Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 16, part. 1, A-B.djvu/133

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

le repoussait et lui jetait des pierres. Cet oracle s’accomplit, car Mardonius fut tué d’un coup de pierre à la tête.

AMPHICIDE, un des chasseurs de Calydon.

AMPHICLUS, guerrier troyen, tué par Mégès, fils de Phylée, (Iliade.)

AMPHICRATE, orateur athénien du iie siècle av. J.-C. Exilé, il se retira à Séleucie et charma les habitants par son éloquence ; mais, comme il refusa de leur enseigner la rhétorique, il sa retira près de Cléopâtre, femme de Tigrane ; bientôt il éprouva dans cette cour des désagréments tels, qu’il se laissa, dit-on, mourir de faim. Cléopâtre le regretta et le fit enterrer magnifiquement.

AMPHIDAMAS, hôte d’Autolycus, qui lui donna le casque qu’il avait enlevé à Amyntor. Ce casque passa plus tard à Mérion, qui le porta au siége de Troie. || Père de Naupidame, dont Apollon eut Augias.

AMPHIDICUS, guerrier thébain, fils d’Astacus. Suivant Apollodore, il tua Parthénopée dans la guerre des Sept chefs. Selon d’autres, Parthénopée périt de la main de Périclymène, fils de Neptune et de Chloris.

AMPHIGÉNIE, ancienne ville grecque, dont les habitants allèrent au siège de Troie, conduits par Nestor. Située dans la Messénie, cette ville renfermait un temple dédié à Latone et passait pour avoir vu naître Apollon.

AMPHIGYÉEIS (boiteux des deux côtés), surnom de Vulcain.

AMPHILOGIES, nom qu’Hésiode donne aux querelles personnifiées. Elles sont filles d’Eris (la Discorde).

* AMPHILOQUE. — Après avoir fondé, conjointement avec le devin Mopsus la ville de Mallus, en Cilicie, Amphiloque, qu’Apollodore met au nombre des poursuivants d’Hélène, ne put s’entendre avec son associé au sujet du partage de la souveraineté ; une querelle s’ensuivit, et tous deux périrent dans un combat singulier. Leurs tombeaux se voyaient à Magarsus, ancienne ville de la Cilicie, près du fleuve Pyrame {aujourd’hui Djihoun) ; ils étaient situés de façon que de l’un on ne pût apercevoir l’autre. Suivant Strabon, c’est sous les coups d’Apollon qu’Amphiloque succomba. Thucydide lui attribue la fondation d’Argos-Amphilochicum, sur le golfe Ambracique, due, suivant Strabon, à Alcméon, son frère, et, suivant Apollodore, à un autre Amphiloque, fils d’Alcmèon et de Manto. || Fils de Dryas et mari d’Alcinoé.

AMPHIMALES, ancien nom d’un golfe situé sur la côte N. de l’île de Crète (Candie). Il tirait son nom de la ville d’Amphimalia qui s’élevait sur ses bords. C’est aujourd’hui le golfe de la Suda.

* AMPHIMAQUE. — Amphimaque, précipité dans le Scamandre par Achille, au siége de Troie, était fils de Nomion et frère de Nastès. Quelques auteurs en font un roi des Lyciens, qui alla consulter les devins Mopsus et Calchas avant de se rendre au siége de Troie. Le premier le dissuada de partir ; le second le lui conseilla, au contraire, et fut si inconsolable de sa mort que, suivant une tradition, il se tua de désespoir. || Actoride, fils de Ctéatus, un des Molionides, et de Tbéronice. Il fut un des prétendants d’Hélène et commandait dix vaisseaux parmi ceux qu’envoyèrent les Epéens au siége de Troie, où il fut tué par Hector. || Fils de Polyxène. Il vint au monde après le retour de son père du siège de Troie. || Fils d’Electryon, roi de Mycènes, et d’Anaxo, et l’un des frères d’Alcmène. Il périt, ainsi que tous ses frères, dans une guerre contre les Téléboëns.

AMPHIMARUS, fils de Neptune et époux d’Uranie, dont il eut Linus.

AMPHIMÉDON, un des partisans de Phinée, tué aux noces de Persée. || Un des Centaures.

AMPHINÉE, fils d’Hector. Il échappa aux Grecs après la ruine de Troie.

AMPHINOME, fils de Nisus, roi de Dulichium, et l’un des prétendants de Pénélope. || Père de Thyria, amante d’Apollon, et grand-père de Cycnus.

AMPHINOMÉ, femme d’Eson, selon Diodore de Sicile, et mère de Jason. Elle se tua, du chagrin qu’elle éprouva de la longue absence de son fils, parti pour la conquête de la toison d’or. Selon d’autres auteurs, son époux et son fils Promachus ayant été mis à mort par Pélias, et sachant que le même sort l’attendait, elle se rendit au foyer de Pélias, et là, ayant maudit l’assassin de sa famille, elle se perça le sein d’un coup de poignard. || Fille de Pélias et femme d’Andrémon. || Une des Néréides.

