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lequel il s’efforce de démontrer que la musique a pour base le diatonique de Ptolémée ; Sopplimenti musicali, nei quali si dichiarono molli cose contenute nei instituzioni e. dimostrazioni (Venise, 1588, in-fol.), écrit dans lequel il répondit aux vives critiques faites par Vincent Galilée contre ledernierouvrage que nous venons de citer. Dans cette discussion, tout l’avanfttge resta à Zarlino, et son système de proportions numériques est resté, dit Fétis, la base de la théorie mathématique de la musique jusqu’à l’époque actuelle. Outre ces ouvrages et quelques autres restés manuscrits, on a encore de Zarlino : Traltalo délia paziensa (Venise, 1561, in-4o) ; Origine délia tongregazione dei capucini (Venise, 1579) ; De vera anni forma (Venise, 1580) ; Risolusioni di alcuni dubli sopra la correzione deW anno fatta dal papa Gregorio XIII (Venise, 1580, in-4»), etc. Les Œuvres de Zarlino ont été réunies à Venise (1589, 4 vol. in-foi.).

ZARNCKE (Frédéric), philologue allemand, né dans les en virons deBruelfMecklembourg-Sehwerin) en 1825. Il fit ses études, qui portèrent principalement sur la philologie allemande, aux universités de Rostock, de Leipzig et de Berlin, prit ses grades à Rostock en 1847 et se rendit ensuite à Baugmartenbruck, près de Potsdam, pour y mettre en ordre la bibliothèque de Meusebach, qu’il lit acheter, en 1848, par la bibliothèque royale de Berlin. En 1850, il alla fonder k Leipzig un journal qui jouit encore aujourd’hui d’une grande vogue et qui est intitulé : Feuille centrale littéraire de l’Allemagne. Deux ans plus tard, il.se rit recevoir agrégea l’université de la même ville, avec une thèse sur le Caton allemand, qu’il publia peu après, avec de nombreuses additions (Leipzig, 1852). Sa première publication après celle-là fut une édition de la Nef des fous de Sébastien Brandt (Leipzig, 1854), qui tient le premier rang parmi les meilleures éditions que l’on ait données des écrivains allemands du xve et du xviû siècle. Il se mêla k la même époque à la polémique littéraire soulevée par l’épopée des Niebelungen, et, outre une édition de ce poème (Leipzig, 1856 ; 3" tirage, 1868), publia une brochure Sur la question des Niebelungen (Leipzig, 1854) et des Matériaux pour l’explication et l’Iiistoire du poème des Niebelungen (Leipzig, 1857). Eu 1858, il fut nommé professeur ordinaire de langue et de littérature allemande à. l’université de Leipzig ; mais une grave maladie l’obligea d’aller passer en Italie les années 1859 et 1860. Depuis cette époque, il a repria lo cours de ses travaux et a encore publié dans les Comptes rendus de la Société des sciences de Saxe diverses études, telles que : Matériaux pour la poésie proverbiale du moyen âge (1863) ; Nouveaux matériaux, etc. (1805) ; Sur la Praîfatio ad librum antiguum, etc., mémoire relatif au po8me anglo-suxon d’Hôliand (1865) ; Sur la légende troyenne des Francs (1866), etc. Il s’est en outre occupé de recherches sur l’histoire des universités allemandes, sur laquelle il fait, de temps à autre, des cours publics, et au sujet de laquelle il a encore publié : les Sources authentiques pour l’histoire de l’université de Leipzig (Leipzig, 1857) ; les Universités allemandes au moyen âge (Leipzig, 1857) ; Acla rectorum universitatis studii Lipsiensis (Leipzig, 1860) ; le Livre des statuts de l’université de Leipzig (Leipzig, 1861). Enfin, il a encore écrit, k l’occasion du centième anniversaire du jour où Goethe fut incrit sur le registre des élèves de l’université de Leipzig, une étude Sur l’ïambe de cinq pieds, par rapport surtout à l’emploi qu’en ont fait Lessing, Schiller et Gœt/ie (Leipzig, 1865).

ZARNECH s. m. (zar-nèk). Alchim. Mercure philosophai. Et On disait aussi ziïnic.

ZARNOUCIU-liOmiAN-EDDI.N, écrivain arabe. V. Zkrnoudji.

ZARNOWICE, ville de la Russie d’Europe, dans l’ancienne Pologne, gouvernement de Radom, cercle et k 22 kilom. N.-O. de Mechow, près de la Pilica ; 4,200 hab.

