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préparatifs formidables ; une seconde, dans laquelle il eut pour allié le duc de Saxe, Henri le Lion, fut plus heureuse ; il leur infligea des défaites répétées, dans l’une desquelles leur roi périt (1161) ; lors d’une troisième expédition (1170), il les força dans leur dernier refuge, la ville d’Areona, qui capitula. La prise do Stettin (1171), de Julin (U75) et quelques guerres heureuses contre des populations hostiles de la Baltique accrurent le prestige de ses armes. La fin de son règne ne fut troublée que par une révolte des Scaniens soulevés contre leur évêque, Absalon, frère du roi ; il apaisa ce soulèvement en abolissant les dîmes, dont lu suppression était réclamée, — Waldemar eut de sa femme, Sophie, deux, fils, Canut VI et Waldemar II, qui lui succédèrent ; une de ses filles, Ingeburgis, épousa le roi de France Philippe-Auguste.

WALDEMAR II, Surnommé le Victorieux, roi de Danemark, fils cadet du précédent, né en 1170, mort à Wordingborg (Seeland) en 1241. D’abord duc de Slosvig, sous le règno de son frère allié, Conut VI, qui mourut.sans postérité, il lui succéda comme roi de Danemark en 1202. Quelques victoires qu’il remporta au commencement de son règne, la prise de Hambourg et de Lauenbourg, d’importantes acquisitions sur la Baltique, qui lui mettaient un pied en Allemagne, lui méritèrent son surnom. Il conquit le Holstein et tous les pays au nord de l’Klbe, la Poméranie orientale (Prusse), Dantzig, bâtie par son père ; réédifia Lubeck, ruiné par un incendie ; fonda Stralsund et assura ses frontières du côté de l’Allemagne ; ses possessions lui furent assurées par Frédéric II, qu’il aida puissamment à se faire nommer empereur. Dans la suite, ses armes furent moins heureuses. Il échoua contre les populations de la Livonie, auxquelles il voulait imposer de force le christianisme, et il dut leur abandonner l’Ile d’Œsel ; il fut de même vaincu par les Esthoniens, qui massacrèrent une partie de son armée (1218). Dans la bataille, il perdit sa bannière. Les traditions danoises rapportent que cette perte avait vivement impressionné les troupes, qui commençaient à ployer, lorsqu’il tomba du ciel un autre étendard, de couleur rouge avec une croix blanche au milieu. C’est le fameux Danebrog, qui figure encore dans les armoiries du Danemark et qui a donné lieu k la création d’un ordre de chevalerie. L’Esthonie fut soumise, grâce à des auxiliaires allemands ; mais la suite du règne de Waldemar fut remplie de malheurs. Fait prisonnier par un de ses grands vassaux, Henri de Sohwerin, dont il avait confisqué les terres au profit d’un de ses bâtards, il fut incarcéré au château de Dannenberg, dans le Meeklembourg. L’empereur Frédéric II intervint, sur la prière des nobles danois, mais Henri refusa de lui livrer son prisonnier, qui probablement n’aurait fait que changer de captivité. Waldemar était en effet un dangereux voisin, et Frédéric II n’aurait pas été fâché de le tenir. Henri de Schwerin consentit enfin k le relâcher moyennant une énorme rançon (1225). À quelque temps de là, Waldemar voulut tenter le sort des armes contre ce redoutable vassal ; il échoua aux sièges de Segeberg et d’Itzeboe, perdit en 1227 une bataille où il eut un œil crevé et où il fuiliit être fait prisonnier ; ses précédentes conquêtes lui échappèrent en partie ; Lubeck se proclama indépendant, Lauenbourg se donna à la Saxe, le Holstein et le Meeklembourg firent retour a l’empire d’Allemagne. Accablé par tous ces désastres, Waldemar II ne voulut plus entreprendre une seule guerre et refusa même pour un de ses fils, Abel, la couronne d’empereur d’Allemugnequi lui fut offerte k la mort de Frédéric II. Il passa les dernières années de sa vie à achever l’œuvre de législation entreprise par son père.

— Trois de ses fils, Eric VI, Abel et Christophe, régnèrent successivement après lui.

WALDEMAR III, roi de Danemark, fils du précédent, né vers 1200, mort en 1231. Il fut couronné roi du vivant de son père (1218) et régna durant la captivité de celui-ci au château de Dannenberg. En 1230, il épousa Eléonore, tille d’Alphonse II, roi de Portugal, et mourut peu de temps après d’une blessuro reçue à la chasse.

