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ZOZI

dans la Syrie, à 30 kilora. N.-E. de Beyrouth, prés du Nahr-el-Kelb ; 12,000 hab. Fabrication de soieries, toiles et feutres. Grand commerce de soie et de vin.

ZOUMALACARIIEGUI (Thomas), générât

espagnol. V. ZUMALACARREGUY.

ZOUMARA s. f. (zou-raa-ra). Sorte de clarinette dont les Égyptiens font usage lorsqu’ils accompagnent le cortège des mariés.

ZOBMBO, établissement portugais de l’Afrique orientale, dans le gouvernement de Mozambique, sur une lie formée par le Zambèze, à 400 kilom. S.-O. de Téta. Commerce de poudre d’or et d’ivoire.

ZOCNGATUE, contrée de l’Asie centrale. V. Dzoungarib.

ZOUPAN s. m. (zou-pan). Hist. Prince slave, gouverneur d une des douze zoupanies de la Croatie. Il On dit aussi JCPAN.

ZOUPANIE s. f. (zou-pa-nl). Hist. Gouvernement croate administré par un zoupan. tl On dit aussi JCPANtB.

ZOUPPA, district de la Dalmatie. V. Zuppa.

ZOU11KENIS, petites lies de la régence de Tunis, dans le golfe de Gabès, au S.-O. des Sles Kerkeni ; la plus grande est par 34<> 20’ de latit. N. et 7» 47’ de longit. E.

ZOURNAS (zour-nass). Sorte de tambourin double, en usage en Orient.

ZOOST (Gérard), appelé parfois Sonx ou Soest, peintre allemand, né en AVestphalie vers 1637, mort en 1681. Il se rendit en Angleterre, où il acquit beaucoup de réputation comme peintre de portrait. Zoust était d’un caractère vaniteux, irritable et morose. « Comme il était d’ordinaire fort mal vêtu, il lui arrivait souvent d’aller ouvrir lui-même la porte à ceux qui venaient le voir et, lorsque le visiteur lui déplaisait, il le renvoyait en lui disant que son maître était sorti. On cite, parnii ses meilleures productions, son propre portrait, ceux du graveur Loggan, de sir John Trockmorton et d’un gentilhomme coiiTé d’une perruque noire, son chef-d’œuvre. Il dessinait avec beaucoup de correction et de hardiesse. Son coloris était chaud ; il reproduisait avec beaucoup d’art les étoffes, surtout le satin ; mais il était loin d’égaler la grâce de Lely dans ses portraits de femmes.

ZOUZOU a. m. (zou-zou). Pop. Zouave : Un bataillon de ZOCZOUS.

ZOYSIE s. f. (zo-i-zî). Bot. Genre de plantes, de la famille des graminées, tribu des andropogonées, dont l’espèce type habite l’Inde et l Australie. Il On dit aussi zoydik.

ZOZ1MB s. m. V. zozimib et zozyme.