ZAIlOTTl (César), médecin italien, né k Capo-d’Istria vers 1610, mort vers 1670. Il se fixa k Venise, où il acquit beaucoup de réputation comme praticien. C’était un homme d’une grande érudition, quijoignait la culture des lettres à celle des sciences. On lui doit : De angetorum pugna libri très (Venise, 1042, in-S<>), poëme dédié à Urbain VIII ; M. Valerii Martialis epigrammatum, medics aut philosophiez considerationis enarratio, sive de mediea Martialis tractalione commentarius (Venise, 1C57, in-4<>}, ouvrage rempli de recherches curieuses sur l’état de la médecine k Rome du temps de Martial ; Centuturia sacrorum epigrammatum (Venise, 1666, in-8").

ZAUSKOË-SELO ou SOFIE, ville de la Russie d’Europe, gouvernement et k 20 kilom. de Saint-Pétersbourg, chef-lieu du district de son nom ; 5,200 hab. Magnifique château impérial, résidence d’été de la cour moscovite.

ZARUMA, ville de l’Amérique du Sud, dans la république de l’Equateur, département de l’Assuuy, à 02 kilom. N.-O. de Loja, au milieu des Andes ; 5,000 hab. Cette ville était autrefois plus importante à cause de ses riches mines d’or, aujourd’hui épuisées.

ZAUN

ZASE (Ulric), en latin Zoelua, jurisconsulte suisse, né k Constance en 1461, mort en 1535. Il avait été notaire, puis syndic à Fribourg, en Brisgau, lorsqu’il résolut de faire une étude approfondie de la jurisprudence. 11 prit le grade de docteur et occupa une chaire de droit jusqu’à sa mort à Fribourg. Zase, qui joignait k une excellente mémoire une rare érudition, devint un des professeurs les plus éininents de son temps et fut regardé comme un des oracles de la science du droit en Allemagne. Grâce à son éloquence naturelle, il savait donner de l’attrait aux discus’ sions les plus arides, ce qui attira autour de sa chaire un nombre considérabléd’auditeurs. Zase était lié avec Érasme et avec un grand nombre de savants distingués. On a de lui des ouvrages qui ont été pendant longtemps classiques et qu’où a réunis et publiés k Lyon (1550, 6 vol. in-fol.). Nous citerons, entre autres : Intellectus legum singulares ;Tractatus substitutionum ; Epitome in usus feudales ; Traclalus de restitutione in integrum ; Meihodusjuris ; Catalogusrerum antiquarum, etc. Riegger a publié un recueil de ses Lettres avec une notice sur sa vie (Ulm, 1774, in-8o).

— Son fils, Jean Ulric Zase, né k Fribourg en 1521, mort en 1570, fut successivement professeur de droit k Bâle, vice-chancelier et chancelier des empereurs Ferdinand Ier et Maximilien IL On lui doit divers ouvrages de jurisprudence, notamment un Traité des droits municipaux de la ville de Fribourg et des Commentaires sur les Pandectes.

ZASLAW, ville de la Russie d’Europe, dans le gouvernement de Volhynie, à 204 kilom. O. de Zytomierz, sur la Goryn, chef-lieu du district de son nom ; 8,200 hab.

ZASTHOW (Henri-Adolphe de), général prussien, né en 1801. Il fit d’abord partie du corps des cadets, puis il entra dans l’infanterie (1819). Officier instruit et laborieux, il commença k se faire connaître en publiant divers ouvrages sur l’art des fortifications. M. de Zastrow était chef de bataillon lorsque, en 1848, il prit du service dans l’armée du Slesvig-Holstein et y commanda une brigade, puis une division. En 1850, il rentra dans l’année prussienne avec son ancien grade ; mais, en 1858, il était général-major et, en 1863, lieutenant général, À la tête d’une division, M. de Zastrow prit une part brillante k la guerre de 1866 contre l’Autriche, et, deux ans plus tard, il fut nommé général d’infanterie. Lorsque éclata, en 1870, la guerre entre la Prusse et la France, le général de Zastrow, qui commandait le 7e corps, fit partie de la première armée sous les ordres de Steinmetz. Après avoir contribué k la défaite du général Frossard (6 août), il prit part k la bataille de Gravetotte (18 août), k celle de Noisseville (31 août et ier sept.), k l’investissement de Metz, et, apràs la honteuse capitulation de Bazaine, il fut envoyé dans le Nord, où il s’empara des places de Thionville, Montmédy, Mézières, Rocroy et Longwy. Après la signature de la paix, une partie de son corps d’armée fut comprise dans le corps d’occupation qui resta en France jusqu’en septembre 1S73. On doit k ce remarquable officier : Aide-mémoire de fortification (1828) ; Uistùi-o de la fortification permanente (Berlin, 1838), traduit en fiançais par Ed. de La Barre-Dupareq (2 vol. in-s°) ; Carndt et la nouvelle manière de fortifier (1541), etc. Il a traduit en allemand l’ouvrage de Vauban sur l’attaque et la défense des places.

