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chent le thibétain, surtout le thibétain archaïque, du système vocal primitif du birman. Il se distingue de celui-ci par des combinaisons particulières de consonnes, dont l’effet vocal est plus doux et plus amolli ; les accents ou tons du chinois, qui ne sont déjà plus qu’au nombre de deux dans le birman, ont complètement disparu dans cette langue.

Le thibétain a beaucoup de racines communes avec les idiomes de l’Indo-Chine, ainsi qu’avec le chinois et les langues indiennes. M. Wulner a cru lui reconnaître un nombre considérable déracines communes, d’une part, avec les idiomes indo-européens et, d’autre part, avec les idiomes sémitiques. Mais son système grammatical a conservé toute la simplicité des langues chinoises. Une foule de noms et d’adjectifs sont des monosyllabes composés souvent d’une simple consonne, que l’on prononce avec le son a qui y est inhérent comme en sanscrit. Le thibétain n’a de genres que pour les noms des objets animés. La déclinaison a huit cas et s’opère par l’adjonction de suffixes. Dans la conjugaison, les personnes sont distinguées, non par des désinences, mais par la présence des pronoms personnels. Les principaux auxiliaires, tant pour l’actif que pour le passif, sont les verbes faire et devenir. La syntaxe du thibétain présente le même caractère que celle du birman. Des particules placées après le mot en modifient le sens ; mais ces particules, quoique nombreuses et souvent composées, n’ont, quant à leur valeur indicative de temps et de direction, qu’un sens incomplet. L’ordre des mots dans la phrase est inverse de l’ordre logique, et parfois, dans leur succession, les mots principaux sont liés entre eux par une particule commune ou mot ligatif, rejeté, après le dernier des mots ainsi joints. Cette particularité, propre au thibétain et au birman, permet de composer des phrases de mots disjoints, liés seulement entre eux par la vertu rétroactive d’un mot final ; et c’est de la sorte que ces langues parviennent à rendre les idées de temps les plus compliquées. L’analogie qui rattache le thibétain au birman se retrouve dans la manière d’exprimer les idées, laquelle se présente, au contraire, tout différemment dans les langues du sud-est de l’Asie. Quoique les différences qui séparent le birman du thibétain, tant pour la grammaire que pour le vocabulaire et la pronondation, soient trop marquées pour qu’on puisse croire que ces langues dérivent l’une de l’autre, elles peuvent être regardées, ainsi que le fait observer M. Logan, comme les restes d’une langue antérieure ou, plutôt, d’une formation linguistique qui s’étendait sur une région très-vaste et avait la même base que le chinois, le birman se rapprochant plus de cette dernière langue, tandis que thibétain, soumis à plus d’altérations, se serait éloigné davantage de la forme primitive.

Le thibétain s’écrit avec un alphabet particulier formé sur le modèle du dévanâgari, avec lequel il présente aujourd’hui beaucoup moins de rapport par la forme des lettres que par l’ordre dans lequel elles sont classées. Il paraît qu’il fut inventé soixante ans avant Jésus-Christ ; mais quelques savants n’admettent l’introduction de l’écriture au Thibet qu’au viie siècle de notre ère. Quoi qu’il en soit, l’alphabet thibétain se trace de gauche à droite, comme le nôtre et comme ceux de l’Inde, et se compose de trente caractères auxquels il faut ajouter quatre signes pour les voyelles et deux signes de permutation. On distingue quatre sortes de caractères différents, inventés à diverses époques : le doudjan, dont la forme est carrée, s’emploie dans l’impression des livres et pour les usages théologiques ; le dou-min ou dvu-med est l’écriture cursive et sert dans les usages ordinaires ; le troisième, nommé bamyik, a une forme plus carrée encore ; enfin le brutsha se compose de traits moitié arrondis, moitié anguleux.

Il y a des consonnes qu’on désigne sous le nom de quiescentes, parce que l’usage permet de les élider dans la prononciation ; on les place avant, dessus ou après la consonne principale. L’orthographe thibétaine est très-irrégulière, et la prononciation diffère beaucoup de l’écriture. Les Thibétains ont été de bonne heure initiés par les Chinois à l’imprimerie, dont l’usage a répandu à ce point l’instruction dans leur pays que tous les habitants savent lire. On connaît très-peu les dialectes du thibétain. Selon le missionnaire russe Hyacinthe, il n’y en a aucun. Toutefois, on est fondé à admettre ceux de Kombo, de Ladak ou petit Thibet, du Boutan et du Si-fan ou Thibet oriental, qui diffèrent le plus de celui de Lassa, le plus poli et le plus doux de ces dialectes. Dans tous, le style se modifie quand on s’adresse à un supérieur ; beaucoup d’expressions usitées envers un égal sont alors remplacées par des circonlocutions révérencieuses.

