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YAÇN

fort assujettissantes et, par conséquent, peu encourageantes. Aujourd’hui, ces difficultés se sont évanouies, et le propriétaire d’un yacht est roi & son bord. Il navigue à ses risques et périt».

Le yacht ne jauge guère moins de 25 tonneaux et rarement plus de 100. Il peut être gréé de plusieurs façons ; mais c’est le gréement du cutter qui est te plus généralement adopté, parce qu’il est moins compliqué que les autres. Beaucoup de yachts sont cepeudant gréés en goélette, quelques-uns en sloop. Leur équipage se compose de matelots incrits à la marine ou ri», simples amateurs. Leur nombre varie suivant la dimension du bâtiment, sa voilure et plus encore suivant la fantaisie du maître,

YACK s. m. V. TAK.

ïufiiii, titre d’un des livres sacrés dans lesquels est contenue la loi de Zoroastre, Les livres parais de Zoroastro étaient divisés en vingt et une sections ou nosks, dont il ne nous est parvenu qu’une partie de la vingtième, intitulée la Vendidad ; les Jiestchts et les Neaeschts, qui ne sont que différents fragments ; le Vispered, recueil d’invocations ; enfin, le Izeschné, en zend le Yuçnu, qui est le livre de la liturgie- On retrouve aussi dans le Yuçnu quelques morceaux épars des autres nasks. Le mot zend yaçna vient du sanscrit yajna, sacrifice, et le livre du Yaçna a pour but d’enseigner aux hommes la loi du sacrifice, carie sacrifice est te moyen de parvenir au bien ou a la sainteté (vâghô) ; mais la condition nécessaire pour opérer le sacrifice est la pureté (acha). Ainsi le sacrifice est la voie de la sainteté, et Ormuzd est l’instituteur du sacrifice chez les Persans comme Pouroucha "est chez les Indous. Le Yaçna a été traduit sous le titre â’Jieschné par Anquetil- Du perron ; mais cette traduction était imparfaite, son auteuTj ignorant le zend. Elle a été l’objet on plutôt l’occasion de l’ouvrage de Burnouf, Commentaires sur le Yapia. X.l’article suivant.

Yaçna (commentaires sur le), célèbre ouvrage du grand orientaliste E. Burnouf, et le plus important de ses travaux, avec Introduction à l’histoire du bouddhisme. C’est, en effet, dans ses Commentaires sur le Yaçna que Burnouf a restitué la langue zende qu’on pouvait dire perdue avant lui, et par ce service il n’a pas seulement été utile à la philologie en lui rendant un idiome aussi ancien que l’idiome védique, mais il l’a été autant à l’histoire des religions, qui était incomplète et obscure dans un de ses chapitres les plus importants. Pour ne point mêler des questions différentes et ne point surcharger d’une exposition dogmatique l’exposition des conclusions historiques et philologiques auxquelles aboutit cet ouvrage de Burnouf, nous renvoyons au mot Yaçna l’analyse du livre sacré qui porte ce titre et de la doctrine qu’il contient. Nous nous bornerons ici à résumer l’œuvré propre de Burnouf. Les Commentaires sur le Yaçna parurent en 1832 et en 1835, en deux volumes. Cet ouvrage contient le texte zend du Yuçna expliqué pour la première fois, les variantes des quatre manuscrits de la Bibliothèque nationale et la version sanscrite inédite de Nérioseugh. À l’époque où Burnouf fut entraîné à étudier les livres saints des parsis, les travaux d’Anquetil-Duperron faisaient encore autorité en ces matières. Ou croyait de confiance à l’exactitude de sa version, et l’idée n’était venue à personne de la confronter avec l’original. La loyauté et la sincérité indiscutables de cet héroïque aventurier de la science-avaient entretenu une confiance illimitée en ses travaux. Burnouf rompit le charme. Ayant entrepris l’étude du zend sans être aidé ni par une grammaire ni par un lexique, il chercha Son appui dans la traduction d’Anquetil et fut surpris de ne pouvoir arriver avec elle à une intelligence sérieuse de l’original. Néanmoins, il ne suspecta pas une minute la bonne foi d’Anquetil. « Il a pu se tromper, dit-il, mais il n’a voulu certainement tromper personne ; il croyait à l’exactitude de sa traduction parce qu’il avait foi dans les parsis qui la lui avaient dictée. » Au moment où il la publiait, les moyens de vérifier les assertions des mobeds, ses maîtres, étaient difficiles ; mais heureusement, parmi les manuscrits qu’Anquetil avait rapportés de ses voyages, se trouva une version en sanscrit du second livre du Vendidad, le Yaçna. Cette version, oeuvre d’un mobed du vie siècle, probablement Nérioseugh, n’avait pas été faite directement sur le texte zend, mais sur un commentaire pelhvi, où les gloses destinées à expliquer le texte étaient confondues avec son interprétation. Tels sont les documents et les matériaux qui servirent à Burnouf pour retrouver une langue qui, maintenue dans les rites et dans les cérémonies des parsis, n’est même plus entendue d’eux. Comme il n’y avait point de caractères zends quand Burnouf publia le texte zend du Vendidad-sadé eu neuf livraisons in-folio, il fut obligé de le faire lithographier sous ses yeux, à grund’peine et à grands /rais. Dans cette recomposition, Burnouf fut surtout aidé par la ressemblance étonnante du sanscrit et du zend, et cette analogie a suppléé au sens vague et diffus que lui offraient les deux versions de Nérioseugh et d’Anquetil. • Je dois dire, déclare-t-il lui-même, que la reskemblunce si frappante du zend avec le san YACO

