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Cet état est dû à une atrophie graduelle du tissu du poumon avec substitution du tissu lamineux dans des conditions encore mal connues. De la matité, vine absence de murmure respiratoire et même de souffla, un affaissement des parois thoraciques, tels sont les principaux symptômes de cette maladie mortelle. À l’autopsie, on trouve le poumon diminué de volume, adhérant de toutes parts tant au péricarde qu’aux parois thoraciques, très-dense et résistant presque au scalpel. La surface de section est lisse, non granuleuse, d’une coloration grise tirant sur le bleu, avec des marbrures noirâtres irrégulièrement disposées. Des traînées lamino-libreuses subdivisent le poumon en lobules plus petits qu’à l’état normal, et ces cloisons lamino-libreuses sont pâles, peu vasculaires, très-résistantes. Il ne s’écoule du poumon ainsi altéré qu’un peu de liquide, jaunâtre.

Substitution graisseuse. Dans ce phénomène, tantôt les éléments anatomiques disparaissent en totalité et sont remplacés par des amas de granulations graisseuses, tantôt celles-ci, dans une proportion plus restreinte, sont déposées dans l’épaisseur des éléments, et alors elles les remplissent plus ou moins, en y produisant une distension variable. Ce phénomène se manifeste dans un grand nombre de circonstances morbides et principalement dans l’alcoolisme.

Chez les vieillards, la substitution graisseuse s’observe d’abord dans tous les tissus non vasculaires, dont la nutrition est manifestement plus lente et plus facile à troubler que celle des tissus vasculaires. Tels sont les cellules épithéliales, la tunique élastique des artères, le pourtour de la cornée. Dans la substitution graisseuse des muscles, les éléments vasculaires s’atrophient sans contenir beaucoup de granulations, mais ils laissent la place aux vésicules adipeuses. Les os peuvent éprouver une semblable dégénérescence,

— Théol. Quoi que puissent dire les défenseurs des orthodoxies chrétiennes, il n’en est pas inoins vrai que le christianisme est un l’ait humain, puisqu’il s’est produit dans l’histoire et qu’il subit nécessairement les conditons faites à tous les événements naturels. Il ressent l’influence du temps et du milieu où il se produit ; il subit les variations de l’opinion publique ; il s’inspire du passé, il lui fait des emprunts, et dans beaucoup de ses dogmes, de ses cérémonies, de ses institutions, il ne serait pas diticile d’apercevoir la trace des religions qui l’ont précédé. Mais nulle part cette influeuce n’est plus visible que dans la doctrine célèbre de la subsiituiion.

Toutes les anciennes religions avaient des sacrifices qui étaient composés d’actes symboliques. L’homme qui désirait sacrifier conduisait au prêtre la victime et étendait la mam sur la tête de l’animal ; à ce moment, la victime était censée avoir reçu tous les péchés de celui qui offrait le sacrifice et devait en porter la peine. Il y avait eu substitution ; la victime avait été substituée au pécheur, et le dieu auquel était fait ce sacrifice acceptait cet échange. Naturellement, plus la victime éiait précieuse, et plus lo dieu devait être satisfait. Ce fut cette idée qui amena les sacrifices humains ; les parents, pour se concilier la divinité, lui offraient ce qu’ils avaient de plus cher, leurs enfants.

On comprend maintenant combien il fut facile aux premiers chrétiens de considérer la mort de Jésus comme un sacrifice. Quelle victime plus précieuse aurait-on pu trouver que le Saint et le Juste, le Fils de Dieu, qu’on disait être Dieu lui-même ? Par son immolation, Dieu, croyait-on, ne pouvait manquer d’être apaisé. Le Christ prenait notre place ; il se chargeait de nos péchés, et, pour souffrir ce que nous aurions dû souffrir nous-mêmes, il mourait sur la croix, en proie aux plus affreuses tortures morales et physiques. La conséquence logique de cette liypottiLse devait être le sulut de tous les hommes sans distinction et sans condition ; mais l’Église a toujours reculé devant cette conclusion nécessaire de la doctrine de lu substitution.