Le Thibet étant comme la terre sacrée du bouddhisme, les monuments littéraires sont presque entièrement consacrés au récit des faits relatifs à l’histoire de Bouddha, à l’exposition de sa morale et de ses rites. La littérature primitive du pays, qui remonte au viiie siècle, consiste en traductions du sanscrit. Le Kah-Gyur forme cent volumes et renfenne mille quatre-vingt-trois ouvrages.


Le Stan-Gyur forme deux-cent vingt-cinq volumes et renferme quatre mille traités. On rattache au thibétain l’idiome des Uniyas, qui habitent le pays d’Urna-Desa, une des contrées les plus élevées du Thibet, et celui des Bhutias, peuple qui vit dans les plus hautes vallées de l’Himalaya, dont une partie est comprise dans le Boutan dépendant du darma-lama, une autre dans le Népaul et le Kumaon, districts de l’Inde anglaise, et une autre partie dans la principauté de Sikkim, tributaire des Anglais.

On peut consulter sur la langue thibétaine les ouvrages suivants : Georgii alphabetum tibetanum (Rome, 1763, 2 vol. in-4o) ; Alphabetum tangutanum, seu tibetanum (Rome, in-8o) ; A grammar of the tibetan language in english, by Alex. Csoma de Körös Calcutta, 1834, in-4o) ; Grammaire de la langue thibétaine, par Phil.-Ed. Foucaux (Paris, in-8o) ; Essay towards a dictionary tibetan and english, by Alex. Csoma de Körös Calcutta, 1834, in-4o) ; A dictionary of the bhotanta or boutan language, by Schrœter (Serampore, 1826, in-4o) ; Tibetisch-deutsches Wörterbuch, von J.-J. Schmid (Saint-Pétersbourg, 1841, in-4o) ; le Thibet, le bouddhisme et la langue thibétaine, par Feer (Paris, 1864, in-8o). Les Chinois ont appris aux Thibétains l’usage d’une sorte de presse stéréotypique, sur laquelle on imprime les livres de prières et les actes publics. La lithographie fleurit de temps immémorial dans la capitale du Thibet ; les archives des couvents possèdent une quantité de documents imprimés, importants pour l’histoire et la géographie. Un linguiste hongrois, Csoma, qui a vécu longtemps avec les moines de Lazza, a découvert une encyclopédie des sciences et des arts en 44 volumes et d’autres documents précieux pour l’histoire et la philosophie. Hyacinthe, archimandrite russe, a publié dans sa langue une description très-exacte de ce pays, traduite du chinois, que l’on peut consulter.