scrit m’a été d’un grand secours ; la détermination des désinences qui marquent les rapports des mots m’a donné la proposition, et il ne m’est plus resté qu’à faire à chacun de ces mots l’application du sens vague dont Nérioseugh et Anquetil me fournissaient les éléments. • Rien n’égaie la prudence avec laquelle Buruouf a travaillé à ses découvertes. Son introduction contient l’exposé intéressai ! tdes procédés auxquels il a eu recours et qui doivent guider dans les recherches philologiques. Il n’avance aucune proposition qui ne soit fortement appuyée de preuves, et quand ces preuves ne lui paraissent pas suffisantes à lui-même, il n’hésite point à les rejeter ou à les fortifier dans un travail supplémentaire ajouté à, son livre (additions et corrections) qui ne comprend pas moins d’une soixantaine de pages. Nous ne pouvons entrer ici dans tous les détails philologiques. La conclusion générale qu’il en tire par rapport il la position du zend vis-à-vis des autres langues de la famille iudo-européenne, c’est que cet idiome se rapproche beaucoup de la langue védique, ce qui permet d’inférer que la scission des tribus iraniennes et des tribus aryennes qui sont restées dans l’Inde s’est opérée à une époque très-reculée. Les différences ou plutôt l’hostilité qu’on remarque entre la religion brahmanique et la religion de Zoroastre établissent que cette scission eut une cause toute religieuse. M. Oppert, qui a continué avec un zèle parfois si heureux les travaux de Burnouf, son maître, croit avoir reconnu Zoroastre sous l’appellation védique de Djaradashti. Les traces que le zend a. laissées "dans les pays qui s’étendent entre le golfe Persique et l’Oxus et entre l’indus et l’Euphrate autorisent à conjecturer qu’il fut en possession de ces vastes contrées ; mais son berceau primitif fut la Bactriane, M. Oppert propose même d’appeler bactrien cet idiome, qui lui paraît improprement nommé le zend. Quoi qu’il en soit, cette langue fut à coup sûr contemporaine de la langue védique. Leur communauté d’origine est prouvée par les noms mêmes que se donnaient les peuples et que leur donnaient leurs conquérants ; car

I identité est indéniable entre Arya, le nom de l’Inde, et YAirga, nom de l’Iran, En outre, Burnouf voit sous la religion médique lemèine fonds que celui des croyances brahmaniques.

II trouve dans les Védas des dénominations et des symboles dont le sens s’est plus ou moins conservé dans l’un ou dans l’autre de ces deux cultes. Il expose un assez grand nombre de citations qui établissent la certitude de sa thèse, acceptée universellement aujourd’hui. Il a cru trouver les aïeux communs des Aryens de la Bactriane et des Aryens de l’Inde dans les traditions persanes relatives aux Pischadines, • les hommes do la première loi 1 » Tels sont les résultats historiques de cette science philologique, crééedans notre siècle par les Bopp et les Burnouf, Elle éclair*» d’une lumière subite les ténèbres des origines et travaille a former dans l’homme modernela conscieucede l’humanité universelle. Nous n’avons pu donner ici qu’une faible idée de tous les trésors entassés dans ce livre de génie, si facile à lire même pour ceux qui ne sont point initiés : iux choses de la philologie comparative et de l’histoire orientale. Ils trouveront dans cet ouvrage si complet et si profond un esprit clair, judicieux et droit, qui apparaît tout entiei ians un style sobre sans pénurie et austère sans lourdeur.

