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excès de fluorure zirconique. Ce sel se dissout dans l’eau sans altération et ne se décompose même pas lorsqu’on chauffe la so- ’ lution ; mais lorsquton verse de l’eau chaude sur les cristaux, le fluorure de manganèse se sépare et la solution évaporée donne des cristaux d-.i sel monomanganeux.

Fluozirconates de nickel. Le sel normal Ni"FI*, Zr, TFl*,6H*0, forme des prismes hexagonaux terminés par les faces d’un rhomboèdre de 127° 10’, qui se clivent parallèlement aux faces prismatiques. Le sel dinickélique (Ni"I’WIZrlvFI*, 1211*0 se produit en présence d un grand excès de fluorure de nickel ; it forme des cristaux monocliniques d’une Une couleur vert émeraude qui souvent sont assez peu distincts. Ces cristaux se dissolvent sans décomposition dans l’eau ; mais la solution, bouillie pendant quelque temps, devient trouble et laisse déposer du fluorure de nickel.

Le fluozirconate de Nickel et de potassium Ni"FP, îKFl,2ZrFl*,8H*0 se sépare en cristaux petits, mais réguliers, qui appartiennent au système monoclinique, lorsqu’on mélange les solutions des deux fluozirconates constituants. C’est un sel peu soluble dans l’eau, qui ne perd pas d’eau à iou°, mais qui, à une température plus élevée, perd à la t’ois de l’eau et de l’acide fluorhydrique.

Fluozirconates de potassium. Le sol dipotassique (KF))2ZrIVFl* peut être préparé par la calcination du zircon avec deux ou trois fois son poids de fluorure de potassium. On fait bouillir avec de l’eau le produit, qui est un mélange de fluosilicate et de fluozirconate potassiques, en ajoutant un peu d’acide fluorhydrique à la liqueur et l’on filtre. Par le refroidissement, le fluozirconate se dépose en cristaux rhombiques anhydres terminés par des pyramides à six faces. Ce sel se dissout dans 128 parties d’eau à 2°, dans 71 parties d’eau à 15°, dans 59 parties d’eau à loo et dans 4 parties d’eau à 100°. Chauffés à la température rouge, ses cristaux se convertissent en une masse pâteuse qui, exposée à l’air humide, perd graduellement son fluor k l’état d’acide fluorhydrique. Les Solutions étendues donnent ce sol en plus gros cristaux.

Le sel monopotassique KFl, Zr, TFl*, HSO se sépare d’une solution renfermant un grand excès de fluorure zirconique, en cristaux monocliniques mal définis, qui perdent à 100° leur eau de cristallisation et, à une température plus élevée, leur fluor à l’état d’acide fluorhydrique. Lorsqu’on cherche k les faire recristalliser dans l’eau, ils se convertissent dans le sel précédent (le sel dipotassique).

Le sel tripotassique (KFl)3, Zr, vFl* cristallise d’une solution renfermant un excès de fluorure de potassium en octaèdres réguliers, petits, mais bien définis, ouen cubo-octaèdres, 11 décrépite lorsqu’on le chauffe, bien qu’il ne renferme pas la moindre trace d’eau de cristallisation. L’eau le dissout en le décomposant. Si, en effet, on la Sature de ce sel à l’ébullilion, elle abandonne, en so refroidissant, des cristaux du sel dipotassique. Le fluozirconale dipotassique constitue donc, dans les circonstances ordinaires, le terme le plus stable de la série des fluozirconates de potassium.

Fluozirconate de sodium

(NaFl)«,2ZrITFl*. Ce sel est le seul fluozirconate de sodium qui se forme quelle que soit la proportion dans laquelle on mélange les deux fluorures constituants. Il forme de petits cristaux monocliniques fort peu distincts, solubles daii3 258 lois leur poids d’eau à 18° et dans environ 60 parties d’eau bouillante. Par suite de cette faible solubilité, on peut l’obtenir en

firécipitant la plupart des fluozirconates par e chlorure de sodium. Les cristaux secs ne s’altèrent pas k la chaleur rouge.

Fluozirconate de zinc

ZnFlî, ZiJVFW, jH*0.

