Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 14, part. 3, Sois-Suj.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

902

SOT

11 faut être, bien sot ou bien méchant pour m’accuser d’être l’auteur d’un ouvrage où l’on me loue. (Volt.) Il n’y a point d’homme si sot qu’on ne puisse le façonner. (Le Sage.) Rien n’est plus rare en France qu’une femme tout à fait sotte. (Mot E. de Gir.) Ignorer et savoir qu’on ignore, bonne disposition pour apprendre ; ignorer et croire que l’on sait, bonne disposition pour rester ignorant et Sot. (Latena,)

L’un dit : « Je n’y vais pas ; je ne s^uis pas si sût.*

La Fontaine. Pour mai, je ne vois rien de plus sol, à mon sens, Qu’un auteur qui partout va gueuser de l’encens.

Molière. Ainsi qu’en sots auteurs,

Notre siècle est fertile en soit admirateurs.

Boileau. Do Paris au Pérou, du Japon jusqu’il Borne, Le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme.

BoiLEAU. Tel est devenu fat à force de lecture.

Qui n’eût été que sot en suivant la nature.

Gkesset. ... La gent marécageuse, Gent fort sotte et fort paresseuse, S’en alla cacher sous les eaux.

La Fontaine.

— Par ext. Embarrassé, interdit, confus : Rester sot. Cela le rendit tout sot. On me mande qu’on est tout consterné et tout sot à Paris. (Volt.) Ayant reconnu malgré lui que c’était mon père en chair et en os, il demeura bien sot. (Le Sage.) Vous m’avez vu fort triste et fort sot. (G. Sand.)

— Qui appartient à un sot, qui provient d’un sot : Sot orgueil. Sotte fierté. Sot amour-propre. Sot entêtement. Sotte avarice. J’ai renoncé à mes sottes rêveries. La sotte envie de discourir vient d’une habitude qu’un a contractée de parler beaucoup et sans réflexion. (La Bruy.) Il me semble que je me suis déjà corrigée de ces sottes viaacilés. (Mmo de Sév.) Sotte chose que la gloire de montrer des galons, des rubans et des bvoderies. (Mérimée.) La sotte vanité nous est particulière.

La Fontaine, Nous faut-it nous brouiller pour un sot point n’honneur ?

Beonard. L’amour-propre est, hélas ! le plus sot des amours. Mme Deshouuères,

— Qui est fait sans esprit, sans jugement : Sot discours. Sottk réponse. Sotte louange. Sotte entreprise. Un sot livre. Une sottk chanson. Un esprit abstrait nous fait faire ou de mauvaises demandes, ou de sottes réponses. (La Bruy.)

Vous allez commencer quelque sotie harangue.

Destouches. Mais ces leçons t’ont-elles engagé A brocarder un auteur af/ligé, Assez puni de l’orgueil qui l’enivre Et du malheur d’avoir fait un sot livre ?

J.-B. ROUSSEAU.

Il Fâcheux, ridicule : C’est une sotte a/faire, fl a fait un sot mariage.

— Trompé par sa femme, en parlant d’un mari ;

Elle ? elle n’en fera qu’un sût, je vous assure.

Molière. Epouser une sotte est pour n’être pas sot.

Molière.

— S’est dit pour amoureuse, en parlant d’une femme : Si bien donc qu’elle est sotte de vous. (Mol.)

— Loc. prov. Être sot comme ttn panier, Être extrêmement sot : Elle était belle comme un ange et sotte comme un panier. (Mme de Sév.) Il A sotte demande point de réponse, On n’est point obligé de répondre à une question indiscrète, inconvenante. Il Rester sot comme un panier, Rester muet, interdit, confondu. Il il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens, Tout métier honnête est avouabie, n’est pas à mépriser, || De sot homme sot songe, Qu’il donne ou qu’il soit éveillé, l’homme sot est toujours sot. Il Sot qui s’y fie, Il faut se tenir en éveil, prendre ses précautions.