YACOBA, pays peu connu de l’Afrique centrale, au S. du Haoussa. Il est habité par des nègres féroces et cannibales. Le peu de commerce que les habitants font avec les tribus voisines donnerait à croire que le sol renferme des mines d’or et d’antimoine.

YACOLA s. f. Ca-ko-lu). Espèce do casaque dont se servaient les incas.

YACONDAs.m.(ia-kon-da). Icbthyol. Poisson peu connu, qui vit dans les mers d’Amérique.

YACOS s. m. Ca-koss). Pathol. Maladie pustuleuse, endémique en Afrique.

YACOU s. m. Ca-kou. — Ce mot est formé par corruption de yacahu, nom que les indigènes de la Guyane ont donné à cet oiseau à cause de son cri, que figurent assez bien ces syllabes). Ornith. Oiseau du genre pénélope.

— Encycl. L’yacou est de la taille d’une poule ordinaire ; son plumage est, en général, d’un vert roussâtre à reflets métalliques ; la tête est.ornée d’une huppe de même couleur ; des taches blanches ornent son cou et sa poitrine ; le croupion et l’abdomen sont châtains ; la région temporale présente une

Eartie nue et violacée ; la gorge et la memrane longitudinale sont de même couleur, mais velues. La femelle a la huppe très-petite. Cet oiseau se trouve au Mexique, à la Guyane et au Brésil ; il habite surtout 1 intérieur des terres. Ses habitudes sont douces et timides. Il se perche sur les grands arbres. On le trouve apprivoisé dans les bassescours au Brésil. Sa chair est un mets délie, at. V., pour plus amples détails, makail et

PÉNÉLOPE.

YACOUD ou IACOUB (Ibn-Leith ou Laïth), surnommé Al-Sollur (te Chaudronnier), fondateur de la dynastie des Soffarides en Perse, ué dans la province de Seïstan, mort en 879.

YACO

Comme son père, il exerça d’abord la profession de chaudronnier ; mais son caractère audacieux et entreprenant, son besoin de commander lui tirent prendre vite en dégoût son état. Il se mit à la tête d’une troupe de bandits, avec lesquels il pilla les caravanes et se signala bientôt par sa bravoure, par son audace et en même temps par son extrême générosité envers ses compagnons. Surle bruit de ses aventures, le gouverneur de la province, Salih, voulant chasser les Tahérites, le prit à son service et trouva en lui un précieux auxiliaire. Darham, qui succéda à Salih, donna le commandement de ses armées à Yaeuub. En 862, ce princej faible et sans capacité, ayant abdiqué le pouvoir, Yacoub fut choisi par l’année pour lui succéder et devint ainsi maître du Seïstan. L’ancien chaudronnier s’attacha à se concilier par son équité l’affection de ses sujets, mit par sa fermeté un terme aux dissensions intestines, déploya une infatigable activité pour augmenter ses forces militaires et contraignit le calife à lui donner l’investiture. Profitant desrévoltesquiébranlaient la trône des Abbassides, l’ambitieux Yacoub ne songea bientôt plus qu’à se tailler un empire dans les possessions des califes. Ayant envahi le Fursistan (871), il obtint Balkh et ses dépendances, puis il soumit les principautés de Caboul et de Rokhadjé, où il implanta l’islamisme, prit Hérat, battit l’émir Mohammed, possesseur du Khoraçan (873), s’empara de cette province et conquit, l’année suivante, le Tabaristan, qu’il dut abandonner toutefois après de grandes pertes, a la suite de pluies torrentielles et d’une peste violente. Le calife Motamed résolut de profiter de cette circonstance pour renverser Yacoub en lui suscitant de nombreux ennemis. Forcé d’abandonner Balkh, — Termed, le Djouzdjan, etc., il ne.se laissa point abattre (875), réunit toutes ses forces, envahit le Farsistan, remporta une éclatante victoire sur le souverain de ce pays et marchasurBagdad, dnns l’intention de renverser les Abbassides. Pour le désarmer, MotamedJui offrit en vain l’investiture du Khoraçirn, du Farsistan et du Tabaristan. Yacoub continua sa marche et rencontra près de Waseth les troupes du calife, sous les ordres de Mowafek. Malgré sa valeur, la fortune lui fut contraire, et il dut abandonner le champ de bataille, criblé de blessures. Il se préparait à reprendre l’offensive lorsqu’il mourut d’une colique inflammatoire, à Djondischabour. II laissa le pouvoir k son frère, Amrou Yacoub, qui porta un si grand coup à l’empiré religieux et temporel des Abbassides, et qui joignait à l’équité et à’ la modération une grandeur d’âme peu commune. Il ne se laissa jamais abattre dans les revers, se montra tolérant en matière de religion, ennemi de tout.luxe personnel, plein de sobriété ; mais son orgueil excessif et son ambition démesurée nuisirent à l’affermissement et à la durée de sa puissance.

