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leur tendît des pièges pour les surprendre, ne furent satisfaits d’aucune offre ni d’aucune explication.

Vers 1640, Georges Caiixte, docteur luthérien, forma le projet, non-seulement de réunir les deux principaux partis protestants, mais de les réconcilier avec l’Église romaine. Il trouva des adversaires implacables dans ses confrères les théologiens saxons. Mosheim dit que ces théologiens refusèrent moins par amour de la vérité et par zèle pour la religion que par esprit de parti, par orgueil et par animosité. On ne pardonna point à Caiixte d’avoir enseigné : 1° que, si l’Église romuine était remise dans le même état où elle était durant les cinq premiers siècles, on ne serait plus en droit de rejeter sa communion ; 2° que les catholiques qui croient de bonne foi les dogmes de leur Église par ignorance, par habitude, par préjugé de naissance et d’éducation, ne sont point exclus du salut, pourvu qu’ils croient au Symbole des apôtres et qu’ils tâchent de vivre conformément aux préceptes de l’Évangile.

En 1645, Uladislas IV, roi de Pologne, fit tenir à Thorn une conférence entre les théologiens catholiques, les luthériens et les calvinistes. Après beaucoup de disputes, ils se séparèrent tous plus entêtés de leurs croyances qu’auparavant. En 1C61, nouvelle conférence à Cassel entre les luthériens et les réformés. Après plusieurs contestations, ceux-ci finirent par s’embrasser et se promettre une amitié fraternelle. Mais cette complaisance de quelques luthériens leur attira la haine et les reproches de leurs confrères. Frédéric-Guillaume, électeur de Brandebourg, et, son fils Frédéric Ier, roi de Prusse, ont fait inutilement de nouveaux efforts pour allier les deux sectes dans leurs États. Mosheim ajoute que les syncrétistes ont toujours été en plus grand nombre chez les calvinistes que parmi les luthériens, que tous ceux d’entre ces derniers qui ont voulu jouer le rôle de conciliateurs ont toujours été victimes de leur amour pour la paix.

En 1684, un ministre luthérien, nommé Pratorius, fit un livre pour prouver que l’union entre les catholiques et les protestants n’est pas impossible, et il proposait plusieurs moyens pour y parvenir. Ses confrères lui en surent très-mauvais gré et le* regardèrent comme un papiste déguisé. Dans le même temps, un autre écrivain, qui paraît avoir été calviniste, fit un ouvrage pour soutenir que ce projet ne réussira jamais, et il en donnait différentes raisons.

Leibniz, luthérien modéré, ne croyait point à l’impossibilité d’une réunion des protestants aux catholiques ; il a donné de grands éloges k l’esprit conciliateur de Mèlanchthon et de Georges Caiixte. Il pensait que l’on peut admettre dans l’Église un gouvernement monarchique, tempéré par l’aristocratie, tel que les catholiques gallicans conçurent celui du pape. Il entra indirectement en relationavec Bossuet et prétendit que le concile de Trente n’était pas reçu en France, quant à la doctrine ou aux définitions de foi. Bossuet le réfuta, et le projet d’union fut abandonné.

En 1717 et 1718, lorsque les esprits étalent en fermentation, surtout k Paris, au sujet de la bulle Unigenitus et que les appelants formaient un parti très nombreux, il y eut une correspondance entre deux docteurs de Sorbonne et Guillaume Wake, archevêque de Canterbury, pour réunir l’Église anglicane à l’Église de France. Selon Mosheim, le docteur Dupin, principal agent dans cette affaire, se rapprochait beaucoup des opinions anglicanes, au lieu que l’archevêque ne voulait céder sur rien et demandait pour préliminaire de conciliation que l’Église gallicane rompit absolument avec le pape. Dans cette négociation, Dupin ni son confrère n’étalent revêtus d’aucun pouvoir, et ce qu’ils ont écrit a été regardé comme non avenu.

Enfin, en 1723, Christophe-Matthieu Pfaff, théologien luthérien et chancelier de l’université deTubingue, renouvela le projet de réunir les luthériens et les calvinistes. Il publia a ce sujet un livre intitulé : Çollectio scriptorum Irenicorum ad unionem inter protestantes faciendam. Ses confrères s’opposèrent vivement à ce qu’il donnât suite à ce projet.

