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Zuyderzée proprement dit qui a 75 kilom. de largeur ; sa longueur totale est de 220 kilom. Au sud-ouest, il s’avance profondément dans les terres, où il forme le petit golfe de l’Y, qui communique au Zuyderzée par le canal de Pampas et sur le bord méridional duquel s’élève Amsterdam. L’entrée de ce golfe est parsemée de bancs de sable ; le Zuyderzée proprement dit en renferme moins ; cependant les côtes en sont bordées. On y trouve les petites Iles de Sehokland à l’B., d’Urk au milieu, de Marken au S.-O. LYssel, branche du Rhin, la Zwarte-Water, et la Vecht, autre brandie du Rhin, sont les principaux tributaires du Zuyderzée.

À l’époque romaine, le Zuyderzée n’était ^ue le lac Flevo, qu’une inondation confondit avec la mer en 1282. Cette inondation submergea 72 villes ou villages, noya 100,000 personnes et enleva ta portion de terre qui séparait du côté du nord ce lac de la mer. Sous le premier Empire français, de 1810 à 1814, le Zuyderzée donna son nom à un département formé de la Hollande septentrionale et de la province d’Utrecht, avec Amsterdam pour chef-lieu.

11 est depuis longtemps question de dessécher le Zuyderzée. Au mois d’août 1875, la Chambre des députés des Pays-Bas a voté un crédit de 8,000 florins pour faire faire de nouveaux sondages et pour s’assurer de la qualité des terres qui se trouvent au fond de cette mer, particulièrement dans la partie méridionale, qu’on se propose de dessécher seulement aujourd’hui.

L’idée première de cette vaste entreprise a été conçue en 1865 par M. Rochusen, ministre d’État de Hollande. M. Heemskerk s’y intéressa vivement et nomma une cnmniission d’ingénieurs du waterstaat pour lui en faire un rapport. En 1866, la commission s’acquitta de sa mission, et on arrêta le» bases du projet définitif. Toutefois, ce projet paraissait condamné à rester à l’état de lettre morte, lorsque M. Heemskerk entra de nouveau aux affaires. Il s’en occupa si sérieusement, que le roi de Hollande a annoncé dans le discours d’ouverture des Chambres, en l«75, le projet arrêté du dessèchement. En effet, la commission déclara unanimement le plan exéeuiable, mais aux frais de l’État, car les énormes dépenses d’un pareil travail exigent des capitaux tels qu’ils ne seraient pas à la portée d’une entreprise privée.

En jetant un coup d’œil sur la carte des Pays-Ba.s, on se fera aisément une idée des travaux qu’il s’agira d’exécuter. Avant qu’il puisse être question du dessèchement proprement dit de Kampen, sur l’Yssel, jusqu’à Enkhuizen, sur l’autre rive du Zuyderzée, soit sur une distance de 41 kilomètres, une énorme digue devra être établie dans la mer, afin d’empêcher l’eau de pénétrer dans les terres. Cette digue aura 7 mètres de hauteur au-dessus du niveau de l’eau, avec un sommet de 5 mètres, une largeur de 3 mètres et une benne extérieure de 5 métrés ; elle sera formée de sable et de terre glaise ; le pied sera protégé par des claies ou fascines ; les talus seront inunis d’un fort revêtement en pierre. Les dimensions transversales adoptées seront suffisantes pour éviter dans l’avenir tout danger de rupture. La dépense par mètre courant sera de 1,100 francs environ. On entreprendra la construction de cette digue sur quatre points à la fois, savoir à Enkhuizen (Nord-Hollande), son point de départ des deux côtés de l’île d’Urck, et à Kampen, point où elle se termine ; de cette manière, les travaux n’exigeront qu’une durée de sept à huit ans.

La benne intérieure de la digue servira de chemin de halage.etplus tard elle pourra être utilisée pour une voie ferrée. En dehors de i.ette digue, qui coûtera plus de 53 millions de

I ranes, on devra établir de grands bassins pour recueillir l’eau extraite de la mer et, afin de rendre la navigation possible, une dizaine de grands canaux avec de nombreuses écluses ; le tout aménagé de façon a pouvoir être mis en ri-pport avec le chemin de fer.

Un premier canal de ceinture partant d’Uitermeer, près de Menden, suivra les côtes méridionale et orientale du Zuyderzée par Naarden, Huisen, ;Nijkerk, Hardervick, Elburg et débouchera dans le golfe au Ketel.

