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WACE

gue hébraïque à Franeker, et devint plus tard prédicateur de l’université, puis historiographe de la Frise. Nous citerons, parmi ses nombreux écrits : Summa theologis christians (Francfort, 1684, in-4<>) ; Apoloyia pro vera et genuina reformatorum sententia adversus Lud. Wolzogenium ; De Aiyu contra clerictim ; 7’ractatus de numéro septenario ; Demoiibus ajurisconsuffis nuper in Academia Frisia temereexcitatis, ad Anslariumepistola (Franc. fort, 1687, in-4o) ; Capita doctrine de Testamento et fœdere (Francfort, 1693, in-4o), etc.

— Son fils, Jean van der Waajkn, dit le Jeune, né en 1676, mort en 1716, fut d’abord ministre, devint en 1701 professeur extraordinaire de théologie à Franeker et succéda la même année à son père comme prédicateur de l’université. On ne connaît de lui qu’une Dissertatio de iwpotentia hominis animalis ad capienda ea qux sunt spiritus /Jet,

WAAL, un des bras du Rhin inférieur. V. Wahal.

WAALIE s. f. (oua-a-11). Ornith. Espèce de pigeon d’Abyssinie.

WAAST-LA-HOUGOE (SAINT-), ville de France (Manche), cant. de Quettehou, arrond. et à 17 kilom, N.-E. de Vnlognes, avec un port sûr et commode sur la Manche ; pop. aggl., 3,173 hab. — pop. tôt., 3,664 hab. Consulat suédois. Construction de navires ; armement pour la pêche de la morue, du hareng et du maquereau. Commerce de planches, mâts, houille, étain, fruits. On y voit une belle église ogivale moderne, remarquable par la hardiesse de Sa voûti :„Cette ville a donné son nom à la bataille navale de La Hougue ou de La Hogue, perdue par Tourville contre les Anglais en 1692.

WAAST ou VAST (saint), en latin Vedn.m., mort en 540. Piètre du diocèse de Toul et chargé par l’évêque de cette ville d’instruire Clovis dans les préceptes de l’Évangile, après sa victoire de Tolbiac, il fut recommandé par le roi franc à saint Rémi, et il fut nommé, en 500, évëque d’Arras, puis de Cambrai en 510. Il rétablit la foi dans ces diocèses qui avaient été ravagés par les Huns et dont les habitants étaient retombés dans l’idolâtrie. À sa mort, il fut inhumé dans une petite chapelle près de la ville d’Arras, sur l’emplacement de laquelle on bâtit dans le vue siècle une église qui fut l’origine de la célèbre abbaye de Saiiit-Waast, L’Église catholique honore ce saint le 6 février.

WABASH, rivière des États-Unis. Elle prend sa source dans 10. de l’État de l’Ohio, comté de Mercier, arrose celui d’Indiana, qu’elle sépare de l’Illinois, passe à Vincennes et se jette dans l’Ohio, rive droite, après un cours de 700 kilom. environ. Elle reçoit à droite le Vermillon, l’Embarras, le Petit-Wabasb ; à gauche, le Mississineva, le Buronço et le White-River. Elle est navigable pour les grands bateaux à partir de Ouitano, où sont des rapides.

WACE (Robert), célèbre poète anglo-normand, né dans l’Ile de Jersey vers 1112, mort en Angleterre vers 1184. Son nom est diversement écrit dans les anciens manuscrits de ses poëmes, mais l’usage a consacré celui que nous donnons ici. Les autres formes que ■ 1 on rencontre le plus souvent sont : Gn»e, Gnce, Gunzo, Huace et Hulttace, mots qui semblent être des abréviations à’Eustache, Son prénom n’est pas connu d’une manière plus certaine, car la seule qualification qu’il se donne lui-même est celle de maître Wace. Du Cange croit qu’il s’appelait Matthieu, et Huet est le premier qui lui ait donné le prénom de Robert. Quelques : auteurs reculent jusqu’à 1090 la date de sa naissance. Il fut clevé à Caen, alla terminer dans les États du roi de France ses études, qui semblent avoir eu la théologie pour objet principal, et revint ensuite à Caen, où Henri Ier, roi d’Angleterre, tenait ordinairement sa cour. Ce fut dans cette ville qu’il passa la majeure partie de sa vie, occupé surtout à composer desloëmes-, auxquels il donna le nom de romans, parce qu’ils étaient écrits en langue romane. Le lloman de Rou (Rollon), qu’il commença en 1160, était dédié au roi Henri II et fut présenté par "Wace à ce prince, qui récompensa l’auteur en lui donnant un canonicatà la cathédrale de Bayeux. D’après les capitulaires de cette église, il fut en possession de ce bénéfice de 1161 à 1171. Comme il se donne souvent lui-même le titre de « clerc lisant, • on a supposé qu’il était attaché à la chapelle particulière de Henri II. Il se plaint cependant amèrement parfois que les récompenses qu’il reçut des ducs de Normandie ne répondirent pas à ses espérances et restèrent bien au-dessous des promesses qu’ils lui avaient fuites. Les principaux, détails de cette courte biographie de Wace sont empruntés ù ce qu’il dit de lui-même dans son Roman de Itou :