Ce sel, isomorphe avec le fluosilicate et le fluostannate de zinc, cristallise en assez gros, prismes hexagonaux réguliers, terminés par des rhomboèdres et clivables parallèlement aux faces du prisme hexagonal. Il est très-soluble dans l’eau. Une solution renfermant un excès dé fluorure de zinc laisse déposer le sel (Zn"Flï)ïZi-ITFl*, l ?1120 en cristaux monocliniques, isomorphes avec ceux du sel nickélique correspondant. Ces cristaux se dissolvent complètement dans l’eau froide ; mais la solution laisse déposer du fluorure de zinc lorsqu’on la fait bouillir.

Composés amphides de zirconium. Oxyde de zirconium Zrlv02. Syn. sircone. Cécomposé, le seul oxyde connu du zirconium, prend naissance lorsqu’on ehautfu au rouge le métal au contact- de l’air, ou lorsqu’on le fond avec les hydrates, les carbonates ou les borates hydratés des métaux alcalins. Dans ce dernier cas, ce n’est point directement l’oxyde, mais un zirconate qui se forme. Le zirconium s’oxyde encore, quoique lentement, lorsqu’on le fait bouillir avec de l’eau régale ou de l’acide sulfurique concentré ; il se ’orme alors un sel zirconique.

On prépare ordinairement la zircone au moyen du zircon. À cet effet, on commence par immerger dans l’eau froide le minéral préalablement chauffé au rouge, pour le ren ZIRC

dre friable. On choisit les morceaux les moins colorés, qui sont aussi ceux les moins riches en fer, on les pulvérise, et on’soumet la poussière à la lévigation pour l’avoir impalpable. On mélange ensuite cette poussière impalpable avec quatre fois son poids de carbonate sodique et l’on chauffe fortement ce mélange dans un creuset de platine. Henneberg et Wackenrodez ajoutent un peu do mitre au mélange. Berzélius calcinait le zircon réduit en poudre avec trois fois son poids de carbonate sodique et ajoutait de temps en temps à la masse en fusion de petits morceaux d’hydrate de sodium, en ayant bien soin de les jeter dans le milieu de la masse pour qu’ils no tombassent pas sur le creuset, le platine étant attaqué par les alcalis caustiques. On peut encore décomposer la poudre de zircon par deux ou trois fois son poids de soude caustique en opérant dans un creuset d’argent.

Après refroidissement, on traite la masse par l’acide chlorhydrique, on évapore le liquide presque k siccité pour en séparer la silice et l’on fait digérer le résidu avec l’eau. La liqueur filtrée, traitée par l’ammoniaque, donne un précipité d’hydrate zirconique (zircone hydratée), mélangée d’hydrate ferrique.

La meilleure méthode pour séparer le fer et obtenir la zircone pure consiste à redissoudre le précipité dans l’acide chlorhydrique et à faire bouillir la liqueur avec de l’hyposulfîte de sodium ; le zirconium se précipite alors à l’état d’hyposulfite, tandis que la totalité du fer reste en dissolution à l’état de sel ferreux. On recueille le précipité sur un filtre ; on le lavo à Tenu avec soin et on le fait ensuite bouillir avec de l’acide chlorhydrique aussi longtemps qu’il se dégage du gaz anhydride sulfureux. On obtient une solution de chlorure de zirconium pur que l’on précipite par l’ammoniaque. On donne ainsi naissance à de l’hydrate de zirconium pur, lequel laisse de l’oxyde anhydre ou zircone pure lorsqu’on le calcine. Chancel et Stromeyer ont fait connaître un mode d’emploi qui permet, au moyen de l’hyposulfite sodique, d’obtenir l’hydrate zirconique du premier coup. Nous décrirons cette méthode plus bas en nous occupant du dosage du zirconium et de sa séparation d’avec Tes autres métaux.

On peut encore précipiter du fer en mélangeant d’acide tartrique la solution de chlorure de zirconium qui renferme des composés ferriques, l’additionnant ensuite d’ammoniaque et y ajoutant un excès de sulfure d’ammonium. Le fer se précipite alors intégralement à l’état de sulfure et la liquide filtré et évaporé laisse un résidu qui, calciné au contact de l’air, fournit de la zircone pure,

Marignac calcine le zircon avec du fluorhydrate d’ammoniaque, ainsi que nous I indiquons plus bas à propos du dosage du zircoirium et de sa séparation d’avec les autres métaux. Il chauffe avec de l’acide sulfurique concentré le fluozirconate potassique qui résulte de cette opération et lave à l’eau bouillante le résidu après l’avoir fortement calciné. Il reste de la zircone pure.