Histoire. « Cette contrée, suivant les traditions, était, dit le Dictionnaire géographique universel, anciennement habitée par différentes tribus barbares qui vivaient de la chasse et du produit de leurs bestiaux ; ce ne fut que vers la fin du ve siècle avant notre ère que ces tribus reçurent la première lueur de civilisation par un prince indou, nommé Oupadhi, qui, après une grande bataille que son père avait perdue, s’étant sauvé avec les siens dans les montagnes du Thibet, y devint le prince des habitants nomades de ce pays ; le fils d’un autre roi de l’Inde y arriva aussi bientôt après, et fut le chef de la famille des rois du Thibet : cet événement eut lieu l’an 313 av. J.-C. Ce ne fut qu’environ 700 ans après, vers l’an 407 de l’ère chrétienne, sous le règne de H’al-totori-nian-chal, que la religion bouddhique fut introduite au Thibet : cette croyance contribua principalement à répandre la civilisation dans le pays et à dompter les penchants encore barbares de ses habitants ; mais les arts et les sciences ne commencèrent à y prospérer que sous le roi Strondzan-Gambo, qui, en 632, envoya un de ses ministres et seize autres personnes dans l’Inde, pour y étudier la doctrine de Bouddha et former un alphabet propre à écrire la langue thibétaine. A cette époque commencèrent aussi les relations des souverains de Thibet avec les empereurs chinois, qui leur donnèrent de temps en temps des princesses de leur cour en mariage ; c’est par ce moyen que la littérature chinoise se répandit dans le Thibet. Strondzan-Gambo et ses successeurs soumirent toute l’Asie centrale jusqu’aux monts Thian-chan et jusqu’aux sources du Djihoun et du Sir-Daria ; ils soutinrent des guerres sanglantes contre les Chinois et les Arabes, qui avaient conquis la Perse et la Transoxiane, et devinrent redoutables à tous leurs voisins. Cependant leur puissance commença à décliner sous le règne de Dharma, dans le ixe siècle, et dans la première moitié du xiie siècle ils étaient déjà renfermés dans leurs anciennes limites, et si faibles qu’ils furent obligés de reconnaître la souveraineté de la Chine ; Tchinghiz-Khan fit la conquête du Thibet en 1206. Sous ses premiers successeurs, la partie occidentale de ce pays fut totalement dévastée par les Mongols. Depuis ce temps, le Thibet a été plus ou moins soumis aux empereurs de la Chine, qui flattaient le haut clergé bouddhique en lui conférant des titres honorifiques, des sceaux en or et des pierres précieuses ; les rois de ce pays portaient le titre de dheba. Le dheba Sandzé, s’étant révolté, fut tué par Ladzgang, kang de Lassa, qui envoya une ambassade à Pékin pour annoncer cette nouvelle ; cette démarche lui valut de la part de l’empereur Khang-hi le titre de dheba. Sur ces entrefaites, un autre rebelle, Trévan Arabtan, envoya des troupes au Thibet sous le commandement du Mongol Tzérez-Donjoub, qui tua Ladzang et fit prisonnier son fils Sourdzou, sous le prétexte de rétablir la religion menacée, disait-il, mais réellement pour s’emparer du pays ; les Thibétains envoyèrent alors des députés en Chine pour demander des secours. Les troupes chinoises exterminèrent les révoltés, la paix fut rétablie et le dalaï-lama, qui, depuis l’établissement de cette dignité au milieu du xve siècle, n’était que le chef de la religion dominante, fut mis en possession du Thibet par une ordonnance impériale de 1720.


En 1727, la tranquillité fut de nouveau troublée et rétablie encore par l’intervention des Chinois. En 1739, Polonaï fut élevé, par une ordonnance, à la dignité de prince de la 2e classe et confirmé dans sa charge par le gouverneur général du Thibet, titre qui venait le premier après celui de dalaï-lama, et, après sa mort, son second fils, Djourmot Nangha, fut investi de ses pouvoirs ; mais, s’étant révolté contre les Chinois, il fut mis à mort en 1750. La dignité de gouverneur général fut alors abolie, et, du consentement du dalaï-lama, le gouvernement fut confié à des généraux chinois qui commandent à Lassa et qui sont soldés, tant par l’empereur de la Chine que par le souverain spirituel du Thibet. »

THIBET (petit).

V. LADAK.

THIBÉTAIN, AINE s. et adj. (ti-hé-tain, -n ). Géogr. Habitant du Thibet ; qui appartient à ce pays ou à ses habitants : Les Thibétains. Les Thibétaines.

— Langue parlée dans le Thibet : Etudier le thibétain..


THIBOURET (François), écrivain français, né à Gorze, ancienne province des Trois-Evéchés, vers la fin du xvie siècle. Il fut professeur de mathématiques et devint un habile chirurgien. Thibouret a publié en 1620 un vol. in-4o sur les machines de guerre et sur l’art de l’artificier. Cet ouvrage contient une élégie contre Berthold Schwartz, inventeur d’une poudre à canon, une dissertation sur la polygraphie de l’abbé Trithème, et une amuses sur les moyens d’écrire la nuit à son ami et d’en recevoir une réponse.

THIBOUST (Claude-Louis), imprimeur et poëte latin, né à Paris en 1687, mort en 1737. Il appartenait à une famille de typographes. Thiboust donna de nombreuses éditions d’ouvrages classiques longtemps estimées pour la correction et la pureté du texte. C’était un homme très-versé dans les langues anciennes. On lui doit un poème latin, De typographiæ excellentia (1718), d’un style élégant et précis. Son fils, Claude-Charles Thiboust, né en 1701, mort à Bercy, en 1757, lui succéda comme imprimeur. On lui doit une traduction française du poëme de son père, Sur l’excellence de l’imprimerie (1755), et Claustrum Carthusiæ Parisiorum, a celeberrimo Lesueur coloribus expressum, carmen historicum gallice redditum (1755, in-4o), traduction française des vers latins sur la vie de saint Bruno qu’on lisait dans le cloître des Chartreux à Paris.