« Lunge (longue) est la geste des ÎJormanz

Et a mètre est griève (difficile) en romanz.

Si l’on demande ki ço dist (qui dit cela),

Ki ceste estoire en romanz mist ;

Jo (je) di e dirai ke jo sui,

Wace, de l’Ile de Gersui (Jersey),

Ki est en mer vers occident.

Al /leu (fiel) de Normendie appent (appartient)

En rite de Gersui fu nez.

À Caen fu petis portez.

lloec (li) fu à lettres mis,

WACH

Puis fu lunges (longtemps) en France açris.

Quand de France jo repairai (je. revins)

À Caen lunges conversai (demeurai) ;

De romanz fers m’entremis,

Mult (beaucoup) en écris et mult en fie.

Far Deu aie (aidé) é par li rei

Alirefors li (autre que lui) sefvir ne dei.

Me fut donnée, Dex li rende

À Baieues une provende ;

Del rei Henri eegund vos di,

Nevou Henri, père Henri. •

Cette chronique rimée, dont le titre complet est : le Roman de Rou et des ducs de Normandie, est le plus connu des ouvrages de Wace. On l’estime surtout comme un précieux monument philologique et historique, et quoique souvent incorrecte dans les détails et inexacte dans les dates, elle n’en présente pas moins une peinture fidèle des mœurs et de là société de cette époque. Elle renferme l’histoire des ducs de Normandie, depuis l’invasion de Rollon dans cette contrée jusqu’à la huitième année du règne de Henri Ier, et non pas seulement, comme l’affirme Hallam, le récit de la bataille de Hastings et de la conquête de l’A^leterre par les Normands. V. Rou (Roman de).

Le poëme contient en tout 16,547 vers. Wace y a pris en général pour guide de son récit Dudon et Guillaume de Jumiéges, mais il a ajouté à leur relation une foule de détails curieux et intéressants, qu’il afrirme avoir recueillis par ouï-dire. Le second grand poëme de Wace est le roman de Brut, écrit antérieurement au Roman de Rou, et, d’après les lignes qui le terminent, achevé en 1155. Nous l’avons également analysé (v. Brut [roman de]). Il se compose d’environ 1,800 vers et quelques auteurs le.regardent comme le premier ouvrage où se trouve en germe le roman de la Table ronde du roi Arthur. Un troisième ouvrage de Wace, la Chronique ascendante des ducs de Normandie, commence à Henri II et remonte jusqu’à Rollon. C’est un petit poëme de 314 vers alexandrins ; il a été publié Jans les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie (1824, t. !<■’) eLa dû être écrit après 1173, car il mentionne les troubles excités cette année-là en Normandie par la révolte des fils de Henri II contre leur père. Les deux autres poëmes dont Wace est reconnu comme l’auteur sont moins intéressants et bien moins connus que les précédents ; le premier, l’Etablissement de lafeste de la Conception, dicte la feste as Normanz, a été édité par Mancel et Trébutien (Rouen, 1842) ; quant au second, la Vie de saint Nicholas, des extraits en ont été insérés par Hickes dans son T/tesaurus littérature septentrionulis.

Ou a encore attribué à Wace deux autres poëmes : le Roman du chevalier au lion et le Roman d’Alexandrie ; mais, quoique ce soient incontestablement des productionsduxne siècle, la grande majorité des critiques refuse de l’en reconnaître comme l’auteur. Les manuscrits de ces différents poëmes sont très-noinbreux. La Bibliothèque nationale et Celle de l’Arsenal, à Paris, en possèdent chacune un complet du Roman de Rou ; celui de la Bibliothèque nationale a été écrit, croit-on, au xive siècle. Le plus ancien de tous se trouve au musée Britannique, à Londres, et date, selon toute probabilité, des premières années du xine siècle ; il ne renferme cependant que la quatrième partie du Roman de Rou. M. de Bréquigny a inséré une étude remarquable sur les manuscrits de ce roman

dans le cinquième volume de ses Notices des manuscrits de la Bibliothèque royale.

