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prend sa source près de Cabrières, dans le canton de Marguerittes, arrond. de Nimes, coûte au S.-O., passe au S. de Nîmes, dont elle reçoit les eaux de fontaine, chargées de toutes les’immondices de cette ville, baigne le territoire de Millau et se jette dans le canal de la Radelle, à Aiguës-Mortes, après un cours de 73 kilom.

VISTULE, en allemand Weichsel, fleuve d’Europe. Il prend sa source dans la Silésie autrichienne, au versant septentrional du mont Barania, partie des Karpathes, coule d’abord au N., puis au N.-E., entre dans la Gullicie, passe à Craeovie, sert de limite entre la Pologne russe et la Gullicie, arrose Sandomir, pénètre dans la Pologne, où il sert de limite aux provinces russes da Radom et de Lublin, traverse Varsovie, puis se dirige au N.-O., entre en Prusse, baigne Thorn, Culin, Elbin, Marienbourg et se jette dans la Baltique par trois embouchures, dont l’une est k Dantzig et les deux autres sur le Frischer-Half. LaVistule, qui a un cours de 1,070 kilom., sur* lesquels 530 appartiennent à la Pologne russe, devient navigable avant son entrée dans le royaume, qu’elle partage eu deux parties ayant à peu près la même étendue ; elle reçoit à droite le San, le Wieprz et le Boug-Nareyr j à gauche, la Nidu, la Kamiouna, la Piliça et la Bzura. La Warthe avec la Prosna à l’O. et le Niémen à la frontière N.-E. offrent, comme voies de débouchés, de grands avantages au con merce intérieur et extérieur. La Czarna-Hansza est l’affluent le plus important du Niémen, qu’elle met en communication avec la Vistule, au moyen du canal d’Augustowo, dont la construction a coulé 6,575,348francs. LaVistule, que sillonnent de Varsovie à Dantzig les bateaux k vapeur et les remorqueurs d’une société d’actionnaires de Varsovie, ne forme pas seulement la voie la plus naturelle et la plus commode pour le transport des produits de la Pologne méridionale à la mer Baltique ; mais elle offre encore, en cas de guerre, tous les avantages d’un cours d’eau navigable, en communication avec les parties intérieures du royaume et dont les bords sont garnis d’entrepôts bien approvisionnés et bien défendus. Elle ne peut cependant servir de ligne de défense aux armées russes que sur 1 étroit espace qui s’étend entre l’embouchure du Wieprz et celle de la Narew. Pour assurer, au point de vue stratégique, le pouvoir de la Russie sur la Vistule, on a établi la citadelle d’Alexandrow à Varsovie, puis, 15 kilom. plus bus, la forteresse de Nowogeorgiewsk ou Modlin, à l’embouchure du

Boug-Naivw. et la forteresse d’Iwangorod (autrefois Dablin) à l’embouchure du Wieprz, sur le cours supérieur duquel la forteresse de Zauiose protège les communications avec la forteresse Brzeso-Litewski ; cette dernière, à son tour, forme en quelque sorte la clef de l’approvi&iolitiement, de la réunion et de la retraite d’une armée russe ayant à opérer en Pologne.

VISU (DE) loc. adv. (dé-vi-zu — mots lat. qui signif. de vue). Pour l’avoir vu : Connaître un pays de visu, en parler de visu. A Borne, un nouvel ordre religieux, les Socconi, a été établi dans un but de police religieuse ; ils entrent dans les maisons tes jours d’abstinence, découvrent les pots et les marmites, et s’assurent du visu que la loi du maigre est fidèlement observée. (Proudh.)

VISUEL, ELLE ailj. (vi-zu-èl, è-le — du lai. visus, vue). r’hysiq. Qui appartient à la vue : Perception visuelle. Il Hayon visuel, Ligne droite que parcourt la lumière émise par l’oUjut et perçue par l’organe. Il Anyle visuel, Angle dont le sommet est sur la rétine, et dont les côtés sont formés par les rayons émis par deux points que l’organe perçoit : L’anclb visuel est inversement proportionnel d tu distance.

V1SUBG1S, nom latin du Wesbb.

V1SWACAHMA, fils de Brahma. V. Twa-

CHTRl.

