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le nom vient de la petite rivière Ziller, qui l’arrose, bornéo au S. et au S.-O. par les glaciers ries Alpes Noriques ; elle se termine par la vallée de l’Inn au N, Elle a 45 kilom. de longueur et une superficie de 815 kilom. carrés. Les habitants, au nombre d’environ 15,000, s’occupent principalement de l’élève des bestiaux. Un assez grand nombre d’habitants de la vallée, ayant embrassé le protestantisme et n’ayant pu obtenir le libre

exercice de leur culte, émigrèrent en 1837 dans la Silésie prussienne et y fondèrent le village de Zillerthal.

ZILLERTHITE s. f. (zi-lèr-ti-te). Miner. Variété d’uciiriote.

Z1LLY, ville de l’empire d’Autriche. V.Cili.y.

ZI.MAI’AN, ville du Mexique, dans l’État et à 150 kilom. N.-O. de Mexico ; 5,200 hab. Mines d’argent.

Z1MARA (Marc-Antoine), médecin italien, né à Gulatina, terra d Otiante, en 1460, mort en 1532. Il passa son doctorat à Padoue, où il devint professeur de philosophie vers 1507. Par suite des guerres qui désolaient l’Italie, il abandonna sa chaire pour retourner dans sa ville natale. Ses concitoyens le députèrent en 1522 près du roi de Naples pour défendre leurs droits contre le duc Castriotto, et il accepta une chaire de théologie dans cette ville. Étant retourné à Padoue, il y reprit son ancienne chaire de philosophie (1525), qu’il garda jusqu’à sa mort. On lui doit plusieurs ouvrages, dans lesquels on trouve un singulier mélange des idées d’Aristote, de la doctrine médicale des Arabes et des croyances superstitieuses qui avaient cours à son époque. Nous citerons de lui : Tabuix et diluciaationes in dicia. Arisioielis et Averrois recognila (Venise, 1504, 2 vol, in-fol.) ; Aiitrum magico-medicum (Francfort, 1625, in-8o) ; Antri magico-medici pars secundo (Francfort, 1626, in-8"). — Soji fils, Théophile Zlmara, mort k Lecce en 1598, a laissé un gros commentaire latin sur le Traité de l’âme d’Aristote (Venise, 1558).

ZU1ATLAN, petite ville du Mexique, dans l’État d’Oajaeu, sur la rive droite du rio Verde ; 2,000 hab., pour lu plupart Indiens.

ZIMAX s. m. (zi-makss). Alchim. Vitriol vert d’Arabie.

Z1MBAOË ou ZIMBOA, ville de l’Afrique orientale, ancienne capitale du Monomotupa, sur la rive droite du Zambèze, près de Sun confluent avec la Manzora, entre Tête et Sena. Quelques savants ont pensé que c’était l’Agysimba des anciens.

Z1MBIS s. m. (zain-biss). MoIL Syn. de cauris, coquille du genre porcelaine : La pêche des ziMiiis était anciennement un droit réservé aux rois du Congo ; mais les Portugais l’ont usurpé. (Mérolla.)

Z.IMBRE s. m. (zaim-bre). Mamm. Un des noms vulgaires de l’aurochs ou bison.

ZIMBRlï, Ile d’Afrique, dans la Méditerranée, sur la côte de la Tunisie, par 37° 8’ 30" de latit. N. et 8» 28’ 10" de longit. E.