Suivant la méthode suivie dans sa préparation, lu zircone se présente sous la forme d’une poudre blanche incolore et inodore ou eu fragments durs de 4,3fr à 4, B0 de densité qui rayent le verre et donnent des étincelles lorsqu’on les bat contre l’acier. Deville et Caron, en chauffant le fluorure de zirconium avec du borax dans un creuset brasqué muni de son couvercle, ont obtenu la zircone en groupes dendritiques de petits cristaux qui rappellent le sel ammoniac. Lorsqu’on fond la zircone avec du borax dans un four a poterie et qu’on épuise le résidu par l’acide chlorhydrique, la zircone reste sous la forme de prismes quadratiques, microscapiques, transparents et incolores, isomorphes avec l’oxyde d’étain et le rutile. Elle possède alors une densité de 5,71 k 5,72 et elle jouit de lu propriété de polariser la lumière.

Lorsqu’on chauffe au rouge sombre de la zircone dans la préparation de laquelle on a chauffé aussi peu que possible, elle subit un phénomène d’incandescence, devient dense et n’est plus alors susceptible de se dissoudre dans les acides ordinaires. L’acide fluorhydrique lui-même la dissout alors avec difficulté. Elle n’est plus soluble que dans l’acido sulfurique concentré, ou on la dissout en la chauffant, après l’avoir pulvérisée, avec un mélange de 2 parties de H2SU* et de 1 partie d’eau. Calcinée dans un.courant de chlore après avoir été intimement mélangée de charbon, la zircone se convertit en chlorure de zirconium.

Hydrate de zirconium ou zircone hydraté ! !:. L’hydrate zirconique se précipite lorsqu’on ajoute de l’ammoniaque à la solution aqueuse d’un sel de zirconium. Récemment précipité, il forme une gelée blanche volumineuse ; mais la masse se contracte par la dessiccation et prend la forme d’une gomme jaunâtre et translucide à cassure concho’i. dale. L’hydrate sec présente, suivant Berzélius, la composition ZrIVHa03, qui en fait un premier anhydride de l’hydrate normal Zriv1140t

absolument comme pour l’hydrate silicique. D’après Hermann, l’hydrate desséché à l-o aurait la composition normale ZrITH*04, ce

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qui prouverait que le composé analysé par Berzélius avait été desséché à une plus haute température. Sous l’influence de : a chaleur, la zircone hydratée perd son eau et laisse un résidu de zircone anhydre. Il se dissout dans 5,000 parties d’eau et communique à la liqueur la faculté de rougir le tournesol.

La zircone hydratée se comporte k la fois comme un hydrate acide et comme un hydrate basique ; elle fait également la double décomposition avec les acides en formant des sels de zirconium et avec les bases en formant des zirconates ; c’est donc un hydrate indifférent. Lorsqu’on la précipite d’une solution chaude d’un sel zirconique ou qu’on la lave à l’eau chaude, elle perd la faculté de se dissoudre dans les acides étendus.

Les sels de zirconium qui résultent de la dissolution de l’hydrate zirconique dans les acides ont une saveur astringente et acide et rougissent tous le tournesol.

Zirconates. Ce sont les sels qui se forment lorsqu’on traite la zircone, qui fait alora fonction d’acide, | ; tr les bases puissantes, soit qu’on précipite un sel de zirconium par la potasse ou la soude et qu’on redissolve lo précipité dans un excès de réactif, soit qu’on calcine l’oxyde de zirconium anhydre avec un hydrate alcalin. Le zirconate de potassium ainsi préparé est complètement soluble dans l’eau.

Zirconates de sodium, a. Zirconate d’tsodique Na2Zi03. On obtient facilement ce sel en calcinant la zircone anhydre avec du carbonate de soude. C’est une masse cristalfine que l’on décompose lentement avec séparation de zircone amorphe, p. Lorsqu’on chauffe au rouge blanc la zircone pendant longtemps avec un excès de carbonate de sonde, il se dégage deux molécules d’anhydride carbonique pour 1 molécule de zircone, et il se forme le zirconate normal ou tétrasodique ZrIVNa40 ;». La masse fondue, traitée pur l’eau, laisse de petites lamelles hexagonales d’un troisième sel, le sel y ou sel acide ZrNa203,7Zr0V2H*0. Ces lamelles s’agrègent souvent en groupes qui rappellent le clinochlore.

