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lats supérieurs qui assistèrent au concile furent : don Rodrigo, archevêque de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui le présida ; don Joao, évêque de Lisbonne (car on joignit l’affaire des templiers des trois royaumes de Portugal, de Castille et de Léon) ; don Vasco de La Guardia, don Gonçalo Zamora, don Pedro d’Avila, don Domingo de Piacencia, don Rodrigo de Mondonedo, don Alonso d’Astorga, don Juan de Tuy et don Juan de Lugo. Après de longs débats et une longue discussion, leurs juges les déclarèrent innocents d’une voix unanime, dans l’église cathédrale de Salamanque et devant le peuple assemblé. La sentence des évêques espagnols fut néanmoins évoquée par le pape, et, au mépris de la décision du concile que lui-même avait établi juge de cette cause, par un nouveau et inconsistant décret praprio motu, Clément les abolit entièrement en Espagne, et bientôt après les villes, les forteresses, les rentes qui appartenaient aux chevaliers furent livrées par le pape aux rois et à l’ordre des hospitaliers. Cette circonstance de leur acquittement par un concile, et néanmoins de leur condamnation par le pape, n’a pas été suffisamment remarquée par ceux qui ont écrit l’histoire ou recueilli les mémoires de l’ordre. C’est un point important cependant de cette histoire, que cette déclaration unanime faite par un concile et qui montre combien irrégulière et arbitraire fut la conduite de Clément V dans cette affaire.

Les possessions des templiers étaient considérables eu Espagne comme en France. Dans les seuls royaumes de Castille et de Léon (et leurs richesses étaient presque égales dans les royaumes d’Aragon et de Portugal), ils possédaient : San-Servando, leur plus ancienne commanderie, située là où est aujourd’hui le château qui domine le pont d’Alcantara de Tolède ; Montalvan, près de la même ville ; Calatrava, San-Juan de Valladolid, San-Benito de Torija, San-Salvador de Toro, San-Juan del Otero, dans l’archevêché d’Osma, et un grand nombre de châteaux et de lieux moindres dans toutes les juridictions du royaume. De ces biens, une grande partie fut dévolue aux autres ordres militaires antérieurement établis, et principalement aux chevaliers de l’Hôpital de Jérusalem, placés sous l’invocation de saint Jean-Baptiste, et à l’établissement de plusieurs ordres nouveaux, dont l’ordre du Christ, en Portugal, et l’ordre de Montesa, dans le royaume de Valence, furent les plus célèbres ; une autre part resta au pouvoir des rois, qui la gardèrent ou la distribuèrent, selon leur bon plaisir, à leurs créatures et à leurs amis ou la firent servir à acheter la soumission ou l’alliance de quelques seigneurs indociles et puissants qui causaient de l’ombrage au pouvoir royal.

Au xviiie siècle, des membres de la loge maçonnique du collège de Clermont voulurent continuer l’ancien ordre des Templiers et s’affilièrent des personnages très-distingués de la cour et de la noblesse partageant les idées déistes de cette époque. Bourbon-Conti, le duc de Cossé-Brissac furent grands maîtres de cet ordre aristocratique, dont les débris se reformèrent sous le Directoire. Cette société, dont les tendances devinrent libérales, fut persécutée sous la Restauration ; après 1830, elle admit dans ses rangs l’abbé Châtel, qui y officia quelque temps comme primat des Gaules ; elle s’est fondue aujourd'hui dans la maçonnerie. Quelques esprits romanesques s’imaginent que l'ancien ordre du Temple existe toujours souterrainement et que son influence, pour être occulte, n’en est pas moins redoutable. Nous croyons que ces craintes sont complètement chimériques. Mais l’ordre des templiers existe encore en Angleterre, sinon comme ayant une mission réelle et comme exerçant une influence politique ou religieuse, au moins comme une sorte de relique historique, à l’existence et au maintien de laquelle les plus hauts personnages se font honneur de prêter leur concours. Le prince de Galles a été sommé grand maître des templiers en 1873, et, à cette occasion, il a prononcé les paroles suivantes, qu’où pourrait qualifier de serment : « Je suis prêt à entreprendre le gouvernement de l’ordre en Angleterre, en Irlande et dans toutes les dépendances de la couronne britannique ; je ferai tout ce qui peut être utile à son bien-être et à sa dignité ; je le protégerai et je le soutiendrai autant qu’il sera en moi ; je ne lui reconnaîtrai aucune juridiction supérieure, égale ou inférieure ; je ne permettrai pas qu’on touche ni à ses prérogatives ni à son autorité ; je maintiendrai la suprématie de la reine ; je jugerai chacun également, sans aucune distinction de rang. »