— Substantiv. Personne dépourvue d’esprit, de jugement : C’est un Sot. Ne par les donc pas à cette sotte. Taisez-vous, vous êtes un sût.’ On est quelquefois un sot aoec de l’esprit, on ne l’est jamais avec du jugement. (La Rochef.) On a dit qu’un sot qui a un moment d’esprit produit le même élonnement que des chevaux de fiacre au galop. Rire des gens d’esprit, c’est le privilège des sors. (La Rouhef.) Un sot n’a pas assez d’étoffe pour être bon. (La Rochef.) Dans tous les beauxarts, c’est un supplice assez fâcheux que de se produire à des sors. (Mol.) // n’y a que des sots et des sottes, ma femme, qui se riront de moi. (Mol.) Il n’a pas a/faire à un sot, et vous savez des rubriques qu’il ne sait pas. (Mol.) Ce n’était ni un esprit ni un sot, mais un drôle, à qui toute voie fut lionne et qui fureta partout. (St-Siruon.) Un fat est celui que les sots croient un homme de mérite. (La Bruy.) Un sot m’embarrasse quelquefois plus "qu’un hommejl’esprit. (Tureune.) Un sot est celui qui n’a pas même assez d’esprit pour être un fat. (La Bruy.) Les sots admirent tout dans un auteur estimé. (Volt.) Il y aura toujours un grand peuple de sots et une foule de fripons, mais le petit nombre des penseurs se fera respecter. (Volt.) Il se peut

SOT

faire que je ne sois qu’un 'sot, mais je ne veux pas qu’on me le dise. (D’Alemb.) Il n’y a que les sots et lesennuyeux qui aient besoin d’être riches. (Mlle de Lespinasse.) Il n’y apoint de bon conseil pour un sot. (Dider.) Les sots sont la broussaille du genre humain. (Marmont.) Un sot peut réfléchir quelquefois, mas ce n’est jamais qu’après la soitise. (Duclos.) Personne ne se croit propre comme un sot à duper un homme d’esprit, ^auven.) Les sots ne sont jamais effrayés de rien. (Grimm.) Un sot a beau faire broder son habit, ce n’est toujours que l’habit d’un sot. (Rivarol.) Le sot se reconnaît à ses attributs : il se fâche sans motif, parle sans utilité, se fie sans connaître. (M’ne Roland.) Un SOT est toujours content de lui, de sa fortune, de son mérite, (De Ségur.) La nature n’a fait que les bêtes ; nous devons les sots à l’état social. (Balz.) L’homme ennuyeux n’est pas le sot qui ne parle pas, mais le sot qui parle, (Mme de Somerv.) Des sots ont réussi là où j’ai échoué avec mon habileté. (X. Marmier.) L’admiration des sots vous fait voir par quels côtés vous tenez au vulgaire. (Th. Gaut.) Tout homme qui n’est pas un sot et qui a dela bonne volonté finit toujours par rencontrer | une bonne veine. (Laboulaye.) Si vous voulez réussir plus sûrement encore, tâches d’être ou de paraître un sot. (Renan.) Le président Gaussant s’était acquis une telle réputation de sottise, que son nom était pas*é en proverbe pour désigner un homme dépourvu d’esprit. Se trouvant un jour près de deux joueurs, qui n’avaient point remarqué sa présence, il échappa à l’un de dire, en reconnaissant qu’il avait écarté son jeu : i Parbleu 1 je suis un

| franc Goussant ! « Le président, choqué, lui

i dit : « Vous êtes un sot.C’est justement ce que je voulais dire, » répondit le joueur.

j Un so/ savant est sot plus qu’un «of ignorant.

I Molière.

I Una*o«e en sait plus que le plus habile homme.

MOUÈRB.

Les soij sont ici-bas pour nos menus plaisirs.

’ GilESSET.

j Qui s’élève est un fat, qui s’abaisse est un sot.

| Favart.

Les sots depuis Adam sont en majorité.

C. Delavigne.

Dieu ne créa que pour les sots

Les méchants diseurs de bons mots.

La Fontaine.

Vanter ce que Von fit, toujours parler de soi.

Ou d’un sot ou d’un fat c’est l’ordinaire emploi.

Boileau.

Il m’apprit plus aussi qu’il ne voulait m’apprendre,

Car j’ai su dès l’abord que ce n’était qu’un sot.

Brébeuf. Dans ce siècle falot,

Nul n’est en tout si bien traité qu’un sot.

J.-B. Rousseau. J’ai rencontré souvent de ces gens a bons mots, De ces hommes charmants qui n’étaient que des sols.