Zirconate de calcium. On obtient le zirconate calcique en ch.iuffant un mélange de silice et de zircone (dans la proportion ou ces deux acides existent dans le zircon) au rouge brillant pendant cinq ou six heures avec un excès de chlorure de calcium et en traitant le produit par l’acide chlorhydrique. Le zirconate se sépare alors sous la forme d’une poudre cristalline brillante, en même temps que des flocons de silice et de la zircone amorphe.

Zirconate de magnésium. On l’obtient en plaçant dans un creuset de pltitine un mélange de zircone, de silice et de chlorure de magnésium, après avoir eu soin de placer une couche de sel ammoniac dans le fond du creuset. On chauffe au rouge blanc et l’on maintient cette température pendant une heure. La masse refroidie, soumise à l’action de l’acide chlorhydrique très-étendu, laisse déposer une poudre cristalline formée d’octaèdres distincts de périclase et de cristaux prismatiques de zirconate de magnésium.

Sulfure de zirconium. Le sulfure de j zirconium se forme lorsqu’on chauffe le zirconium avec du soufre, soit dans le vide, soit dans un courant d’hydrogène. Dans ce dernier cas, la combinaison s’accompagne d’une légère incandescence. C’est une poudre d’un brun de cannelle qui acquiert l’éclat métalli

; que sous le brunissoir ; ni l’eau, ni les aeides

j {pas même l’acide azotique), ni les alcalis aqueux ne l’altèrent ; l’eau régale la dissout lentement, l’acide fluorhydrique rapidement en dégageant de l’acide sulfhydrique. Fondue avec la potasse, elle donne de la. zircone et du sulfure de potassium.

FréiTiy, en calcinant la zircone dans un courant de vapeur de sulfure do carbone, après l’avoir placée dans une nacelle en charbon, a obtenu un composé (peut-être un oxysulfure) en écailles graphitoïdes d’un gris d’acier, dont la poudre était jaune. Ces écailles étaient insolubles dans l’eau et dans les acides étendus, mais étaient facilement décomposées par l’acide azotique avec dépôt de soufre.

Azoture de zirconium. Le zirconium, fortement chauffé dans un courant rapide de gaz ammoniac, se transforme en un corps, brun ou noir qui renferme de l’azote. Maliet, en fondant le zirconium amorphe avec de l’aluminium dans un creuset de chaux, a obtenu une masse poreuse d’un gris foncé qui, soumise à l’action de l’acide chlorhydrique, laisse des cubes microscopiques d’un éclat d’or, que l’eau régale n’altère pas, non plus que les alcalis aqueux, mais qui dégagent de l’ammoniaque lorsqu’on les fond avec la potasse caustique.

Recherche analytique du zirconium, sa séparation d’avec les autres métaux. Les réactions des sels de zirconium avec les alcalis, les carbonates alcalins et le sulfure d’ammonium sont très-semblables à celles du thorium, de l’yttrium et des métaux du groupe du cérium. Le précipité formé par les alcalis caustiques et l’ammoniaque renferme de l’alcali et est insoluble dans un excès de réactif (ce qui le distingue des sels d’aluminium et de glucinium). U est également insoluble dans le chlorhydrate d’am ZIRN

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moniaque. Le précipité formé par les carbonates alcalins et les bicarbonates se redissout dans un excès de réactif.

Le sulfate potassique fournit une réaction caractéristique ; lorsqu’on le verse dans une solution bouillante d’un sel de zirconium, il en précipite ce métal à l’état de sulfate zirconico-potassique, insoluble dans l !eau et presque insoluble même dans l’acide chlorhydrique.

Le zirconium se précipite de ses solutions lorsqu’on les fait bouillir aveu de l’hyposulfite de soude, caractère qui permet de le disguer de l’yttrium et du cérium. On le distingue, en outre, du cérium et du didyme par la propriété négative qu’il possède de ne donner au chalumeau aucune réaction colorée.

Pour doser le zirconium, lorsque celui-ci se trouve uni à des acides volatiles, il suffit d’évaporer à siccité ses solutions et de calciner le résidu ; il reste un résidu de zircone que l’on pèse et qui renferme 73,78 pour 100 de métal. On peut aussi précipiter le zirconium de ses solutions salines par l’ammoniaque h l’état de sel basique, qui laisse aussi de la zircone arthydre par la calcination.