WALDEMAR IV, roi de> Danemark, mort en 1375. Il était" fils de Christophe II, qui mourut en 1333, laissant le royaume en proie a l’anarchie et presque complètement démembré par les Suédois et les seigneurs. Waldemar, réfugié à la cour de Louis de Bavière, ne monta sur le trône qu’en 1340, en faisant d’habiles concessions et en rachetant une partie de ses domaines engagés. Un de ses adversaires les plus redoutables était le comte de Holstein, Gérard, qui s’était emparé du Jutland, et le duc de Slesvig, Waldemar ; il signa ia paix avec ce dernier en épousant sa fille, Edwige, et se concilia d’abord les

fiopulations eu améliorant l’administration de a justice, en visitant les provinces pour y édieter des réformes. Mais bientôt la faveur dont jouissaient auprès de lui les Allemands irrita les nobles, et divers soulèvements eurent lieu. Pour s’assurer l’appui ou tout au moins la neutralité de la Suède, il renonça au Halland, k la Scanie et à la Blekingie, moyennant la somme de 49,000 marcs d urgent et la cession de Copenhague, racheta au moyen de cette somme diverses places qui s’obstinaient k ne pas le reconnaître, cour WALD

prima toutes les révoltes et, ne parvenant pas a soumettre l’Esthonie, céda cette province à l’ordre Teutonique, moyennant 19,000 marcs d’argent. Les troubles survenus en Suède

fiar suite de la rivalité de Magnus et d’Eric ui permirent de revenir sur la cession de provinces qu’il avait faite au premier ; pour prix de son concours, il se fit restituer le Halland, la Scanie et la Blekingie et s’empara des îles de Gothland et de (Elund. La Suède, la Norvège, le Holstein et le Meeklembourg se liguèrent alors contre lui ; mais il battit les coalisés et conclut avec la Suède une trêve qui fut suivie du mariage de sa fille, Marguerite, avec le nouveau roi de Suède, | Haquin VIII. La mort de son fils, héritier présomptif du trône (1363), donna à ce mariage ; une importance capitale. Waldemar IV pro- f fita de ce moment de répit pour voyager en Europe, Il se rendit d’abord en Poméranie, où il fit conclure le mariage d’Elisabeth, fille du duc, son parent, avec l’empereur Charles IV ; puis il alla à Cracovie, à Prague et visita le pape à Avignon. Son retour dans ses États fut accueilli par une déclaration de guerre des villes hanséatiques, qui, au nombre de soixante-dix-sept, s’étaient liguées contre lui. À l’intérieur, un soulèvement de la noblesse ne lui laissant aucune chance de vaincre cette formidable coalition, il se retira dans le Brandebourg, puis en Bavière (1368). Les seigneurs, divisés entre eux, n’eurent aucune force pour repousser l’invasion et durent subir les conditions désastreuses imposées par la ligue des villes ; Waldemar fut " alors rappelé puur ratifier l’humiliant traité de Stralsund, conclu sans lui (1371). Ce traité l’obligeait à reconnaître le fils du duc de Meeklembourg pour son héritier. Il se préparait k reprendre les armes pour se dérober à cette humiliation lorsque la mort le surprit en 1375.

WALDEMAR 1er, roi de Suède, né en 1242, mort en 1302. Elu roi en 1251, il- eut un règne prospère et tranquille, tant que vécut son père, Birger, qui gouverna à sa place ; mais, après la mort de ce dernier, Waldemar eut k disputer sa couronne à ses trois frères, et, par la légèreté de sa conduite et pdr ses débauches, il s’aliéna l’esprit de ses sujets. Pendant un pèlerinage qu’il avait entrepris en terre sainte pour expier le crime qu’il avait commis en séduisant la sœur de sa propre femme, l’aîné de ses frères, Magnus, lui enleva un grand nombre de ses partisans et, après une lutte de plusieurs années, se fit proclamer roi en 1279. Waldemar essaya vainement de reconquérir son trône ; il perdit plusieurs batailles, et, fait prisonnier en 1288, fut enfermé au château . de Nikœpiug. Il mourut sans avoir recouvré sa liberté.

