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ZOOTAXIQUE adj, (zo-o-ta-ksi-ke — rad. zootaxie). Qui a rapport à la zootaxie : Méthode ZOOTAXIQUE.

ZOOTE s. m. (zo-o-te — du gr. zootês, vivant). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la triju des chélonides.

ZOOTECHNICIEtJ s. ra. (zo-o-tè-kni-si-ain — du préf. zoo, et de technicien). Celui qui s’occupe de zootechnie, il On dit aussi zoo TECHNISTE.

ZOOTECHNIE s. f. (zo-o-tè-knl ~ du préf. soo, et du gr. techiê, art). Art d’élever, de multiplier et d’amél orer les animaux domestiques.

— Encycl. La zootechnie a pris naissance le jour où l’homme a essayé pour la première fois d’apprivoiser, de dresser, de domestiquer un animal sauvage. C’est l’Orient qui est son lieu d’origine, comme celui de l’humanité. Les animaux domestiques formèrent, dans les temps les plus reculés, la richesse des hommes. La grande immigration des peuples orientaux jui a précédé les temps historiques a fait avancer de l’est à l’ouest la civilisation primitive, avec les animaux domestiques qui en ; ont un des signes matériels. La science a démontré jusqu’à l’évidence l’origine asiatique des animaux que nous élevons. Les besoins toujours croissants d’une civilisât on naissante expliquent les progrès de la zootechnie.

« Une autre causj, dit Is. Geoffroy Saint-Hilaire, est dans le caractère des dogmes religieux qui ont longtemps dominé dans une grande partie de l’Asie et qui érigeaient en devoirs sacrés, k des titres divers, le soin et la culture des animaux. Les sectateurs de Brahma voyaient en eux leurs frères momentanément transforn es et déchus, et la possession de certaines espèces était nécessaire à l’exercice même da leur religion. Sur l’autre rive de l’Indus, la loi de Zoroastre érigeait en devoirs également pieux la destruction des animaux nuisibles, ouvrages détestés d’Arihman, et l’amour, la protection, le soin des espèces uàles, œuvre du bienfaisant Ormuzd. La première domestication des animaux a ainsi été lue, au moins en grande partie, à l’influenct des idées religieuses ; et peut-être fallait-il k l’homme un tel mobile, uni au sentiment de ses propres besoins, pour l’engager et 11 soutenir dans une œuvre si longue, si d facile et, à l’origine, si incertaine. »

Les peuples anciens connaissaient parfaitement l’avantage du posséder de grands troupeaux et rie les rtnouveler fréquemment. D’après la Bible, Job possédait jusqu’à sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents paires de bœufs et ; inq cents ànesses. Les poèmes d’Homère rous donnent des détails analogues sur les personnages de leur époque.

Les Romains semblent avoir fait peu d’efforts pour augmente : le nombre des animaux’ domestiques réellement utiles ; ils ont profité surtout des conquêtes anciennement faites en Orient. Cela ne veut pas dire que la zootechnie ait été négligée chez eux ; elle y était, au contraire, très-bien entendue et y a fait de notables progrès. Caton, k qui on demandait quel étai : le meilleur moyen de s’enrichir en agriculture, Ht une réponse qu’Userait difficile dj traduire littéralement, mais qu’on peut rendre par ces mots : du bétail, du bétail et toujours du bétail, 11 fallait, du reste, quî ces idées fussent en honneur dans l’écoiomie rurale, car nous voyons Virgile eotisicrer deux livres de ses Gëorgiques au béta.l et aux abeilles, sans parler d’ailleurs des nombreux auteurs géoponiques.

Les Romains avaient porté k un haut degré de perfection l’élève des animaux qui pouvaient servir aui. jeux du cirque ou fournir aux besoins de leurs tables. Tandis qu’ils dressaientdeséléphanlskdanser sur la corde, ils élevaient divers oiseaux que nos bassescours ne possèdent plus, engraissaient les lièvres, les loirs, les grues et jusqu’aux escargots. L’oie, depuis, l’aventure du Capitole, était chez eux l’objet d’une sorte de culte, et un passage d’Horaco nous prouve que l’industrie des foies g.-as était bien connue. Quant k la piscicul, ure, ou sait que cet art était très - avancé. Varron a consacré un chapitre aux viviers et traite des moyens de nourrir les poissons st de les engraisser. On connaît d’ailleurs le j merveilles ou, si l’on veut, les folies réalisées par Lucullus.