La meilleure édition du Roman de Rou est celle de Pluquet (Rouen, 1827, 2 vol.) ; la partie du texte donné par Pluquet qui se rapporte à l’histoire d’Angleterre a été rééditée, avec la traduction anglaise en regard, par sir A. Malet (Londres, 1860). L’édition la plus récente du Roman de Brut est celle de Leroux de Lincy (Rouen, 1833-1838, 2 vol.). Parmi les ouvrages que l’on peut consulter sur Wace et ses poëmes, nous citerons : Essai sur les invasions maritimes des Normands dans les Gaules, par Capetigue (1826) ; Histoire des expéditions maritimes des Normands, par Depping (1823) ; Histoire des Normands, par Wheaton, en anglais (Londres, 1831) ; Notice sur la vie et les écrits de Robert Wace, suivie de citations extraites de ses ouvrages, par Pluquet (Rouen, 1824) ; Catalogue descriptif des matériaux relatifs à l’histoire de ta GrandeBretagne, pur S. Hardy (t. II, p. 428 à 437). Enfin, le Glossaire de la langue romane, de Roquefort (Paris, 1808, 2 vol.) est très-utile pour la lecture des œuvres de Wace.

WAC11 (Charles-Go’defroy-Guillaume), musicien allemand, né dans la Lusace en 1775, mort en 1833. Il apprit dès son enfance à jouer de plusieurs instruments et, après avoir fait des cours complets de droit, il se consacra exclusivement à la musique. Il étudia surtout le violoncelle et la contre-basse, et acquit sur ce dernier instrument un talent des plus remarquables. Il passa la plus grande partie de sa vie à voyager, et il est bien peu de villes en Allemagne où il ne se soit fait entendre. On lui offrit, à différentes reprises, des emplois lucratifs, mais il les refusa toujours pour conserver son indépendance. Il a arrangé en quintettes, sextuors, etc., plusieurs opéras, entre autres la Famille suisse de Weigl, les Sept paroles de Jésus-Christ de-Haydn, le Prisonnier de Délia Maria, etc.

WACH

WACH (Guillaume), peintre allemand, né à Berlin en 1787, mort en 1845. Il étudia son art sous la direction de Kretschmer. Après avoir servi, comme officier, dans la landwehr prussienne pendant la campagne de 1813 et de 1815, il résida à Paris jusqu’en 1817 pour y étudier les collections artistiques de cette capitale et y travailler sous la direction des maîtres de l’époque, et partit ensuite pour l’Italie. De retour à Berlin en 1819"avec une riche collection d’études et d’esquisses, il se mit k l’œuvre et ne tarda pas à acquérir une brillante réputation. Nommé, peu après, membre du sénat et de l’Académie royale des beaux-arts, il fut chargé, de concert avec Hirt, Schinkel, Schlesinger et Waagen, d’organiser le nouveau musée, de diriger la restauration des tableaux et d’indiquer les nouvelles acquisitions à faire. Il combla une lacune qui existait dans la vie artistique de Berlin en y fondant une grande école de peinture. Sestableauxse distinguent, en général, par l’intelligence de la composition, par la correction du dessin et par le soin et la sûreté de l’exécution. On admire surtout ses portraits, dont l’un, celui de la Jeune fille de Vetletri, a été reproduit nombre de fois. Parmi ses grandes compositions, il faut citer les Neuf Muses, sur le plafond du nouveau théâtre Royal, des rétables d’autel pour les églises de la garnison et de Werder, à Berlin, et pour celle de Saint-Pierre, à Moscou. Ce dernier est l’œuvre la plus remarquable de Wach. Cet artiste était le frère de la romancière Augusta de Paalzon.

WACHAC, village du royaume de Saxe, à 10 kilom. S. de Leipzig. Célèbre par la victoire remportée par les Fiançais sur les Autrichiens le 16 octobre 1813 (ire journée de la bataille de Leipzig). V. Leipzig.

WACHENDORFIE s. î’. (oua-chain-dor-f !

— de Wachendorf, botan. holland.). Bot. Genre de plantes, de la famille des hémodoracées, comprenant des espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance : La w*cuiiNDORFiK a fleurs en thyrse se cultive dans quelques serres en France (Th. de Berneaud.)