AMPHION, sculpteur grec du ve siècle av. J.-C. Il était fils d’Acestor et élève de Ptolique de Corcyre. Il composa un groupe représentant Battus, fondateur de Cyrène, dans un char avec Libya, qui lui met une couronne sur la tête. Ce groupe se trouvait au temple de Delphes.

AMPHION, fils d’Hypérasius, roi de Pellène, en Achaïe, et frère d’Astérius. Il fut un des Argonautes. || Un des fils d’Amphion et de Niobé, le seul épargné par Apollon. || Un des chefs épéens à la guerre de Troie. || Roi d’Orchomène, fils d’Iasius et père de Chloris. (Pausanias.) || Corinthien, de la famille des Bacchiades et père de Labda.

AMPHIPHON s. m. (an-fi-fon — gr. amphiphôn ; de amphi, autour, et de phaô, je brille). Antiq. gr. Espèce de gâteau qu’on entourait d’un cercle de flambeaux, et qu’on portait processionnellement au temple de Diane Munychie.

AMPHIS, un des premiers rois de la terre, dont le règne dura six saros, dans la cosmogonie des Chaldéens.

* AMPHISBÈNE s. m. — Encycl. Ce genre est caractérisé par des dents coniques, un peu courbées, inégales, distinctes les unes des autres, en nombre impair dans l’os intermaxillaire. Les narines, placées de côté, sont percées chacune dans une plaque appelée naso-rostrale. Il y a absence complète de membres. La tête porte plusieurs plaques de forme variable. La queue, aussi grosse que la tête, est quelquefois allongée et conique, mais le plus souvent arrondie. C’est en Amérique qu’on trouve la plupart des amphisbènes ; cependant, deux espèces habitent l’Afrique, et l’une d’elles se trouve aussi en Europe. En Amérique, les amphisbènes se trouvent dans les nids des termites, dont ils mangent les larves. Les espèces les plus communes sont l’amphisbène blanc et l’amphisbène enfumé, qu’on trouve au Brésil et à Cayenne ; celui de King, à Buenos-Ayres, et l’amphisbène cendré, qu’on rencontre en Espagne, au Portugal et sur les côtes barbaresques.

* AMPHISBÉNIEN adj. et s. m. — Encycl. Les amphisbéniens sont un ordre de reptiles intermédiaire entre les lézards et les serpents. Ils n’ont point d’écailles ; leur peau est marquée de petits compartiments plus ou moins réguliers qui forment des anneaux autour du corps depuis une extrémité jusqu’à l’autre ; mais leur tête est enveloppée de plaques comme chez les lézards et les serpents. Ils n’ont point de trous auditifs externes. La grosseur de leur corps cylindrique est la même depuis la tête jusqu’à la queue, qui est courte, obtuse et conique. Ils n’ont point de pattes, excepté pourtant les chirotes, qui en ont une seule paire du côté de la tête. Ils ont des yeux très-petits, qui apparaissent comme de simples points noirs. La plupart ont un sillon longitudinal de chaque côté du corps, et quelquefois un autre sillon sur le dos. Leur bouche n’est point dilatable, ce qui les distingue des ophidiens ; mais, comme ceux-ci, ils ont deux poumons, dont l’un est très-court et l’autre beaucoup plus long. La langue est plate, élargie, peu exsertile, et elle n’a point de gaine à sa base. On peut partager les amphisoéniens en deux genres, selon le mode d’implantation des dents ; on a créé pour ces deux genres les mots acrodontes et pleurodontes. Wagler a réuni les amphisbéniens aux chalcides pour former les angues, que Ch. Bonaparte désigne sous le nom de saurophidiens.

AMPHISSUS, fils d’Apollon et de Dryope, fondateur de la ville d’Œta, sur la montagne de ce nom. Il éleva un temple en l’honneur d’Apollon, à Dryopis, petite ville près d’Œta, et un autre consacré aux nymphes. Amphissus était célèbre par sa force prodigieuse.

AMPHISTRATE, sculpteur grec, contemporain d’Alexandre le Grand. On voyait de lui, dans les jardins Serviliens de Rome, une belle statue de Callisthène. D’après Tatien, il avait aussi sculpté une statue de Clitus, en bronze.

AMPHISTRATE ou AMPHITUS, un des conducteurs du char de Castor et Poilus. Il régna, conjointement avec Rhécius, sur les Heniochi, ancien peuple de la Sarmatie, qui était d’origine hellénique.

AMPHITÉMIS, fils d’Apollon et d’Acacallis, époux de la nymphe Tritonis, dont il eut Nasamon et Céphalion. Il porte aussi le nom de Garamas.

AMPHITHÉE, femme d’Autolycus et aïeule d’Ulysse. || Femme de Lycurgue, roi de Némée. Elle porte aussi le nom d’Eurydice. || Fille de Pronax et femme d’Adraste.

AMPHITRITE s. f. (an-fi-tri-te — nom mythol.). Planète télescopique, découverte par M. Marth.

AMPHITUS. V. Amphistrate, dans ce Supplément.