Z1M1SCÈS (Jean Ierfdit), empereur d’Orient, né en Arménie en 925, mort à Coiistantinople en 976. Il dut son surnom k sa toute petite taille. Doué d’un brillant courage et d’une force prodigieuse, il acquit bientôt une grande réputation par ses exploits. L’eunuque Bindas, le tout-puissant ministre de Romain II, ayant comploté ta perte de Nicéphore, qui commandait l’armée d’Asie, lit les plus brillantes propositions à Zimiscès pour le débarrasser de l’homme qui le gênait. Mais Zimiscès révéla tout à Nicéphore et même le décida à se faire proclamer empereur par l’armée (962). En échange de ce service, il reçut le commandement de l’armée d’Orient, marcha contre les Sarrasins en Cilicie, les battit complètement à Adana (903), s’empara de la plus grande partie de cette province, franchit le mont Amanus, entra en Syrie, prit d’assaut Massissa et se plaça, par cette série de succès, au premier rang des généraux de l’empire. La gloire qu’il venait d’acquérir excita la jalousie de Léon, frère de 1 empereur, qui parvint par ses intrigues à lui faire ôter son commandement. Zimiscès manifesta son mécontentement avec tant de vivacité qu’il reçut un ordre d’exil. Mais Théophanon, veuve de Romain II et remariée «Nicéphore, désespérée du dépurtjdu général, avec qui elle avait des relations adultères, lui fit obtenir la permission de venir en Chalcédoine et le pressa de s’emparer de l’empire. Grâce à elle, Zimiscès s’introduisit pendant la nuit dans le palais impérial avec quelques hommes dévoués, surprit Nicéphore pendant son sommeil et le lit assassiner après lui avoir brisé la mâ■ choire d’un coup du pommeau de son épée (969). Devenu empereur, il commença par déclarer avec une modération hypocrite qu’il ne voulait être que le collègue ou plutôt le père des deux jeunes princes Basile II et Constantin V1U, fut obligé, pour être couronné par la patriarche Polyeucte, de jurer qu’il n’avait point trempé ses mains dans le sang de Nicéphore, de bannir les assassins et l’impératrice Théophanon, sa complice, et do rétablir dans son premier état la discipline ecclésiastique, modifiée par un édit de Nicéphore. Parvenu pur un crime au but de son ambition, il s’attacha à faire oublier la façon dont il était arrivé au pou ZïMM

voir en gouvernant glorieusement. Il commença par distribuer une partie de ses biens aux habitants des campagnes voisines de Constantinople et à agrandir une léproserie près de cette ville, puisse concilia l’affection du peuple, décimé depuis trois ans par une famine, en faisant venir une quantité considérable de blé qu’il revendit à bas prix. Zimiscès s’occupa alors de protéger l’empire menacé au dehors par les musulmans, les Bulgares et les Russes. Il envoya un de ses meilleurs généraux, -le patrice Nicolas, contre les musulmans coalisés qui menaçaient Antioche, et les fit battre complètement, puis il mit à la tète d’une autre armée son benufrère, Bardas Sclerus, qui remporta sur les Rifsses une victoire près d’Andrinople, étouffa la révolte de Bardas Phocas, proclamé empereur à Césarée, et prit lui-même le commandement d’une armée formidable pour chasser les Russes de la Bulgarie. Il déploya autant de bravoure que de talents militaires dans cette campagne, battit l’ennemi à plusieurs reprises et força le chef des Moscovites, Sviatoslaff, k lui céder la Bulgarie et à demander la paix. À son retour à Constantinople, l’empereur fut reçu en triomphe par le clergé, le sénat et le peuple et répondit à ces marques d’attachement par l’abolition de quelques impôts onéreux. Après avoir fait alliance avec, l’empereur Othon (972), il résolut d’enlever Jérusalem aux infidèles, avec ce qu’ils avaient conquis en Syrie et en Mésopotamie ; mais l’armée qu’il avait envoyée dans ce but ayant été taillée en pièces dans un défilé, près des sources du Tigre (972), Zimiscès se mit lui-même, .au printemps suivant, k la tête d’une nouvelle armée, rit dans deux campagnes de nombreuses et rapides conquêtes avec son bonheur accoutumé, puis reprit la route de Constantinople avec un butin considérable. Comme il traversait la Cilicie, il vit des campagnes et des maisons magnifiques, demanda à qui elles appartenaient et apprit qu’elles étaient la propriété de son grand chambellan, l’eunuque Basile. > Eh quoi 1 s’écria-t-il, c’est donc pour enrichir un eunuque que les peuples s’épuisent, que les armées essuient tant de fatigues et que les empereurs eux-mêmes vont exposer leur vie aux extrémités de l’empire ? » Instruit de ces paroles, Basile craignit que son maître ne s en tînt pas à des plaintes indignées, et le lendemain il fit verser du poison dans le breuvage de l’empereur. Tous les remèdes furent impuissants pour combattre le mal, et Zimiscès expira presque aussitôt après son retour à Constantinople. Avant de mourir, il avait ordonné de donner aux pauvres et aux malades tout l’argent qui se trouvait dans son trésor particulier. Ce prince emporta les regrets du peuple et des soldats, dont il avait gagné l’affection. Il avait eu deux femmes, dont aucune ne lui laissa d’enfants ; son meurtrier, Basile II, lui succéda comme il avait succédé lui-même à Nicéphore, qu’il avait assassiné.

ZIMMER s. m. (ziinm-mèr). Comm. Dix paires de peaux.