Dans l’ancienne Gaule, il est permis de croire que la zootechnie fut cultivée avant même les âges histoiiques ; les rares monuments des arts graphiques qui nous restent de l’âge de pierre, les nombreux ossements d’animaux domestiqt es trouvés dans les cavernes, dans les sèpaltures et surtout dans les cités lacustres sent des témoignages qui doivent être pris en « !.msidération. Plus tard, nous voyons les Gaulois élever une grande quantité de gros beti.il, se nourrir du lait et de la chair de leurs troupeaux, perfectionner l’élève des anit laux domestiques, notamment des tuOUtor.s, préparer et exporter a Rome des saiaiion» de porc et faire même le commerce des oies. La domination romaine dut encore exercer une heureuse influence k à cet égard. Mais les invasions des barbares firent rétrograder les industries agricoles, qui restèrent plongées, durant tout le moyen

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âge, dans un état d’infériorité facile k constater. Ce n’est pas que dans les domaines dépendants de la couronne, des châteaux et des abbayes on n’élevât beaucoup de bestiaux, que Charlemagne ne se soit occupé de ce sujet dans ses capitulaires ; mais nous n’avons pas de progrès notables k constater. Il faut arriver jusqu’à la Renaissance et même au règne des Bourbons pour trouver quelques faits intéressants à signaler. Henri IV voulut que la France produisît en abondance tout ce qui était nécessaire k sa consommation ; il s’occupa surtout activement de l’industrie séricieole, et l’on connaît la maxime favorite de Sully : o Labourage et pâturage sont les deux mamelles de l’Etat. » Louis XIII voulut améliorer la race chevaline et essaya d’organiser des haras aux frais de l’État ; mais il échoua, faute d’employés instruits. Louis XIV ne fut pas plus heureux, malgré les efforts de Colbert, malgré les voyages du célèbre écuyer Garsault pour se procurer des étalons et des juments poulinières en Orient, dans le nord de l’Afrique et en Espagne. Colbert ne réussit pas mieux pour les moutons mérinos qu’il fit venir d’Espagne et d’Angleterre. Il voulut les croiser avec nos races et améliorer nos laines ; mais il confia ce soin à des hommes qui ne comprenaient pas son système et par suite étaient hors d’état de seconder ses vues. On le voit, c’est toujours cette dernière cause qui amena tous les insuccès.

Au xvnie.siècle, les huras reçoivent une nouvelle et cette fois satisfaisante organisation. En 1786, Daubenton obtint du roi d’Espagne et établit k la ferme de Rambouillet un troupeau de moutons d’où sont sortis tous les mérinos et tous les métis aujourd’hui répandus en France. En même temps, il poursuivait l’amélioration de nos races ovines, par une suite d’expériences dignes de servir de modèle k tous les essais de ce ’ genre ; enfin, il établissait l’élève des bétes k laine d’après des principes exacts résultant d’une longue expérience faite sur des sujets de toutes races. La fondation de l’École vétérinaire d’Alfort fit faire un grand pas à la zootechnie, ^t, plus tard, on créa des établissements analogues k Lyon et k Toulouse. Quant k l’école des haras établie en 1840, elle donna peu de résultats et fut bientôt sup■ primée.

Il était réservé k l’époque actuelle, qui d’ailleurs a produit tant de grandes choses dans tout ce qui tient aux sciences naturelles, d’entrer franchement dans la voie du progrès, où l’Allemagne nous avait précédés depuis longtemps. Quelques écoles d’agriculture, fondées par l’initiative privée, ont passé plus tard sous la direction de l’État, lors de la promulgation de la loi sur l’enseignement agricole. Malheureusement, l’institut de Versailles, où l’enseignement spécial de la zootechnie fut consacré pour la première fois d’une manière officielle, n’a eu qu’une existence éphémère. Mais, d’un autre côté, la création des grands concours agricoles nationaux ou régionaux, établis par l’État, et celle des sociétés d’agriculture de province ont inauguré une sorte d’enseignement pratique, appelé k produire de très-bons résultats. Le Jardin d’aeclimation, établi k Paris, est destiné k rendre de grands services pour l’introduction des espèces exotiques, et nous pouvons dire que cet établissement hors ligne a donné déjk plus qu’on attendait de lui, car il a pu, durant ces dernières années, fournir k nos muséums officiels et notamment k celui de Paris, plusieurs espèces d’animaux qu’ils ne possédaient pas. lia pu faire des expériences multiples, croiser des animaux qui jusqu’alors avaient résisté k toute tentative et donner des métis non encore obtenus.