Le dernier essai de syncrétisme est celui qui a été tenté de nos jours par le docteur Pusey pour rapprocher l’Église anglicane du catholicisme. V. puséyismb et protestantisme !.

SYNCRÉTISTE adj. (sain-kré-ti-ste.-V. syncrétisme). Qui a rapport au syncrétisme : Système syncrétiste. Philosophie

SYNCRÉTISTE !.

— Qui est partisan du syncrétisme : Philosophe SYNCRÉTISTK.

— s. m. l’artisan du syncrétisme.

SYNCR1SE S. f. (sain-kri-ze — gr. sugkrisis ; de suit, avec, et de krisis, comparaison). Ane. rhétor. Sorte d’antithèse.

— Ane. chim. Passage d’un corps de l’Hat liquide à l’état solide. Il Coagulation de deux liquides mêlés ensemble.

SYNCRITIQUE adj. (sain-kri-ti-ke — rad. synense). Ane. méd. Astringent.

SYNCRYPTE s. m. (sain-kri-pte — du préf, syn, et de crypte). Infus. Genre d’infusoires, de la famille des volvociens, dont l’espèce

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type habite les eaux douces : Les syncryptes

  • onf des infusoires agrégés. (Dujardin.)

SYNCYCLIE s. f. (sain-si-kll — du préfsyn, et du gr. kuklos, cercle). Bot. Genre d’algues, de la tribu des diatomées ou bacillariées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans la mer.

SYNDACTYLE adj. (sain-da-kti-le — du préf.syn, et dugr. daktulos, doigt). Zool. Qui ■ a les doigts réunis entre eux.

— s. m. Mamm. Syn. de gibbon, genre de singes.

— s. m. pi. Mamm. Famille de mammifères marsupiaux, comprenant les phalangers, les kanguroos, etc.

— s. m. pi. Ornith. Famille de passereaux, caractérisée par un doigt externe, soudé par la base avec le médian, et comprenant les genres calao, guêpier, martin-[iêcheur, etc. tl Famille d’oiseaux palmipèdes ou nngeurs.comprenant les genres cormoran, fou, frégate, pélican, etc.

SYNDÉMIS s. m. (suin-dé-miss). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de a. tribu des tortricid.es.

SYNDÉRËSE s. f. (sain-dé-rè-ze — du gr. syntérêsis, observation attentive). Remords de conscience, dans le langage ascétique : Les mouvements de la syndérèse. La syndérksb le tourmente continuellement. Avoir une perpétuelle syndérbsb, (Acad.) Quand noire conscience nous reproche le mal que nous avons I ait, cela s’appelle syndérèse ou remords de conscience. (Boss.) J’ai reçu avec une syndé- BÉSfc ; cordiale votre correction fraternelle. (Volt.)

Il s’élève, aussi bien, dans le fond àb mon cœur, Certain remords cuisant, certaine syndérèse Qui furieusement sur l’estomac me pèse.

Reus&rd. Il Vieux mot.

— Encycl. Les théologiens appellent syndérèse l’état de contrition, de déchirement intérieur où ils supposent que l’âme se trouve quand, faisant retour sur elle-même, se rappe ■ lant ses.fautes, elle compare ce qu’elle est a ce qu’elle devrait être et conçoit une sorte de désolation intérieure. Au xvnc siècle, temps où les discussions religieuses étaient violentes, où les termes spéciaux de la théologie et de la scolastique- faisaient partie de la langue courante, on trouve d’assuz fréquents exemples de l’emploi, fort juste, dé ce mot que nos meilleurs écrivains d’aujourd’hui ignorent très-probablement. Mathurin Régnier s’en est fort heureusement servi dans sa fameuse Mucette ou l’Hypocrisie déconcertée, satire dans laquelle l’entremetteuse qui passe la moitié de sa vie au confessionnal se pare de toutes sortes de vertus et de connaissances bigotes. Macette, qui n’eut si longtemps D’autre ciel pour objet que le ciel de son Ut,

a tourné à la dévotion, et c’est l’art du poète de montrer la science.suuerticielle de cette nouvelle convertie, en lui prêtant les termes les plus abstraits : Elle Ut saint Bernard, la Guide des pécheurt. Les Méditations de la mère Thérèse, Sait que c’est qu’hypostase, avecque syndérèse. Le cantique de Racine intitulé : Plainte d’un chrétien sur les contrariétés qu’il éprouve au dedans de lui-même, est inspiré par la syndérèse des théologiens :