Templiers (les), tragédie de Raynouard, en cinq actes et en vers ; représentée le 14 mai 1805. Cette pièce, qui obtint un grand succès, est assez bien conçue, mais froide ; le style en est plutôt correct qu’élégant ; ou y trouve cependant beaucoup de pensées énergiques, et le caractère du grand maître est vigoureusement tracé. Le récit de la mort des templiers est un morceau très-remarquable ; on en a retenu le dernier vers, qui est d’une belle inspiration :

Maie il n’était plus temps ; les chants avaient cessé.

Les Templiers eurent, à leur apparition, un immense succès. Cette tragédie fut désignée


pour un des prix décennaux qui devaient être décernés en 1810, et trois années auparavant elle avait valu à Raynouard les suffrages de l’Institut. Marie-Joseph Chénier, dans son Tableau de la littérature française, s’exprime ainsi à propos des Templiers : « Le style n’est pas exempt de sécheresse, mais il est presque toujours correct ; s’il n’abonde pas en tours poétiques, il est plein de pensées énergiques et saines ; on désirerait quelquefois plus d’élégance, jamais plus de force et de précision… On a généralement senti l’inutilité du rôle de la reine ; celui du chancelier n’est guère plus utile, et c’était bien assez d’un ministre persécuteur. Il serait même à souhaiter que le personnage intéressant du connétable fût lié plus intimement à l’action… Mais quelle dignité imposante et souvent quelle noble éloquence dans les discours du grand maître ! Quelle heureuse idée que celle du jeune Marigny, associé secrètement a ces templiers dont son père a juré la ruine, osant prendre leur défense au fort du péril, révélant son secret quand il ne peut plus que partager leur infortune, se dévouant pour eux, mourant avec eux, et commençant, par cet héroïque sacrifice, le châtiment de son père coupable ! Voilà un personnage bien inventé jeté au milieu do l’action ; voua des incidents qui produisent un intérêt puissant sur tous les cœurs, parce qu’il est fondé sur la morale ; et cette belle conception tragique, la partie la plus recommandable de l’ouvrage, suffirait seule pour justifier l’éclatant succès qu’il a obtenu dans sa nouveauté. » Malgré ces mérites, les Templiers sont profondément oubliés aujourd’hui.

TEMPLIN, ville des États prussiens (Brandebourg), sur le bord S. du lac de Dolgen, à 75 kilom. de Potsdam ; 3, 600 hab. Fabriques de draps, de toiles, de cotonnades et de bas ; tanneries, brasseries, distilleries d’eau-de-vie. Commerce de bois. Cette ville donne son nom à un canal qui commence au lac dé Lebau et finit dans le Havel, près de Templin. Sa longueur est de 36 kilom.

TEMPLOFF (Grégoire-Nicolaievitch), savant russe, né vers 1715, mort en 1779. Après avoir fait d’excellentes études au séminaire de Novgorod, il s’adonna à l’enseignement, fut attaché k la rédaction du Cabinet d’histoire naturelle a l’Académie des sciences, devint membre adjoint de cette compagnie en 1741, puis précepteur du comte Razuinofski, qu’il accompagna dans ses voyages. Ces longues excursions à l’étranger lui permirent d’étendre considérablement le cercle de ses connaissances. De retour en Russie, il devint membre de l’Académie des sciences et sénateur. On lui doit : Notices concernant la philosophie en général (1751, in-8<>) ; 7nstruciions à mon fils (1751) ; Hecueil de diverses chansons avec la musique à trois voix ; Méthode de culture de diverses espèces étrangères de tabac dans la Petite-Russie, ouvrage qui lut distribué par ordre du gouvernement parmi les agriculteurs de l’empire russe. Temploff a laissé en manuscrits divers ouvrages latins, entre autres une traduction des satires du prince Canterair.