La zootechnie est l’art d’élever, d’entretenir et d’utiliser les animaux domestiques. On distingue la zootechnie générale, comprenant 1 ensemble des règles qui sont communes k tous les animaux, et la zootechnie spéciale, qui s’applique k chaque espèce en particulier. L’élevage comprend la reproduction et l’amélioration des races et des individus. Nous dirons seulement que leurs caractères se déduisent des formes, de la couleur ou d’aptitudes particulières, au point de vue du travail ou des produits ; on leur donne le plus souvent le nom de la localité ou elles dominent. Les causes qui tendent k modifier ces caractères peuvent se ramener k trois : le climat, le régime et la génération.

Il y a trois choses k considérer dans l’élevage : le but, les moyens, la mise en œuvre. « L’éleveur doit d’abord, dit Lefour, bien arrêter le but qu’il sepropose d’atteindre et y persévérer ensuite, tout en apportant k sa marche les modifications que lui indiquerait l’expérience. L’opération de l’élevage se divise souvent ; une localité fait naître et vend dans le premier âge, l’autre élève jusqu’à l’âge adulte, une troisième entretient l’animal de travail et le revend k une autre qui fait l’engraissement. Ces différences sont la conséquence de circonstances culturales ou commerciales que le cultivateur doit étudier. Le sol, le climat, l’état de culture, les ressources dont on dispose, les débouchés déterminent pour l’éleveur l’espèce et la race k choisir, le but k poursuivre ; le profit net est le but définitif. « Les moyens d’amélioration des races se ramènent k trois : l° reproduction dans la race locale avec sélection et sans mélange ; 2" importation d’une

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race indigène ou étrangère que l’on conserve pure ; 3° croisement entre des races différentes. On doit apporter un grand soin au choix des reproducteurs, ainsi qu’à l’appareillement. Quant aux soins qu’exige la femelle pendant la gestation, comme k ceux qu’il faut donner aux jeunes sujets, ils varient suivant les espèces animales et doivent être l’objet de l’attention scrupuleuse des éleveurs.

Les aliments sont au bétail ce que l’engrais est à la plante ; ils doivent contenir du carbone, des principes azotés, des matières grasses, des substances féculentes, des sels Ue chaux et autres. La plupart de nos animaux domestiques sont herbivores ou nourris presque exclusivement d’aliments végétaux. Les substances salines n’entrent dans l’alimentation qu’à titre de condiments ; quant k l’eau et aux autres boissons, elles ne servent guère que de véhicule. Les substances végétales ont besoin dans certains cas, pour être absorbées, de subir tantôt la cuisson, tantôt la division mécanique au moyen de coupe-racines, hache-paille, concasseurs de grains ou de tourteaux, etc. La valeur nutritive des aliments doit être prise en sérieuse considération ; la détermination de cette valeur est un problème complexe et difficile, mais dont nous ne pouvons nous occuper ici. Il en est de même de ce qui concerne les rations, qui doivent varier suivant la force de l’animal, la situation où il se trouve, la travail auquel il est soumis, etc.

La manière d’administrer les aliments, en d’autres termes le régime, influe beaucoup sur leur action. Les animaux sont nourris soit au pâturage, soit à l’intérieur ; ce dernier mode constitue la stabulation, qui peut être temporaire ou permanente, suivant que les animaux vont de temps en temps pâturer ou bien qu’ils restent constamment à l’étable. Le choix du mode k employer est déterminé par les circonstances culturales ou économiques. Nous citerons encore ici le savant agronome Lefour : « Une culture peu avancée, pauvre en capitaux et en moyens de travail sur un sol très-herbifère, dans des montagnes gazonnées ou des landes, peut provoquer 1 adoption du pâturage ; il peut également être fructueux sur de riches herbages naturels de vallée ou de marais. Les chaumes, les jachères, les champs, ainsi que les prés, au printemps et k l’automne, constituent des pâturages temporaires. Suivant la nature et l’abondance de l’herbe, le pâturage est affecté aux bœufs et aux moutons, k l’élève ou k l’engraissement, k la production des chevaux forts ou légers, etc. La stabulation est adoptée dans les localités privées de pâturages, dans le voisinage dès grandes villes, lorsque le sol est très-fertile et qu’une culture riche produit les racines, les fourrages verts et fournit des litières abondantes. La stabulation donne les moyens de régler plus sûrement l’alimentation et le régime ; en outre, elle fournit du fumier abondant et devient ainsi la base d’une culture riche et progressive. »