Z AT AI RE s. m. (za-tè-re). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des labiées, tribu des saturétées, dont l’espèce type croît en Perse.

ZATAS, rivière de Portugal, dans la province d Alentejo. Elle descend du versant occidental des monts Lusitaniques. Elle coule k l’O. et se jette dans leTajje, au-dessous de Salvaterra, après un cours de 180 kilom. Elle porte aussi le nom de Sorraya.

Z ATM AU, comitat de Hongrie. V. Szath-

MAR.

ZATOU s. m, (za-tou). Métrol. Mesure dont les Madécasses se servent pour le riz non mondé.

ZATOURANE s. f. (za-tou-ra-ne). Boisson que l’on fait en Sibérie avec de la farine frite dans du beurre et délayée dans l’eau.

ZATRÈPHE s. m. (za-trè-fe — du gr. zairephês, bien nourri). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des bombycides.

ZATRICION s. m. (za-tri-si-onn — gr : zatrikion, même sens). Antiq. Jeu semblable k celui des échecs.

ZAUCARA, bourg d’Espagne, province d’Albacète, juridiction de la Roda, sur le chemin de 1er d’Albacète à Madrid ; 3,000 hab.

ZAUNER (Jude-Thaddée), jurisconsulte allemand, né à Obertiumra, près de Salzbourg, en 1730, mort vers la fin du xvme siècle. On ne possède point de renseignements sur sa vie, qu’il consacra k l’étude et à la composition d’un grand nombre d’ouvrages écrits en latin et en allemand. Nous citerons de lui : Sur les droits des Églises collégiales dans l’Église catholique (Vienne, 1783, in-8o) ; Recueil des principales lois qui régissent le pays de Salzbowq (Vienne, 1765-1790, 3 vol. in-8<>) ; Biographie des jurisconsultes salzbourgeois (Vienne, 1789-1797, S vol. in-8») ; Corps de

ZAWA

droit public ou Recueil des pièces les plus importantes qui ont rapport d la constitution de l’archevêché de Salzbourg (Vienne, 1792) ; Breviarium hominis christiani (Vienne, 1794, in-S°) ; Chronique de Satzbourg (Vienne, 1796, 3 vol. in-8<>) ; Lois constitutionnelles du pays de Salzbourg, etc.

ZAUNER (François), baron de Feldputkn, sculpteur allemand, né à Kauns (Tyrol) en 1746, mort k Vienne en 1822. Il faisait ses études artistiques k Vienne, lorsque Marie-Thérèse, ayant vu de lui une statue représentant un fleuve, lui donna une pension pour qu’il pût faire le voyage d’Italie. Arrivé k Rome, Zauner étudia avec ardeur pendant cinq années les chefs-d’œuvre accumulés dans cette ville, puis revint dans la capitale de l’Autriche, fut nommé directeur de l’Académie de Vienne en 1805 et reçut des lettres de noblesse deux ans plus tard. Plein d’admiration pour la belle antiquité, il lutta de toutes ses forces contre le goût maniéré et fade qui régnait alors dans le domaine de la statuaire. Indépendamment d’un grand nombre de bustes, il a exécuté bon nombre d’œuvres remarquables, dont les plus importantes sont : la Statue équestre en bronze de Joseph II et le Tombeau de l’empereur Léopold, dans l’église de la cour.

ZAUPER (Jean-Stanislas), littérateur allemand, né en 1785, mort en 1851. Il suivit la carrière de l’enseignement et fut, pendant quarante ans, principal du collège de Pilsen. On lui doit des ouvrages en prose, où il a fait preuve d’érudition et de goût. Nous citerons de cet écrivain : VoyageàPi{niiz(1801), récit poétique ; la Poésie envisagée dans ses formes (1805), essai didactique ; Principes d’une poétique allemande (1822) ; une traduction en prose de l’Odyssée (1826, 4 vol.) ; l’Odysséé expliquée (1827, 2 vol.) ; Études sur Gœthe (1840, 2 vol.).

ZAUSCHNÉRIE s. f. (zôss-chné-rl — de Zauschner, botan. allemand). Bot. Genre de sous-arbrisseaux, de la famillle des onagrariées, comprenant deux espèces, qui habitent le Mexique et la Californie.

