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cirait tout emporter. « Dami un autre de ses Salons, M. About a dit : ■ Si Canaletti s’appelait Molière, le vrai nom Je M. Ziem serait Marivaux. Canaletti, peint-e de génie, sait ciseler à fond sans laisser oir la marque du ciseau, sans altérer le cha-me onctueux de la nature. Son dessin pett s’étaler hardiment en plein midi ; ses biautés n’ont pas besoin de crépuscule. M. Ziem est obligé de cacher dans une vapeur agréable l’insuffisance de son dessin. Il a la, *râoe sans la fermeté ; ses terrains et ses i îonumeYits ondulent dans le vague ; il n’a jamais su arrêter une silhouette. Ce n’est pas que M. Ziem soit un artiste médiocre. 1. excelle à faire miroiter dans un canal les couleurs les plus brillantes :

Le moindre veut qui d’.iventure Fait rider la face de l’eiu fournit à son pinceau une matière délicieuse. Ses marines nous procurent ce petit frisson délectable dont on est saisi lorsqu’on met le pied sur un bateau. Mais i, ’.. Ziem nous donnerait des plaisirs plus sérieux et plus durables, s’il dessinait seulement comme Joyant. >

Au grand concours universel de 1855, M. Ziem fut jugé digne d’une médaille de 30 classe. Il fut nommé chovalier de la Légion d’honneur a la suite du Salon de 1857, où il avait exposé lune éblouissante Vue de la Corne d’or à Conslantinople et la Place Saint-Marc à Venise pendant une inondation, Paul de Saint-Victor dit le ce dernier tableau : «Imaginez un sal.nigondis de tons verts, jaunes, rouges, posés et raccordés au hasard, une mascarade d’édifices, un carnaval d’architecture : la bas lique est tatouée de la base au faite ; le cai îpanile, peint en bavochures, papillotte et gambade comme un arlequin gigantesque. C’est Venise, je le veux bien, mais Venise vue à travers un bouchon de carafe. » M. Ziem a exposé au Salon de 1859 deux Vues de Constantinople et deux Effets de soleil coi chant, l’un sur les bords du Nil, à Damanho ir, l’autre sur les Dardanelles, k Gallipoli. Il revint en 1861 à sa chère Venise et lui cou ; acra un triptyque représentant la Place Saint-Marc, le Pont des soupirs et le Palais dis doges. On a vu de lui aux Salons suivants : en 18C3, des Pèlerins sortant d’une mosquée de Conslantinople et s’embarquant pour la Mecque, une Vue de Tripoli (Syrie) et Vamaris, solitude ; eu 1864, Stamboul et Venne ; en 1865, Venise, le Mas Vincent dans la Camargue et deux aquarelles : Cléopâtre dans la haute Égypte et une Battue de macretses sur l’étany de Marignanne ; eu 1866, Vense, lesoir, après la pluie, et Stamboul au scleil couchant ; en 18G7, le Bucenlaure part pour la cérémonie du mariage du doge avec l Adriatique et Carmagnola décapité à Venise pour crime de haute trahison. À l’Exposition universelle de 1867, M. Ziem envoya sa Venise au crépuscule, du Salon de 186 !., et deux autres vues : Venise le soir et Venise le matin. En 1868, il exposa une Partie déplaisir à Venise et le Quai du vieux port à Marseille. Depuis cette dernière date, il s’est complètement abstenu de prendre part ai x expositions officielles, se bornant à travailler pour les collectionneurs et suivant eu cehi l’exemple de Diaz, de Meissonier, de Jules Di.pré, de Rosa bonheur, j

ZIEMNI s. in. (zie-mnii. Marara, Syn. de

ZBMKI.

Z1ÉMOW1T, duc de Ma.>ovie, mort en 1427. Lorsque le trône de Pologne fut devenu vacant par suite de la mort du roi Louis (1382), il se luit au rang des compétiteurs de la couronne et fut proclamé roi par une diète réunie à Sieradz. Toutefois, an noble ayant demande qu’avant de lui rerr ettre le pouvoir on attendit l’arrivée de la jeane princesse Uedwidge, qui consentirait peut-être à l’épouser, ce qui concilierait tous les intérêts, on se langea à son avis. Ziémcwit dut, en attendant, rester éloigné de Jracovio. Il rentra alors dans la grande Polcgne, la souleva en sa faveur et se lit une secjnde fois proclamer roi par une nouvelle dièto réunie à Sieradz. Mais sur les entrefaites Sigismond envahit lu Pologne et Hedwidgt épousa Whulislas Jagellon. Trop faible peu : résister, Ziéinowit consentit à faire la paix avec ce dernier et à renoncer en sa faveur à la couronne, sous la condition qu’il recevrait une somme considérable et garderait la Jujavie jusqu’à entier remboursement (1385).