II sera formé de deux biefs et pourvu d’écluses à son embouchure ; ce canal recevra les euux de l’Ainsiel, du Vecht, de l’Eein et du versant septentrional du Veluwe. Sur la côte septentrionale du Zuyderzée, un autre canal lie ceinture, partant d’Ilpendam, empruntera jusque près d’Edam le canal de Puriner, qu’on élargira, puis se dirigera sur Schardnm, Hum et Enkhuizen, pour déboucher dans le golfe au Ven. Son embouchure sera munie d’écluses. Un service de machines à épuisement pourvoira a l’insuffisance des canaux de ceinture et maintiendra les niveaux constants pendant les crues exceptionnelles. En outre, on élargira le canal d’Amsterdam à la mer et on y établira une machine à vapeur de 300 chevaux. L’ensemble des travaux nécessaires pour assurer l’écoulement des eaux fluviales coûtera de 30 à 35 millions de francs. Les canaux de ceinture seront navigables.

Après avoir desséché le polder du Zuyderïée, on s’occupera de son aménagement hydraulique intérieur. Les canaux destinés à recueillir les eaux puisées dans ce solder

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par les machines élévafoircs seront établis en relief sur le sol, sur des digues ou levées. Un de ces canaux de décharge partira de Schellingwoude, à peu de distance d’Amsterdam, passera par Marken et aboutira au Ven. Sa largeur sera de 150 mètres. Deux immenses réservoirs seront établis, l’un sur les mauvais terrains dos bancs d’Enkhuizen, l’autre dans le bassin d’Urck ; ils communiqueront ensemble par un canal de 100 mètres de largeur, qui se prolongera jusqu’à la côte d’Over-Yssel en suivant la digue de barrage. Un autre canal collecteur de 70 mètres de largeur, établi dans le sud du polder, passera près de Huizen et aboutira à Harderwiok. Tous ces canaux auront une profondeur de 3 mètres a 4m,50, ce qui les rendra accessibles aux bâtiments de mer d’un tonnage moyen. Des machines spéciales de 800 chevaux serviront à maintenir le niveau des canaux de décharge ou collecteurs à om,40 au-dessous de l’étiage d’Amsterdam. On construira d’autre part, dans l’intérieur du polder, divers canaux de communication avec écluses de 8 mètres de largeur. Les deux principaux iront respectivement de l’Eem au bassin d’Urck et d’Amsterdam au canal que longe la digue de barrage en face de l’Ile de Sehokland. Des voies ferrées seront établies sur les digues de ces deux grands canaux intérieurs, sur celles du canal de ceinture de Hoorn à Enkhuizen, enfin sur la digue de barrage. On pourvoira le polder de canaux, fossés et rigoles d’écoulement secondaire. Il nérestera plus qu’à le parceller. La dépense à faire pour exécuter tous ces travauxd’améiiagement sera de 60 à 80 millions de francs.

L’étendue qu’il s’agit de dessécher est de 195,000 hectares, dont il convient de défalquer 19,000 hectares pour les chemins, canaux, etc., en sorte que 176,000 hectares pourront être rendus a la culture. Pour se faire une idée exacte de l’entreprise, il suffira de connaître l’étendue des onze provinces du royaume, qui contiennent :

Le Brabant septentrional. 512,370 hect.

La Gueldre SOS,960 La Hollande méridionale. 503,540 L’OVer-Yssel 332,010 La Friso. 327,060 LaHollandeseptentrionale 2(57,520 Le Drenthe 265,670 Groningue 234,890 Le I.iinbourg, . 220,550 La Zélande 165,700 Utrecht 138,560 Par conséquent, la nouvelle province de Zuyderzée, d’une étendue de 195,000 hectares, serait la dixième province. Elle augmenterait d’un dix - huitième le sol du royaume.

Les frais de cette grande entreprise sont évalués à 250 milions de francs. Chaque hectare desséché revient donc à environ 1,440 francs. Des milliers de sondages et de nombreuses analyses ont prouvé que les terrains du Zuyderzée sont d’une qualité très-supérieure à celle des terrains du lac de Harlem. Ces derniers sont évalués aujourd’hui k 2,000 francs l’hectare en moyenne, En décembre 1874, on a vendu 350 hectares de Wykerineer au prix de 760,294 florins, ce qui fait 2,173 fr. 50 par hectare, La Con 3uète du polder du Zuyderzée parait donc eyoir être une bonne opération au point de vue financier. Au surplus, si l’État perd momentanément, il recouvrera bientôt la dépense par les impôts de toute espèce que la nouvelle province produira.