VISWÂMITRA, dans la mythologie indienne, mouni ou sage indien, né prince de la dynaslie lunaire. Suivant le Hâmâyana, il était le quatrième, suivant le Bliàgavata, le quinzième descendant de Brahma ; les deux livres s’accordent à lui donner pour père Gadhi. Vis wàmitra était souverain de Canoge et fut en guerre avec le sage Vasichtha, pour la possession de la vache qui procure tout. Dans cette lutte, la vache enfanta de nombreuses troupes, particulièrement des mletchhas ou barbares, qui contribuèrent k donner la victoire à Vasichtha. Cette histoire est évidemment allégorique. La vache, c’est l’Inde ou la portion de l’Inde la plus précieuse, doirt deux {irinces ou deux castes, comme celles des ■rahmaiies et des kchatriyns, se disputaient le gouvernement. Un des deux partis appela à sou aide les barbare*, les Perses, peut-être les Grecs, et triompha grâce à leur concours. Viswùmin a était né sage, parce que sa mère avait partagé une nourriture miigique préparée par le mouni Ritchika pour sa femme, qui était tille de la mère de Vis’wâmitra. Ayant remarqué l’ascenoant des brahmanes, il se livra à de longues et pénibles austérités, pour s’élever de la caste des kchatriyas, où il était, jusqu’à celle des brahmanes. Brahma fut ainsi contraint de lui accorder cette faveur. Il fut l’aini et le conseiller du célèbre Rama.

VITA

VISWAYASOU, demi-dieu d’un ordre inférieur, appartenant à la classe des gandharbas, ou musiciens célestes, dans la mythologie indienne.

VITA s. m. (vi-ta). Littér. Sorte de gouverneur complaisant qui figure dans les drames indiens,

VITA, bourg du royaume d’Italie, dans la Sicile, province de Trapani, district d’Alcamo, mandement de Calatafimi ; 4,000 hab.

VITA (Jean de), théologien et archéologue italien, né à Bénévent en 1708, nii.rl en 1774. Il fut successivement directeur du séminaire diocésain de sa ville natale, grand vicaire du diocèse et ôvêque de Rieti (1764). On a de lui : Thésaurus antiquitatum Beneventarum (Rome, 1754-1764, T vol. in-fol., avec fig.) ; De origine et jure decimarum ecclesiasticarum (Rome, 1757, in-4o) ; De vero corpore sancti Bartholom&i, etc., dans le tome IX de la Haccolta Calogerana.

VITACÉ, ÉE adj. (vi-ta-sé — du lat. vitis, vigne). Bot. Syn. d’AMPÉLiDÉ.

VITAL, ALE adj. (vi-tnl, a-le — de vita, vie). Physiol. Qui appartient à la vie, qui est essentiel k la vie ou qui constitue la vie animale ou végétale :. Force vitales. Energie vitale : Principe vital. Parties vitales. Organes vitaux du corps humain. Fonctions vitales des organes. Les animaux à sang fi oid ont une résistance vitale plus grande que les animaux à sung chaud. (Maquel.) La force de constitution, c’est ta résistance vitale aux maladies, à la mort. (Maquel.) Il Qui donne ou conserve la vie : Les sucs vitaux de la sève. L’air respiruble le plus vital, c’est l’air atmosphérique, pur de toute émanation étrangère à sa constitution. (Raspail.) Il Esprits vitaux, Parties subtiles du sang, que on a crues être le principe même de la vie i nimale.

— Fig. Essentiel, fondamental, nécessaire a l’action ou à la conservation : Les forces vitales d’un pays. Une question vitale pour une société. Les nationalités sont les différences viTALKS de l’humanité. (Saint-Marc Girard.) Chaque époque a son prooléme vital qu’il faut résoudre, son sphinx dont il faut triompher, sous peine de périr enlacé par ses étreintes. (Le Carné.) La liberté aujourd’hui est la condition VITALE du travail. (L. Faucher.)

VITAL (saint), né k Tierceville, diocèse de Bayeux, vers le milieu du xie siècle, mort au prieuré de Dampierre en 1122. Entré dans les ordres, il devint, vers 10S0, chapelain de Robert, comte de Mortain, frère utérin de Guillaume le Conquérant, et il abandonna ses bénéfices au bout de dix ans. pour distribuer ses biens aux pauvres et.se retirer d’abord dans les rochers de Mortain, et enfin dans la forêt de Savigny, où il fonda (1112) l’abbaye de ce nom, à laquelle il donna la règle de saint Benoit. C’était le religieux le plus instruit et le plus éloquent de son époque. L’Église l’honore le 28 avril.