Pour séparer le zirconium de l’yttrium des métaux du groupe du cérium et du fer, on a recours à l’hyposuffito sodique, qui, à la température de l’èbullition, ne précipite que la zircone ; ce précipité, calciné, laisse un résidu de zircone pure.

Pour effectuer une séparation complète des métaux du groupe du cérium par cette méthode, il faut opérer dans des dissolutions étendues. Pour séparer le zirconium du fer (a l’état de composés ferriques) par la même méthode, Chancel et Stromeyer recommandent de saturer d’abord la solution étendue par du carbonate sodique, puis d’y ajouter à froid de l’hyposulfite de soude jusqu’à ce qu’elle soit complètement décolorée, et enfin de faire bouillir le liquide aussi longtemps qu’il se dégage de l’anhydride sulfureux. Dans ces conditions, le zirconium se précipite complètement à l’état d’oxyde, tandis que la totalité du fer reste indissoute à l’état de sel ferreux. On peut encore séparer le zirconium de ces métaux en traitant la solution bouillante par le sulfate de potassium et en ajoutant a la liqueur une goutte ou deux d’ammoniaque ; le zirconium se précipite et les autres métaux demeurent dissous.

La précipitation au moyen de l’hyposulfite sodique sert aussi à séparer le zirconium de l’acide phosphorique et de l’acide borique.

Pour Réparer le zirconium du thorium, on se sert de l’oxalate ammonique, qui, en excès, précipite le thorium à l’état d’oxalato et laisse le zirconium en solution. Enfin, on se sert encore du sulfate de potassium pour séparer le zirconium du titane, du tantaie et du niobium,

Poids atomique du zirconium. Berzélius a trouvé que le Sulfate de zirconium renferme 75,583 parties de zircone pour 100 parties d’anhydride sulfurique (moyenne de huit expériences) ; il en déduit pour le poids atomique du zirconium le nombre 4-1,7, 07 ou 89,4, selon que l’on attribue à la zircone la formule ZrO.ZrSO^ ou Zr"0*. Hermann, par l’analyse du chlorure zirconique, a obtenu à très-peu près les mêmes résultats numériques. Si nous considérons maintenant que la densité de vapeur du chlorure a été trouvée égale à 8,15, nombre qui s’accorde avec le chiffre théorique (8,0), calculé pour la formule ZrIVCl* avec le poids atomique 89,4, on eu arrive à adopter, pour le chlorure de zirconium la formule ZrlvCl*, pour la zircone la formule ZrO^, et pour le zirconium le poids atomique S9,4. Ces conclusions ont été confirmées par les expériences de Marignac sur l’isomorphisme des fluozirconates avec les iiuosilicateset les fluostaunates.

Z1RFÉE s. f. (zir-fé). Moll. Genre de mollusques acéphales, du groupe des enfermés.

ZIR1GUËNZA s. m. (zi-ri-gu-ain-dza). Sorto d’argot que parlent les bohémiens errants.

Z111KB, ville do Prusse, province de Posen, régence et a 40 kilom. N.-O. do Posen, cercle de Birnhaum, sur la Wartha ; 2,150 hab. Fabrication de draps et de cuirs. École normale ; haras royal.

, ZIRlvNlTZ ou CZIMUNITZ, en latin Circonium, lac de l’empire d’Autriche, dans la Carniole, cercled’Adelsberg. Il mesure 11 kilom. de longueur sur 5 kilom. de largeur. Ce lac est célèbre par ses alternatives décrue et de dessèchement, phénomène dû à l’existence des canaux souterrains qui l’alimentent ou servent d’écoulement à ses eaux. Peu profond en général, son fond offre des entonnoirs, dont la profondeur varie de 15 k 18 mètres. Vers le milieu de l’été, il commence à décroître, d’autant plus rapidement que les chaleurs sont plus fortes, et en peu de semaines il est h sec. Les riverains ensemencent immédiatement son fond en trèfle, sainfoin, luzerne et riz, dont la récolte est faite avant la réapparition dos eaux qui arrivent avec les pluies d’automne.

ZIRMIE, ville de l’Afrique centrale (Nigritie), dans le Haoussa, chef-lieu de la province de Zamfra, sur une petite rivière da son nom, affluent du Kouara.

ZIRNG1BL (Romain), écrivain allemand, né