11 y a divergence d’opinion sur la temps qu’il faudra pour l’exécution des travaux. Les uns disent qu’en douze ans tout pourra être terminé ; d autres prétendent qui ! faudra seize ans. La profondeur moyenne du Zuyderzée étant de 4<a,50, on estime que la quantité totale d’eau à retirer est de 5 milliards 850 millions de mètres cubes. Les machines à vapeur, d’une force totale de 9,440 chevaux, retireront 4,500 mètres cubes par minute. Le dessèchement même ne durerait donc guère plus de deux ans.

La conquête du Zuyderzée sera la plus gigantesque des entreprises de dessèchement que tes Hollandais aient faites depuis trois siècles dans leur pays envahi par la mer.

Sous le titre de Voyage aux villes mortes du Zuyderzée, M. Henry Havard a publié un ouvrage fort intéressant, dans lequel on trouve la description des paysages curieux, des sites pittoresques, des villes ignorées, des cités perdues qu’il a découverts en explorant cette mer intérieure, en compagnie du peintre Van Heemskerch.

ZUYLEN VAN NYEVEI.T (Hugo, baron de), homme d’État hollandais, né à Rotterdam en 1781, mort eu 1S53. Il entra de bonne heure dans la diplomatie et devint, en 1805, secrétaire particulier do Gérard Brantsen, ambassadeur de Hollande à Paris. De cette ville, il passa en Espagne, d’abord somme secrétaire de légation (1807), puis comme chargé d’affaires (1809). Mais l’incorporation de la Hollande à la France vint interrompre pendant plusieurs années sa carrière. Aussi prit-il une part active aux efforts qui furent faits pour secouer le joug de Napoléon. En janvier 1814, Zuylen fut envoyé en qualité de commissaire général près des généraux des armées alliées on Belgique et suivit, à ce titre, l’état-major du général prussien de Bulow ; mais il fut

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bientôt rappelé suivies réclarr. Ltions de l’Angleterre, qui l’accusait de chercher à former, au profit du roi Guillaume Ier de Hollande, un parti complètement indépendant des puissances alliées. Nommé alors ambassadeur à Stockholm, il passa, deux ans plus tard, à Madrid en la même qualité, conclut dans cette ville le traité d’Aleala et joua surtout un rôle important dans les négociations relatives au règlement des affaires commerciales de la Hollande. Les événements de l’année 1822 amenèrent son rappel. En 1825, il devint ambassadeur à Constantinople, et lorsque les représentants de l’Angleterre, de la France et de la Russie eurent quitté cette ville après la bataille de Navarin, il prit sous sa protection les sujets de ces trois puissances, puis négocia la reprise des relations diplomatiques avec lu Porte. Do retour à La Haye en 1829, il déploya l’année suivante, lors de la révolution belge, une rare activité, et devint, avec Verstolk de Soelen, l’âme de la politique hollandaise jusqu’à la conclusion du traité définitif avec le nouveau royaume, Zuyteu fut ensuite envoyé avec Falk à la conférence de Londres et ce fut lui qui rédigea, jusqu’en février 1833, la plus grande partie des notes et documents politiques adressés par son gouvernement à cette conférence ; mais la vivacité des termes dans lesquels quelques-unes de ces notes étaient conçues motiva son rappel (1833). Nommé à son retour en Hollande ministre d’État, il fut chargé à diverses reprises, par intérim, du portefeuille des affaires étrangères. L’activité qu’il déploya pour amener la conclusion de la convention au sujet des droits des agnats de Nassau et l’habileté dont il fil preuve dans deux missions à Paris et à Bruxelles faisaient supposer qu’il succéderait, en 1841, au ministre Verstolk qui venait de se retirer ; mais ce ne fut encore que par intérim qu’il prit son portefeuille. En mars 1842, il devint ministre des cultes pour la confession protestante et conserva ce poste jusqu’en 1848, époque où il rentra dans la vie privée.

zuz s. m. (zuz), Mètrol. Nom égyptien et hébraïque de la drachme,

ZUZARE s. m. (zu-za-re). Crust, Genre de crustacés isopodes, de la famille des sphéromiens, réuni par plusieurs auteurs aux sphéromes.