WALDEMAR, l’avant-dernier et le plus grand des margraves de Brandebourg, mort en 1319. Il appartenait à la branche aînée de la dynastie ascanienne qu’avait fondée Albert l’Ours. Au commencement du xive siècle, la marche de Brandebourg su trouvait partagée entre un grand nombre de princes, unis entre eux par les liens de la parenté, et, k une entrevue qu’ils eurent près de Rathenow, on ne compta pas moins de dix-sept margraves ; mais ils moururent bientôt l’un après l’autre, et il ne resta plus que Waldemar et son cousin, Henri l’Enfant. Avant cette époque, Waldemar était déjà le membre le plus distingué de sa famille. Guerrier intrépide et entreprenant, il jouissait d’une haute réputation auprès de ses contemporains et le poëte Henri Fruuenlob avait composé un poème à sa louange. En guerre continuelle avec ses voisins, les Mecklembourgeois, les Poinéraniens, les Polonais, les Silôsiens, les Misniens et les Thuringeois, il ne put réussir à faire triompher les droits qu’il croyait avoir sur la Poméranie et les vendit en 1308 k l’ordre Teutonique. En revanche, il étendit considérablement la domination du Brandebourg

à l’est et au sud, et, en 1312, Leipzig et Dresde tombèrent en son pouvoir. Il vint ensuite au secours de la ville de Stralsund, révoltée contre le prince Wizlaw de Rugen et contre le suzerain de ce dernier, le roi Eric do Danemark. À cette époque (1314), les souverains de Danemark, de Suède, de Saxe-Latienbourg, de Meeklembourg, de Mrtgdebourg et plusieurs autres princes du nord de l’Allemagne tirent alliance entre eux contre Waldemar, qui ne fut soutenu que par les ducs de Poinéranie-Stettin et de Poméranie - Wolgast. La lutte qui s’engagea alors et qui dura trois ans avec des chances diverses, contribua encore à accroître la renommée militaire de Waldemar, bien que, par le traité conclu en 1317, il eût été oblige de céder à ses adversaires quelques lambeaux de territoire. Deux ans plus tard, il mourut subitement k Bœrwalde, k un âge encore peu avancé. Il eut pour successeur son cousin Henri l’Enfant, qui ne lui survécut qu’un un et avec lequel s’éteignit la dynastie ascanienne. L’empereur Louis IV de Bavière donna alors le Brandebourg k son fils Louis l’Ancien (1324-1351) Mais la veuve de Waldemar, Agnès, et son second époux, Othon l’Affable, duc de Brunswick, conservèrent la Vieitle-Marche, comme douaire, jusqu’en 1343, et dans le même intervalle les princes voisins du Brandebourg s’emparèrent de parties notables du territoire de cette contrée. À l’intérieur s’éleva une agitation que rien

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ne put calmer ; le margrave Louis et ses conseillers bavarois se firent haïr par leurs abus, et les nobles, qui ne purent s’unir entre eux, ensanglantèrent la contrée par leurs luttes sauvages et leurs déprédations.

Ce fut à cette époque de misère et d’oppression qu’un faux Waldemar fit son apparition. Pendant l’été de 1348, k Wolmirstœdt, où se trouvaient réunis l’archevêque de Magdebourg et plusieurs autres princes, se présenta un pèlerin, qui prétendit être le margrave Waldemar, mort depuis vingt-neuf ans. Il avait, racontait-il, fait jadis enterrer à sa place, k Chorin, le cadavre d’un de ses ennemis, s’était rendu en pèlerinage à. Jérusalem pour faire pénitence de ses péchés et revenait arracher son pays à l’état d’anarchie dans lequel il se trouvait. On prétend que c’était un garçon meunier, nommé Jacques Rehbock, d’Hundeluft (Anhalt), ou un compagnon boulanger, nommé Meinecke, de Belitz (Brandebourg), et que, l’un ou l’autre, à cause de sa ressemblance frappante avec le défunt margrave, aurait été aposté par les membres tie la dynastie ascanienne, qui régnaient encore en Saxe et dans la principauté d’Anhult, dans l’espoir qu’il parviendrait k rendre le Brandebourg à leur maison. Après avoir élé formellement reconnu par les princes réunis k Wolmirstoedt, le faux Waldemar se rendit avec eux dans le Brandebourg, où le peuple et les états lui rendirent hommage avec empressement. Seules, les villes de Francfort-sur-l’Oder et de Treuenbrictzen, ainsi qu’un petit nombre de vassaux, demeurèrent fidèles au margrave Louis. L’empereur Charles IV, entraîné par sa haine pour la maison de Bavière, se mêla aussi du complot et dans une entrevue au camp d’Heineodorf, devant Francfort (2 octobre 1348), reconnut comme margrave de Brandebourg le faux Waldemar, qui, k la diète impériale de Cologne en 1319, siégea dans le collège des princes électeurs. Les princes qui avaient pris part k la fraude s’enrichirent alors aux dépens du Brandebourg, car le faux Wuldemar consentit, sans résistance, k leur abandonner une partie de ses nouveaux États. Mais la maison de Bavière et ses partisans ayant élu empereur, en 1349, Gunther de Schwarzbourg, Charles IV consentit k entrer en accommodement, reconnut le margrave Louis comme légitime possesseur du Brandebourg et ciia le prétendu Waldemar k comparaître devant la diète de Nuremberg pour y justifier de ses prétentions. Comme il ne comparut pas, il fut publiquement déclaré imposteur (6 avril 1350). La majeure partie du Brandebourg lui étant néanmoins demeurée fidèle, la lutte dura encore plusieurs années, et le roi de Danemark, Waldemar IV, allié des Bavarois, s’avança jusque sous les murs de Berlin. Enfui, le margrave Louis le Romain (1351-1365), successeur de Louis l’Ancien, liait par acheter la paix à tous ses adversaires. Les Ascaniens reçurent des sommes considérables, et, le 10 mai 1355, le faux Waldemar renonça solennellement k ses prétentions sur le Brandebourg. Il vécut encore une année à la cour d’Anhult et, k sa mort, fut enterré à Dessau avec tous les honneurs dus k un prince. Consulter lilœdon, Histoire diplomatique du margrave Waldemar (Berlin, 1844, 4 vol.), Sous le pseudonyme de Willibad Alexis, Hœring a écrit un roman dont le sujet est emprunté à cette histoire, le Faux Waldemar (Berlin, 1843, in-8°).