Z1EKENBEKG, ville de Prusse, province de liesse, cercle et à 10 kilam. de Wolfhagen, 15 kilom. N.-O. de Cussel, sur la rive druite de la Warnie ; 2,000 hab. Un y voit les ruines des châteaux de Scharte iberg et de Gudenburg. Cette petite ville fut prise sur les Français par le duc de Brunswick en 1760.

ZIÉRIE s. f. (z’ié-rî —de Zier, botan. polonais). Bot. Genre d’arbies et d’arbrisseaux, de la famille des diosmées, tribu des boroniées, comprenant une dzaine d’espèces, qui croissent en Australie.

— Encycl. Les ziéries Sont des arbrisseaux, plus rarement des arbres à feuilles opposées, uelquefois simples, le plus souvent à trois olioles, marquées de points glanduleux, à fleurs petites, généralement blanches. Ce genre comprend une diiaine d’espèces, qui croissent en Australie tt dont plusieurs se cultivent dans nos jardins. Leurs feuilles et

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leurs fleurs répandent, surtout quand on les froisse ou qu’on les écrase, une odeur agréable, l’odeur caractéristique des diosmées. La ziérie trifoliée est l’espèce la plus connue et l’une des plus remarquables. C’est un charmant arbrisseau, haut de 1 mètre au plus, à feuilles d’un beau vert foncé, k fleurs blanches, teintées de rose. On le conserve en orangflrie.

ZIÉRIKZÉE, ville forte du royaume de Hollande, province de Zélande, ch.-l. de l’arrond. et du canton de son nom, dans la partie S.-E. de l’île de Sehouwen, à 25 kilom. N.-E. de Middelburg, avec un petit port sur l’Escaut oriental ; 6,700 hab. Autrefois siège d’évêché. Gymnase, filature de laine, fabrique de garancine, raffinerie de sel, chantiers de construction navale ; exportation d’huîtres estimées. Cette ville, la plus ancienne de la Zélande, fut bâtie en 859 et devint la résidence des comtes de Zélande. Près de là, les Flamands furent battus sur mer par les Français en 1304.

ZIERVOGLIA s. m. (zièr-vo-lla ; K mil.). Bot. Syn. de cynanqub, genre d’asclépiadées.

ZIESAR, ville de Prusse, province de Saxe, régence et à 57 kilom. N.-E. de Marbourg ; 2,900 hab. Tanneries, poteries, papeteries ; fabrication de draps, toiles, bas, etc.

ZIESEN1S (Anne-Cornélie Wattikr, dame), célèbre actrice hollandaise, née à Rotterdam en 1762, morte k La Haye en 1827. Elle était fille d’un maître de danse français d’origine, qui s’occupa k peine de lui faire apprendre à lire et la laissa courir les rues. Un directeur de théâtre, ayant rencontré un jour la jeune fille, fut frappé par le caractère de son visage, se chargea de la faire instruire et l’emmena k Amsterdam, où elle débuta avec beaucoup de succès sur le grand théâtre. Son intelligence était loin d’être vive, et, avant de saisir un rôle, elle était obligée de l’étudier longtemps ; mais lorsqu’elle le savait, elle s’identifiait complètement avec son personnage ; comme elle avait une âme passionnée, ardente, elle s’abandonnait à son inspiration, qui produisait des effets sublimes. Elle jouait également bien dans la tragédie et dans la haute comédie. Les rôles dans lesquels elle parut avec le plus d’éclat furent ceux ûeSémiramis, d’Andromagne, de Gabrielte de Vergy, d’Electre, de Dorine dans Tartufe. Louis Bonaparte, devenu roi de Hollande, et Napoléon, bien que ne comprenant pas le hollandais, voulurent voir l’actrice qui était alors à son apogée. Ce dernier la fit jouer dans la tragédie de Phèdre avec Talma, qui récitait son rôle en français pendant que Mme Ziesenis débitait le sien en hollandais, et il fut si satisfait de la tragédienne qu’il lui donna une pension de 6,000 IV. En 1825, Cornélie Wattier quitta le théâtre pour se retirer près de La Haye, dans une campagne où elle termina ses jours. Elle avait épousé un architecte, M. Ziesenis, membre de l’institut de Hollande.

ZIÉTÉNIE s. f. (zié-té-nl). Bot. Section des épiaires ou stachydes, genre de labiées.

