Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 14, part. 3, Sois-Suj.djvu/236

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

STAN

On a de lui : Essai d’instructions pour apprendre au cavalier, en temps de paix, le service de campagne (Berlin, 1794, in-S°) ; plusieurs dissertations sur des sujets militaires, insérées dans les ouvrages périodiques qui traitent de ces matières ; des Poésies-, dan3 le Mercure allemand de Wieland et l’Almanach des Muses de Gcettingue (à partir de 1775) et des Poésies posthumes, avec préface et notice sur l’auteur (Hanovre, 1808, in-8o).

STAM FORD RAFFLES, orientaliste anglais. V. Raffles.

STAM1NAIRE adj. (sta-mi-nè-re). Bot. Syn. de staminal, alb.

STAMINAL, ALE adj. (sta-mi-nal, a-Iedu lat. stamen, étamine). But. Qui appartient ou qui se rapporte k l’étamine : Filets

STAMINAUX.

STAMINÉ, ÉE ftdj. (sta-mi-né — du lat. slamen, étamine). Bot. Se dit des fleurs qui ne renferment que des étamines ou organes mâles.

STAMINETJX, EUSE adj. (sta-mt-neu, euze — du lat. slamen, étamine). Bot. Qui a des étninines longues et saillantes.

STAMIN1FÈRE adj. (stâ-mi-ni-fè-re — du lat. stamen, étamine ; fera, je porte). Bot. Qui porte des étamines, qui ne porte que des étamines : Il est une multitude d’arbres el de plantes dont les fleurs staminifères et pisiillifères s’élèvent Sur deux pieds différents. (A. Martin.)

STAM1N1FORME adj. (sla-mi-ni-for-medu lat. slamen, étamine, et de forme). Bot. Qui est en forme d’étamine.

STAMINODE s. m. (sta-mi-no-de — du lat. slamen, étamine, et du gr. eidos, aspect). Bot. Nom donné aux étamines latérales, le plus souvent rudimentaires, des orchidées, il Etamine incomplètement transformée en pétale.

STAMINO-PISTILLÉ, ÉE adj. (sta-mi-nopi-Stil-lé — du lat. stamen, étamine, et de pistil). Bot. Se dit des fleurs hermaphrodites, qui ont a la fois des étamines et des pistils.

STAMINULE s. f. (sta-mi-nu-le — dimin. du lat. stamen, étamine). Bot, Etamine rudimentaire.

STAM1TZ (Chartes), compositeur allemand, né à Manheim en 1746, mort à Iéna en 1802. Musicien comme son père, Je : in-Charles (1719-1761), et comme son oncle, Thadée (1721-1768), il étudia d’abord sous la direction paternelle, puis sous celle de Cannabich. En 1767, il fut attaché à la chapelle de Manheim. En 1770, il se rendit à Paris, où il se fit connaître comme un véritable virtuose sur le violon. Il entra au service du duc de Noailles. En 1785, il revint en Allemagne et devint chapelain du duc de Hohenlohe-Schillingfùrst, Eu 1789, il vint à Casse !, donna des concerts, fit plusieurs voyages et, en 1794, se fixa à Iéna, où il mourut huit ans après. On a de lui : un opéra intitulé Dardanus, une opérette intitulée Der verliebte Normund et un grand nombre de petits morceaux de musique, symphonies, iiuartettos, été. — Son frère, Antoine Stamitz, né à Manheim eu 1753, mort vers 1820, 1 accompagna à Paris en 1770, et on croit qu’il mourut dans cette ville. Ses compositions eurent beaucoup de succès à l’époque.

STAMPA (Gasparde), femme de lettres italienne, née à Parioue en 1524, morte en 1554. D’une famille distinguée, elle reçut une éducation toute virile, apprit le latin et le grec et s’adonna surtout à la poésie. Ses œuvres ont été imprimées par les soins de sa sceur Cassandre (Venise, 1554, in-8o).