ZOZIME, dit Id Pnnopollluln OU 1© Philo •opiio divin, célèbre philosophe hermétique, né vers le milieu du in® siècle, mort au commencement du ivo. Initié dans les mystères de l’Égypte, il peut être regardé comme le chef ou le principal maître des alchimistes. Suivant l’historien Photius, Zozime avait écrit vingt-huit ouvrages d’alchimie et les avait dédiés a sa sœur Théodosie. Suidas confirme cette assertion et le désigne comme originaire d’Alexandrie. Les seuls manuscrits grecs de cet auteur qui aient été jusqu’à présent imprimés sont : De zythorum confections fragmentum nunc primurn grsce, ac latino éditum à Ch. Grùner ; Fragmentum depersica cupri iinclura edidit S.-G. Schneider in animadversiones ac eclogas physicas. Bans la collection des manuscrits grecs de la Bibliothèque nationale de Paris, on trouve plusieurs écrits de Zozime le Panopolitain ; nous citerons : Livre de Zozime sur les fourneaux et les instruments de chimie ; Du tribicus ou De l’appareil à trois ballons récipients. Cet ouvrage, dont les termes sont aussi explicites que possible, prouve que la connuissance de la distillation est très-ancienne. L’appareil dont il y est fait mention sous le titre de tribicus était ingénieusement construit. On doit encore à Zozime les ma■ nuscrits suivants : Traité du divin Zozime sur la vertu et la composition des eaux ; c’est un fragment dans lequel est décrite en langage symbolique et mystique l’œuvre de purification ou de haute initiation ; Sur l’eau dioine, écrit dans lequel Zozime rattache les opérations de l’achimie aux croyances mystiques et astrologiques ; enfin le dernier manuscrit de Zozime, Sur l’art sacré de faire de l’or et de l’argent, montre que le fameux art sacré des Égyptiens n’était autre chose que l’alchimie. V. Hœfer, Histoire de la chimie ; Fabricius, Bibliothecayrœca, -Maury, l’Astrologie et la magie.

ZOZIMIE s. f. (zo-zi-mî). Bot. Genre de plantes, de la famille des ombellifères, tribu des peucédanées, formé aux dépens de3 berces, et comprenant trois ou quatre espèces, qui croissent en Orient. Il On dit aussi zozimb.

— Encycl. Ce nouveau genre, créé par Hoffmann, forme le passage naturel entre le genre berce et le genre tordylium. Son fruit épaissi sur le bord le distingue des berces, dont le fruit est plat. Quant aux tordyliums, ils ont aussi des fruits épais, mais tuberculeux sur le bord, ce qui n’existe pas pour la zozimie. Hoffmann avait fondé son genre sur la zozimie à feuilles d’absinthe ; on a depuis ajouté deux autres espèces.

ZOZIS s. m. (zo-ziss). Arachn. Genre d’à xv.

ZRIN

ranéides, de la tribu des araignées, qui paraît devoir être réuni aux ulobores.

ZOZYME ou ZOZIME s. m. (zo-ri-menom d’homme), Crust. Genre de crustacés décapodes brachyures, de la famille des cyclométopes, tribu des cancériens, comprenant cinq ou six espèces, qui vivent dans l’océan Indien et les mers d’Australie.

ZRAZt s. m. (zra-zi). Art culin. Mets très-estimé en Pologne, qui se prépare avec des tranches de bœuf très-minces et très-aplaties, sur lesquelles on étend un hachis de bœuf bouilli, de chair à saucisses, de mie de pain trempée dans du lait, d’œufs durs, de zestes de citron, etc., et que l’on fait cuire, roulées et ficelées, dans un mélange de bouillon, de vin et de vinaigre, relevé avec des épices.