ZIMMERMANN (Guillaume), historien et controversiste allemand, né à Neustadt (Wurtemberg). Il vivuit au XVi« siècle et fut successivement prédicateur k Wimpfen (1569), membre du consistoire dans l’électorat, prédicateur aulique à Heidelberg (1578), surintendant particulier a, Vayhingen, inspecteur des églises et écoles de Uratz. Après ses funérailles, les jésuites tirent déterrer son corps et le jetèrent à l’eau. On lui doit, entre autres ouvrages, une Histoire d’Allemagne et une apologie contre les habitants d’Heidelberg.

Z1MMEKMÀNN (Matthias), théologien hongrois, né à Epéries en 1625, mort eu 1689. Il alla étudier la philosophie et la théologie à Strasbourg, où il se fit recevoir maître es arts, alla compléter ensuite son instruction à Leipzig et, de retour dans son pays (1651), fut nommé recteur du collège de Leutsch, Mais, dès l’année suivante, il revint dans sa ville natale et y exerça le ministère pastoral. Zimmerinann devint successivement ensuite coadjuteur du surintendant de Colditz (Saxe), ministre et surintendant de Meissen, et se fit recevoir docteur en 1666. C’était un théologien fort instruit, k qui l’on doit un grand nombre d’ouvrages curieux. Les principaux sont : IJistoria Eutychiana (Leipzig, 1659, in-4") ; Montes pietalis Romanenses historiée, canonice, theologice delecii (Leipzig, 1670, in-4<>) ; Planctus Misenensis (Leipzig, 1680, in-4o) ; Amœnitates historix eectesiastiese (Dresde, 1631, in-4o) ; Ftorilegium philologico-hisloricum (Meissen, 1687, iu-4°).

ZIMMERMANN (Jean-Jacques), célèbre fanatique allemand, né à Vayhingen (Wurtemberg) en 1644, mort en 1693. Après avoir appris la théologie, les mathématiques et la philologie à Tubingue, il devint diacre k Bittigheim (1671), y entra en relation avec un fanatique nommé Bronquell, qui l’initia aux rêveries de l’illumiiiisnie, et devint alors un partisan déclaré des idées de Bœhm. Comme il était doué de beaucoup d’éloquence, il propagea avec un grand éclat les doctrines de ce théosophe, fut cité à comparaître devant le consistoire de Stultgard pour rendre compte de sa conduite et en fut quitte

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pour une simple réprimande. Loin de le calmer, cette réprimande ne fit qu’accroître sou exaltation, et bientôt après il écrivit l’ouvrage intitulé : Révélation presque complète de l’Antéchrist, dans lequel il attaquait avec une grande violence les dignitaires du protestantisme. Révoqué de son diaconat, il ne

garda plus aucune mesure et parcourut une partie de l’Allemagne, les Provinces-Unies, Amsterdam, Francfort, en faisant partout des prosélytes. S’étant établi à Heidelberg, il y enseigna les mathématiques, tout en publiant des ouvrages pour stimuler le zèle de ses coreligionnaires, abandonna celte ville en 1689, passa à Hambourg où il donna des leçons, se fit correcteur et fabriqua des globes, puis, voyant la difficulté d’accroître en Europe le nombre des sectaires dont il était un des chefs, il résolut de passer dans le nouveau monde. Dans ce but, il se rendit en Hollande, et il était sur le point de s’embarquer à Rotterdam, lorsqu’il mourut subitement. Zimmermann joignait k une brillante intelligence une rare érudition. Il possédait de vastes connaissances en mathématiques et en astronomie, et il est à regretter qu’il n’ait pas tourné ses puissantes facultés tout entières vers la science, k laquelle il eûteertninement fait faire de notables progrès. Au milieu de ses écrits extravagants sur le mysticsime, on remarque les ouvrages suivants, qui attestent sa valeur comme savant : Scripiura saucta copernicans, écrit curieux dans lequel il essaye de prouver qu’aucun passage de l’Écriture n’est en contradiction avec les lois découvertes par Kepler etCo- ■ pernic ; Orthodoxia theosophise teutonico-bohemiansi, où il expose les opinionsiles bœbmistes ; Logistica astronomo-logarilhmica ; Amphilheatrum orbis stellati ; Caniglobium nocturnale slelligerum ou leùlobe céleste transfère sur un cône étoile (Hambourg, 1740, in-8<>.)