Mon Dieu, quelle guerre cruelle ! Je trouve deux hommes en moi : L’un veut que, plein d’amour pour toi, Mon cœur te soit toujours fidèle ; L’autre, à tes volontés rebelle. Me révolte contre ta loi.

Hélas ! en guerre avec moi-même. Où pourrai-je trouver la paix ? Je veux, et n’accomplis jamais. Je veux ; mais, 6 misère extrême ! Je ne fais pas le bien que j’aime, Et je fais le mal que je hais.

On rapporte qu’en entendant réciter les premiers vers ;

Mon Dieu, quelle guerre cruelle ! Je trouve deux hommes en moi.

Louis XIV s’écria : « Voilà deux hommes que je connais bien ! »

SYNDÉSE s. m. (sain-dè-ie-du gr. sun desis, action de lier). Kntom. Genre d’insectes coléoptères penuunères, de la famille des lamellicornes, tribu des lucauides, comprenant deux espèces, qui habitent l’Australie.

SYNDESMANTHE s. m. (sain-dè-sman-te — dugr. sun desmos, lien, et de an^Aos, fleur). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des éricinées, tribu des éricées, comprenant huit à dix espèces, qui croissent au cap de BonneEspérance.

SYNDESMIS s. m. (sain-dè-smis — du gr. sun desmos, lien). Bot. Genre d’arbres, de la famille des tétébinthacées, dont l’espèce type est originaire de Poulo-Pinang.

SYNDESMOGRAPHE s. m. (sain-dè-smogra-fe. — V. syndksmographie). Auteur d’une syndesmogiaphie.

SYNDKSMOGRAPHIE s. f. {sain-dè-smogra-fî— du gr. syndesmos, ligament ; graphe, jédécris). Partie de l’anatomie qui traite de la description des ligaments.

SYNDESMOGRAPHIQUE adj. (sain-dè-smo SYND

gru-fi-ke — rad. syndesmographie). Qui a rapport k la syndesmographie.

SYNDESMOLOGIE s. f. (sain-dè-srao-lo-iî — dugr. sun desmos, ligament ; logos, discours). Traité sur les ligaments.

SYNDESMOLOGIQUEadj.(sain-dè-smo-loji-ke — rad. syndesmologie). Qui a rapport a la syndesmologie.

SYNDESMOLOGISTE s. m, (sain-dè-smolo-ji-ste — rad. syndesmologie). Celui qui s’occupe de syndesmologie. Il Ou dit aussi

SYNDESMOLOGUE.

SYNDESMO-PHARYNGIEN, 1ENNE adj. (sain-dè-smo-fa-rain-ji-ain, i-è-ne — de syndesmose, et de pharyngien). Anat. Se dit d’un des faisceaux du muscle constricteur supérieur du pharynx.

SYNDESMOSE s. f. (satn-dè-sôm-ze — du gr. sun desmos, ligament). Anat. Articulation mobile des.os, par le moyen des ligaments.

SYNDESMOTOMIE s. f. (sain-dè-srao-toml — de syndesmose, et du gr. tome, section). Anat. Dissection des ligaments.

SYNDESMOTOMIQUE adj. (sain-dè-smoto-mi-ke — rad. syndesmotomie). Anat. Qui a raport à la syndesmotomie.

SYNDIC s. m. (sain-dik — lat. syndicus ; gr. sundikos ; de Sun, avec, et de di Aie", procès). Celui qui est nommé pour prendre soin des affaires d’une communauté, d’un corps dont il est membre : Le syndic de ta faculté, Le syndic des notaires, des agents de change. Le syndic d’une paroisse, d’une communauté, d’une corporation, etc. (Acad.)