Comme la plupart des doctrines chrétiennes, ce dogme a la prétention d’être fondé sur la Bible. Mais on sait combien il est facile de faire dire à un auteur ce qu’on pense, de découper dans un texte une phrase qui vous convient et de lu détourner de sa signification réelle. Il n’est pas de livre dont on ait plus abusé à ce point de vue. Ainsi, au pied des statues de Joseph, l’époux de Marie, il n’est pas rare do voir dans les églises catholiques cette inscription en lettres d’or : Jte ad Josephwn (allez à Joseph), et ces mots sont tirés do 1 l bible. La bible a l’air de conseiller le cuite des saints et particulièrement l’invocation de Joseph. Mais si vous cherchez ce passage, vous verrez qu’il s’agit non pas de prières, mais de blé à acheter ; non pas de l’époux de Marie, mais du fils de Jacob, et c’est le roi d’Égypte qui, pendant la famine, répond à ses sujets : « Adressez-vous à Joseph. ■ Ce sont des interprétations de ce genre qui ont fait donner à un spirituel auteur allemand cette définition de la Bible : « C’est un livre où chacun cherche ce qu’il désire et trouve ce qu’il cherche. » Les théologiens ont pris avec l’Écriture la même liberté pour y découvrir la substitution. Il est vrai que saint Paul, en particulier, dit souvent que le Christ a souffert pour nous, en

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notre faveur ; quelquefois même il affirme qu’il a souffert à notre place ; mais laquestion est de comprendre le vrai sens et la portée réelle de ses déclarations. Certes, en se plaçant au point de vue religieux, qui est toujours plus ou moins mystique, il ne faut pas l’oublier, on ne saurait contester que par ses propres souffrances Jésus ne nous ait épargné une foule de souffrances morales et même qu’il-ne nous ait sauvés de la mort spirituelle ; il faudrait admettre, autrement, que la contemplation du juste se dévouant et mourant pour le bonheur de l’humanité, que l’exemple de la sainteté victorieuse des tentations et du péché sont stins influence sur lecœur humain, et l’on serait dans l’obligation de donner un démenti formel au témoignage de la conscience qui nous atteste la puissance moralisatrice et des sacrifices grandioses ou obscurs et des héroïsmes désintéressés. Mais ce qui nous parait absurde, c’est la théorie juridique que nous étudions et en vertu de laquelle Jésus aurait fait ce que nous aurions dû faire nous-mêmes et aurait souffert ce que nous devions nous-mêmes souffrir.

Sur le premier point ; que le Christ a fait ce que nous aurions du faire, il est vrai, en se plaçant au point de- vue catholique, que Jésus a été saint et que nous aurions dû l’être ; mais cela ne veut pas dire que nous n’avons plus besoin d’être saints, parce qu’il l’a été. Il l’a été, au contraire, pour que nous puissions l’être ; et lorsqu’on a du salut une notion spirituelle, on voit bien qu’un autre ne pont jmnais agir à votre place, puisque le salut consiste justement dans la sanctification et que la sanctification d’autrui, qui peut influer sur la nôtre, ne pourra jamais nous en tenir lieu.

Sur le second point, que Jésus a souffert ce que nous aurions dû souffrir, la formule que nous étudions aboutit à deux conséquences également inadmissibles. D’abord, en acceptant les données de la théologie orthodoxe, pour que la punition soit complète, il faut supposer que le Christ a souffert les peines de l’enfer, et c’est, en effet, le sentiment de plusieurs théologiens. Mais les peines de l’enfer, toujours d’après leurs théories, sont éternelles. Est-il possible de souffrir dans les trois jours qui séparent la mort de Jésus de sa résurrection l’équivalent des peines éternelles ? Et puis, que sont ces peines de l’enfer ? L’orthodoxie la plus rigoureuse n’ose plus guère de nos jours parler k la lettre du feu qui ne s’éteint point, du ver qui ne meurt point, de l’étang de poix et de soufre ; ce sont donc des peines purement morales, le remords de la conscience, l’éloignement de Dieu, la société des méchants. Peut-on dire que la conscience de Jésus a été soumise à ces tortures ? qu’il s’est senti séparé de l’amour de Dieu ? Et la compagnie des méchants qu’il aurait rencontrés dans l’enfer aurait-elle été capable d’altérer la pureté de son âme et de la troubler d’un autre sentiment que celui de la compassion ?