Gresset. Des sentiments d’orgueil sans cesse renaissants Occupent chez les sots la place du bon sens.

Du Resnel. Les sols sont un peuple nombreux Trouvant toutes choses faciles. Il faut le leur passer ; souvent ils sont heureux, Grand motif pour se croire habiles.

Florian. Le censeur dit tout ce qu’il sait, L’étourdi ce qu’il ne sait guère ; Les jeunes ce qu’ils font, les vieux ce qu’ils ont fait, Et les sots ce qu’ils veulent faire.

Mange, bois sous un dais et dors dans un balustre ; Sois fils de mille rois et petit-fils des dieux ; Si tu n’as la vertu qui les met dans les deux,

Tu ne seras qu’un sol illustre.

« **

Un jeune abbé me crut un sot Pour n’avoir pas dit un seul mot ; Ce fut une injustice extrême Dont tout autre aurait appelé ; Je le crus un grand sot lui-même, Mais ce fut quand il eut parlé.

LimÈRES.

— Loc. fam. Elliptiq. Quelque sot 1 Quelque sot le ferait, y croirait, s’y laisserait prendre :

Encore un petit mot. — Il ne me plaît pas, moi. — Certes, je t’y guettais. — Quelque sotte, ma foi !

MOLIÈRB.

— Loc. prov. C’est un sot en trois lettres, C’est un homme fort sot, fort bête ; |

Vous, vous êtes un «ot en trois lettres, mon fils, |

C’est moi qui vous le dis, qui suis votre grand’rnèro.

ïlOUÈRB.

— Anciennem. Nom donné au bouffon de la commune, dans plusieurs villes de France.

— Au moyen âge, Fête des sots, Fête que célébraient annuellement les sociétés appelées soties, il S’est dit aussi de la fêle des Fous. V. FOU.

— Iehthyo !. Nom vulgaire de la raie oxyrhynque.

— Sya. Sol, Iiébrlo, iilioi, etc. V. HÉBÉTÉ.

— Soi, fat, impertinent. V. FAT.

— AllUS. littér. Un sol trouve loujoHr» un

plu* »ot qui l’admire, Vers qui termine le premier chant de VArt poétique de Boileau : .... Ainsi qu’en sots auteurs, Notre siècle est fertile en sots admirateurs ;

SOTA

Et, sans ceux que fournit la ville et la province, Il en est chez le duc, il en est chez le prince. L’ouvrage le plus plat a, chez les courtisans, De tout temps rencontré de zélés partisans, Et, pour finir enfin par un trait de satire, Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire.

Dans l’application, ce vers est employé pour dire qu’il n’y a pas de sottise, pas d’absurdité qui ne rencontre des partisans :

t L’homme de lettres incompris porte la tête renversée en arrière ; il a le verbe haut, la voix magistrale, le ton tranchant. Il parle de tout, décide de tout, et ses jugements sont définitifs, sans appel. Quand il pérore, il est entouré de quelques clercs d’huissier, de notaire ou d’avoué, qui l’écoutent la bouche béante et lui prodiguent à chaque mot leur tribut d’admiration.

Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire.

Boitard.

« De nos jours, tout homme qui a la rage d’écrire s’assied sans façon sur un tribunal et prononce sans examen ; il substitue l’impudence au savoir, les sarcasmes aux raisons, les conjectures aux faits, les passions à la vérité. Il parle de tout, juge sur tout, sans avoir rien approfondi, et, malgré son ignorance ou son ineptie, il justifie encore ce proverbe de Boileau :

Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire. » (Le Censeur des journaux, 3 sept, 1795.)

■ Le malheur rend craintif, et la peine superstitieux. Je ne m’étonne pas que des gens qui annoncent l’avenir avec effronterie et assurance trouvent des esprits crédules qui ajoutent foi à leurs prédictions : Un sot trouve toujours un plus sot qui Vadmire. » Frédéric.

« Je sais qu’un Français, votre compatriote, barbouille régulièrement par semaine deux feuilles de papier à Clèves ; je sais qu’on achète ces feuilles et qu’un sot trouve toujours un plus sot pour le lire ; mais j’ai bien de la peine à me persuader qu’un écrivain de cette trempe puisse porter préjudice à votre réputation, i

Frédéric.