— Nom donné, dans le midi de la France, a. des individus chargés de surveiller l’emploi des eaux d’irrigation. q

— Jurispr. Délégué qui, dans les faillites, est chargé de représenter la masse des créanciers dans les opérations auxquelles la situation du failli peut donner lieu : Être syndic dans une faillite.

— Mar. Individu qui, dans certaines localités, exerce, envers les marins classés et leurs familles, le patronage attribué ailleurs aux commissaires et sous-commissaires.

— Hist. Premier magistrat de la république de Genève.

— Encycl. « Le syndic, dit M. Guyot, considéré comme officier d’un corps, est chargé de répondre de la conduite du corps même ; il fait et reçoit les. mémoires qui regardent les affaires ou les intérêts de la communauté ; il contrôle et corrige les actions et les fautes des particuliers qui dépendent de la communauté, ou du moins il les fait blâmer et réprimander dans les assemblées publiques. Dans le fond, le syndic est en même temps l’agent et le censeur de la communauté. •

Autrefois, quandlescorpsd’étatètaientréunis en corporations ou communautés, chaque corporation ou communauté possédait un sjnidt’c et un adjoint, chargés tous deux de veiller k la gestion des affaires, à la recette et a l’emploi des ressources communes, ainsi qu’à la police intérieure de la communauté. La communauté les nommait pour deux ans, la première onnée en qualité d’adjoints, la seconde en qualité de syndics. Las, syndics et adjoints devaient faire chaque année au moins quatre visites chez tous les maîtres, pour s’informer si le règlement de la corporation était observé et si la conduite des compagnons, garçons ou apprentis était régulière. Ils en rendaient compte à la première assemblée de la communauté, où l’on citait tous les maîtres en faute. Chaque visite était payée 1 livre dans les villes de première classe et 10 sous dans les villes de seconde classe. La communauté percevait les trois quarts de ce droit ; l’autre quart revenait aux syndics et adjoints. Les syndics étaient tenus de rendre compte de leur mandat dans les deux mois, au plus tard, après l’expiration de chaque année de leur exercice. La loi du 2 mars 1791 supprima les communautés.

Les juifs étaient aussi réunis en communautés, et des syndics avaient mission de les représenter dans les affaires concernant la corporation.

Du reste, il n’est pas douteux qu’il a existé des chambres syndicales longtemps avant que leur organisation fût consacrée par la loi.

Sous le régime actuel, le plus, grand nombre des corporations ont des syndics, dont les pouvoirs sont déterminés par les lois ou règlements. Nous allons en donner un rapide exposé.

Des syndics dans les faillites. En tant qu’elle est synonyme de mandataire d’une réunion de personnes, la dénomination de syndic s’applique plus particulièrement aux représentants des créanciers unis de la faillite.

Lorsqu’il a prononcé un jugement déclaratif de faillite, le tribunal nomme des syndics provisoires, qui ont pour mandat de commencer les opérations les plus urgentes delà faillite. Les créanciers sont ensuite consultés, dans le plus bref délai, sur le choix des administrateurs de la faillite. Le tribunal nomme de nouveaux syndics, ou continue les premiers dans leurs fonctions. Les syndics nouveaux ou continués sont désignés sous le nom de syndics définitifs. Ils représentent la masse et le failli, agissent collectivement et sont solidairement responsables de leur gestion. Ils requièrent la levée des scellés et

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font l’inventaire des biens du failli. Us procèdent ensuite, avec l’autorisation du jugecommissaire, à la vente des effets mobiliers et au.recouvrement des dettes actives ; ils versent les deniers provenant de ces opérations à la caisse des dépôts et consignations et transigent, toujours avec l’autorisation du juge-commissaire, sur toutes les contestations intéressant la masse. Us doivent faire tous les actes nécessaires pour la conservation des droits du failli, requérir inscription sur ses immeubles et sur ceux de ses débiteurs, vérifier et affirmer les créances.