Cette première conséquence du dogme de la substitution a fait reculer quelques théologiens et même a fait condamner cette conception de la doctrine dans plusieurs symboles. D’après l’opinion de leurs auteurs, on devrait reconnaître que la nature divine en Christ a souffert avec la nature humaine, et qu’ainsi la dignité de la personne qui souffre compense le défaut de la somme de souffrances. Il peut paraître difficile de comprendre cette communication des idiomes, comme on dit en langage théologique, ce Dieu qui souffre et qui meurt sur la croix. Mais ce n’est pas seulement l’intelligence qui est choquée, la conscience encore est froissée.

Le dogme de la Trinité, en effet, dans sa formule orthodoxe : trois personnes dans une seule nature, est nécessairement supposé par le dogme de la substitution. 11 y a deux manières de faire servir le premier à la démonstration du second. Ou bien on insiste de préférence sur la diversité des personnes et on dit : Le Père devait frapper pour satisfaire sa justice, mais, pour contentor son amour, il avait la volonté de pardonner aux hommes ; il a donc, du consentement du Fils, transporté sur celui-ci la punition qu’il devait infliger nécessairement au péché de l’humanité. Mais puisqu’on s’inquiète tant de la justice divine, comment arrive-t-on à la sauvegarder en frappant l’innocent à la place du coupable ?.

D’autres, au contraire, insistent surtout sur l’unité de nature et prétendent que Dieu, voulant pardonner d’après sa miséricorde et en étant empêché par les exigences de sa justice, a souffert lui-même la punition des fautes de l’humanité. Mais, en ce cas, pourquoi ne pas pardonner purement et simplement ? Pourquoi cet appareil juridique, ce conflit do sentiments contradictoires ? On ne prend pas garde qu’on limite ainsi la puissance du Dieu que l’on met en cause et qu’on met au-dessus de lui je ne sais quel fatum auquel il est obligé d obéir.

Ces critiques dirigées contre la substitution sont d’ailleurs bien faibles, si on les compare aux protestations que la conscience et la science modernes élèvent contre cette doctrine. Le dogme de la substitution fuit partie d’un système condamné par la nouvelle conception du monde. Mais en voilà assez sur ce sujet ; c’est trop s’arrêter à de semblables enfantillages.

SUBSTRATUM s. m. (sub-stra-tomm — du

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lat. sub, dessous ; stratum, étendu). Philos. Ce qui existe dans un être indépendamment de ses qualités, qui ne sont que des manières’ d’être du substratum ; Si par substance on entend le substratum de la cause qui est en nous, l’âme ne sent point un tel substratum, et il est permis de douter qu’une force en suppose un. (Jouffroy.) Aujourd’hui, l individu n’est plus qu’une substtince neutre, un substratum indifférent dont on ne tient pas compte. (Vinet.) De même que la matière ne change pas avec les figures qu’on lui donne et les usages auxquels on l’emploie, de même la force ?ie varie pas non plus, c’est-à-dire ne se classe pas, selon les séries dont elle peut être le SUBSTRATUM, le sujet. (Proudh. J

SUBSTRUCTION s. f. (sub-stru-ksi-onlat. substructio ; de substruere, construire en dessous). Archit. Fondement d’un édifice, travaux de construction exécutés au-dessous du niveau du sol. Il Edifice construit au-dessous d’un autre : Les ingénieurs renforcent le milieu de leurs substructions hydrauliques de troncs d’arbres entassés les uns sur les autres. (Chateaub.) Il Edifice antique sur lequel on a élevé des constructions modernes.

SUBSTRUCTURE s. f. (sub-stru-ktu-redu lat. sub, sous ; structura, construction). Construction située au-dessous d’autres constructions.

SUBSULTANT, ANTE adj. (su-bsul-tan, an-te — du lat. sub, dessous ; saltare, sauter), Physiq. Se dit des mouvement saccadés qui se produisent dans un tremblement de terre.

SUBSUMER v. a. ou tr. (su-bsu-mé — du lat. sub, sous ; sumere, prendre). Philos. Dans le langage de Kant, Rattacher à une règle, à un concept, à un loi : Subsumer un phénomène à une catégorie. Si je fais de l’entendement en général la faculté des régies, ta faculté de juger sera la faculté de subsumer, c’est-à-dire de distinguer si quelque chose est ou ti’est pas soumis à une règle donnée. (Kaiu.)