ZIIÏTIIKN (Jean-Joachim de), général prussien, né k Wustrow, comté de Ruppin, en 1699, mort en 1786. Il s’engagea dès 1 âge de quatorze ans dans un régiment d’infanterie, mais quitta le service au bout de quelque temps et se retira sur ses terres, où il vécut jusqu’en 1726, époque k laque-le il rentra dans l’armée avec le grade de lieutenant de dragons. À la suite d’une querelle avec un de ses supérieurs, il fut condamné à un an de détention, puis dégradé ; mais il obtint en 1730 sa réinstallation et fut admis dans la compagnie des hussards de la garde, que le roi venait de former k Berlin et qui fut le noyau du régiment, si célèbre plus tard sous le nom de régiment de Ziethen. Promu capitaine en 1731, il fit, en 1735, sous les ordres du général Baronay, la campagne contre la France et y conquit le grade de major. Pendant la campagne de Silésie, il se distingua à l’affaire de Roihschloss et fut promu colonel et commandant du régiment de hussards, qui avait alors atteint tout son effectif. Pendant la campagne de 1745, il repoussa, à la tête de l’avant - garde, jusqu’à Stockerau, près de Vienne, un corps envoyé d’Olmutz contre lui et, dans la seconde guerre de Silésie, fut nommé major général. En 1745, il exécuta, à la tête de son régiment, cette célèbre marche à travers les positions ennemies dans la haute Silésie, afin de porter au margrave Charles, qui se trouvait dans cette province, l’ordre d’aller rejoindre le roi auprès de Frankenstein. Ce qui le servit beaucoup en cette occasion, c’est que son régiment avait reçu peu auparavant des pelisses bleues, entièrement semblables à celles des Autrichiens. Lorsque enfin les ennemis soupçonnèrent une trahison, il se lit jour complètement, sans éprouver de grandes pertes, et atteignit heureusement Jœgerndorf, où le margrave était campé. Il prit ensuite une part glorieuse à la bataille de Hohenfriedberg (4 juin) et gagna la même année la bataille de Katolisch-Hennersdorf (23 novembre), où il fut grièvement blessé. L’intervalle entre la seconde et la troisième guerre de Silésie fut pour lui une époque désastreuse ; il perdit sa femme et sou fils, et ses ennemis le firent tomber en disgrâce auprès du roi, qui ne lui rendit sa confiance

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qu’en 1756. Ce fut surtout k la guerre de Sept ans qu’il dut sa grande réputation militaire. Il eut tout l’honneur des batailles de Reichenberg et de Prague, commanda k la bataille de Kollin la cavalerie de l’aile gauche et chargea trois fois la cavalerie autrichienne, en sorte qu’il resta maître du champ de bataille jusqu’au soir, alors que la retraite était déjà commencée. À Leuthen, en repoussant le corps du général Nadasdy, il ouvrit le chemin de la victoire, empêcha à Liegnitz le corps principal de l’armée autrichienne de prendre part à la lutte, et k Torgau, alors que tout semblait perdu pour les Prussiens, leur donna la victoire en prenant d’assaut les hauteurs de Spilitz. Couvert de gloire.et promu général de cavalerie, il revint à Berlin et s’y remaria à l’âge de soixante-cinq ans. Le roi fut le parrain du fils qui lui naquit l’année suivante et qu’il nomma cornette au berceau. Le roi lui prodigua encore de nombreuses marques de sa faveur et ne perdit aucune occasion de rendre hommage aux talents et aux qualités de celui qui était le plus popufaire de ses généraux. A l’âge de soixante-dix-ans, Ziethen voulut encore prendre part à la guerre de la succession de Bavière, mais Frédéric II ne voulut pas le lui permettre à cause de la faiblesse de sa santé. Il mourut sept mois seulement avant son souverain. Le prince Henri lui fit élever, en 1790, un tombeau à Weinsberg et, quatre ans plus tard, sa statue, œuvre de Schadow, fut placée, par l’ordre de Frédéric-Guillaume II, sur la place Guillaume, k Berlin. La petite place qui se trouve devant la statue s’appelle aujourd’hui place de Ziethen. Sa Vie a été écrite par Louise-Jeanne-Léopoldiue de Blumeiihagen (Berlin, 1800), traduite en français (Berlin, 1803, 2 vol.), et par Hahn (Berlin, 1867, 4e édit.).