VITAL (Étienne-Louis), général français, né k Martigné en 1736, mort à Paris en 1818. Après avoir fait ses études militaires à La Kère, il entra au service actif dans le génie et se distingua, en qualité de capitaine, dans la campagne de Corse de 1768-1769. Il s’enrôla ensuite dans les armées de la République, servit dans la Vendée, où il devint chef de brigade en 1793, etpassa de nouveau, l’an II, en Corse, où il prit part au siège de Bastia. Créé général de brigade l’année suivante, il combattit en Italie en l’an III et en l’an IV, et se relira du service en 1805, après avoir exercé les fonctions d’inspecteur général du génie.

VITAL (Orderic), historien ecclésiastique, V. Ordekic Vital.

VITAL DE BLOIS, poète latin, né à Blois. 11 vivait au XIIe siècle et était contemporain de Pierre de Blois, de Matthieu de Vendôme et de Gauthier de l’Isle ; c’est tout ce qu’on sait de son existence. Il est auteur d’un poème intitulé De querolo, imitation du Querolus attiibuè à Plaute, et à la suite duquel il fut imprimé en 1595 par Ritterhuys. On ne sait si 1 ou doit attribuer au même Vital l’ouvrage publié par A. de Montaiglon, sous ce litre : le Livre de Gela et de Birria ou l’Amphitryonëide, poème latin du xme siècle, composé par un auteur inconnu nommé Vitalis et publié d’après cinq manuscrits de la bibliothèque (Paris, 1848, iu-8"). Le texte latin de ce poème et ou Querolus avait déjà été édité par M. F. Osanne, qui désigne le Querolus sous le titre d’Aulutaria. Voici du reste le titre complet de l’édition donnée par lui : Vitalis Blesensis Amphitryon et Aulularis ecloyz, edidit Fr. Osannus (Darnistailii, 1836, in-8u). Enfin, Thomas Wright a inséré dans ses Early mysteries and oiher latin poems (Londres, 183S, iu-80) une Cowsdia Babiouis, qu’il donne comme l’œuvre de Vital de Blois.

VITALEMENT adv. (vi-ta-le-inan — rad. vital). D’une façon vitale : Des organes vitalement nécessaires.

VITALI ou VITALIS (Jean-François), poète italien delà première moitié du xvie siècle. Sa vie est complètement inconnue ; on sait seulement, par le titre de ses ouvrages, qu’il était originaire de Païenne. On a de lui : Imperis panegyricus (iri-4», sans lieu ni date, vers 1512), opuscule d’une excessive

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rareté, qui renferme le panégyrique en vers d’une célèbre courtisane du nom d’Iinperia ; De divina trinitale [Rmne, 1521, in-8o), poëine dédié au pape Léon X ; Triumphus Ferd. Fr. Davali Aquinotis, magr.i Pescaris marchionis « (Rome, 1525, in-8o) ; LacrymsB in obitum Fr, Ferd. Davali (in-8°, sans date).

VITALI (Joséphine, dame Augusti), cantatrice italienne, née en 1846. Fille de deux artistes distingués, le ténor Vitali et la Ferlotti, elle fit d’excellentes études musicales. Elle débuta fort jeune au théâtre deModène, chanta pendant une saison à Forli, puis au communale de Bologne, où elle obtint, en 1863, le plus vif succès. Engagée l’année suivante à Drury-Lane, elle se montra sous les traits de Gilda, de Rigolelto. Sa voix de soprano si fraîche et si pure, son beau style, son jeu tour à tour passionné et gracieux lui valurent des applaudissements unanimes. Elle débuta aux Italiens le 8 février 1865, dans cette même pièce de higoleito. « Mlle Giuseppina Vitali, écrivait Théophile Gautier, est une jeune personne k l’aspect frêle, mais énergique ; dès les premières noies qu’elle émet, on sent qu’elle est de race. Sa voix pui e, franche, -sonore et hardie convient k la musique passionnée de Verdi, ’ pleine d’accents douloureux et de cris déchirants. » Elle interpréta avec le même chi ; rme plusieurs îôles, notamment Annetta de Crispino e la comare, Norina de bon Pasquale, ASarlka, etc. Au commencement de 1869, M’ie Vitali donna quelques représentations k Prague, où on lui fit une ovation. La même année la vit, au Caire, fort acclamée dans Bigoletto, dans YElisir d’amore et dans Faust (février 1870). Depuis elle achantô sur différentes scènes en Italie et a épousé le ténor Augusli. Elle s’est fait entendre en dernier lieu, en même temps que Marie Sass, au théâtre de San-Carlo, à Naples, où elle était encore avec son mari vers la fin de l’année 1875.