SUBSUMPTION OU SUBSOMPTION s. f. (su-baon-psi-on — du lat. sub, sous ; sumptio, action de prendre). Philos. Dans le langage de Kant, Opération par laquelle on range un fait particulier sous une règle, un concept, une loi : Dans toute subsumption d’un objet sous un concept, ta représentation de l’objet doit ressembler au concept, être d’une nature analogue à la sienne. (Kant.)

SUBSURD1TÉ s. f. (su-bsur-di-té — du pref. sué, et de surdité). Pathol. Surdité incomplète.

SUB TEGMINE FAGI (À l’ombre du hêtre). Ces mots se trouvent dans le premier vers des Bucoliques et dans le dernier des Géorgiques, à la fin et au commencement des chants qu’ont inspirés au poète les charmes de la vie champêtre.

Tityre, tu patulx recubans sub teynune faiji...

’ Tityre, assis à l’ombre du hêtre à l’épais feuillage... >

Tityre, te patuls cecini sub termine fagi. « Tityre, je t’ai chanté, toi qui es assis à l’ombre du hêtre a l’épais feuillage. >

Encore moins doit-on mettre au nombre des historiens les madrigaux mérovingiens du moine Rovico, qui soupire l’histoire de Clovis, comme faisait le berger Tityre, sub tegmine fagi. •

J. Janin.

o Vous parlerai-je de Philippe de Commines, ce Machiavel français, qui vient au lever du soleil écrire ses histoires, comme on fait d’une idylle ou d’une églogue, sub tegmine fagi ? >

Gustave Planche.

SUBTÉNIOSOMË adj !. (su-bté-ni-o-so-me

— du préf. sub, et du gr. tainia, bandelette ; soma, corps). ichthyol. Se dit des poissons dont le corps est allongé et presque comprimé en forme de ruban.

SUBTENTACULÉ, ÉE adj. (su-btan-ta-ku-lé

— du préf. sub, et de tentacule), Hist. nat. Qui semble avoir des tentacules.

SUBTERFUGE s. m. (su-btèr-fu-je — du lat. subter, en dessous ; fuyio, je fuisj. Moyen subtil, artificieux, détourné, par lequel on se tire d’embarras dans une affaire ou une discussion : Oser de subterfuges. Trouver un subterfuge. Peut-être aucun homme n’est-il capable d’aborder le crime sans subterfuge. (Mme de Staël.)

SUBTÉRICORNE adj. (subté-ri-kor-nodu préf. sub, et du lat teres, cylindrique ; cornu, corne), Ivntom. Qui a les antennes presque cylindriques.

— s. m. pi. Syn. de fulgorides, tribu d’insectes hémiptères.

SUBTERMINAL, ALE adj. (su-btèr-mi-nal, a-le — du préf. sub, et de terminal). Hist. nat. Placé près de l’extrémité.

SUBTERRANÉ, ÉE adj. (su-btèr-ra-nélat. subterraneus ; de sub, sous, et de terra, terre). Placé sous terre : Cours d’eau subterrané.

— Hist. nat. Qui vit ou croit sous la terre.

— s. m. pi. Mamm. Nom donné aux mammifères insectivores.

SUBTESSULAIRE adj. (su-btè-su-lè-re SUBT

du préf. sub, et de tessulaire). Qui a presque la forme d’un parullélipipède rectangle.

SUBTÉTRACHOTOME adj. (su-bté-tra-koto-me — du préf. sub, et de téIrachotome). Hist. nat. Divisé en quatre parties peu distinctes.

SUBTÉTRAGONE adj. (su-bté-tra-go-nedu préf. sub, et de télragone). Hist. nat. Qui a quatre angles peu marqués.

SUBTHORACIQUE adj (su-bto-ra-si-kedu préf. sub, et de thoràcique). Ichthyol. Qui se rapproche des poissons thoraciques.