TEMPLOIR s. m. (tan-ploir). Techn. Syn. de tempia.

TEMPLU s. m. (tan-plu). Techn. Syn. de tempia.

TEMPO s. m. (tèmm-po — mot italien qui signifie temps). Mus. mot employé pour noter, dans la musique, les différents [mouvements dans lesquels est écrit un morceau. Il Tempo modérato, Temps, mouvement modéré. Il Tempo allegretto. Mouvement rapide, animé. Il Tempo di marcia, Mouvement de marche. Il Tempo giusto, Mouvement bien, réglé. Il A tempo, Reprenez le mouvement qui avait été momentanément ralenti ou accéléré.

— Encycl. Tempo di marcia. Les morceaux en tête desquels est placée cette indication doivent être joués dans un mouvement large, grandiose et majestueux, mais sans lenteur, équivalant à ce que les Italiens expriment par les mots : allegro maestoso. Les chants nationaux, les marches guerrières, les hymnes patriotiques sont toujours écrits en tempo di marcia. La Marseillaise en est l’exemple le plus frappant.

Tempo di minuetto. Autrefois, le mouvement de menuet était, comme la danse de ce nom, lent, traînard et compassé. Plus tard, lorsqu’on introduisit le rhythme du menuet dans la symphonie, on donna, au contraire, à ce morceau une allure très-vive, très-rapide et très-gaie. Aussi, les mots tempo di minuetto indiquent-ils un mouvement qui n’a aucun rapport avec celui qui caractérisait jadis le menuet, et qui se fait remarquer au contraire par son entrain et sa brièveté. C’est ce qui fait que, pour exprimer cette différence et pour obtenir un mouvement modéré, analogue à celtli de l’ancien menuet, tel que le comprenaient les anciens maîtres, certains compositeurs rectifient, en la complétant, l’indication ordinaire et écrivent en tête de leurs morceaux : Tempo di minuetto ail’uso di Haydn.

Tempo giusto. Ceci est une autre expression italienne, qui serait impossible à expliquer si l’on n’en comprenait l’ellipse un peu forcée : tempo giusto, temps juste, c’est-à-dire mouvement convenant justement au


caractère du morceau qui doit être exécuté. On sent tout ce que cette indication a de vague et d’indéterminé ; aussi, dans la pratique, elle est corrigée par l’habitude. En réalité, tempo giusto indique un mouvement modéré, aimable, élégant, sans excès dans la vitesse ni dans la lenteur.

Tempo di polaccu, Mouvement de polonaise. La polonaise (v. ce mot) est un morceau, k trois temps, d’un rhythme animé, mais d’un mouvement modéré.

Tempo primo. Lorsque, dans le cours d’un morceau de musique, et par suite des indications du compositeur, le mouvement a été altéré d’une façon ou de l’autre, lorsque l’allure de ce morceau a été ou ralentie ou précipitée et qu’il s’agit de la ramener à son état primitif, on trace alors ces deux mots : tempo primo, qui signifient proprement : premier mouvement. Quelquefois on écrit : a tempo, ce qui veut dire : au (premier) mouvement.

Tempo rubato. Ces deux mots signifient : temps dérobé, temps déguisé. Cette locution italienne est passée, elle aussi, dans la langue musicale, et cependant nos dictionnaires techniques ne la mentionnent même pas. Voici comment elle est définie dans le Dizionario di musiea du docteur Pietro Liohtenthal (Milan, 1826, in-8<>) : « Cette expression signifiait autrefois la dislocation de l’nccent grammatical, en rendant plus sensible le temps faible que le temps fort ; une antre indiquait aussi la transposition d’une mélodie du temps pair dans le temps impair, et vice versa. Le but d’une telle façon de procéder était de donner du piquant à la composition et d’en faire résulter des contrastes. Les plagiaires, en volant les mélodies d’autrui, cherchaient souvent à masquer leur larcin au moyen du tempo rubato. »

TEMPO s. m. (tain-po). Métrol. Monnaie courante du Japon, en cuivre, de forme ronde avec un trou au milieu, valant environ 0 fr. 15.