YACOUB (At-Modjahed Al-Mansour), roi de Maroc, V. Mansour.

YACOUB AL-MANSOUR-B1LLAH (AboU-Yousouf), roi de Maroc, de ta famille des Mérinides, né vers 1209, mort à Algésiras en 1286. Il succéda, en 1258, h son frère Abou-Bekr comme roi de Fez. Ce prince, juste, courageux et libéral, inaugura son règne par des actes de bienfaisance qui lui gagnèrent l’affection de ses sujets. Après avoir repris Salé aux chrétiens (1260), il assiégea Muroc, battit complètement le sultan Abou-Dabbous (1269), conquit toute la Mauritanie, repoussa diverses agressions des chrétiens d’Espagne et, de concert avec.le roi de Grenade, résolut de porter la guerre sur leur territoire. Yacoub s’empara d’abord de Tanger, puis débarqua dans la péninsule avec 50,000 fantassins et 17,000 cavaliers (1275). Arrivé sur les bords du Guadalquivir, il rencontra le gouverneur de l’Andalousie, Nufio de Lara, qu’il battit complètement à Ecija (1275). Il poursuivait sa marche victorieuse, lorsque le manque de vivres et la crainte de voirie passage intercepté la décidèrent à, conclure une trêve avec Alphonse X, roi de Castille. De retour en Afrique, il embellit Fez, réunit de nouvelles troupes et, au bout de deux ans, revint en Espagne (1277). Dans cette nouvelle expédition, il battit l’ennemi à Séville, s’empara d’Alcala, de Malaga, de diverses autres villes et regagna le Maroc. Ses conquêLO’î lui ayant été enlevées pendant son absence, il envoya en Espagne son fils Yacoub, ’ dont la floLte remporta une éclatante victoire sur les chrétiens près d’Algésiras (1279). Sur ces entrefaites, il se brouilla avec le roi de Grenade, Mohammed II, qui redoutait de voir s’établir eu Espagne son puissant allié, accueillit lu demande de secours que lui fit Alphonse, roi de Castille, contre qui s’était révolté son fils, l’infant don Sanche, assiégea avec lui Cordoue, qu’il ne put prendre ; il revint encore une fois en Espagne (1285), où il remporta de nouveaux succès, et mourut pendant cette campagne, laissant à son fils Yacoub ses immenses États. Tout en faisant constamment la guerre, il n’avait cessé de protéger les lettres, de fonder des collèges et des Académies, s’était montré plein de justice et de bienveillance pour ses sujets, anciens et nouveaux, et avait maintenu la tranquillité dans les pays soumis à. sa domination.

YACOCT ou YAKOUT (Sehéhab-Ëddin YAGH

1415

Abou-Abd-Allah), géographe arabe, né en Grèce vers U78, mort à Alep en 1227. Tout enfant, il devint l’esclave d’un marchand de Bagdad, qu’il aida par la suite k diriger ses affaires commerciales, pourquiil fit plusieurs voyages et qui le récompensa de son zèle en lui rendant la liberté. Yacout se mit alors a vendre des livres et divers autres objets pour son compte, visita une partie de l’Asie jusqu’aux frontières de l’Inde et perdit, pendant une invasion de Tartares, presque tout ce qu’il possédait. Tout en s’adonnantau négoce, il n’avait cessé de s’instruire, de cultiver les lettres et avait acquis une vaste érudition. Nous citerons, parmi ses ouvrages : Irschad el-alibba (Manuel de lettrés), sorte d’histoire littéraire en 4 volumes ; Moudschem et-schoara (Dictionnaire des poêles) ; Moadschemetodaba (Dictionnaire des philologues) ; Moaéschem el-boldan (Dictionnaire de géograj>hie)} dont un abrégé, attribué à Sari Ed-Din, a été publié à Leyde (1849-1861, in-8»), et traduit eii fiançais par Barbier de Meynard (Paris, 1861, in-8<») ; Kitub el-dowul (Histoire des dynasties arabes), etc.