THIBOUST (Lambert), auteur dramatique français, né en 1557, mort Paris en 1867. Il voulut d’abord être comédien, remporta au Conservatoire, en 1848, un prix de tragédie, et joua quelque temps à l’Odéon, puis au théâtre Beaumarchais. Il courut ensuite la province et alla notamment jouer, en 1830, à Caen, le rôle de Barbaroux dons le Charlotte Corday de Ponsard, particularité qui a donné lieu à un singulier rapprochement. En effet, à dix-sept ans de là, Thiboust, emporté par une maladie subite, suivait dans la tombe le fils du conventionnel Barbaroux, mort le 8, et l’auteur de Charlotte Corday, mort le 7 juillet. Dans cette première profession, qu’il abandonna vite, Lambert Thiboust n’a laissé que de bons et joyeux souvenirs. Mais ils marqué plus vaillament sa place comme auteur dramatique et, dans cette carrière où l’envie pousse comme une plante folle, il sut se faire pardonner ses nombreux succés par ses rivaux, restés tous ses amis. C’était d’ailleurs un charmant esprit, sans fiel, sans amertume, et possédant le gaieté, ce don si précieux. Et cette gaieté était communicative. Il savait voir autour de lui le côté comique des choses et il le dessinait d’un trait franc, vif, spirituel ; à travers les collaborations, on reconnaissait sa touche, et quand, on riait, on disait volontiers : il a passé par là. Son œuvre est légére mais c’est quelque chose d’amuser et de charmer, de mettre la comédie dans le vaudeville, d’inventer des bouffonneries comme la Fiancée du mardi gras, et de petits actes pleins de cœur comme Je dîne chez ma mère. Aristophane eût amicalement tiré l’oreille à ce garçon joyeux qui a écrit sa part des Filles de marbre, a dit M. Théophile Gautier. Ajoutons, pour achever de peindre l’homme, que, sous cet enjouement, se cachaient les qualités les plus sérieuses.

Lambert Thiboust, mort subitement linge de quarante ans, après avoir donné à tous les théâtres de genre, qui le regretteront longtemps, des preuves nombreuses de sa verve inaltérable, a signé seul, ou en collaboration, cent six pièces, qui sont la plupart des vaudevilles et qui toutes ont été représentées. Son premier ouvrage, l’Hôtel Lambert, en un acte, avait été joué à l’Odéon le 5 mars 1848, et, en mai de la même année, il avait donné Une heure en Bretagne, comédie. Mais du second Théâtre-Français tombant aux Délassements Comiques, il fit jouer, en 1849, les vaudevilles suivants : Aux innocents les mains pleines, un acte ; Fanfare le trompette, un acte (avec Raymond Destandes) ; Quand on écoute aux portes, un acte. En 1850, sa pièce en trois actes, l’Homme au petit manteau bleu, obtint un certain succès. S’associant, vers la même époque, avec M. Delacour, il porta au Vaudeville les Trois dondons et signa aux Folies-Dramatiques, avec M. Marc