ZAVALETA (Jean de), littérateur et écrivain dramatique espagnol, né vers 1625. On ignore l’époque de sa mort, et tout ce qu’on sait sur sa vie, c’est qu’il devint historiographe de Philippe IV. Indépendamment de divers écrits réunis et publiés à Madrid (1667, in-4o), Zavaleta a laissé un grand nombre de comédies, qu’il écrivit soit seul, soit en collaboration. Ces pièces de théâtre ne sont pas absolument dépourvues de mérite, mais elles manquent de verve et d’originalité. Nous nous bornerons k citer : La Âlugeo contra el consejo ; Elermilano galan ; Elhijo de Marco Aurelio ; La dama corregidor ; La Virgen de la Fuensisla ; El amor enamorado ; El disparate creido, etc. Ses comédies ont été publiées dans le recueil intitulé Comedias escogidas.

ZAVARROM (Angelo), archéologue et biographe italien, né k Montalto vers 1710, mort dans la même ville en 1767. Une santé extrêmement délicate et des chagrins domestiques le plongèrent dans une profonde mélancolie. Il devint inquiet, soupçonneux, s’imagina être trahi par tous ceux qui l’approchaient, se mit k vivre dans un complet isolement et se livra, pour essayer de se consoler de ses peines réelles ou imaginaires, avec une ardeur passionnée à l’étude des sciences et des lettres. Ce fut ainsi qu’il devint un très-savant’antiquaire et qu’il acquit particulièrement une connaissance approfondie des monuments de laCalabre. On lui doit un certain nombre d’ouvrages, dont les principaux sont : Epistolie apologelico-crilics (Venise, 1734, in-4<>) ; Epistolarum genialium décades dus (Naples, 1740-1741, 2 vol. iu-8<>) ; Dissertatio historico - apologetica de vita Elis Astorini ; Ribliolheca calabra sive illustrium virorum Calabrim qui litteris claruerunt (Naples, 1753, in-4o), ouvrage fort curieux et devenu très-rare.

ZAVAV1 (Zein-Eddin-Aboul-Hassan al-)> grammairien arabe, également connu sous le nom d’Iiin-Man*, né en 116S de notre ère, mort au Caire en 1230- Il appartenait k une tribu africaine, appelée Zauava, et professait la doctrine des hanéfites. Pendant de longues années, Zavavi habita Dumas, où il composa plusieurs ouvrages, qui lui acquirent une grande réputation. Le plus célèbre, intitulé Dnrrat Xlifiyya, parce que tous les vers se terminent par la lettre alif, est un traité de syntaxe de la langue arabe, qu’il acheva en 119S. Ce po&nie didactique a été I’objei d’un grand nombre de commentaires.

ZAWADOWSK1 (Pierre, comte de), ministre russe, né k Krasnowice eu 1738, mort à Saint-Pétersbourg en 1812. Lorsqu’il eut terminé ses études k Kiev, il entra dans l’administration, devint conseiller delà chancellerie intime du maréchal Roinanzoff, qui l’emmena avec lui dans une campagne contre la Turquie, écrivit alors de remarquables rapports qui attirèrentrattentionde Catherine II et fut appelé, en 1775, par l’impératrice à la direction de son cabinet particulier, avec le titre de référendaire. Depuis lors, Zawadowski prit une part des plus importantes à l’administration de l’empire et s’occupa principalement de l’instruction uublique, de commerce, d’industrie, d’agriculture. Non-seule ZAWI

ment l’impératrice, qui avait une grande confiance en ses lumières, le consulta pour ses projets de réforme, mais encore elle le chargea de rédiger le Code de Catherine, œuvre de laquelle on a pu dire dans un vers resté fameux : „

C’est du Nord aujourd’hui que dous vient la lumière.

C’est également k lui que la Russie doit la création de ses deux premières banques publiques, dont il devint le directeur. En récompense de ses services, Catherine II l’appela à siéger au Sénat, le nomma comte et lui donna d’importants domaines. Sous le règne de Paul Ier, Zawadowski dut quitter la cour et les affaires ; mais, en montant sur le trône, Alexandre Ier l’appela à Saint-Pétersbourg et le nomma ministre de l’instruction publique. Préparé à ces hautes fonctions par les études de toute sa vie, il se mit aussitôt k l’œuvre. Il établit des universités dans les chefs-lieux de province, des collèges dans les villes, des écoles primaires dans les plus petits villages, porta l’université de Wilna k un haut degré de prospérité, érigea l’Académie de Krzemienec, etc. En 1810, il devint le chef de la magistrature sous le titre de ministre présidant la section des lois, de jurisprudence et de législation et remplit ces fonctions jusqu’à sa mort.