Une des parties les plus importantes de la zootechnie générale est l’hygiène, ’qui comprend l’ensemble des soins destinés k préserver l’animal des causes de maladie, d’accident ou de mort. Ces causes sont : 10 l’action des agents physiques ou milieux ambiants, tels q*ue le climat, l’atmosphère, le sol, les eaux, etc. ; 2° l’action même de l’homme qui dirige l’éducation de l’animal et l’exercice de ses organes dans le travail et la production. Le premier point concerne l’hygiène de l’habitation, le second l’hygiène du régime, du travail et de la production. Il nous resterait à parler de l’utilisation des animaux et de leurs produits. Nous renverrons pour cela aux articles concernant chaque espèce.

ZOOTECHNIQUE adj. (zo-o-tè-kni-kerad. zootechnie). Zool. Qui appartient ou qui se rapporte k la zootechnie : Études zootechniques.

ZOOTECHNISTE s. m. (zo-o-tè-kni-sterad. zootechnie). Zool. Celui qui s’occupe de zootechnie, il On dit aussi zootkchnicien.

ZOOTHAMNIE s. f. (zo-o-ta-mnî — du préf. zoo, et du gr. thamnion, buisson). Infus. Genre de vorticelles.

ZOOTHÈQUE s. f. (zo-o-tè-ke — du préf. zoo, et du gr. tithèmi, je place). Antiq. Endroit ou l’on gardait les animaux destinés aux sacrifices.

ZOOTHÉRAPEUTIQUE adj. (zo-o-té-rapeu-ti-ke — du préf. zoo, et de thérapeutique). Art vétér. Qui a rapport k la thérapeutique des animaux. II On dit aussi zoothbrapique.

— s. f. Thérapeutique des animaux. Il Ou dit

aUSSi ZOOTHBRAPIB.

ZOOTHÈRE s. m. (zo-o-tè-re — du préf. zoo, et du gr. thér, bète fauve). Ornith. Genre de merles, qui habite l’Himalaya.

ZOOTIQUE adj. (zo-o-ti-ke — du gr. zôon, animal). Miner. Qui contient des débris d’animaux : Spilite zootiqub.

ZOOTOMIE s. f. (zo-o-to-ml — du préf. zoo, et du gr. tome, section), Zool. Partie de la zoologie qui s’occupe de la dissection des animaux et de l’étude de leur organisation intérieure : En ZOOTOMIE, ainsi que dans toute autre science, il faut préalablement cla$~

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ser, ensuite décrire convenablement et enfin résumer. (L. Laurent.)

ZOOTOMIQUE adj. (zo-o-to-mi-ke — rad zootomié). Zool. Qui appartient ou qui se rapporte k la zootomié : Procédés zootomiques.

ZOOTOMISTE s. m. (zo-o-to-mi-ste — rad. zootomié). Celui qui s’occupe de zootomié : Meckel fut supérieur encore à Borne comme ZOOTOMISTR. (I. Geoffroy St-Hilaire.)

ZOOTOQUE s. m. (zo-o-to-ke — du gr. zôotokos, vivipare — de zôon, animal vivant ; iekâ, j’enfante). Erpét. Genre de reptiles sauriens, formé aux dépens des lézards.

ZOOTYPOL1THE s. m. (zo-o-ti-po-li-tedu préf.'zoo, et du gr. tupos, empreinte ; lithos, pierre). Zool. Nom donné aux empreintes d’animaux fossiles sur les pierres ou les gangues diverses.

ZOOXANTHINE s. f. (zo-o-ksan-ti-nedu préf. zoo, et du gr. xanthos, jaune). Chim. Principe colorant extrait des plumes de couleur jaune.