SUBTIL, ILE" (su-btil, i-le — lat. subtilis, finement tissé ; de sub, sous, et du primitif qui est dans texere, tisser, tela, toile, etc.). Composé de.parties menues, fines, ténues : Une poussière subtile. Un gaz subtil. Une vapeur subtile. De subtiles émanations. L’air est un corps si pur, si subtil, si transparent, que les rayons des astres le percent tout entier sans peine. (Fén.) Sur les hautes montagnes, où l’air est pur et subtil, on se sent plus de sérénité dans l’esprit. (J.-J. Rouss.) Qu’est-ce que des parties subtiles ? Y a-t-il des corps subtils en soi, et ceux qui nous échappent aujourd’hui ne seraient-ils pus grossiers si nous avions d’autres organes ? (Condill.) Le sable de la mer Caspienne est si subtil que les Turcs disent en proverbe qu’il pénètre à travers la coque d’un œuf. (B. de St-P.) Un arôme léger d’herbe et de fleur montait ; Un murmure inûni dans l’air subtil ilottnit.

Leconte de Lisle. Il Mince, fin, délié : Un trait de plume fort subtil. Les fils si subtils d’une toile d’araignée.

M’apprendra-t-il jamais par quels subtils ressorts L’éternel artisan fait végéter les corps ?

Voltaire.

— Qui pénètre, qui se glisse, qui s’insinua avec grande facilité : Une liqueur subtile. Un venin, un poison subtil. Il en est des vices comme des poisons, dont les plus subtils sont aussi les plus dangereux. (Montesq.) La gloire est un poison suutil qui pénètre l’airain des cœurs les mieux trempés. (Lacord.)

Je sens de veine en veine une subtile nomme Courir par tout mon corps, sitôt que je te vois.

Boileau. Il Perçant, pénétrant, en parlant des sens : Ouïe, vue subtile. Odorat subtil. Le tact est le moins subtil de tous les sens. (Acad.)

Je suis devin, mes chers amis ; L’avenir qui nous est promis Se dévoile à mon œil subtil. Ainsi-soit-il.

Eékakoer.

— Doué d’urt grande dextérité : Un escamoteur subtil. Un filou des plus subtils. Le renard est un animal fort subtil. Il Opéra avec beaucoup de dextérité : Un tour extrêmement SUBTIL.

— Fig. Habile, ingénieux, qui a l’esprit pénétrant : Un homme SUBTIL en affaires.

Voulez-vous un homme étonnant, subtil, qui vous conduise les choses rudement ? Eh bien ! donnez-moi tes finances. (Alex, llum.) Mais a me tourmenter mon ame est trop subtile.

Racine.

Il Qui a une grande délicatesse, une extrême pénétration pour percevoir, distinguer, exposer des choses extrêmement fines : Un logicien subtil. Ensuite de cela, le roi fit venir d’JJéliopolis certainspersonnagesd’esprit subtil et savants en questions énigmatiques. (La Fontaine.)

La fraude, adroite et subtile,

Sème de Heurs son chemin.

Racine. ... Tu reviens d’Espagne après neuf mois d’exil, Facétieux en diable et tout à fuit subtil !

L. BOOILIIET.

Il Qui est fin, délicat ; qui exige une grande finesse de pénétration : Un ’raisonnement subtil. Une distinction subtile. La plus subtilb dé toutes les finesses est desavoir bien feindre de tomber dans les pièges qu’on urits tend. (La liochef.) La fausse humilité n’est que le déguisement le plus subtil de l’orgueil. (Massias.)

Je sais les tours rusés et les subtiles trames Dont pour nous en planter savent user les femmes,

Molière.

H Se prend souvent, en mauvaise part, pour exprimer une délicatesse exagérée, raffinée ou puérile ; Les lois ne doivent pas être subtiles ; elles sont fuites pour des gens de médiocre entendement. (Montesq.) Je laisse la subtilu interprétation des dogmes que je ne comprends pas. (J.-J. Rouss.) L’esprit devient

subtil quand l’âme est petite. (De Maieaherbes.) La véritable philosophie interdit tes discussions subtiles et les débats violents. (J. Droa.)

Matière subtile, Parties ténues dont, selon Descartes, se composent les tourbillons.

— Fauconn. Mal subtil, Maladie des faucons, dans laquelle ces oiseaux ont un appétit insatiable,

— Ane. mar. Galère subtile, Galère étroite et d’une marche rapide.

— Substantiv. Personne subtile, qui a l’esprit subtil ; Les fins ne sont pas précisément les SUBTILS.