WALDEMAR (Frédéric-Guillaume), prince de Prusse, né en 1817, mort en 1849. Il était le fils du prince Guillaume, père du roi Frédéric-Guillaume III, et de la princesse Marie-Anne de Hesse-Hombourg. Après avoir reçu une excellente éducation, il servit tour k tour dans les différentes armes et fut promu colunel dans les dragons de la garde. Il entreprit, en 1845, un grand voyage en Orient, parcourut successivement la Turquie, l’Egypte, les Indes orientales et se joignit, en 1846, à. l’expédition anglaise contre les Sikhs. Il prit une purt brillante aux sanglants combats livrés sur le Suiledge, où l’un de ses compagnons, le docteur Hoffmeister, fut tué à ses côtés, et il reçut ensuite de la reine Victoria la grand’eroix de l’ordre du Bain. À son retour, il exécuta, en 1847, un voyage en Angleterre, où on lui fit l’accueil le plus distingué. Nommé commandant delà 13" brigade de la cavalerie prussienne, il fut, peu de temps après, saisi k Munster d’une lièvre rhumatismale, aux suites de laquelle il succomba le 17 février 1840. Ce ne fut que quelques années après sa mort que parut la relation, magnifiquement illustrée, <ie ses voyages dans 1 Inde (Berlin, 1S55, 2 vol.). Kustuer eu a publié un extrait (Berlin, 1857).

WALDEiSBURG, ville de la Saxe royale, ch.-l. de ia seigneurie de.son nom, dans le cercle et k 17 kilom. N. de Zwickau, sur la rive gauche de la Muldej 2,500 hab. Eaux minérales. Fabrication de cotons, pipes et creusets. Commerce de grains et de lil. Ancien et beau château des princes de Sehœaburg-Waldenburg.

WALDENBURti, ville de Prusse, dans la province de Silésie, régence et k 70 kilom. S.-O. de Breslau, ch.-l. du cercle de sou nom ; 3,000 hab. Direction et tribunal des mines pour la basse Silésie. Industrie active ; fabrication très-importante de fils, toiles, lainages, faïence ; carrière de grès,

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exploitation de houille. Commerce de grain» et de fils.

WALDENBURG, ville du Wurtemberg, cercle du Iaxf, à 45 kilom. N.-O. d’Elwangen, bailliage d’Ohringen ; 850 hab. Ch.-l. de la principauté de Hohenlohe-Wuldenburg-Schillingfurst.

WALDEMJDBG, ville des États prussiens (Silésie), k 70 kilom. S. — O. de Bresbiu ; 3,500 hab. Ch.-l. de cercle. Houillères considérables. Industrie active des toiles et des lainages.