VITALIANO (SAN-), bourg du royaume d’Italie, province de la Terre de Labour, district de Nola, mandement de Marigliano ; 2,200 hab.

VITALI BUONAFEDE(Bonaventure-Ignace), dit l’Auonyme, médecin italien, né en 1686, mort en 1745. Reçu docteur à Parme et attaché comme médecin au régiment de Caylus, il assista k la déroute des Français sous les murs de Turin et y fut grièvement blessé, À peine guéri de sa blessure, il alla continuer ses études médicales k Rome, puis k Londres, où il résida trois ans et où il se trouvait lors de la peste qui ravagea cette ville en 1710. De là, il se rendit en France, puis, en moins d’un an, visita successivement les Pays-Bas, le Danemark et la Suède et, après être revenu en Hollande, partit pour le Portugal, où il devint surintendant des fonderies royales. Mais il résigna bientôt cet emploi pour recommencer à voyager, parcourut le littoral de l’Europe et de la France et, de retour en Italie, visita les principales villes de cette contrée. Après avoir professé en plusieurs endroits les sciences médicales et physiques, il devint directeur des mines du duché de Parme, d’une partie de celles de la république de Venise, et enfin se fixa, en 1743, à Vérone, où il fut nommé premier médecin de l’hôpital. Lorsque la mort le surprit, il se disposait k aller prendre possession d’une chaire que le roi de Prusse lui avait offerte à l’université de Halle. On a de lui : Court traité de la peste et de son origine (Londres, 1710) ; Des eaux bouillantes d’Aix dans le Aluntferrat (1714) ; Discours académique sur la question de savoir s’il y a de l’acide dans le sang (1723) ; les Thermes de Masino, dans la Valteline (1734) ; la Belle nécromancienne, comédie (1735) ; Lettre sur tes maladies contagieuses (1743*.

VITALIEN s. m. (vi-ta-li-ain). Hist. relig. No’m donné aux membres d’une secte d’apollinaristes, qui choisirent Vitalis ou Vitalius ^>our évêque en 363.

— Hist. Nom sous lequel on désigne des pirates qui ravagèrent les côtes de la nier Baltique et de la mer du Nord au xive et au xv siècle.

— Encycl. Hist. On a beaucoup discuté en Allemagne sur l’origine du nom de ces pirates, sans parvenir k éclaircir entièrement la question. Tout ce qu’on sait, c’est qu’après la défaite, en 1389, du roi de Suède Albrecht et de son fils Erick, k Galkœping, plusieurs villes de Suède refusèrent de se soumettre à la reine Marguerite de Danemark et restèrent fidèles au souverain dépossédé. Parmi les villes fidèles étaient Stockholm et quelques places fortes situées sur les côtes. Leduc de Mecklembourg, parent du roi de Suède, les villes libres de Rostock et de Wisuiar, non contents de s’unir avec les sujets du roi de Suède restés fidèles, contractèrent une alliance étroite avec des bandes de flibustiers qui tenaient probablement la mer depuis longtemps. Ces descendants des anciens Northmaus eurent l’accès libre de tous les ports confédérés, a condition de ravager les côtes des trois États Scandinaves. Ils se chaigeaient, en outre, de ravitailler Stockholm tenue constamment en échec par les partisans de l’union Scandinave.

Comme les États n’avaient que peu ou point de marine militaire, la guerre maritime n’étant pas dans les mœurs du temps, et