STAM VM, nom latin ù’Etampes. STAMPALIE, ï’Astypalée des Anciens, île de la Grèce moderne, dans l’Archipel, ranfée par quelques géographes dans le groupe es feporades, et par d’autres dans celui des Cyclades, entre l’Ile Amorgos au N.-O. et celle de Cos au N.-E. Superficie, 130 kilom. carrés ; 1,500" hab. Forme très-irrégulière, coupée en deux parties par un isthme étroit ; sol montagneux et peu fertile. Elle fait partie de la nomarchie grecque des Cyclades. STAMPART (François), peintre hollandais,

. né en 1675, mort à Vienne en 1750. Il fut élève de Tyssens et prit pour modèles Van Dyck et de Vos. Ayant acquis de la réputation comme peintre dans son pays, il fut appelé à la cour de Vienne et reçut le titre de peintre du cabinet de l’empereur Léopold, titre que lui confirmèrent les successeurs do ce prince. Stampart eut une grande vogue à la cour dé Vienne. Sur la fin de sa vie, il se retira chez les frères minorités de cette ville STAMPE s. f. (stan-po). Miner. Intervalle d’une veine à l’autre, dans une mine.

STAMPFEN, bourg de l’empire d’Autriche, dans la Hongrie, comitat et à 20 kilom. N.-O. de Presbourg, près de la March ; 3,700 hab. Fabrication de draps ; himinerie de cuivre et de fer ; carrière de marbre. Haras.

STANCARI (Francesco), célèbre théologien et unitaire italien, né à Muntoue en 1501, mortiiStobnitz en 1574. Banni d’Italie et d’Allemagne pour ses opinions, il se réfugia en Pologne, où il fut un des promoteurs de la Réforme, Après de longs démêlés avec Osiander, il fut condamné par plusieurs synodes. Son ouvrage le plus important pour la con STAN

naissance de son système est intitulé De Triititaleet mediatore Domino (Bâle, 1547, in-B°). Il était très-versé dans les lettres hébraïques.

STANCARI (Vittorio-Francesco), mathématicien italien, né à Bologne en 1678, mort dans la même ville en 1709. A vingt-six ans, il était directeur de l’observatoire à Bologne, et il professa au collège des Nobles les mathématiques, la géographie et l’architecture militaire. On a de lui : Schedœ mathematiae (Bologne, 1713, in-4o).

STANCARIANISME s. m. (stan-ka-ri-ani-sme). Hist. relig. Doctrine de Stancari.

STANCARIEN, lEUHE s. (stan-ka-ri-nin, i-è-ne). Hist. relig. l’artisan de la doctrine de Stancari.

STANCE s. f. (stan-se — italien stanza, d’un type latin stantia, arrêt, de slare, se.tenir, s arrêter). Littér. Période poétique formant un sens complet et suivie d un repos : La plupart des poèmes épiques italiens sont écrits en stances. La STANCE la mieux arrondie est celle dont le cercle embrasse une pensée unique. (Marmontel.) Si, à Venise, quelqu’un récite dans une barque une stance de la Jérusalem délivrée, labarque voisine lui répond par la stance suivante. (Volt.) Les stanci : s n’onf été introduites dans la poésie française que sous : le règne de Henri III. (Sallentiu.)

Les stances avec grâce apprirent a tomber, Et le vers sur le vers n’osa plus enjamber.

Boileau.

Or est passé ce temps où, d’un bon mot, Stance ou dizain, on payait son écot.

Mme DESilOULIÈRES.

— PI. Pièce de poésie composée d’un certain nombre de stances : Stances héroïques. De belles stancus. Faire des stanxes. Réciter des stances. (Acad.) D’Arnaud fait des stances à la glace, pour des beautés qu’on prétend être d la glace aussi. (Volt.) Il Stances irrégulières, Pièce de vers dont les stances diffèrent entre elles par le nombre ou la mesure des vers, ou par la disposition des rimes.