— Encycl Les wachendorfies sont des plantes vivaces, à feuilles radicales plissées, engainantes, à tige portant de petites écailles foliacées, raniidéeau sommet, et donnant de nombreuses fleurs d’un coloris riche et varié. Ces plantes croissent a-u Cap de Bonne-Espérance, et plusieurs sont cultivées dans nos jardins, où on les multiplie de graines et de caïeux. Elles viennent mieux en serre tempérée. La wachendorfie à fleurs eu thyrse a un bulbe petit, à chair rouge ; une tige de

1 mètre à lm,30 ; des feuilles larges et canaliculées ; des fleurs grandes, campanulées, d’un beau jaune, en épi terminal, s’épanouissant en mai et en juin. La wachendorfie graminée diffère de la précédente par ses feuilles en glaive et ses fleurs en panicule étalée.

WACHENHEIM, bourg de Bavière, cercle du Paladnat, bailliage et à 21 kilom. S.-E. de Durtheim, au pied du Harz ; 3,200 hab. Récolte et commerce des meilleurs vins du Palatinat.

’ WACHLEB (Jean-Frédéric-Louis), historien allemand, né à Gotha en 1767, mort en 1S3S. Il lit ses études philosophiques à Iéna et à Gœttingue, fut quelque temps précepteur, et devint successivement recteur à Herford (1790), professeur de théologie, puis d’histoire (1797) à l’université de Rinteln, de laquelle il devint bibliothécaire et d’où il passa à Marbourg en 1801. Nommé, en 1805, conseiller consistorial, il fut encore appelé, dix ans plus tard, à une chaire d’histoire à l’université de Breslau. Ses principaux ouvrages sont : Essai d’une histoire générale de la littérature (Lemgo, 1793-1796, 3 vol.) ; Aphorismes au sujet des universités et de leur rupport avec l’État (Marbourg, 1802) ; Manuel de l’histoire générale de ta culture littéraire (Marbourg, 1804-1805, 2 vol.) ; Histoire des investigations historiques et de l’art depuis la renaissance de la culture des lettres en Europe (Gœttingue, 1812-1820, 2 vol.) ; Lectures sur l’histoire et la littérature nationale de l’Allemagne (Francfort, 1818-1819,

2 vol.) ; Philomathie (1819-1821) ; Manuel d’histoire littéraire (Leipzig, 1827) ; Nouvelles annales de théologie, recueil qui s’arrête en 1823 ; Mélanges (1835).

WACUSMCTH (Henri), jurisconsulte allemand, né en 1760, mort en 1836. Après avoir exercé à Delitzseh la profession d’avocat, il devint conseiller d’appel à Dresde en 1812, et prit sa retraite trois ans plus tard. Outre quelques œuvres dramatiques, inspirées par YOssian de Macpherson, on a de lui un important Traité sur la co7istitutioH de la juridiction patrimoniale des domaines équestres.

WACHSMUTH (Ernest-Guillaume - Théophile), historien allemand, né à Hildesheim en 1784, mort en 1866. Il suivit, à dater de 1803, des cours de philosophie et de théologie, et devint professeur successivement à l’école du cloître de Magdebourg, au gymnase de Zerbst et & l’école supérieure des gymnases réunis de Halle. Nommé ensuite professeur d’italien et d’anglais à l’université de cette ville, il y publia une Grammaire de la langue anglaise (1816J, ainsi que quelques mémoires qui furent insérés, de 1816 à 1818, dans la Gazette des belles-lettres. A cette époque, il fut chargé d’un cours d’bis WACH

toire, et fit paraître son Histoire ancienne de l’empire romain (1818), œuvre savante que l’on a souvent placée a côté des travaux de Niebuhr. Il donna ensuite un Essai d’une théorie de l’histoire (Halle, 1820), ouvrage philosophique rempli de vues élevées et originales. Nommé, en 1820, professeur d’histoire à l’université de Kiel, il passa.cinq ans plus tard, en la même qualité, à l’université de Leipzig. Il y fêta, en 1861, la cinquantaine de son doctorat, et, trois ans plus tard, à l’inauguration du centième semestre de son professorat, il reçut le titre de conseiller aulique intime. Il était, depuis 1842, membre correspondant de l’Institut de France (Académie des inscriptions et belles-lettres). Nous citerons, parmi ses ouvrages : Antiquités de la Grèce (Halle, 1826-1830, 4 vol.) ; Traits principaux de l’histoire générale des peuples et des États (Leipzig, 1836) ; Tableaux historiques extraits de l’histoire moderne (Leipzig, 1831-1833, 3 vol.) ; Histoire des mœurs européennes (Leipzig, 1831-1839) ; jfiïstoire de France sous la Révolution (Hambourg, 1840-1844) ; la Cour des Muses à Weimar, de 1772 à 1807 (Berlin, 1844) ; Histoire de l’époque de la Révolution (Leipzig, 1846-1848, 4 vol. in-8o) ; Histoire générale de la civilisation (Leipzig, 1850-1852, 3 vol. in-8o) ; Histoire des partis politiques (Brunswick, 1853-1857, 3 vol. in-8o) ; Histoire de la nationalité a llemande (Brunswick, 1860-1862,8 vol. in-8o) ; Histoire de ta basse Saxe (Berlin, 1863) ; Histoire du chapitre et de ta ville de Hildesheim (Hildesheim, 1863). Waolismuth avait été, en 1862, l’un des fondateurs des Archives pour l’histoire de la Saxe, recueil qui parait à Leipzig.

