des stucs, etc. Rondelet, dans les notes de son Art de bâtir, cite quelques soffites anciens, qui se font remarquer par le parti que l’on a su tirer de l’assemblage des poutres qui forment les combles, en remplissant leurs intervalles par de petites pièces de marbre taillées en forme de tuiles. Cet architecte distingué cite, entre autres, les soffites du temple de Thésée, à Athènes ; du tombeau de Mylasa et de la tribune de Pandrose, attenant au temple de Minerve Poliade, U Athènes. « Le plafond du temple de Thésée, dit cet auteur, est beau et très-bien conservé ; les solives de marbre que l’on y voit répondent, par leur direction horizontale, à chaque triglyphe, à quelques petites différences près, qui résultent vraisemblablement de petites erreurs dans l’exécution. Les solives de marbre de ce plafond portent de3 tables percées chacune de quatre irous. Chaque trou des tables était bouché par-dessus le temple par une petite, pièce de marbre carrée, qui pouvait se lever et se remettre ; cette disposition, qui pa’rait singulière, était usitée et estimée dans la Grèce. ■ Les soffites du tombeau de Mylasa sont décorés de caissons réguliers, disposés avec symétrie et enrichis d’ornements du meilleur goût et d’une exécution trè : ;-recherchée. Les quatre angles du plafond étaient formés par quatre triangles qui devaient être décorés de la même façon ; mais on n’en a trouvé aucun vestige, et Al. le comte de Choiseul-Gouffler, à qui l’on doit une partie de ces renseignements, n’a pas cru devoir les y placer d’autorité. À Paris, on peutadmirer les soffites de l’église de la Madeleine, de l’église Notre-Bame-de-Lorette, du Panthéon et il’un grand nombre de monuments publics et même de maisons particulières, telles que celle connue sous le nom de maison Frascati, au coin de la rue Richelieu et du boulevard Montmartre.

SOFFRE s. m. (so-fre). Techn. Anneau de fer qu’où place sous une pièce qu’on veut percer.

SOFI ou SOPHI s. m. (so-fi. — Bochart tire ce nom du verbe arabe sapha, être pur, celui qui est pur en religion ; mais il vient plutôt de l’arabe soupk, laine, à cause du vêtement porté par ces philosophes). Philosophe musulman par théiste, il OnditaussisouFiousoupar.

— Nom que les Occidentaux donnaient autrefois au roi de Perse.

Quand je suis seul, je tais au plus brave un défi, Je m’écarte, je vais détrôner le so/i.

La Kodtaine.

— Encycl. V. SOPHI.

SOFIA (Nicolas di SANTA-), médecin italien, né à. Padoue d’une famille noble qui se prétendait originaire de Constat)tinople, mort en 1350, Il étudia sous Pierre d’Abano et occupa sa chaire dans l’université de Padoue depuis 1311 jusqu’à sa mort. Il a laissé plusieurs ouvrages manuscrits.

. SOFIA (Marsilio di SANTA-), fils du précédent, médecin italien, né à Padoue, mort en 1403. Il professa la logique et ensuite la médecine, d’abord dans sa ville natale, de 1370 à 13S0, puis à Bologne. On le surnommait le Divin, le Priuee de la médecine, et on le comparait à Pierre d’Abano. Il a laissé plusieurs ouvrages de thérapeutique, entre autres un Traité sur la fièvre (Venise, 1514 ; Lyon, 1517).

SOFIA (Jean di SANTA-), "frère aîné du précédent et médecin comme lut, mort k Padoue vers 1410. Il a écrit un Traité pratique de médecine, divisé en 180 chapitres.

SOFIA (Galeazzo di SANTA-), le contemporain, et, dit-on, le frère des précédents. Il étudia à l’université de Vienne, professa la médecine dans cette ville et fut attache k la famille des archiducs d’Autriche. Revenu dans sa patrie, il professa la médecine conjointement avec Jacopo de Forli. On a de lui un Traité sur les fièvres (Venise, 1514 ; Haguenau, 1533), ouvrage qu’on croit être le même que celui de Marsilio.

SOFIA (Barthélemi di SANTA-), fils dq