’ ZIMMERMANN (Jean-Jacques), écrivain suisse, né k Zurich en 1685, mort dans la même ville en 1756. Il étudia avec ardeur la littérature ancienne et la théologie dans diverses universités de l’Allemagne et k Brème, revint ensuite dans sa ville natale, où il dut se faire instituteur, puis devint successivement professeur de droit naturel (1731), de théologie (1737) et chanoine. On lui doit des écrits et des mémoires estimés, parmi lesquels nous citerons : Phileleutherius helveticus de miraculis quse Pythagorz, Apollonio Tyanensi, Francisco Assisio, llaminico et Ignacio Loyola tribuuntur (Douni, 1734), ouvrage rare et curieux ; Disquisitiones de visionibus (1737) ; Meditationes XI'l de causis nuujis magisque invalescentibus incredulitatis (1739-1750) ; Dissertationes V de crimine lueredificationis (1752-1756). Une partie de ses ouvrages a été publiée sous te titre de Opuscula varia historica et philosophica (Zurich, 1751-1788, 3 vol. in-4o).

ZIMMERMANN (Jean-Georges), médecin et philosophe, né à Brugg, en Argovie (Suisse), en 1728, mort en 1795. Il étudia à l’université de Gœttingue sous Haller, exerça quelque temps la médecine à Berne, puis dans son lieu natal, où il vécut retiré pendant quatorze ans. C’est dans cette retraite qu’il composa son livre De la solitude (1756), œuvre d’un esprit triste et chagrin, dont nous avons parlé ailleurs (v. solitude). Ce traité eut un prodigieux succès en Allemagne et en Angleterre. Il fut traduit en français par Mercier (1788, in-12) et plus tard par Jourdan (1825, in-S"). C’est encore là qu’il composa d’autres ouvrages fort remarquables. Mais, affecté de cette cruelle irritabilité nerveuse qui fait qu’on n’est bien nulle part, il voulut changer de lieu, et après des démarches inutiles de ses amis pour lui procurer un poste qui ne fût pas au-dessous de son mérite, Tissot, qui était l’un de ses meilleurs, quoique ne 1 ayant encore jamais vu, fut assez heureux pour lui faire donner la charge de médecin du roi d’Angleterre k la cour de Hanovre. Il y succéda k Werlhoff en 1768. Les souffrances occasionnées par une hernie congénitale, dont il se fit opérer ; le chagrin profond que lui causa la mort successive de sa femme, de sa belle-mère et de sa tille ; le chagrin non moins vif qu’il ressentit en voyant son fils mourir en quelque sorte intellectuellement, touten conservant l’existence ;

tant de malheurs, capables de bouleverser l’aine la plus forte et d’altérer la constitution la plus robuste, durent être sentis par un homme tel que lui avec une extrême violence. Les travaux intellectuels turent le seul secours qui le soutint. L’activité de son esprit s’appliquait k tout : médecine, philosophie, histoire, politique, tout, était de son ressort. La politique surtout le préoccupa fortement dans ses dernières années, et les symptômes avant-coureurs d’une révolution immense qui ne devait pas tardera s’opérer, agissant avec force sur un esprit auquel l’hypocondrie avait imprimé des dispositions profondes à la terreur, rendirent extrêmement pénibles les dernières années de sa vie. Il se mit à attaquer avec violence les plus illustres savants de l’Allemagne, qu’il accusait de former une secte redoutable dont les principes subversifs avaient donné naissance k la Révolution française. Lorsque les troupes de la République envahirent le Hanovre, il s’imagina qu’elles venaient tout

exprès pour le tourmenter. Bien qu’il n’eût

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pas éprouvé de leur part le moindre dommage, il s’écria plusieurs fois sur son lit de mort : « Ils m’ont entièrement ruiné, il faut que je meure de faim ! » Tissot a écrit sur Zimmermann une notice intéressante et quidonne une juste idée du mérite de ses ouvrages. Outre les écrits que nous avons cités dans cet article, nous devons encore k ce savant illustre : Dissertatio physiologica de irritabilitate (Gœttingue, 1751, in-4<>) ; Historia vilii deglulilionis quinque annorum sanati (1755, in-4») ; Méditations sur la solitude (Zurich, 1756, in-8o) ; De l’orgueil national (Zurich, 1758, in-8o), traduit en français (Paris, 1759) ; De l’expérience en médecine (Zurich, 1763-1767, 2 vol. in-12), son ouvrage capital, traduit en français par Lefebvre de Viliebmne (Paris, 1774) ; De la dyssenterie épidémit/ue (Zurich, 1767), traité fort remarquable, traduit en français parla même (Paris 1775) ; Sur Frédéric le Grand et mes entretiens avec lui petide temps avant sa mort (Leipzig, 1788, in-8o), traduit en français (1790) ; Fragments sur Frédéric le Grand, son gouvernement et son caractère (Leipzig, 1790, 3 vol. in-8o).