ZUINY (Nicolas, comte de), général hongrois, ban de Croatie, de Dalmatie, de Slavonie et de Tavernicus, en Hongrie, né en 1503, mort en 1566. Il descendait de l’ancienne famille slave des comtes de Brebir, dont l’un des membres prit en 1347 le nom de Zriny, du château de Zrin. Dès l’âge de vingt et un ans, il s’attira, lors du siège de Vienne par les Ottomans, la faveur do l’emporeur Charles-Quint, qui récompensa sa valeur par le don d’un cheval de bataille et d’une chaîne d’or. Dans la suite, il se distingua pendant les campagnes contre Jean de Zapolya, qui disputait le trône de Hongrie au grand-duc Ferdinand, ainsi que dans celles contre le sultan Soliman, allié de Zapolya. ïl commanda presque toujours l’avant-garde ou l’arrière-garde et introduisit un grand nombre d’améliorations dans les manœuvres de la cavalerie légère. Sa taille gigantesque, son aspect martial, son activité infatigable et son esprit d’impartialité l’avaient rendu l’idole de ses soldats, que les entreprises les plus téméraires ne pouvaient faire reculer lorsqu’il était il leurj tête. En 1542, son arrivée soudaine sur le champ de bataille de Pestta, où la victoire était depuis plusieurs heures indécise, décida du triomphe des impériaux. En qualité de gouverneur de la Croatie, il défendit avec succès pendant douze ans cette province contre les Ottomans, qu’il battit à Szigeth en 1562 ; mais dans l’intervalle une grande partie de la Hongrie était devenue un pachalik turc, et le reste de la contrée payait un tribut à Soliman. Ce prince résolut en 1566 de inarcher de Belgrade à la conquête de Szigeth. Une défaite que Zriny fit essuyer à. son avantgarde près de Sizklos excita sa colère et le décida à une prompte attaque. Il se fit précéder dans sa marche par le célèbre grand vizir Méhémed-Sokolowitch, renégat croate, qui avait sous ses ordres une ttrm.ee de 65,000 hommes. Ce ne fut qu’au prix des plus grandes difficultés qu’un pont put être jeté sur la Drave, qui était gonflée par les orages et que les troupes turques mirent cinq jours à franchir (du îer au 5 août 1566). Zriny rassembla ses guerriers, dont le nombre ne s’élevait pas au-dessus de 2,500, et, à son exemple, ils jurèrent tous de mourir pour la foi, pour l’empereur et pour la patrie. La garnison de Szigeth ne comptait elle-même que 3,000 hommes ; ce qui pouvait lui venir en aide, c’était la situation de la ville entre deux ileuves, dans un terrain marécageux, sa division en vieille ville et en ville neuve, ainsi que la possession de plusieurs forts avec doubles fossés et doubles remparts. Les Turcs établirent des batteries en trois endroits différents et bombardèrent nuit et jour la vieille ville, qui n’avait qu’une seule enceinte de murs ; mais les assiégés se défendirent par de vigoureuses sorties, repoussèrent plusieurs assauts et triomphèrent même dans un sanglant combat. Lorsque la vieille ville ne put plus tenir, ils la brûlèrent et se retirèrent dans la ville neuve, qui avait un fossé profond et garni d’eau, mais de peu de largeur. Les Turcs élevèrent alors des murs de terre, du haut desquels leurs batteries dominaient toute la ville. Zriny chercha surtout à empêcher que les fossés ne fussent comblés ; mais, grâce à leur nombre, les ennemis rétablissaient pendant la nuit Ie3 travaux qu’on leur avait détruits pendant le jour. Alors Zriny incendia aussi la ville neuve et se retira dans le château. Les assiégeants n’interrompirent pas leur feu et minèrent la forteresse. L’aga des janissaires, Ali-Bassa, ayant voulu détourner l’eau des fossés pour parvenir jusqu’aux bastions, les assiégés, au nombre de 400, firent une sortie qui fut couronnée d’un plein succès. Bu 26 août au 1er septembre, il ne fut pas donné, chaque jour, au château moins de sept assauts, qui furent tous repoussés. Zriny ne voulut écouter aucune des propositions que lui fit l’ennemi ; vainement même.le grand vizir le inenaça-t-il de faire mettre a mort, s’il ne se rendait pas, son fils, qui, disait-il, était prisonnier des Turcs ; rien ne put ébranler la résolution du héros. La colère que causa à Soliman l’échec de ses armes fut telle, que ce prince mourut le 4 septembre, après avoir mis à prix la tète de Zriny. Le grand vizir cacha sa mort à ses soldats et réussit, le 5, à incendier la château extérieur ; Zriny se réfugia alors avec les siens dans le fort intérieur ; mais celui-ci ne renfermait ni provisions de bouche ni munitions, et sa conservation dépen. dait exclusivement de la possession du chà ZSCH