ZIETHEN (Jean-Ernest-Charles, comte de), général prussien, de la famille du précédent, né en 1770, mort en 1838. Officier supérieur des dragons de la reine en 1806, il se fit remarquer par sa bravoure, se distingua pendant les campagnes de 1813 et de 1814, devint major général et commandant d’une brigade du corps d’armée de Kleist et prit part aux batailles de Katsbach, de Leipzig, k la campagne de France. Promu lieutenant général pendant les Cent-Jours (1815), Ziethen combattit glorieusement k Ligny, à la Belle-Alliance, dégagea les Anglais k Waterloo et reçut, après le second traité de Paris, le commandement de l’armée d’occupation prussienne eu France. Il établit son quartier général k Sedan et se concilia la confiance des Français par la sévère discipline qu’il sut maintenir parmi ses soldats. De retour en Prusse, il reçut le titre de comte, fut ensuite nommé commandant gémir» 1 de la Silésie, devint feld-maréchal en 1835 et prit peu après sa retraite. — Son fils aîné, le comte Léopold-Charles de Zikthen, né en 1802, est devenu conseiller intime d’État du roi de Prusse.

Z1EWANA, déesse de la virginité chez les anciens Slaves. Elle prenait sous sa protection les jeunes filles qui ne voulaient pas reconnaître le pouvoir de Godoun, le dieu de l’amour, ou qui ne trouvaient pas grâce devant lui. Ce fut à cette déesse que se consacra la reine polonaise Wanda.

ZIGUE s. m. (zi-ghe). Argot. Camarade, compagnon : Un bon zigue.

ZIGUÉLINE s. f. (zi-ghé-li-ne). Min. V.

ZIEGELI.Z.

ZIGUEUNE s. (zi-gheu-ne). Ethnogr. Bohémien errant, de l’un ou de l’autre sexe. El On dit aussi zingano, ZinGaro, etc.

ZIGZAG s. m. (zi-gzag — sorte de mimologisine. Cependant, quelques-uns font venir ce mot de l’arabe zig, table astronomique, les tables astronomiques des Arabes étant disposées en zigzag). Ligne brisée formant des angles alternativement saillants et rentrants : Tracer des zigzags. Ses rides dessinaient leurs zigzags aux endroits les plus visibles. (G. Sand.) D’immenses rochers à pic où serpentent les zigzags d’un escalier creusé dans le roc dressent vers te ciel leurs parois presque verticales. (Th. Gaut.) Il Marche dirigée tantôt k droite, tantôt k gauche : Les zigzags d’un iorogne.

— Fig. Changements de conduite fréquents et alternatifs : Pourquoi ont-ils préféré, à cette conduite si simple, les zigzags de leur tactique unitaire ? (Proudh.)

— Art milit. Tranchée étroite formant une suite d’angles aigus, et disposée de façon qu’aucune de ses parties ne peut être enfilée de la place.

— Mécan. Appareil formé de pièces croisées en X, et qui s’allonge ou se raccourcit selon qu’on rapproche ou qu’on écarte les deux pièces extrêmes : Le zigzag d’un dévidoir.

— Moll. Nom vulgaire de diverses coquilles, des genres porcelaine, troque, peigne, venus.

— Entom. Papillon nocturne, du genre bombyx : Le zigzag à ventre rouge provient de la chenille à oreilles du pommier. (V. de Bomare.)

— Loc. adv. En zigzag, En. formant des angles alternativement saillants et rentrants : Ligne KN zigzag. Marcher kn zigzag. L’épi est composé d’épillets, rangés alternativement sur tes deux côtés de la tige et disposés en

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Zigzag. (M, de Dombasle.) Les couche» de houille sont le plus souvent rompues par des failles contournées, parfois repliées sur ellesmêmes kn zigzag. (L. Figuier.)

ZIGZAGUER v. n. ou intr. (zi-gza-ghéraii. zigzag). Néol. Faire des zigzags, marcher en zigzag : Avec mes pierres, mes plantes, mes ’bétes et mes poissons, je ne ne pouvais zigzaguer dans VHimalaya jusqu’au Sutledge. (V, Jacquemont.)

ZIIS-MUS s. m. (zi-i-smuss). Mamro. Un des noms de la musaraigne.

ZIL s. m. (zil). Mus. Cymbale des Turcs.

7.ILAH, bourg de l’empire d’Autriche, dans la Transylvanie, à 240 kilom. N.-O- de Hermanstadt, au pied des Meszes ; 8,500 hab. Gymnase calviniste.

ZILATAT s. m. (zi-la-tatt — abrév. du mexicain hoitrilazlatl). Ornitb. Héron blanc d’i Mexique.