TEMPO (Antonio da), littérateur italien qui vivait au xive siècle. Tout ce qu’on sait e sa vie, c’est qu’il remplit les fonctions de juge k Padoue. Il composa, vers 1332, un ouvrage intitulé : De rhythmis vulguribus, videlicet de sonelis, de bulatis, de cantionibus extensis, de rotondellis, de mandt’ialibus, de serventesiis et de motious confectis (Venise, 1509, in-S<>). Ce petit livre curieux et devenu très-rare est, croit-on, le premier traité qui ait paru sur la poétique italienne. Il est écrit en latin avec des exemples en italien. On y trouve des pièces bilingues en français et en italien, des acrostiches et des compositions bizarres dans lesquelles un même mot appartient à deux vers qui se succèdent. Tempo est vraisemblablement l’auteur d’annotations sur le Canzoniere de Pétrarque, annotations qui ont été souvent réimprimées.

TEMPORAIRE adj. (tan-po-rè-re — lat. temporarius ; de tempus, temps). Qui n’est que momentané, qui ne dure qu’un temps : Notre vie est temporaire. (Proudh.) La liberté est éternelle, l’abus es : temporaire. (E. de Gir.) Il n’y a pas dans la nature de gouvernement temporaire ; ce sont les mêmes lois qui régissent aujourd’hui le monde et qui ont présidé à sa naissance. (Renan.)

— Qui appartient au temps, à la durée : La valeur temporaire des notes de ta musique.

— Astron. Heure temporaire, Douzième partie du temps qui s’écoule du lever au coucher du soleil, durée variable avec les saisons.

TEMPORAIREMENT adv. (tan-po-rè-reman

— rad. temporaire). D’une façon temporaire, pour un temps : Je n’habite cette ville que temporairement. Quand la guerre commença à être réglée, le soldat fut, au mains temporairement, un homme à part dans la nation. (A. Maury.) Les générations ne sont qu’usufruitières des trésors que le courant des âges dépose temporairement dans leurs mains. (Toussenel.)

TEMPORAL, ALE adj. (tan-po-ral, a-lelat. temporalis ; de tempus, tempe). Anat. Qui a rapport aux tempes : Nerf temporal. Arière temporale. Fosse temporale. Il Os temporaux ou substantiv. Temporaux, Os du crâne situés dans la région des tempes, tj Aponévrose temporale, Expansion fibreuse fixée à l’os temporal et k l’arcade zygomatique. Il Muscle temporal ou substantiv. Temporal, Muscle qui va de l’os temporal k l’apophyse coronoïde de la mâchoire inférieure.

— Encycl. Anat. hum. Artère temporale. On nomme ainsi l’une des branches qui terminent la carotide externe. Elle naît de ce dernier vaisseau au niveau du col du condyle de l’os maxillaire inférieur, se porte verticalement en haut et au devant du conduit auditif, passe ainsi sous la glande parotide et devient sous-cutanée après avoir dépassé le niveau de l’arcade zygomatique. Parvenue dans la région temporale, elle décrit quelques flexuosités et se termine en se bifurquant. Ses branches collatérales sont : la transversale de la face, un rameau orbitaire, les auriculaires antérieures et la temporale moyenne. De ses deux branches terminales, une antérieure ou frontale gagne la région du front k laquelle elle se distribue ; l’autre


postérieure, plus volumineuse, parcourt la région pariétale et se subdivise en s’anastomosant avec les artères auriculaire, occipitale et la temporale opposée.

Aponévrose lemperale. On nomme ainsi une large expansion fibreuse fixée k toute la ligne courbe temporale et à l’arcade zygomatique. Elle est plus mince dans sa partie supériaure que dans Sa partie inférieure, mais partout très-résistante. Elle complète l’espèce de boîte dans laquelle est encaissé le muscle temporal, et qui porte, en anatomie, le nom de fosse temporale.

Muscle temporal. II occupe toute la région de la tempe. Sa situation lui a valu le nom de ciotaphyte (du grec krotaphos, tempe) et ses insertions lui ont fait donner celui do temporo-maxillaire par Chaussior. Il est très-fort chez l’homme et surtout chez les animaux carnassiers. Ses fibres musculaires naissent de la fosse et de l’aponévrose temporales. De là elles vont en convergeant se fixer à l’apophyse coronoïde du maxillaire inférieur au moyen d’un tendon très-épuis. Quand ce muscle se contracte, il élève la mâchoire inférieure de même que le masseter, mais par un mécanisme différent.