Syndics des eaux. La police des cours d’eau est exclusivement confiée au gouvernement ; cependant les propriétaires riverains ont le droit de se réunir pour former un syndicat, afin de proposer au gouvernement, dans l’intérêt de leurs propriétés, les moyens les plus propres k utiliser les eaux. Ces associations, qui se désignent ordinairement par le nom du cours d’eau qu’elles veulent utiliser, sont aussi souvent appelées associations d’arrosants. Le but de ces associations est de contribuer au développement de la richesse du pays, à la fertilité du sol et k son assainissement dans l’intérêt de l’hygiène publique. Aussi l’autorité administrative devaitelle, tout en les surveillant, les faire jouir de certains avantages. Les propriétaires qui veulent se réunir en syndicat dressent les statuts de leur association, qu’ils soumettent à l’autorité locale. Celle-ci donne son avis et le transmet au préfet du département, qui consulte les ingénieurs des ponts et chaussées et prépare un règlement d’administration publique modifiant ou mettant en harmonie avec les lois et règlements les statuts présentés. Ce projet est soumis ensuite à l’approbation de l’autorité supérieure, c’est-à-dire au conseil général des ponts et chaussées, au ministre des travaux publics et à l’assemblée générale du conseil d’État. Le règlement une fois approuvé, le préfet est chargé de veiller à sou exécution.

Un syndicat, chargé des affaires de l’association et de la surveillance des travaux, représente l’association des propriétaires. Le règlement général de l’association doit consacrer l’institution et les pouvoirs de ses syndics, que le préfet choisit parmi les candidats présentés par un vote libre des propriétaires réunis en assemblée générale sur sa convocation. Les syndics deviennent les mandataires et les représentants des arrosants et de tous les intéressés ; ils se réunissent en commission syndicale. Dans cette commission se concluent tous les marchés et toutes les dépenses nécessaires au bon aménagement des eaux. C’est par elle que sont formulées toutes les demandes et réclamations à l’autorité supérieure. Le préfet, à son tour, transmet à la commission syndicale les autorisations, prescriptions ou défenses qu’il juge nécessaire de faire aux intéressés. Toutes les contestations qui peuvent se présenter au sujet de l’exécution des règlements rentrent dans la compétence des tribunaux administratifs.

Syndics des gens de mer. Les syndics des gens de mer sont des agents qui, dans chaque quartier maritime, sont préposés k l’inscription maritime, sous les ordres de l’officier administrateur. Ils sont nommés par le ministre de la marine, sont dispensés du service militaire et reçoivent de l’État un safaire annuel qui varie suivant l’importance du syndicat ; ils ont, en outre, dans certaines circonstances, des frais de voyages et des vacations. Il leur est interdit de prendre ou de recevoir directement ou indirectement aucun présent, soit en argent, soit en denrées ou autres choses quelconques, des gens de mer et ouvriers, à peine de concussion (ordonnance de 1784). Us sont justiciables des tribunaux ordinaires pour les crimes et délits

?u’ils commettent dans l’exercice de leurs

onctions. D’après le décret du 9 messidor an XIII, le syndic qui a favorisé l’évasion d’un déserteur est passible d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 300 francs à 3,000 francs ; si le fait a eu lieu en temps de guerre, l’emprisonnement est de deux ans. «Il est à remarquer, dit M. Beaussant, que les fonctions importantes de syndic sont, malheureusement pour l’État et l’inscription maritime, confiées kde vieux serviteurs souvent accablés d’infirmités et incapables du service administratif, et que ces fonctions sontsi peu rétribuées qu’elles ne satisferaient pas un homme jeune et capable. »

Syndicats d’agents de change. V. chambre : syndicale.

Syndicats de boulangers. Dans toutes les localités où ils sont en nombre suffisant, les boulangers peuvent organiser un syndicat pour veiller à l’exécution des règlements sur la boulangerie et prendre toutes les mesures utiles aux membres de leur profession. Le syndicat de la boulangerie était autrefois, à Paris, composé de quatre membres nommés par vingt-quatre boulangers, pris parmi ceux, qui exerçaient leur profession depuis longtemps (arrêté du 19 vendémiaire an X). L’arrête du 15 messidor an XI porta à quurante-huit le nombre des électeurs. Les syndics sont nommés pour quatre ans ; ils sont renouvelés par quart tous les ans et peuvent être réélus après un intervalle de deux années ; k moins de circonstances exceptionnelles, un syndic décédé ou qui s’est démis