Leprévost, le Voyage des escargots, revue de 1850. Dès lors, nous le voyons collaborer, soit avec les auteurs déjà cités, soit avec MM. Clairville, De Courcelle,Théodore Barrière, Siraudin, Paul de Kock, Grangé, Choler, etc., ses ouvrages dont voici la liste : le Diable, à la Porte-Saint-Martin ; la Corde sensible, églogue des mansardes de Paris, au Vaudeville ; Truc, trac, troc, aux Folies-Dramatiques, Paris qui dort, les Souvenirs de jeunesse, Un monsieur qui ne veut pas s’en aller, les Variétés de 1552, aux Variétés ; les Néréides et les Cyclopes, au Vaudeville ; la Perdrix rouge, au Palais-Royal, 1852 ; Une femme qui se grise ; L’a-mour qué qu’c'est que ça ?, les Mystères de l’été, les Enfers de Paris, Diane de lis et de camélias, aux Variétés ; Une femme dans une fontaine, au Palais-Royal, 1855 ; et la même année (17 mai), au Vaudeville, avec M. Théodore Barrière, les Filles de marbre, drame en cinq actes, un des plus grands succès de l’époque ; les Oiseaux de la rue, pièce populaire en trois actes et quatre tableaux, aux Variétés ; les Rues de Paris, mélodrame en six actes, à l’Ambigu-Comique ; le Cabaret du Pot cassé, vaudeville en trois actes, au Vaudeville ; Histoire d’un sou, en un acte, au PalaisRoyal, 1854 ; le Quart de monde, parodie du Demi-monde de M. Alexandre Dumas fils, aux Variétés ; Un bal d’Auvergnats, Ninette, Avait pris femme..., au Palais-Royal ; Je dîne chez ma mère, jolie comédie en un acte, au Gymnase, 1855 ; Madame Lovelace, au Vaudeville ; Madame Roger-Bontemps, Madelon Lescaut, les Enfants terribles, les Nèfles, Un tyran domestique, la Lanterne magique, aux Variétés ; le Tueur de lions, au Palais-Royal ; l’Escamoteur dramatique, à l’Odéon, 1856 ; la Veuve au camélia, les Vaches landaises, au Palais-Royal ; les Princesses de la rampe, les Chansons de Béranger, Une maitresse bien agréable, aux Variétés, 1857 ; la Descente aux enfers, au Luxembourg ; les Femmes qui pleurent, au Gymnase ; la Chasse aux biches, le Fils de la belle un bois dormant, le Punch Grassot, En avant les Chinois ! 1858 ; le Capitaine Chérubin, les Chevaliers pince-nez, aux Variétés ; Rosalinde ou Ne jouez pas avec l’amour, comédie en un acte, au Gymnase ; Tant va l’autruche à l’eau, la Fête des loups, l’Omelette du Niagara, au Palais-Royal, 1859 ; la Pénélope normande, drame en cinq actes, découpé dans le roman de M. Alphonse Karr, dont le nom seul a paru sur l’affiche, au Vaudeville ; la Petite Pologne, mélodrame en cinq actes, à la Gaîté ; les Mémoires de Missi Bamboche, roman en cinq chapitres, parodie des honteux Mémoires d’une fille de mauvais lieux, qui fit un instant parler de sa trop légère personne ; Réduction et Rédemption, le Passage Radziwil, le Passé de Michelle, au Palais-Royal ; la Fille du diable, le Guide de l’étranger dans Paris, revue, aux Variétés, 1860 ; la Beauté du diable, vaudeville en trois actes et huit tableaux ; la Mariée du mardi gras, vaudeville en trois actes, l’un l’un des plus grands succès de gaieté de la saison, au Palais-Royal ; Yameneir, parodie en trois actes ; Brouillés depuis Wagram, en un acte ; les Danses nationales de France, en trois actes et cinq tableaux, aux Variétés ; le Crétin de la montagne, drame en cinq actes et huit tableaux, à la Gaîté, 1561 ; les Ivresses ou la Chanson de l’amour, comédie en quatre actes, qui n’eut qu’une vogue passagère, et à laquelle on a reproché un style outré, au Vaudeville ; Un jeune homme qui a tant souffert !, Une demoiselle de Nanterre, Une corneille qui abat des noix, le Chalet de la Méduse, au Palais-Royal ; les Poseurs, parodie en trois actes, dont quelques types ont été fort bien accueill. pur le publie ; Un mari dans du coton, Deux chiens de faïence, 1862 ; le Secret de miss Aurore, drame en cinq actes et huit tableaux, destiné à exploiter sur notre théâtre du Châtelet, avec le fable du roman, les procédés de magie décorative suggérés par le livre de miss E. Araddon, Aurora Floyd ; les Mousquetaires du carnaval, l’Infortunée Caroline, aux Variétés ; Jean Torgnole, l’Oiseau qui fait son nid, les Diables roses, comédie-vaudeville en cinq actes, qui a joui de la plus grande vogue, 1868 ; Aux crochets d’un gendre, comédie en quatre actes jouée au Vaudeville, pièce qui va sans cesse de la comédie de mœurs à la charge, et qui pousse à leurs limites les qualités et les défauts propres à ces deux genres différents ; L’homme n’est pas parfait, aux Variétés, 1864 ; Un clou dans la serrure, les Jocrisses de l’amour, comédie en trois actes ; le Supplice d’un homme, parodie du Supplice d’une femme, au Palais-Royal ; la Voleuse d’enfants, mélodrame en cinq actes et huit tableaux, à l’Ambigu-Comique ; la Marieuse, comédie en deux actes, au Gymnase, 1885 ; La consigne est de ronfler, bluette en un mua ; le Chic, la Dent de sagesse, le Pays des chansonnettes, en deux actes, au Palais-Royal ; les Amours de Paris, mélodrame en cinq actes et sept tableaux ; la Bergére d’Ivry, drame en cinq actes, à l’Ambigu-Comique, 1866. Toutes ces pièces, pour la plupart faites un peu vite, ont éte imprimées dans les collections théâtrales. On peut regretter que leur auteur ait éparpillé un heureux talent dans de trop nombreuses collaborations et dans des productions où le gros sel tient plus de place que le style. Lambert Thiboust, doué d’exceltentes qualités, eût pu certainement marquer sa place, et une place éminente,