teau extérieur. Le 7 enfin, les Turcs donnèrent un assaut général ; le château brûlait déjà, lorsque Zriny, suivi de ses soldats, réduits à 600, se précipita au milieu des assiégeants ; bien qu’il eut reçu presque aussitôt et coup sur coup deux blessures, il combattit jusqu’à son dernier soupir. Tous ses compagnons furent tués et refoulés en partie dans le château en flammes. Mais là, les magasins à poudre firent tout à coup explosion, et un grand nombre de Turcs furent mis en pièces. Ce siège coûtait aux Turcs plus de 20,000 soldats. L’aga des janissaires fit couper la tête de Zriny, que l’on plaça sur une perche devant la tente du sultan ; mais, par respect pour la mort héroïque du défenseur de Szigeth, cette tête redoutable fut ensuite envoyée à Raab, au comte de Salm, général des troupes impériales. On peut voir encore aujourd’hui les ruines des murailles des forts, détruits par l’armée turque ; elles sont plantées de vignes. Le siège de Szigeth, a été plusieurs lois mis sur la scène, notamment par Théodore Kœrner. Salomon a publié de nos jours, en Hongrie, un ouvrage intitulé les Premiers Zriny C’esth, 1865).

Zriny, drame allemand, de Théodore Kœrner (1814). Ce qui fait le génie de Kœrner, a dit un de ses biographes, c’est son patriotisme et son enthousiasme. C’est toujours un soldat, même la plume à. la main. Bans Zriny, ainsi que dans la Lyre et t’épée, son lyrisme est à la hauteur de son amour ardent de la patrie. C’est encore un héros et une victime de cet amour qu’il peint dans son drame. Zriny, le Léonidas hongrois, a été chargé par l’empereur Maximilien de défendre la forteresse Szigeth contre les attaques incessantes des hordes de Soliman. Le vaillant soldat a accepté cette tâche et a su inspirer à tous ceux qui l’entourent la courage dont il est animé lui-même. Juranitsch surtout, un de ses officiers qui aime sa fille Hélène, a juré de mourir avec lui. La ’ position devient de plus en plus critique ; il n’y a pluâ de secours à espérer de t extérieur, et les assauts réitérés des Turcs ont épuisé et décimé la garnison. Une dernière ressource, ressource héroïque, reste aux assiégés, et Zriny n’hésite pas un instant a l’employer. Pendant que lui et ses fidèles soldats font une sortie et trouvent une mort glorieuse sur le champ de bataille, l’épouse du grand capitaine fait sauter le château fort et s’ensevelit avecdes milliers d’ennemis sous ses ruines. Des sentiments tour à tour tendres et héroïques émeuvent et enthousiasment le lecteur. Zriny rappelle les caractères les plus beaux de l’antiquité, Régulus ou Léonidas ; sa femme, sa fille et Juranitsch sont a sa hauteur. Deux scènes surtout produisent le plus grand effet, l’une par son mérite littéraire, l’autre par la situation dramatique qu’ello dépeint. C’est d’abord le monologue de Zriny, qui se voit forcé de mourir et d’entraîner dans sa mort toute une ville qui dort paisible à ses pieds ; puis la scène où Hélène demande b. son fiancé Juranitsch delà poignarder pour qu’elle ne tombe pas entre les mains des païens. La situation est horrible et ne serait pas acceptable, surtout avec son dénouaient, qui est la mort d’Hélène par la main de Juranitsch, s’il ne ressortait pas clairement des données précédentes que la vie, pour la jeune fille, c est la honte et le déshonneur, Kœrner s’est élevé dans cette scène à la hauteur des plus grands tragiques. Les vers sont d’une pureté remarquable, et, comme expression, d’une énergie peu commune. Représentée en 1314, ta tragédie de Zriny figure encore aujourd’hui dans le répertoire des théâtres allemands et se joue sans rien perdre au voisinage des grun des pièces de Schiller, de Gcmhe et de Lessing.