WALDHAUSER (Conrad), théologien allemand, regardé comme l’un des précurseurs de Jean Hus, né dans l’archiduché d’Autriche vers le commencement du xtve siècle, mort en 1369. Il appartenait k l’ordre des augustins et jouissait d’une grande réputation comme prédicateur, lorsque Charles IV, empereur d’Allemagne et roi de Bohème, l’appelu k Prague et lui donna une dos cures les plus importantes de cette ville. Ses prédications eurent un vif succès. Les théologiens et les historiens catholiques ne peuvent assez louer Waldhauser d’avoir tonné contre les vices et la corruption des laïques ; ils ne lui pardonnent pus, en revanche, la virulence de ses attaques contre les désordres.du clergé. À une époque où personne en Allemagne n’avait encore osé élever la voix contre les abus scandaleux commis au nom et sous le manteau de la religion, il eut le courage de censurer publiquement toute sorte de simonie, celle surtout des couvents qui exigeaient une dot des novices lors de leur admission, traita d’hypocrisie damnable et d’exagérations ubsurdes l’ascétisme et les pratiques des moines, et dévoila les mœurs dissolues et les honteuses débauches du plus grand nombre d’entre eux. Aussi fut-il constamment en butte k leurs attaques. Accusé, en 1364, d’hérésie par les dominicains, il n’eut pas même besoin de se justifier, car ses adversaires, intimidés pur la protection dont le couvrait l’archevêque Ernest de Purdubitz, n’osèrent pas se présenter devant le tribunal de l’évêque de Prugue, auquel ils l’avaient fait citer. Accusé de nouveau un peu plus tard, k la fois par les dominicains et par les augustins, il se défendit duns un mémoire qui nous a élé conservé

Ear Palacky et qui prouve combien Waldauser était en avance sur les idées de son temps. Les tempêtes que sa hardiesse avait soulevées n’étaient pas encore apaisées lorsqu’il mourut. Consulter Zitte, Biographie dus trois précurseurs remarquables de Jean /Jus (Prague, 17S6), et Jordan, les Précurseurs du iiussitisme (Leipzig, 1846).

WALDIIËIM, ville du royaume de Saxe, cercle de Leipzig, k 16 kilom. E. de Rochlitz ; 5,190 hab. Maison de détention. Fabriques de toiles, lainages, cotonnades.

j WALDIS (Burckard), fabuliste allemand,

! né k Allendorf (Hesse) vers 1505, mort en

1554. On manque de détails sur su vie, et l’on sait seulement que, d’abord religieux catholique, il se convertit à la Réforme et devint chapelain de Marguerite, femme du landgrave de Hesse. Ou a de lui ; Ésope complètement remanié et mis en vers (Francfort, 154S), souvent réimprimé, recueil de fubles dont les sujets sont empruntés a Ésope, et qui sont remarquables par leur simplicité, leur ton naïf et leur style fucile et coulant ; le Psautier mis [en nouveaux cantiques et en rimes artistiques (Francfort, 1553) ; une traduction en vers allemands du lleynunt papisticum de Iiirchmaier (1555, in-4«) ; ta Parabole de l’enfant prodigue, pièce qui fut jouée avec un grand succès k Riga eu 1527 et qui a été réimprimée en 1851 ; enfin, une édition du Theuerdanck de Melchior Pfintzing (Francfort, 1553).

WALDK1RCH, bourg du grand-duché de Bade, cercle du haut Rhin, chef-lieu du bailliage de son nom, k 15 kilom. N.-E. do •Fribourg, sur l’EIZ ; 2,700 hab. Fabrication de coton, toiles, cuirs, Taille de grenats et cristaux de roche ; horlogerie, orfèvrerie,

WALDK1RCU (Jean-Rodolphe de), historien suisse, né k Bàleen 1C7S, mort en 1757. Il étudia le droit dans sa ville natale, où il revint le professer en 1722, après l’avoir enseigné successivement k Berne et k Lausanne. On a de lui : Traité sur la torture (1710) j Amwtata in Pufendorfium, de officia hominis et civis (1711) ; Compeitdium historicum (1714) ; Histoire de la Suisse (t72ï, 2 vol.). Ce livre, qui est l’œuvre capitale de l’auteur, s’étend jusqu’à l’année 1718 et est très-utile k consulter, car ou y trouve réunis une foule de matériaux et de documents historiques, qui se trouvent épars dans les bibliothèques de la Suisse et de l’Allemagne.

WALDMANM (Jean), homme d’État suisse, né à Bliggerjsiorf, canton de Zug, vers 1420. D’abord tanneur, puis soldat, il servit pendant quelque temps en France, revint en Suisse et se mit k exercer la profession d’avocat k Zurich, où il obtint la bourgeoisie et entra dans la magistrature (1454). Lors de la bataille de Moral (1476), il fut un des chefs de l’armée suisse qui vainquit Charles le Téméraire. Waldmann fut ensuite ambassadeur des cantons auprès de Louis XI et du pape. En 1483, il obtint la première dignité du canton de Zurich, celle de bourgmestre, dont il. fut investi de nouveau en 1485, {Secondé par