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que les villes maritimes n’étaient pas fort !* nées suffisamment, les pirates eurent beau jeu. Ils saccagèrent les bords de la mer en Danemark et en Suède. Leurs succès et l’espoir du butin attirèrent sur leurs navires une foule de gens sans aveu et sans occupations régulières. La situation devint grave ; les partisans de l’autonomie suédoise c.imbattaient en volontaires dans les rangs des vitaliens. Le commerce maritime de la hanse teutonique, alors si florissant, fut presque anéanti. Les villes intéressées se liguèrent pour résister ; mais on n’improvise pas une marine militaire, et les déprédations des vitaliens continuèrent. Pourtant, en 1398, le grand maître de l’ordre Teutonique, Conrad de Gunzingen, qui était originaire de l’île de Gothland et avait vu mettre sa patrie k sac par les brigands, réunit des forces imposantes et parvint k les chasser de la Baltique. La reine Marguerite de Danemark, les villes de Lubeck et de Hambourg contribuèrent du reste k pacifier les côtes. Quelques-uns des aventuriers rentrèrent chez eux gorgés de richesses ; d’autres allèrent chercher fortune dans la mer du Nord, où ils furent accueillis par les Frisons. Ce concours leur rendit un moment toutes leurs forces. Cette fois, le commerce anglais fut rançonné ainsi que celui de Flandre, comme l’avaient été les navires danois et hambourgeois. Tous les gouvernements durent se liguer contre les uilûliens, dontl’audace allait croissant. Ils furent vaincus dans une grande bataille navale livrée en 1402 près de l’île, aujourd’hui anglaise, d’Helgoland. Deux de leurs principaux chefs, Claus Storlebeker et Wigmaun, furent exécutés publiquement k Hambourg. D’autres, tels que Gotke Micbuel et Wïgbold, tombèrent aux mains des marins de la hanse. Leurs déprédations, néanmoins, ne s’arrêtèrent pas, et ils tentèrent encore une fois d’attaquer de front la hanse teutonique. La plupart furent exterminés en 14îî, avec les Frisons, leurs complices. Les historiens admirent la sauvage grandeur de leurs exploits. A partir de 1422, seulement, leurs déprédations se restreignirent dans un cercle étroit, sans que toutefois ces écumeurs cessassent d’éire redoutables, car, en 1439, ils prirent, pillèrent et mirent k feu et à sang la ville de Bergen, en Norvège. C’est leur dernière affaire importante dont l’histoire fasse mention. Ils ont laissé un nom dans les annales de la marine et des souvenirs sur la plupart des lieux qu’ils avaient dévastés.

VITALIEN, pape, né à Segni (Campanie), mort k Rome en 672. Il remplaça Eugène 1er en 658 sur le siège pontifical. Au début de son pontificat, il envoya des légats k Constantinople. L’empereur Constant lui fit remettre un exemplaire des Évangiles, couvert d’or et de pierreries, et, cinq ans plus tard, il vint lui-même faire une visite politique k Rome, soit pour se dérober k l’animosité de ses sujets, soit pour resserrer les liens politiques qui unissaient lu vieille Rome k l’empire de Constantin. Il fit une entrée magnifique dans la capitale du monde chrétien, le 5 juillet 663, donna k l’église de Saint-Pierre un riche tapis d’or, mais s’indemnisa de ses cadeaux et des dépenses de son voyage en enlevant tout l’airain qu’il put trouver dans Rome, y compris la couverture de l’église de Sainte-Marie-des-Martyrs.

Le pape, quoique sujet de l’empereur de Conslaiitinople, était déjà considéré en Occident comme le chef suprême de l’Église latine et, k ce titre, investi d’une puissance très-réelle sur l’opinion. En 664, Egbert, roi de Kent (un des royaumes de l’Heptarchie saxonne d’Angleterre), et (Jswi, roi des Northumbriens, envoyèrent au pape Vitalien des ambassadeurs chargés de lui offrir des vases d’or et d’argent et lui demandèrent de fixer certains points de liturgie, entre autres d’indiquer le jouroù l’on devait célébrer la fête de Pâques. Wilfrid, un des ambassadeurs, revint avec une décision du pape et un grand nombre de reliques. Le souverain puntife profita de la circonstance pour mettre k la tête de l’archevêché de Caulerbnry et investir de la primatie sur toutes les Églises anglo-saxonnes un moine du nom de Théodore, natif de Tarse, en Cilicie ; c’était un homme avisé, servant fidèle de l’Église romaine. Ce prélat fit adopter aux Angtbsaxons la liturgie laiine. Pendant que l’autorité du pape s’établissait ainsi aux extrémités de l’Europe, elle était contestée aux portes de Rome par l’archevêque de Ravenne, que poussait la cour de Byzance. Maurus s’était révolté contre la suprématie du suint-siége et, soutenu par l’exarque, il avait refuse de comparaître pnur rendre compte de sa conduite. Les anathemes n’ayant pas eu de résultat, le pape fut obligé ne susciter contre le rebelle la colère de tous les prélats d’Italie. Maurus répondit par les mêmes armes et léjjua ses prétentions à ses successeurs. Cet archevêque essaya par tous les moyens d assujettir l’Église latine au patriarcat de Constautinople. La tentative échoua, mais l’italien mourut avant que la querelle lut terminée. La tradiliou attribue k ce pontife l’introduction des orgues dans les églises et l’emploi de la musique instrumentale dans les offices ecclésiastiques.

VITALIEN, général scythe, mort en 520. Il fut comte ou chef, sous Auastase et ses successeurs, de la confédération des peu-