Sol toujours «o< (le) OU le Baron paysan,

comédie de Brueys (Théâtre-Français, 3 juillet 1693). Un gentilhomme du nom d’Almédor contie, avant de partir pour les Indes, son fils Clitandre, encore au berceau, à Thibaut, un de ses fermiers. Ce dernier, aveuglé par l’ambition, substitue Arlequin, son fils, à celui d’Almédor. La pièce entière roule sur ceci, à savoir : que l’intelligence est héréditaire comme la noblesse. Arlequin, roturier dans la peau d’un noble, est un idiot ; Clitandre, malgré son déguisement de paysan, possède tous les mérites. Au dénouaient, chacun, bien entendu, reprend son rang, et le public blasonné d’applaudir à ces pasquinades. Cotte comédie, mal écrite, contenait quelques scènes plaisantes et fut jouée avec succès. Le sujet et une grande partie de l’intrigue ne doivent pas avoir beaucoup coûté à l’imagination de Brueys, suivant la remarque des frères Parlait, puisque ce n’est qu’une copie de Crispin gentilhomme, comédie en cinq actes et en vers de ftîontfleury. Cependant Brueys était si satisfait de sa comédie, qu’il la relit en cinq actes, puis en trois. Dancourt la versifia en cinq actes et la donna au Théâtre-Français sous le titre de la Belle-mère (21 avril 1725). De son côté, le collaborateur ordinaire de Brueys, Palaprat, la fit jouer sous son nom au Théâtre-Italien, en trois actes, avec le titre de la Force du sang ou le Sot toujours sol.

SOTA (Pio de La), littérateur espagnol, né dans les premières années du xixe siècle. Après avoir fait ses études de droit, il fut quelque temps attaché au ministère des finances et renonça plus tard à cet emploi pour exercer la profession d’avocat. Consacrant ses loisirs à la littérature et k l’étude de l’histoire de son pays, il a publié plusieurs I romans qui roulent sur divers épisodes de cette I histoire. Tels sont, entre autres : Don Mendode Acuna ; le Châtelain d’Amposta ; {’Auberge I du diable, conte historique ; Jacques I$* et lévêque de Girone, etc. Il a, en outre, été l’un des rédacteurs principaux de YEnciclopedia moderna et dirige la publication de la Bibliothèque du séminariste, vaste collection qui embrasse ie droit canonique, l’histoire de 1 Église, des conciles et de l’éloquence sacrée, la théologie, etc.

SOTADÈS, poëte grec, né k Maronée, en Thrace, dans le aie siècle avant J.-C. Il doit sa célébrité aux poèmes licencieux qu’il a composés et qui ont donné naissance aux vers sotadiques. Parmi ses ouvrages, dont il nous reste à peine quelques fragments, on cite : les Contes ioniens, Adonis, 1'Amazone, la Descente dans l’enfer, {’Iliade, Priape. L’antiquité comprenait tous les écrits obscènes sous le nom général de poèmes sotadiques.

SOTADIQUE adj. (so-ta-di-ke — de Sotadès, n. pr.). Luter. auc. Se dit d’une sorte de vers ïambique usité chez tes Grecs et les Latins. Il On dit aussi soiadken.

SOTH

— S’est dit aussi des vers rétrogrades, parce que Sotadès a fait des vers de ce genre.

Poèmes sotadiques, Poèmes satiriques et licencieux, faits à l’imitation de ceux que Sotadès composa et qui le firent chasser d Alexandrie.

— Encycl. On attribue l’invention du vers sotadique à Sotadès, ce qui le ferait remonter seulement au me siècle avant notre ère ; mais, s’il tire en effet son nom de ce poëte, peut-être existait-il avant lui et fut-il appelé sotadique seulement à cause de la célébrité des œuvres de ce poôte. Ces œuvres étaient surtout fameuses par la licence, l’impureté de la pensée et par l’obscénité de l’expression. Dans l’antiquité, le nom de poemo sotadique désigne un poème licencieux, et Quintilien dit qu’il n’oserait pas en exposer les règles.

Le vers sotadique comprend plusieurs variétés : le sotadique têtramètre catalectique, le sotadique têtramètre et le sotadique pentamètre. Tous relèvent du vers ionique majeur, oui doit son nom au pied dit grand ionien (— uo), formé, comme on le voit, de deux longues plus deux brèves.