ZUZZER1 (Jean-Lue), numismate et archéologue italien, né à Raguse en 1716, mort à Rouie en 1746. Il entra dans l’ordre des jésuites, acquit une vaste érudition en archéologie, fit un voyage k Paris, et découvrit à son retour en Italie, dans les ruines de Tusculutn, plusieurs restes précieux d’antiquités. On lui doit : D’una antica villa scoperla sul dosso del Tuscala (Venise, 1746, in-4o) ; Sopra una medat/lia di AtlaUi Filadelfo, e sopra una parimente d’Anuia Faustina (Venise, 1747, in-4o).

ZVOIINIGOROD, ville de la Russie d’Europe, dans le gouvernement de Moscou, cheflieu du cercle de son nom, à 53 kilom. S.-O. de Moscou, sur" la rive gauche de la Moskowa ; 1,300 hab.

ZVOUN1K. ou 1SVORIS1K, ville de la Turquie d’Europe, dans la Bosnie, chef-lieu de livah, sur la Drina, à 140 kilom. N.-E. de Travnik ; 15,000 hab. Commerce de bois. Mines de plomb aiix environs.

ZWANZ1GER (Joseph-Chrétien), philosophe allemand, né à Leutschau (Hongrie) en 1732, mort en 1808. Il professa les mathématiques et la philosophie à l’université de Leipzig et écrivit plusieurs ouvrages dans la plupart desquels il combat les idées de Haut. Les principaux sont :/ ?e eo quod libertatem et nécessitâtes interest (Leipzig, 1765, in-4<>) ; Doutes élevés contre certains aphorismes philosophiques de Platner (Leipzig, 1768, in-â") ; Théorie des »toïciens et des académiciens sur la perception et le probabilisme, d’après la doctrine de Cicêron (Leipzig, 178S, ii>8°) ; Commentaire sur la Critique de la raison pure de Kant (Leipzig, 1792, in-8o) ; Commentaire sur la Critique de la raison pratique de kant (Leipzig, 1794, in-8") ; Examen impartial de la doctrine de Kant sur les idées et tes antinomies (Leipzig, 1797, in-8») ; Religion du philosophe et son symbole (Dresde, 1799, in-S°).

ZWANGIS s. m. (eouan-jiss). Espèce de sorcier moluquois qui évoque lès esprits.

ZWARTE -WATER, rivière de Hollande. V. Vecht.

ZWASTESL1US, bourg du-royaume de Hollande, province d’ûver-Yssel, arrond. de Zwolle, à 6 kilom. N.-O. de Hasselt, au confluent du Zwarte-Water et du Havaiter-Aa ; 2,500 hab. Place forte.

ZWEURS (Jérôme), poète hollandais, né en 1627, mort en 1696. On n’a point de détails sur sa vie. Il s’adonna avec succès à la poésie critique et composa des pièces qui ont été réunies et publiées par son fils sous le litre de Poésies (Amsterdam, 1737, 2 vol. in-4o). — Son fils, Philippe Zweers, mort en 1774, remplit les fonctions de notaire à Amsterdam. 11 consacra ses loisirs à composer des vers et des pièces de théâtre, notamment Sémiramis ou la Mort de Ninus (Amsterdam, 1729), tragédie qui fut tréa-bi’Mi accueillie ; Scipion (Amsterdam, 1736) ; Méropr, imitée do Maf ZWIC

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fei (Amsterdam, 1746). Ses Poésies ont été publiées à Amsterdam (1759, 1 vol. in-4o).

ZWEIBRUCKES, nom allemand de la ville de Deux-Ponts. »

ZWELFER (Jean), médecin et chimiste allemand, né dans le Palatinat en 1618, mort à Padoue en 1668. Ce fut après s’être occupé pendant plusieurs années da pharmacie qu’il alla étudier la médecine à Padoue, où il prit le grade de docteur. De retour en Allemagne, ilsétublità. Vienne et pratiqua avec beaucoup de succès l’art de guérir. Comme il possédait de grandes connaissances dans la préparation des remèdes, il travailla à réformer la pharmacologie, qui avait alors tant besoin de réformes, et s’attacha a signaler les erreurs répandues dans la Pharmacopceia augustad’Augsbourg, à peu près généralement adoptée à cette époque en Allemagne. D’une humeur caustique, il poursuivit d’épigrammes, de sarcasmes et de personnalités lesmembres du collège médical d’Augsbourg et se lit de nombreux ennemis. Ses ouvrages, que les progrès de la science ont fait tomber dans l’oubli, prouvent qu’il était très-instruit et l’un des meilleurs chimistes de son temps. On lui doit : Animadversiones in pharmacopmiam augustanam (Vienne, 1652, in-fol,) ; P/iarmacopœia regia seu Dispemaloriitm absolutissimum (Vienne, 1652, Ui-4u) ; Discursus apologeticus adversus Hippocratem chymieum Ottoiiis Tackenii (Vienne, 1669, in-4") ; Vindicte adnersus Franc. Verny phariuacopœiam Montpeliensem. Les ouvrages do Zwelferont été réunis et publiés à Dordrecht (1672, 2 vol. in-4<>).