ZILCADÉ s. m. (zil-ka-dé). Chronol. Nom de l’un des mois sacrés de l’année arabe.

Zilda, opéra-comique en deux actes, paroles de MM. de Saint-Georges et Henri Chivot, musique de M. de Fiottow ; représenté h. l’Opéra-Comique le 28 mai 1866. Le livret a été tiré d’un conte des Mille et une nuits. Zilda, femme d’un négociant de Mossoul, vient à Bagdad pour recevoir une somme de 1,000 sequins qui est due k son mari par un vieux médecin. Epris des charmes de la créancière, le vieux docteur met au payement de sa dette une condition déshonorante. Zilda a recours au cadi. Ce magistrat promet son appui, mais tombe k son tour amoureux de la jeune femme. Il en est de même du grand vizir. Heureusement le calife, déguisé en derviche, puis en corsaire, surveille la conduite de ses fonctionnaires. II fait payer à chacun de ces séducteurs 1,000 sequins, enrichit ainsi le marchand qu’ils voulaient déshonorer, et venge la jeune femme en la rendant témoin des humiliations qu’il inflige aux coupables. M. de Fiottow a écrit sur ce sujet une partition qui ne fera pas oublier Marta, mais qui abonde en motifs mélodiques élégants et gracieux. Le chœur du marché est fort gai, l’air de Zilda est distingué. Plusieurs couplets sont d’une facture franche et réussie. On a remarqué un bon quintette-et une scène de danse spirituellement écrite. Chanté par Sainte-Foy, Prilleux, Bernard, Mn>« Cabel et M’ie Révilly.

ZILEH, la Zela des Romains, bourg de la Turquie d’Asie, pachulik et k 45 kilom. N.-O. de Sivos. On y voit un beau temple d’Anaîtis. C’est près de cette ville que Mithridate remporta une grande victoire sur les Romains l’an 67 av. J.-C.et que César vainquit Pharnace l’an 47.

ZILETT1 (Jean-Baptiste), jurisconsulte italien, né k Venise ; il vivait au xvie siècle et ne nous est connu que par ses ouvrages. On lui doit un traité De teslibus (Venise, 1568, in-4o) ; Consilia (5 vol. in-fol.), recueil de consultations sur les mariages, sur les testaments et sur les matières criminelles ; mais l’ouvrage qui l’a surtout fait connaître, tant en Italie qu’en Allemagne, est un catalogue intitulé Index librorum omnium juris tam ponlificii qunm sesarei (Venise, 1555, in-4«), qui a été souvent réimprimé avec des additions de divers jurisconsultes.

Z1LETTI (François), imprimeur italien du xvie siècle. Il a publié une des collections de jurisprudence les plus considérables qui aient jamais paru. Elle a pour titre : Tractalus troctatuum sive tractatus illustrium jurisconsultorum in utroque jure cssareo et pontificio (Venise, 1584-15S6, 29 vol. in-fol.).

ZILHAGÉ s. m. (zi-la-jé). Chronol. Douzième mois de l’année persane.

ZILHIDJÉ s. ni. (zi-li-djé), Chronol. Dernier mois de l’année arabe.

Z1L10L1 (Alexandre), historien italien, né à Venise vers la fin du xvie siècle, mort en 1650. Il acquit de vastes connaissances en droit, en histoire et en littérature. C’était un homme de beaucoup d’esprit et de jugement. Ou lui doit : Storie mémorabili de nostri tempi libri Ar(Venise, 1642, in 40), qui comprend les quarante premières années duxvuo siècle et t’ait suite k l’histoire de Tareognata. Il a laissé, en outre, plusieurs ouvrages manuscrits, entre autres : Constantinopoli acquistato, poema ; Memorie aniiche de popoli Veneziani ; Inslituto civile e criminate per il foro di Venesia ; Lucubrationes astrologie^ ; Vite dépoeti italiani (in-fol.). Ce dernier ouvrage, très-recherché des curieux, est extrêmement remarquable par le style, surtout par la franchise des jugements, ce qui en a empêché la publication.

ZILLE s. f. (zi-lle ; Il mil.). Arachn. Genre

d’aranéides, tribu des araignées, dont l’espèce type habite l’Allemagne.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des crucifères, type de la tribu des aillées, comprenant quatre espèces, qui croissent eu Orient,

ZILLÉ, ÉË adj. (zi-llé ; Il mil. — rad. zille). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à la zille.

— s. f. pi. Tribu de la famille des crucifères, ayant pour type le genre zille.

Z1LLEBTUAL, belle vallée du Tyrol, dont