Le sotadique têtramètre catalectique, qui est le plus fréquent des vers ioniques majeurs, se compose de trois grands ioniens, plus un spondée ; il a donc trois pieds plus deux syllabes, ou, pour justifier l’expression de têtramètre catalectique, quatre pieds moins deux syllabes. Par exemple :

Pansa optime, | divos cole, | si vis bonus j esse.

C’est là le sotadique pur. Nous voyons dans Quintilien qu’on peut faire un sotadique de cette espèce en retournant un certain hexamètre héroïque, présentant le dactyle et le spondée alternativement. Il cite un vers de ce genre qu’avait improvisé un de ses amis. Le voici en hexamètre :

Astra te- | -net cas- [ -lum, mare | classes, | area | messein. En le retournant, on obtient ce sotadique : Messem area, | classes marc, | cœlum tend | astra.

Lesotadigue têtramètre se compose de quatre pieds qui sont deux grands ioniens (—, „ !, un péon premier (- uuu) etunbacchius (u —). Ainsi, dans Pétrone :

Ferrum timu-1 -i, quod trepi- | -do maie da- | -bat

fustim Le sotadique pentamètre comprend deux grands ioniens et un ithyphalliqiie (trois trochées). On le trouve aussi chez Pétrone :

Ter corripu- -i terribi- -lem ma- -nu bi- -pen-

(nem.

Ennius composa des satires en sotadiques pentamètres ; le vers suivant est de ce poute : Nam qui lepi- | -de postulat | aile-1 -rum fru-1

(■strari.

SOTABD s. m. (so-tar). Omith. Un des noms vulgaires de la bécasse.

SOTER adj. (so-tèr — du gr. sôtêr, sauveur). Mylhol. Surnom donné à Jupiter, à Bacchus, à Apollon.

— Hist. anc. Surnom do Ptolémée 1er, de Ptolémée VIII, rois d’Égypte ; d’Antiochus 1«» et de Démétrius 1er, rois de Syrie.

SOTER, pape, né à Fondi. Il fut élu évêque de Rome sous Marc-Aurèle en 102 suivant Lenglec-Dufresnoy, en ist d’après le Père Pagi et en 168 d’après Fleury. Il fut, dit-on, l’adversaire des hérétiques montanistes ou eataphryges. Sa mémoire est honorée ie 2 avril selon les martyrologes, quoique, dit M. Desportes-Bosehercn, rien n’indique qu’il ait été la victime d’aucune persécution.

SOTERE (sainte), martyre du ivo siècle. S’il faut en croire saint Ambroise, qui paraît avoir été son petit-neveu, elle appartenait à une maison illustre qui comptait des consuls, des préfets, des gouverneurs de province. Arrêtée comme chrétienne ù Rome, elle fut condamnée à mort et eut la tête tranchée.

D’après les bollandistes, son corps, ayant été enlevé du cimetière où il était resté pendant plus de 450 ans, fut transporté, vers le milieu du ixc siècle, dans l’église de Saint-Sylvestre-et-Saint-Martin. Un grand nombre de localités prétendent cependant le posséder, entre autres Sezane, en Brie, et Dordrecht, en Hollande. On la fête le 10 février.

SOTÉRIES s. î, pi. (so-té—rl — du gr. saler, sauveur). Antiq. Fêtes célébrées pour rendre grâce aux dieux quand on venait d’échapper à quelque danger. Il Fête annuelle instituée à Sicyone, en mémoire de la délivrance de cette ville par Aratus. SOTÉRIOLOGIE s. f. (so-té-ri-o-lo-jl — du gr. sôlèrion, salut ; logos, discours, doctrine). Doctrine du salut par te Christ.

SOTERIOPOLIS, ancienne ville de la Colchide, la même que Dioscurias. V. ce mot.

SOTUEBY (William), poète anglais, né à Londres en 1757, mort en 1833. Il étudia jusqu’à l’âge de dix-sept ans à l’école de Harrow, puis, interrompant ses études, il entra dans l’armée. Il obtint la permission de voyager à l’étranger, revint en 1777 en Angleterre et quitta le service en 1780. En 17gg, il parcourut à pied avec son frère, l’amiral Sotheby, le pays de Galles ; il publia plus tard une relation poétique de ce voyage. En 1791 il se fixa à Londres, où il ne s’occupa plus