ZWELLENDAM, ville de l’Afrique australe, dans la colonie anglaise du Cap. chef-lieu du district de son nom, à 200 kilom. E. de la ville du Cap, sur la rive gauche delaBrede ; 5,000 hab.

ZWENIGORODSKI (Siméon), prince russe ; il vivait au xvl" siècle. Le czar Féelor l’envoya en 1589 en Géorgie pour soumettre à la domination russe cette contrée gouvernée par le prince Alexandre et menacée de devenir la proie de la Turquie ou de la Perse, qui se la disputaient. C’était le prince Alexandre lui-même qui, pour obtenir la protection de la Russie, avait demandé à Fédor d’être son vassal et son tributaire. Zwenigorodski s’acquitta avec habileté da cette mission, lit venir de Russie des prêtr.es grecs et promit au nom du czar de rétablir les villes et les temples en ruine. C’est à partir de cette époque que les czars ont pris le titre de souverains d’ibérie, tzars de Géorgie, de la liabarda, etc. Peu après son retour k Moscou en 1592, lo prince Zwenigorodski alla prendre part à Kola, sur les frontières de la Norvège et de la Laponie, à un congrès dans lequel furent arrêtées des stipulations en faveur du commerce de la Russie avec le Danemark et l’Angleterre. Zwenigorodski a laissé une curieuse relation en langue russe sur ses missions diplomatiques.

ZWENKAU, ville de la Saxe royale, cercle et k 9 kilom. de Leipzig, chef-lieu du bailliage de son nom ; 3,100 hab. Raffinerie de salpêtre, fabrique de poudre à canon.

ZWETTEL, ville de l’empire dAutriche, dans la basse Autriche, cercle et à 53 kilom. N.-O. de K rems ; 1,600 hab. Industrie active ; fabrication de toiles, coton, draps, tricots ; tanneries. Importants marchés pour lo commerce du lin, des grains et des bestiaux. Aux environs, on voit une ancienne abbaye de cisterciens, fondée en 1138, avec une riche bibliothèque et une bergerie modèle,

ZWICKAU, ville du royaume de Saxe, cheflieu du cercle et du bailliage de son nom, à 91 kilom. S.-O. de Dresde, sur la rive gauche de la Mulde ; 2G,000 hab. Cour d’appel ; gymnase, maison de correction dans l’ancien château ; centre d’une vaste exploitation de houille ; granJes manufactures de glaces et de porcelaines ; fabriques de draps, clouteries, bonneteries, papiers, huiles, etc. Parmi les cinq églises de cette ville, on remarque l’église du Sainte-Marie, bâtie de 1453 à 1536, dans le style gothique flamboyant et restaurée en 1839. Luther est souvent monté au haut de la tour pour contempler le panorama qu’on y découvre. À l’intérieur, on admire les sculptures du maître-autel ; le saint Sépulcre, dans la sacristie, ut un beau tableau de L. Cranacl». Mentionnons encore l’hôtel de ville, construit eu 1851, la douane et le château d’Ostorstein transformé en prison. Zwickau a été ville libre de 1290 k 1348 ; alla adopta la Réforme en 1521, et le fameux Thomas Munzer y prêcha. On compta dan» le cercle de Zwickau 80 mines de charbon» occupant plus de 8,000 ouvriers.

ZWICKAU, petite ville de l’empire d’Autriche, dans la Bohême, cercle et k 35 kilom, N.-O. de Uunzlau, sur le Bober ; 3,600 hab.

ZWICK.EH (Daniel), sectaire allemand, né à Dantzig en 1612, mort à Amsterdam en 1678. 11 fit ses études de médecine et prit le grade» de docteur ; mais il abandonna bientôt la pratique de son art pour s’occuper de queutions théologiques. Peu satisfait du protestantisme, il adopta bientôt la doctrine sociuiemia, qu’il abandonna, pendant un voyage en Hollande, pour le système des arminiens dont les idées de paix et de tolérance le séduisirent. Frappé de ce fuit que tes chrélieus étaient constamment en guerre au sujet de dogmes dont l’uti 191