WACHSMUTH (Ferdinand), peintre français, né à Mulhouse en 1802. Entré à l’atelier de Gros, il se montra le plus actif peut-être, sinon le plus habile des élèves de ce maître. Après un début assez insignifiant au Salon de 1830, ses relations de famille lui procurèrent la bonne fortune de faire un voyage en Algérie avec les princes d’Orléans, qui furent dès lors ses protecteurs. À son retour en France, en 1832, M. Waschsmuth se mit au travail pour satisfaire aux commandes importantes qu’il avait reçues de l’Ktut. tin 1833, il exposa son Episode de ta prise d’Alger et une Vue prise à Staoueli, qui obtinrent une se médaille.

Dans les six années qui suivirent ce début, l’artiste en vogue exposa : Louis XI et François de Paule, les Politiques de la barrière, Bonaparte à Valence, le Modèle et le rapin, le Suicide, Une régalade, One inondation, tableaux d’un mérite incontestable, qui furent reproduits par la gravure et par la lithographie. De 1840 à 1847 se succédèrent, pour M. Wachsmuth, des années marquées par des commandes et des succès. Citons : Saint Thomas de Villanueva (ministère), Baigneuse, la Siesta, Vivandière en Afrique, Saint Xavier préchant dans les Indes (appar. à l’État), le Chien de l’ermite, Caravansérail, Suint Louis de Gonzague. Il envoya en outre au Salon de 1848 la Jeunesse de Zurbaran et le Giorgione ; à celui de 184 ?, la Prise des Tuileries ; à celui de 1850, Salvator Rosa. En 1857, M. Wachsmuth eut plus de succès avec Michel-Ange dans le jardin des Médicis, et, en 1859, le ministère delà guerre achetait le Lendemain de ta prise du Mamelon-Vert. Signalons encore, parmi les peintures que M. Wachsmuth exécuta pour Versailles, sous le règne de Louis-Philippe, le Siège et la prise du fort Saint-Philippe en 1756, et la Prise du fort l’Empereur, à À Iger.

WACHTER (Jean-Georges), philologue et archéologue allemand, né en 1673 à Menamingen (Souabe), mort en 1757. Il se livra avec ardeur a l’étude des langues classiques, orientales et modernes, et acquit aussi de profondes connaissances en numismatique. Il fut quelque temps attaché au musée d’antiquités de Berlin, et devint membre de l’Académie de cette ville ; mais les deux premiers rois de Prusse, Frédéric Ier et Frédéric-Guillaume Ier, ne prodiguant guère d’encouragements aux arts et aux sciences, il quitta Berlin pour se rendre à Leipzig, où il devint premier bibliothécaire et directeur du musée d’antiquités. Wachter a écrit plusieurs ouvrages, qui sont encore au premier rang

parmi les meilleurs dans leur genre. Nous citerons, entre autres : Glossariigermanici spécimen (Leipzig, 1787, in-8o) ; Glossariumgermanicum continent origines et antiquilates totius lingua germanicm (1736-1737, 2 vol. in-fol.), l’œuvre principale de l’auteur, qui lui a du d’être regardé comme l’un des fondateurs de la grammaire comparée ; ArchlBologia raimaria (1740, in-4<>), insérée dans les Nova acta erudttorum ; Nature et scripturm concordia commentario de lilteris ac numeris primmvis iUustrata, etc. (1752, in-4»). Wachter fournit, en outre, aux Miscellanea Berolinensia et aux Nova acta eruditorum un grand nombre de mémoires importants, entre autres ceux qui ont pour litres : Tyrannus in veteri gemma monstroso et portentoso emblemale reprssentatus ; De alp/iabeto naturs et litterarum non naturalium, etc. À sa mort, il légua le manuscrit ’de son glossaire à la bibliothèque de sa ville natale, où il est encore conservé de nos jours.

WACHTER (Ferdinand), historien et poSte allemand, né en 1794 dans la Saxe electo-