— Encycl. Dès les premiers temps de notre littérature, nos poètes se sont plu à composer ’des pièces de vers formées par une suite de stoices. Elles n’ont pas la vivacité, la gaieté de la chanson, ni les mouvements lyriques de l’ode. Que le sujet en soit grave ou enjoué, elles gardent toujours pour caractère principal la douceur et la tranquillité. Le nombre des vers de la stance dépend de la volonté du poëte ; il varie entre quatre et dix. Pour la mesure des vers, la disposition et l’entrelacement des rimes, il n’y a d’autre règle que le goût. Mais, pour être régulières, tes stances qui se suivent doivent présenter même nombre de vers, même mesure et même disposition des rimes. Sans cette similitude, l’harmonie serait troublée, et l’oreille ne reconnaîtrait plus l’élégance ibylhmique qu’elle demande à ce genre de poésie. Les stances sont dites de nombre pair quand elles sont composées de quatre, de six, de huit ou de dix vers ; elles sont de nombre impair quand elles ont cinq, sept ou neuf vers. On a dit que les stances ne se terminent jamais bien par une rime féminine ; mais on trouvera cette assertion démentie chez plus d’un bon poëte.

Depuis longtemps, le titre de Stances, sans autre désignation, en tête d’une pièce de vers, est à peu près tombé en désuétude. Il était très-fréquent au xvio et au xvn« siècle. Quelques exemples choisis feront mieux connaître le ton et la forme de ce genre poétique. Nous ne citerons pas les stances si connues de Racan :

Tircis, il faut penser à faire la retraite... ; ni les stances du Cid de Corneille, ni celles du même À la marquise. Nous donnerons des passuges de stances plus généralement ignorées.

Amadis Jamin : Pour estre bien aimée, il faut aimer aussi, C’est une antique loy par nature establie, Et de tout ce qu’on pense et qu’on désire icy, C’est la plus belle grâce et la plus accomplie. La dame qui ne suit cette divine loy Et conduit ses pensers, sans elle, à l’avanture. Outre qu’au nom d’ingrate elle expose sa foy, Fait un despit aux dieux et fasche la nature...

Philippe Desportes : De toutes les fureurs dont nous sommes pressez, De tout ce que les cieux ’ardemment courrouces Peuvent darder sur nous de tonnerre et d’orage, D’angoisseuses langueurs, do meurtre ensanglanté, De soucis, de travaux, de faim, de pauvreté, Rien, n’&pproche en rigueur ï& lov de mariage...

Tabourot, seigneur des Accords : Il n’est rien si puissant que l’Amour et la Mort ; La Mortdestruit les corps, l’Amourdestruit les âmes, Mais encore l’Amour me semble le plus fort ; Car la Vie et la Mort reposent sous ses dames...

Mathurin Régnier :

Quand sur moi je jette les yeux, A trente ans nie voyant tout vieux ïlon cœur de frayeur diminueÉtant vieilli dans un moment Je ne puis dire seulement Que ma jeunesse est devenue. Du berceau courant au cercueil Le jour se dérobe à mon œil.

STAN

Mes sens troublés s’évanouissent. l^s hommes sont comme de» fleurs, Qui naissent et vivent en pleurs, Et d’heure en heure se fouissent.

Leur Age, Ô. l’instant écoulé, Comme un trait qui s’est envolé, Ne laisse après soi nulle marque ; Et leur nom, si fameux ici., Sitôt qu’ils sont morts, meurt aussi, Du pauvre autant que du monarque..

STAN

1053

Maucroix

ChloriS, je vous le dis toujours, Ces faiseurs de pièces trafiques. Ces chanteurs de gens héroïques Ne chantent pas bien les amours.

De beaux mots leurs œuvres sont pleines, Ils sont sages comme Catons, Ils sont discrets pour les Hélènes Et muets pour les Jeannetons !

Tout ce qu’on nomme bagatelle Dépl.nlt à ces rares esprits ; On dirait qu’ils sont en quereïte Avec les Grâces et les Ris...

Montreuil :

C’est un amant : ouvrez la porte ; Il est plein d’amour et de foi. Que faites-vous ? êtes-vous mortel Ou ne l’êtes-vous que pour moi ?

Ha ! vous ouvrez, belle farouche ; J’entends la clef, c’est votre voix ! O belle main, 6 belle bouche. Que je vous baise mille fois !

Segrais :

Comme un feu qui s’éteint faute de nourriture. Faute d’espoir, enfin, s’est éteint mon amour ; Mais, tant qu’il put durer, sa flamme claire et pure Brilla, comme à midi brille l’astre du jour.

Du juste et vain regret de vous avoir aimée.