ZIMMERMANN (Eberhard-Auguste-Guillaume de), géographe, naturaliste et philo’ sophe allemand, né k Uelzen (Hanovre) en 1743, mort en 1815. Il fit ses’études aux universités de Gœttingue et de Leyde et, pendant son séjour dans cette dernière ville, publia un travail sur l’analyse des courbes, ainsi qu’une relation des observations météorologiques qu’il avait faites durant une

excursion dans le Harz. En 1766, il devint professeur au Carolinum de Brunswick et fut plus tard nommé conseiller aulique. Sa propre fortune et les subsides qu’il reçut du duc de Brunswick le mirent k même de faire en Angleterre, en Italie et en France plusieurs voyages dans l’intérêt de ses travaux ; il visita aussi dans la suite la Russie et la Suède. En Angleterre, où il se rendit k trois reprises différentes, il publia, en anglais, son Relevé politique de létat actuel de l’Europe (178S). Les résultats de son voyage en Italie furent consignés dans son Coup d’ail général sur l’Italie (Gotha, 1797). À Paris, où il se trouvait au moment de la Révolution, il conçut le plan des Annales géographiques, qui parurent pendant trois ans. Anobli par l’empereur Léopold et créé conseiller d’État par le duo de Brunswick, il fut misa la retraite en 1810. Outre les ouvrages que nous avons mentionnés, on a

encore de lui : Histoire géographique de l’homme et de tous les quadrupèdes répandus sur la surface du globe (Leipzig, 1778-1783, 2 vol.) ; De la compressibilité et de l’élasticité de l’eau (Leipzig, 1779) ; lai’V«HCe et les États libres de l’Amérique du Nord (Berlin, 1795) ; Coup d’œil général sur la France depuis François Ycr jusqu’à Louis 'X VI'et sur les États libres de l’Amérique du Nord (Berlin, 1800, 2 vol.), ouvrage plu tôt ethnographique et géographique qu’historique ; Atmanach géographiqueo.iA Imanach des voyages (Leipzig, i 802-1813,12 années), dont il a publié un extrait sous ce titre : la Terre et ses habitants d’uprès les découvertes les plus récentes (Leipzig, 181O-1813, 5 vol.). C’est la plus importante de ses publications. Zimmermann prit la part la plus active aux événements politiques des premières années du xixe siècle. Sa haine contre la domination française, qui pesait depuis 1806 sur l’Allemagne, se fait jour dans ses derniers ouvrages avec une franchise et une violence qui le mirent souvent en danger.

ZIMMERMANN

rateur suisse,

du xvmo siècle, mort vers 1790. Il suivit la carrière des armes, devint lieutenant en premier d’un régiment de gardes-suisses au service de la Fiance et employa ses loisirs k la culture des lettres. On a de lui, en allemand : Essai des principes d’une morale militaire, suivi de chansons militaires et d’un hymne à l’obéissance (Paris et Amsterdam, 1709, in-8o).

ZIMMERMANN (Christophe-Gottlieb), ma» rhémalLoien allemand, né à Kœnigsberg en 1776, mort k Berlin en 1842. Après avoir été corecteur et professeur au gymnase Krédéric-Werder k Berlin, il fui successivement

dans la même ville professeur de mathématiques k l’école d’artillerie et des ingénieurs (1816) et enfin directeur du gymnase Werder. On lui doit ; Tableau sommaire de la trigonométrie sphérique{lS) ; Premiers principes de calcul différentiel et intégral (1810) ; Principes de géométrie (1813) ; Principes de mathématiques pures (1818).

ZIMMERMANN (Henri), voyageur allemand, né k Wissloch (Palntinat) ; it vivait au XViuo siècle. D’abord ouvrier teinturier, il se mit, à l’exemple des compagnons de corps de métiers, k voyager (1770), fut successivement doreur k Genève, employé chez un fondeur de cloches k Lyon, chez un raflineur de sucre k Londres, puis, désireux d’étendre encore ses voyages, il s’embarqua comme matelot sur la Découoerte, une des corvettes placées sous les ordres de Cook lorsqu’il entreprit, en 1776, son troisième voyage autour du monde. De retour en Allemagne en 1781, il devint patron sur divers navires de l’électeur de Bavière. Pendant son voyage autour du monde, il avait noté avec soin les

ANN (te chevalier Joseph), littéi, né à Lucerne vers le milieu