— Encycl. Lorsqu’on eut découvert que la disposition des substances transparentes en lames très-minces suffit pour leur donner une coloration spéciale, variable suivant l’épaisseur de ces lames, on fut naturellement porté k en conclure que la coloration si remarquable des plumes d’oiseau était uniquement due k cette circonstance et non k un principe propre. M. Bogdanow a pu, sans nier l’effet naturel des lames minces au point de vue de la coloration, constater qu’elle était souvent due aussi k une autre cause, k la présence dans le tissu des plumes de principes colorants particuliers, dont il a pu essayer l’analyse distiuetive. C’est ainsi qu’il a constaté la présence d’un pigment noir, celle d’un pigment rouge et de toute une série de pigments jaunes ayant pour base commune une substance particulière, k laquelle il a donné le nom de zooxanthine.

Des découvertes plus récentes ont permis de constater dans des substances autres que les plumes d’oiseau la présence de la zooxanthine. Une substance tout k fait analogue a été découverte, sous forme de granulations moléculaires, dans la choroïde des céphalopodes.

Lorsqu’on veut isoler la zooxanthine des plumes d’oiseau, on choisit naturellement des plumes jaunes ou des plumes d’une couleur composée contenant du jaune, notamment des plumes vertes, et préférablement celles d’un vert tirant sur le jaune. On les traite par l’acide acétique, on évapore k siccité et l’on traite le résidu par l’alcool. Le corps qu’on a ainsi obtenu, et qui a pris le nom de zooxanthine, n’est pas encore assez connu pour que nous puissions eu donner une formule même hypothétique.

Nous avons indiqué, au début de cet article, que la coloration des plumes d’oiseau peut être due k deux causes différentes ; mais il est facile de pressentir que ces plumes doivent donner lieu k des phénomènes physiques différents, suivant le principe de leur coloration. C’est ainsi qu’on a pu constater que les plumes colorées par la zooxanthine n’ont jamais ces reflets chatoyants, ces couleurs changeantes si remarquables dans les plumes de certains oiseaux. Ce phénomène, en effet, est dû exclusivement k des accidents de réfraction et de réflexion que les plaques transparentes expliquent très-bien, mais que les matières colorantes ne sauraient produire. Il n’est pas nécessaire d’ajouter que les plumes colorées par l’épaisseur des lames qui les composent ne donnent aucun produit spécial sous l’action des acides. Il est d’ailleurs facile de les distinguer des plumes colorées par la zooxanthine, par ce l’ait que la substance de ces dernières est relativement molle, au lieu que celle des autres est dure, cornée, élastique.

ZOPELLI (Jacques), poète italien, né k Venise en 1639, mort en 1718. Ayant achevé ses études au séminaire de Venise, qui était dirigé par les Pères somasques, il reçut la prêtrise et montra tant de talent et de zèle dans l’exercice des fonctions qui lui furent successivement confiées, qu’il s’attira la faveur et la bienveillance des prélats qui occupèrent le siège patriarcal de Venise. Élevé k la dignité d’archidiacre, il eut quelques loisirs et il les employa k la culture des lettres, L’Académie des Maccolti (Recueillis) le reçut parmi ses membres. Il rimait avec la plus grande facilité sur toutes sortes de sujets. Sa vieillesse fut calme et heureuse, comme l’avait été sa vie entière. Il fut inhumé dans l’église patriarcale, et on lui consacra une épitaphe, où l’on rendait justice k ses vertus et k ses talents. On a de lui un recueil de vers, écrits avec facilité, mais qui portent la marque du goût maniéré du temps. Il a pour titre : Trattenimenti poetiei seri et geniali (Venise, 1673, in-12).

ZOPF (Jean-Henri), historien allemand, né k Géra en 1691, mort en 1774. Il remplit de 1719 jusqu’k latin de sa vie tes fonctions de directeur du gymnase d’Essen. Zopf est l’auteur d’un Précis d’histoire universelle (1729) qui a eu un très-grand nombre d’éditions et dans lequel il regarde l’empire germanique comme la suite de l’empire romain et y rattache toute l’histoire moderne. Schoeli en a donné une traduction française, sous le titre de Précis d’hisioire universelle, politique, «c-