S’il allume en mon cœur quelque secret courroux,

Du feu de ce courroux la plus noire fumée

Ne noircit point un nom qui m’est encor si doux.

J’ai pu me repentir comme j’ai dû le faire, Mais sans murmure, enfin, je me suis retiré. Sans blasphémer les dieux, auteurs de ma misère. Ni profaner l’autel que j’ai tant adoré...

Boileau, k Molière, sur la comédie de YEcole des femmes :

En vain mille jaloux esprits, Molière, osent avec mépris Censurer ton plus bel ouvrage : Sa charmante naïveté S’en va pour jamais, d’âge en âge, Divertir la postérité.

Que tu ris agréablement ! Que tu badines savamment ! Celui qui sut vaincre Numance, Qui mit Carthage sous sa loi, Jadis, sous le nom de Térence, Sut-il mieux badiner que toi ?

Ta muse avec utilité Dit plaisamment la vérité ; Chacun profite à ton école : Tout en est beau, tout en est bon, Et ta plus burltsque parole Est souvent un docte sermon.

Laisse gronder tes envieux ! Us ont beau crier en tous lieux Qu’en vain tu charmes le vulgaire, Que tes vers n’ont rien de plaisant ; Si tu savais un peu moins plaire. Tu ne Uur déplairais pas tant.

La Fare :

Je chante tes bienfaits, favorable paresse ; Toi seule dans mon cœur as rétabli la paix. C’est par toi que j’espère une heureuse vieillesse, Tu vas me devenir plus chère que jamais.

Tu fais régner le calme au milieu de l’orage, Tu mets un juste frein aux pluB folles ardeurs ; Tu peux même élever le plus ferme courage Par le digne mépris que tu fais des grandeurs...

Ducis :

Heureuse solitude, Seule béatitude, Que votre charme est doux ! "De tous les biens du monde, Dans ma grotte profonde, Je ne veux plus que vous !

Qu’un vaste empire tombe, Qu’est-ce au loin pour ma tombe Qu’un vain bruit qui se perd ; Et les rois qui s’assemblent. Et leurs sceptres qui tremblent, Que les joncs du désert ?...

Siancci, de J. Manrique, poSte espagnol du xve siècle V Coplas.

STANCEL ou STANSEL (Vaientin), astronome allemand, né près de Brùnn (Moravie) en 1621, mort à San-Salvador (Brésil) en 1715. Entré dans la compagnie de Jésus, il enseigna la rhétorique et les mathématiques à Olmutz et à Prague, passa ensuite en fortugal, où il professa les mathématiques à Evora, et enfin se rendit au Brésil et occupa la chaire de théologie au collège de San-Salvador. On lui doit : Dioptra geodelicafjt’io.- gue, 1653, in-8o) ; Orbis AIphonsinus (Evora,

1658, in-12) ; Zodiacus divini doloris (Evora, 1675, in-8">) ; Legatus tirnm’ciis (Praçue, 1083, in-4o) ; Uranophiluscœlestisperegnnus (Anvers et Gand, 1685, in-4o) ; Cursus philosoph.cus (Prague, in-8o) ; Mercurius Brasilicus (in-4°).

STANCHO, autrefois Cos, lie turque de l’Archipel, dans le groupe des Sporades, près de la côte S.-O. de l’Asie Mineure et à l’entrée du golfe de Cos, par 36» 47’ de latit. N., 24° 40’ de longit. E. Elle mesure 40 kilom. de longueur, sur 10 kiloin. de largeur ; 20,000 hab. Chef-lieu, Cos ou Stancho, sur la côte N.-E. L’Ile est traversée dans toute sa longueur par une chaîne de montagnes, dont le sommet le plus élevé est le mont Christo, qui parait être un ancien volcan. Plusieurs sources d’eau limpide arrosent le sol, mais n’y forment aucune rivière. Climat chaud ; sol fertile et assez bien cultivé, produisant principalement des raisins, citrons, oranges, vins, soie et grains. Salines sur la côte méridionale. Patrie d’Hippocrate, d’Apellesetde Polybe. V. Cos.

STAND s. m. (standd — mot angl.). Sport. Tribune où prennent place les spectateurs des courses.