ZRINY (Nicolas), arrière-petit-fils du précédent, né en 1616, mort en lt>64. Il se distingua à la fois comme homme do guerre et comme diplomate et devint en 1647 gouverneur de Croatie. Il lutta aussi avec succès contre les Turcs, mais ne put s’accorder avec Montecuccoli, son général en chef. Il périt victime d’un accident de chasse. Il avait écrit des poésies remarquables, qui parurent sous ce litre : la Sirène de ta mer Adriatique (Vienne, 1651). C’est dans ce recueil que se trouve le poème épique, la Chute de Szigeth, dans lequel il célèbre, en quinze chants, l’héroïsme de son aïeul. C’est la plus ancien(Jrépopée que possède la littérature hongroise. — Son lrère, PierreZRiNY, fut également gouverneur de la Croatie et, ayant pris partà la conspiration deWesselény, fut décapité en 1671, avec Nadasdy et Frangepan. Sa famille s’éteignit dans la personne de son fils Balthazar, qui mourut en 1703. — Sa fille Hbusnb épousa François I°r Rakoczy et fut la mère du célèbre François II Rakoczy. Étant devenue veuve, elle se remaria avec le fameux Etneric Tékéli, le suivit dans son exil et mourut a Nicomédie.

ZSC11ACKW1TZ (Jean-Ehrenfried), jurisconsulte allemand, né près de Naumbourg

en 1669, mort en 1744. Il se livra à l’enseignement du droit à Cobourg et à Hildburghausen, fut cité devant le fiscal de

l’empire pour avoir parlé trop librement dans un de ses ouvrages, De regimine Curolorum Cxsarum, et vrt son traité brûlé par la main du bourreau à Cobourg. Zsehaokwitz

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1513

se retira à Halle, où il professa la philosophie et la jurisprudence. On lui doit plusieurs ouvrages estimés sur l’histoire et le droit public, notamment : Introduction aux prétentions que forment les souverains (Francfort, 1734, 3 vol. in-8°) ; la Science héraldique, avec des observations sur l’ancienne constitution militaire (Leipzig, 1735) ; Base sur laquelle s’appuient l’empire et la nation allemande (Leipzig, 1736, in-4o) ; Traité sur l’économie politique et l’administration des finances (Halle, 1739, in-8°) ; Origine des mai' sons électorales et princières (Zerbt, 1740) ; Sur le traité de paix de la Weslphalie, d’après les faitsde l’histoire (Halle, 1741, in-8") ; Droit féodal de l’empire germanique (Halle, 1741, in-8»),

ZSCHINSKY (Ferdinand), homme d’État allemand, né à Borstendorf en 1797, mort à Dresde en 1858. Avocat distingué, il remplit successivement en Saxe les fonctions de directeur de la juridiction patrimoniale à Leipzig, d’assesseur à la Faculté des juristes (1828), de conseiller aulique (1829), de conseiller d’appel (1835) et do vice-président de la cour d’appel. En mars 1849, Zschinsky devint ministre de l’intérieur et, deux mois plus tard, ministre de la justice avec la présidence du conseil. Ce fut lui qui introduisit en Saxo la procédure orale. Il fit faire un nouveau code pénal, contribua à la réforme du code civil, à la réorganisation du notariat, de l’ordre des avocats, etc.

ZSCHOKKE (Jean-Henri-Daniel), littérateur allemand, né à Mngdebourg en 1771, mort à Aaiau en 1848. Il étiiit fils d’un drapier, qui mourut lorsqu’il n’avait encore que huit ans. Fort jeune, Zschokke quitta la maison de ses parents pour s’en aller avec une troupe de comédiens, où, comme Shaltspeare et Molière, il était â. la fois auteur et acteur. Il ne mena cependant pas longtemps cette vie aventureuse, et, après s’être remis dans les bonnes grâces de sa famille, il alla continuer ses études à l’université de Francfort-sur-1’Oder. Toutefois, il ne laissait pas

de s’occuper de littérature, et il fit représenter deux drames, Abellino le bandit (Berlin, 1793) et Jules de Sassen (Zurich, 179G), qui obtinrent un assez grand succès. Zschokke désirait obtenir une place de professeur ; niais ses opinions très-avancées étaient mal vues du gouvernement prussien ; il dut y renoncer et quitter même son pays. Successivement, il voyagea en Allemagne et en