Nerfs temporaux. On en distingue deux : le nerf temporal superficiel et le nerf temporal profond. Le premier naît de la branche maxillaire inférieure du trijumeau par des racines qui embrassent, en se réunissant, l’artère méningée moyenne. Il se termine par deux rameaux, l’un ascendant et l’autre descendant. Los nerfs temporaux profonds antérieur et postérieur sont fournis également par le trifacial à sa sortie du crâne.

Os temporal. C’est un os pair, non symétrique, qui occupe la partie latérale et inférieure ou crâne au-dessous du pariétal, derrière le sphénoïde, au-dessus du condyle de la mâchoire et au devant de l’occipital, Il renferme, dans son intérieur, l’appareil qui sert à l’audition. Sa figure est très-irrégulière, et, pour le bien décrire, il faut le considérer comme divisé en trois portions : la portion écailleuse, la portion mastoïdienne et la portion pierreuse, ou la pyramide.

La portion écailleuse ressemble à une valve de mollusque et occupe la partie supérieure de l’os. Elle constitue la partie la moins épaisse des parois du crâne et forme le fond de la fosse temporale. Elle se trouve donc répondre, par sa face externe, au muscle crotaphyle et, par sa face interne, à la substance cérébrale dont les méninges seules la séparent. À sa partie inférieure, elle présente l’apophyse zygomatique, ainsi nommée du grec parce qu’elle unit les parties latérales du crâne à la face. Par son bord inférieur, elle donne attache au muscle masseter ; par son sommet, elle s’articule à i’os mafaire. Sa base se divise en deux racines qui vont, l’une borner en avant la cavité glénoïde et l’autre séparer cette dépression articulaire du conduit auditif. La cavité glénolde elle-même est divisée en deux portions par une fente monimée scissure de Glasftr. L’antérieure seule s’articule avec le condylo du maxillaire inférieur. La circonférence de la portion écailleuse forme, dans sa portion libre, les trois quarts environ d’un cercle. Elle est presque partout taillée en biseau aux dépens de sa table interne.

La portion mastoïdienne occupe la partie postérieure et inférieure de l’os. Sa face externe se termine en bas par l’apophyse mastoïde qui donne attache aux muscles splénius, sterno-cléido-mastoïdieu, petit complexus et auriculaire postérieur. En dedans de cotte apophyse se voit la rainure digastrique qui donne insertion au muscle de ce nom. En arrière est le trou mastoïdien qui donne passage à une artère et à une veine ainsi nommées. La face interne de la portion mastoïdienne est concave et fait partie des fosses latérales et postérieures de la base du crâne.

La portion pierreuse ou pyramide a la forme d’une apophyse prismatique, obliquement dirigée eu avant et en dedans. « La portion pierreuse du temporal, dit M. Cruveilhier, rocher ou pyramide, apophyse pôtrée, est placée entre les portions squameuse et mastoïdienne, sous la forme d’une apophyse pyramidale, dirigée d’arrière en avant et de dehors en dedans, qui proémine dans la cavité du crâne. Le nom de rocher qui lui a été donné indique assez l’excessive dureté du tissu osseux qui la compose, dureté qui, d’une part, est importante pour la nature de ses fonctions, carie rocher sert de réceptacle à l’appareil vibratile de l’audition, et qui, d’autre part, rend compte de sa fragilité, prouvée par la fréquence de ses fractures. Le rocher représente une pyramide tronquée à trois pans ou faces, séparés par trois arêtes ou bords. »

La face inférieure, très-inégale, présente à considérer l’apophyse styloïde et un peu en arrière le trou stylo-mastoïdien. On y remarque encore une facette appelée jugulaire, articulaire avec une facette semblable da l’occipital ; une fossette faisant partie du trou déchiré postérieur ; l’orifice inférieur du canal à travers lequel l’artère carotide interne pénètre dans le crâne ; une surface rugueuse, destinée k l’insertion du muscle péristaphylin interne, et enfin une crête verticale qui porte le nom d’apophyse vaginale styloïdienne et fait