Standard (the) (VEtendard], grand j’ournal anglais, politique, littéraire et commercial, fondé en 1627 comme journal du soir, changé en journal du matin en 1857, et depuis redevenu journal du soir. Indépendant, s’adressant à toutes 4es classes sociales, le Standard est neutre en religion. Sa politique se rapproche de celle du Morning Herald, mais il ne la soutient ni avec la même autorité ni avec le même talent.

STANDIA, autrefois Dia, flot turc de l’Archipel, près de la côte septentrionale de l’île de Crète, long de 7 kilom. et large de 4, offrant sur la cote méridionale trois bons ports ou mouillages. Cet l !ot, haut et escarpé, est entièrement calcaire, inhabité et inculte. On y trouve de belles carrières de marbre et de pierres à rasoir.

STANDISH (Henri), prélat anglais, mort en 15S5. Il était provincial de l’ordre des cordeliers ; il prêcha contre les exemptions ecclésiastiques, fut nommé, en 1519, k l’évêché de Saint-Asaph et envoyé en ambassade en Danemark. Il se déclara contre le divorce do Henri VIII et fut conseiller de la reine Catherine. On a de lui un Recueil de sermons et un l’raité contre la version du Nouveau Testament d’Érasme, — Jean Standish, son neveu, mort en 1556, embrassa le protestantisme sous Édouard VI, redevint catholique sous Marie et fut nommé chapelain de cette reine et chanoine de Worcester. On a de lui divers ouvrages contre Robert Barnès, contru les traductions de la Bible en tangue vulgaire. et un Traité de l’unité de l’Église. Tous ces ouvrages sont écrits dans un esprit catholique.

STANDISH (Miles), le premier chef militaire des colons de Pljmouth, dans la Nouvelle-Angleterre, en Amérique, né en 1584, mort en 1656. C’était un homme hardi et déterminé, qui protégea la colonie naissante contre les attaques des Indiens. Il est resté populaire dans la Nouvelle-Angleterre.

STANDON, petite ville et paroisse d’Angleterre, comté de Hertford, sur la Rib et le chemin de fer des comtés de l’Est ; 2,600 hab. Ancienne commanderie de templiers.

STANF1ELD (Clarkson), peintre anglais, né à Sunderland, comté de Durham, en 1798, mort en 1867. IV a surtout excellé dans le paysage et les marines. Embarqué comme mousse sur un vaisseau de haut bord, il fit plusieurs voyages de long cours et se pénétra, tout jeune, de la poésie de la mer ; ces. premières impressions laissèrent en lui des souvenirs ineffaçables, ainsi que l’ont prouvé les tableaux qu’il a exécutés depuis. En 1827, ayant déjà quitté la marine depuis longtemps, il débuta avec succès au Bricish Institution par une grande toile : Naufrage à la hauteur du fort liouge, dans laquelle on remarquait des qualités exceptionnelles, l’instinct du drame, le sentiment de la couleur, la sévérité d’une exécution savante et sobre. Gravée a la manière noire, cette composition mit l’auteur en vogue. L année suivante, le Calme en mer, d’un mérite aussi grand, reçut un accueil non moins favorable. Il fut gravé comme le premier et vulgarisé par la plupart des publications illustrées anglaises. Ces deux tableaux et quelques autres moins importants avaient commencé la fortune du peintre, qui put se mettre à voyager. Il visita la France et la Suisse, à son retour exposa, en 1829, les Environs de Chdlons-sur- Mante, le M ont Saint-Michel (1S30), études d’après nature, d’un beau caractère, puis prit la route de l’Italie. Rentré à Londres vers la fin de 1833, Stanfield se révéla sous un aspect que rien encore n’avait fait pressentir. L’étude de Véronèse, de Corrége, de Titien avait élargi son horizon. L’instinct décoratif, qui était eu lui à l’état de germe, se développa subitement et vint se joindre aux qualités natives qu’il n’avait point perdues. Ainsi, ses Vues de Vernie, qu’il exposa d’abord à l’Académie royale, ont une mise en scène qui rappelle le grand style des maîtres de la Renaissance. Un tel point de vue, si peu en rapport avec le tempérament anglais, devait faire sensation. Les éloges de la presse ne s’adressèrent mémo