France et alla enfin fonder à Reiuhenau, en Suisse, une maison d’éducation qui compta bientôt un très-grand nombre d’élèves. L’invasion de la Suisse par les troupes françaises et la proclamation de la république helvétique l’obligèrent a quitter cette nouvelle position en 1798. Il alla se retirer à Aarau, où il se mêla au mouvement politique et poussa fermement à l’unification de la Suisse démocratique. De 1798 it 1800, il fut commissaire du directoire suisse dans le canton d’Unterwald, puis dans ceux do Berne et de Bâle, fonctions qu’il résigna en 1803, lors de la promulgation de l’acte de médiation.

À partir du jour où cessa la vie politique de Zschokke commença sa vie littéraire. Il quitta en 1808 le château de Biberstein, pour aller se fixer définitivement à Aarau, où il devait publier presque tous ses ouvrages. Nommé en 1803 membre de la direction. des forêts, il se démit en 1829, et dès lors n’exerça plus que les fonctions de membre du grand conseil et d’inspecteur des écoles à Aarau.

On a de lui : Histoire de l’État libre des trois ligues dans la Hhétie (Zurich, 1798) ; Histoire des combats et de ta chute des cantons montagnards et forestiers de la Suisse (Zurich, 1801), traduit en français par Briatte, à Paris, en 1802, et par Pictet, à Genève, en 1823 ; la Princesse de Wolfenbutiet, roman (1802, in-12) ; les Forêts des montagnes (Aarau, 1804, 2 vol.) ; les Forêts de la Suisse (Stuttgard, 1804) ; Histoire de ta nation bavaroise et de ses princes (Aarau, 1813-1818, 4 vol.) ; Histoire de la Suisse pour le peuple suisse (1822, in-8°) ; Contributions à l’histoire de notre temps (Aarau, 1817-1823) ; la Village des faiseurs d’or, trad. par Mme Gauteron (1819, in-8°) ; Contes suisses, trad. par Loève-Veimar (4 vol. in-18) ; Tableaux de la Suisse (1824-1825, 5 vol. in-8°) ; le Grison ou la Côte aux fées, épisode des troubles de la Suisse en 1799, trad, par Loôve-Veimar, ainsi que les ouvrages suivants : le Ménétrier ou Une insurrection en Suisse, histoire de 1653 (Paris, 1828,5 vol. in-12) ; Véronique ou la Béguine d’Aarau, histoire de 1644 (1828, 4 vol. in-12) ; Contes suisses («e série, 1828, 5 vol. in-12), ; les Soirées d’Aarau (1829, 4 vol. in-12) ; le Galérien, trad. par Theil et Gaertner (1829, 2 vol. in-12) ; les Matinées suisses, trad. par A.-J. et J. Cherbuliez (1830-1832,12 vol. in-12) ; le Giesbach, scènes de la vie, trad. par J, Lepierre(1831, 4 vol. in-12) ; Nouvelles soirées d Aarau, précédé des mémoires sur la vie de l’auteur écrits par lui-même, trad. par Cheibuliez (lS33,4i vol. in-12) ; le Sorcier (1834, -5 vol. in-12) ; les Contes ; les Matiuées de Brieux, trad. de Suekau (1832, 4 vol. in-12)  ; Nouvelles allemandes, trad. par X. Marinier 1847, in-8°).

Z5C1IOPAB, ville de la Saxe royale, cercle de Zwickau, bailliage et à 7 kilom. S. d’Augustusburg, sur la rive gauche de la rivière

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