YACOUTE adj. Ca-kou-te). Lingnlst. Se dit d’un dialecte turc, tt On dit aussi yacou-

TIEN, 1BKNE.

YACBNDA, rivière du Brésil. Elle prend sa source dans la province de Para, coule au N. et se joint à l’Amazone par le canal qui réunit ce fleuve au Tocantin.

YÂDAVA s. m. Ca-da-va). Hist. ind. Prince descendant de Yadou, un des ancêtres de Cricbna.

YADJGNAVALKYA, sage fameux de l’antiquité indoue, législateur regardé comme inspiré et à qui l’on attribue un code qui porte son nom. Il n’y est qu’interlocuteur, comme Manou dans le Manuva dharma sâstra. C’est lui qui enseigna la partie de 'Yad~ jour-Véda appelée le Ûlanc-Yadjour. S’étant "brouillé avec son maître Vèsumpàyana, parce qu’il avait refusé de partager le péché que celui-ci avait commis eu tuant, sans intention, le fils de sa sœur, il reçut î’ordre de renoncer à ce qu’il avait appris. Alors, pour réparer cette perte, il s’adressa au Soleil, qui, sous la forme d’un cheval, lui accorda une nouvelle révélation de YYadjour-Véda, surnommé le Blanc.

Le code de Yadjgnavalkya, qui est parvenu jusqu’à nous, se compose de trois livres et est écrit en vers. Il contient beaucoup de prescriptions qu’on trouve dans Munou. L’ordre des sujets traités est beaucoup moins régulier que dans Manou, et les développements en sont beaucoup plus concis. Ce code a été publié, avec texte et traduction allemande, parStenzler de Breslau (Berlin, 1849, in-8<>). « Ce qui a donné au code de Yadjgnavalkya une grande, importance, dit Barthélémy Saint-Hilaire, c’est qu’il a été, vers le x<* siècle de notre ère, lobjet d’un commentaire qui a eu un immense succès et a fixé la jurisprudence indoue sur une foule de points. Ce commentaire, appelé Mitaksltara, est étudié dans toutes les écoles de droit, depuis Béiiûrès jusqu’à l’extrémité méridionale de la presquile, et, d’après l’opinion de Cotebrooke, la Mitakshura mérite sa réputation par la science consommée qu’elle renferme et les services qu’elle vend.»

YADK1N, rivière des États-Unis d’Amérique, dans l’État de la Caroline du Nord. Elle prend sa source au versant oriental des montagnes Bleues, coule au S.-E., entre dans l’État de la Caroline du Sud, où elle prend le nom de Pedee, et se jette dans l’Atlantique près et au N. de Georgetown, après un cours de 526 kilom. C’est une belle et large rivière roulant un volume d’eau considérable ; mais la navigation est entravée par des rochers et des rapides.

YAGAM1, ville du Japon, dans l’Ile de Niphon, province d’Inaba, à 140 kilom. N.-Û. de Meaco ou Kioto, sur la mer du Japon ; 15,000 hab. Commerce avec la Chine.

YAG11A, pays de l’Afrique centrale, à. l’E. du Tombo et au N. du Gourma, près de la rive droite du Kouaraou Niger. Exportation de poudre d’or et dents d’éléphant.

YAGHSIOCIIASSEN (Abou - Yahia - Ben-Zeïan), fondateur de la dynastie des Zefanides et du royaume deTiemcen, en Afrique, mort en 1282 de notre ère. Il appartenait à la puissante tribu des Zénates et prétendait descendre d’Ali, gendre de Mahomet. Profitant de la profonde décadence dans laquelle était tombée en Afrique et eu Espagne la dynastie des Alraohades, il s’empara de Tlemcen, d’Alger, de Bougie, etc., se déclara prince indépendant et prit le titre de calife (1244). Ce prince eut à lutter contre Abou-Hufs, roi de Tunis, qui devint ensuite son allié contre le roi de Maroc Ali-al-Saïd, qui perdit la vie dans un combat (1248), fut battu quelque temps après par Abou-Bekr, roi do Mequinez et de Fez, qui lui prit un immense butin et s’empara, en 1264, de la ville de Maroc, qu’il garda pendant douze uns. Quelque temps après, Yaghmourassen entreprit dû faire la guerre kson puissant voisin Yacoub, roi de Fez, fut battu par lui en 12G8, en 1272, perdit Sedjelmesse, fit la paix, s’allia avec lo roi de Grenade pour essayer de nouveau de renverser son puissant ennemi, éprouva encore une fois une défaite complète sur le bord duTafuét (1281) et mourut l’année suivante.