ZAWADZEI (Théodore), noble polonais, né k Craeovie ; il vivait au commencement du xvne siècle. On lui doit un ouvrage utile et bien fait, intitulé Stututa y constitueye praw Koronnych (Craeovie, 1614, in-fol.), qui contient les constitutions, les statuts, les lois, la procédure judiciaire et les privilèges du royaume de Pologne. — Un diplomate polonais du même nom, Jean Zavadzki, palatin de Swiecki, de Parnaw, remplit au viio siècle, comme ambassadeur de Wladislas VII, des missions en Allemagne, en Hollande, en Angleterre et eu France. Les instructions qu’il reçut pour ces ambassades, son journal et quelques autres pièces ont été publiés dans le Choix des mémoires historiques sur l’ancienne Pologne (Varsovie, 1822).

ZAWICHOST, ville de la Russie d’Europe, dans l’ancienne Pologne, gouvernement, district et k 17 kilom. N.-E. de Sandomir, près de la rive gauche de la Vistule ; 3,070 hab.

ZAWISZA (Joseph), général polonais, né à Kumieniec-Podolski en 1752, d’une famille noble, mais pauvre, mort en 1S26. Il fut destiné dès l’enfance au métier des anues. Entré fort jeune dans l’armée polonaise, il se fit remarquer par Branicki, grand général de la couronne, dont il fut l’aide de camp pendant plusieurs années. Devenu colonel propriétaire du régiment de Bulawa, il parut à la diète de 1786 et h celle de 178S k 1792 et s’y distingua par la justesse de ses vues et par son indépendance. La dernière de ces diètes avait adopté la constitution du 3 mai 1791, laquelle avait été reçue avec enthousiasme dans tout le royaume. Le roi de Prusse, dans les lettres qu’il adressait k Stanislas-Aufuste et dans les communications officielles c son ministre Lucchesini, félicitait le monarque sur le changement qui venait de s’opérer dans ses États. Enfin, les Polonais sa croyaient assurés d’un bonheur inaltérable, lorsque tout k coup le roi de Prusse changea de langage, tandis que la Russie dirigeait contre eux 100,000 soldats. Les Polonais en vinrent aux mains ; mais la première rencontre leur devint funeste. Ils prirent leur revanche le 18 juin, sous les ordres de Kosciusko, et Zawisza combattit k côté de ce général dans cette heureuse journée. Cependant, après avoir traversé Boug, cette armée s’établit de manière à arrêter l’ennemi, qui voulait passer la rivière. Le 17 juillet, les Russes trouvèrent encore, près de Dubienka, les soldats de Zawisza, et Kosciusko resta maître du champ de bataille. Ces efforts n’étaient point secondés par l’énergie du roi, qui, craignant Catherine II, conclut une suspension d’armes et qui, le 23 juillet, signa l’acte de la confédération de Targowitza. Zawisza se retira en pays étranger, après avoir fait ses adieux à l’armée polonaise, qui, privée de ses chefs, n’existait plus que dans des corps isolés et démoralisés. Cependant l’ambassadeur de Russie, Jacques Siewers, dirigeait les opérations delà diète, convoquée en 1793 k Grodno. Avec le canon braque contre le château où se tenaient les séances, il arracha la ratification du traité, qui établit un second partage de la Pologne. Igelstroîu, nommé ministre de Russie et commandant de l’armée russe en Pologne, établit son quartier général à Varsovie. La nation, courbés sous le despotisme, crut cependant pouvoir se relever, ou du moins elle voulut tenter un dernier effort. Ce fut k Varsovie même, sous les yeux des Russes, que des hommes déterminés formèrent une ussociation. Ils envoyèrent à l’armée, pour sonder ses dispositions, et elles parurent très-favorables. Kosciusko fut choisi pour chef et il se hâta de quitter Leipzig pour se rendre sur les frontières do la l-’oiogue. Zawisza se chargea de pénétrer dans Varsovie, d’examiner les dispositions des habitants, et il demeura déguisé parmi eux pendant dix jours ; mais les conjurés n’étaient pas encore prêts et déjà les Russes étaient informés de leurs mouvements ; Kosciusko, pour détourner l’attention, prit le chemin de l’Italie et Zawisza vint k Dresde, d’où il fut chargé de correspondre avec son