Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 15, part. 4, Vl-Zz.djvu/391

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Pierre Larousse avait promis, quand la bataille serait gagnée, comme il se plaisait à le dire dans le langage figuré qui se présentait naturellement sous sa plume, de rendre un hommage public et détaillé à tous ceux qui, pour prendre part au combat, étaient venus lui apporter le tribut de leurs travaux individuels. Nous voudrions qu’il fût en notre pouvoir de remplacer aussi Pierre Larousse pour l’exécution de cette promesse ; mais, si nous connaissons l’estime dans laquelle l’auteur du Grand Dictionnaire tenait ceux qui l’avaient aidé dans sa tâche, lui seul savait bien des détails qu’il se serait fait un plaisir d’écrire, donnant à chacun la part qui lui revenait. Au lieu d’un témoignage chaleureux où Pierre Larousse eût mis son cœur tout entier, nous ne pouvons, nous, à notre grand regret, que donner une énumération succincte et sèche du genre d’articles fournis par chacun des principaux collaborateurs du Grand Dictionnaire.


M. Abrant a rédigé pour le Grand Dictionnaire, presque tous les récits des grandes batailles, les traités de paix et de commerce, ainsi que plusieurs articles importants de littérature ; il a aussi pris une part très-grande à la préparation des Allusions historiques ou littéraires.

M. Boissière a eu d’abord pour sa part la rédaction des articles de synonymie et de ceux où il fallait exposer les princjpales règles de la syntaxe française. Il a été souvent chargé de revoir les articles de philosophie ; il en a même rédigé plusieurs. Il s’est aussi longtemps occupé de la lecture définitive des épreuves. Depuis le 11 mars 1875, il est secrétaire de la rédaction.

Beaucoup d’articles importants sur la médecine et l’anatomie sont dus à la plume de M. Bonassies ; d’autres ont été rédigés par M. Paul Labarthe, M. Henry Chéneau et M. Izard.

M. Alcide Bonneau, à qui l’italien et l’espagnol sont des langues familières, qui a fait une étude spéciale de la littérature française depuis ses premières origines jusqu’au romantisme et au temps actuel, a rédigé ou revu de nombreuses biographies de littérateurs, de poëtes ou d’artistes, des comptes rendus d’œuvres littéraires ou dramatiques, des articles de littérature didactique, des peintures de mœurs, etc.

Le Grand Dictionnaire doit à M. Castets un grand nombre de biographies, d’articles de droit, etc. M. Castets s’était chargé dès le commencement, de prendre journellement toutes les notes qui devaient servir à la rédaction de la partie biographique, géographique, ainsi qu’à l’histoire politique ou militaire des différents peuples. Ces documents ont été d’une grande utilité, soit pour lui fournir des matériaux de rédaction, soit pour le mettre à même de rectifier ou de compléter ce qui avait été rédigé par d’autres.

M. Marius Chaumelin a eu pour spécialité la description des tableaux, des statues, des monuments, des œuvres d’art en général, et la biographie des principaux artistes. ― Son fils, ancien élève de l’Ecole polytechnique, a traité, mais dans les derniers volumes seulement, plusieurs points importants relatifs aux mathématiques pures ou appliquées aux arts et à l’industrie.

M. Félix Clément, dont le nom a déjà été associé à celui de Pierre Larousse dans la publication du Dictionnaire lyrique, a vu beaucoup de ses comptes rendus d’opéras passer naturellement de ce livre dans les colonnes du Grand Dictionnaire.

L’histoire des principaux événements et des hommes célèbres de notre grande Révolution a été la part spéciale de M. Louis Combes. L’étude approfondie qu’il a faite de cette grande époque lui a permis de reconnaître et de signaler un assez grand nombre d’erreurs généralement accréditées.

M. Deberle a été secrétaire de la rédaction de 1872 jusqu’au commencement de 1875 ; il a écrit, en outre, des articles de genres divers se rattachant à la critique littéraire ou artistique.

M. Dupuis a rédigé en grande partie ce qui se rapporte à la botanique et à la zoologie. Ses nombreux travaux sont répandus dans toutes les parties du Grand Dictionnaire.

M. Fauré composait ou revoyait principalement les articles relatifs à l’histoire, à la politique, à l’administration, à l’économie sociale.

L’art vétérinaire doit à M. Filet presque tous les développements, très-étendus, que lui a consacrés le Grand Dictionnaire.

M. Jules Joffroy n’est entré qu’assez tard dans la collaboration. Il a traité quelques actualités politiques, ainsi que diverses questions d’administration ou de réformes sociales et même quelquefois de chimie ; son travail principal consistait surtout, dans les derniers temps, à faire la révision définitive des épreuves.

M. Pierre Lefranc a fourni d’importants articles d’histoire générale, de morale, d’économie politique et sociale.

On doit à M. Legros des discussions très-développées sur la philosophie du droit et sur son histoire. Il a aussi traité diverses questions spéciales de législation et de jurisprudence.

M. Liard, professeur de philosophie, a exposé les doctrines de plusieurs philosophes célèbres, surtout chez les anciens ; il a, en outre, donné de savantes dissertations sur divers points de la métaphysique et de la morale.

Les parties les plus élevées des mathématiques ont été traitées par M. Maximilien Marie, répétiteur à l’École polytechnique. Ses travaux dans le Grand Dictionnaire sont d’une réelle importance ; ils sont surtout complétement appréciés par les lecteurs. qui ont poussé assez loin l’étude des sciences exactes. Dans les premiers volumes, les mêmes articles avaient d’abord été confiés à M. Catalan.

On doit à M. Mathieu de nombreuses descriptions et des renseignements de nature diverse sur tout ce qui rentre dans l’art si complexe et si important de l’ingénieur.

La chimie, avec tous les perfectionnements apportés dans ses formules, dans ses procédés d’analyse et de