AMPHIUS, fils de Sélagus de Pæsum, ancienne ville de la Mysie, et allié des Troyens. Il fut tué par Ajax le Télamonien. || Fils du devin Mérops et frère d’Adraste. Les deux frères furent tués par Diomède au siège de Troie.

* AMPHORE s. f. — Encycl. Chez les Grecs et les Romains, l’amphore était un vase de forme généralement ovoïde et qui avait deux anses. Il y avait de grandes amphores dans lesquelles on laissait vieillir les vins ; l’année où la liqueur avait été recueillie était inscrite sur le vase avec le nom du consul. D’autres amphores servaient de mesure de capacité ; le métrète ou amphore attique contenait 38lit,83 ; le quadrantal ou amphore romaine contenait 2 urnes 8 congés 48 setiers, ou près de 26 litres. On conservait au Capitole le modèle d’une autre amphore qui servait à mesurer le froment et les autres graines ; elle était la vingtième partie du culeus et elle contenait 3 boisseaux.

AMPHORITE s. m. (an-fo-ri-te). Antiq. gr. Espèce de combat poétique qui avait lieu dans l’île d’Egine, et dans lequel celui qui avait le mieux célébré Bacchus en vers dithyrambiques recevait pour prix une amphore ; certains auteurs disent un bœuf.

AMPHOTÈRE, fils d’Alcméon et de Callirrhoé et frère d’Acarnan. || Guerrier troyen, tué par Patrocle.

AMPHRYSE, ancien fleuve de Phrygie, dont les eaux avaient la réputation de rendre les femmes stériles. || Ancien fleuve du Péloponèse, dans la Corinthie.

AMPILLY-LE-SEC, village de France (Côte-d’Or), cant., arrond. et à 7 kilom. de Châtillon-sur-Seine, sur un plateau qui domine la rive gauche de la Seine ; 603 hab. Forges, hauts fourneaux, batterie de fer, clouterie ; carrières de pierre de taille. On a découvert sur son territoire des tombeaux gallo-romains.

AMPIUS (Titus Flavianus), général romain. Il vivait vers l’an 70. Placé à la tête des légions de Pannonie, il suivit le parti de Vespasien contre Vitellius, quoique celui-ci fût son parent ; mais les soldats, soupçonnant qu’il méditait une trahison, voulurent le mettre à mort, et, pour échapper à leur fureur, il fut obligé de prendre La fuite, après avoir vainement essayé de les calmer par ses protestations et par ses prières.

* AMPLEPUIS, bourg de France (Rhône), cant, et à 8 kilom. de Thizy, station du chemin de fer de Paris à Lyon ; pop. aggl., 3,265 hab. — pop. tôt., 6,444 hab. Fabrication considérable de toile de lin et de coton, mousseline, calicot, etc. A 5 kilom. du bourg, le chemin de fer s’enfonce dans le tunnel des Sauvages, long de 2,926 mètres.

AMPSIVARII ou ANSIVARII. V. ce dernier mot, au tome Ier du Grand Dictionnaire.

* AMPUTATION s. f. — Encycl. Art vétér. Les amputations des membres, qui occupent une si large place en chirurgie humaine, n’offrent pas la même importance dans la chirurgie vétérinaire, parce que, dans l’immense majorité des cas, il est impossible d’obtenir un résultat utile de ces opérations. Chez l’homme, on ne pratique l’amputation d’un membre malade que lorsqu’on a perdu tout espoir de le guérir, et notamment lorsque la vie est mise en danger par l’affection dont il est atteint. Les cas nombreux qui rendent, chez lui, cette opération nécessaire peuvent tous se présenter chez les animaux ; mais ils ne deviennent que très-exceptionnellement, chez ces derniers, des motifs d’amputation. Cependant, chez les petits animaux, lorsque les propriétaires désirent avant tout les conserver vivants, on peut pratiquer l’amputation d’un membre ; mais chez les grands animaux que l’on garde pour le travail, une telle opération ne doit presque jamais être.faite, puisqu’elle les met plus ou moins complètement dans l’impossibilité de rendre aucun service. Dans ce cas, il vaut mieux sacrifier le sujet, si l’amputation est le seul moyen de guérison, que ne s’exposer à des frais inutiles, ou le livrer à la consommation, si c’est un animal de boucherie. Dans certains cas cependant, l’amputation des membres est indiquée, chez les grands animaux comme chez les petits : lorsqu’on veut tirer parti d’un animal précieux pour la reproduction, garder jusqu’à la mise bas une femelle de prix pleine, ou conserver une vache dont les qualités laitières sont parfaites. Enfin, on peut encore, sur les espèces qui ont les extrémités divisées, pratiquer l’amputation d’un ou de plusieurs doigts ou onglons atteints de maladies incurables.

Les faits relatifs à l’amputation des membres chez les animaux sont très-peu nombreux dans les annales de la science, ce qui prouve combien sont rares les circonstances qui réclament, eu chirurgie vétérinaire, cette opération. Au reste, outre les circonstances qui, comme nous venons de le voir, s’opposent aux amputations des membres chez les grands quadrupèdes, il existe d’autres causes qui agissent dans le même sens ; telles sont : le volume et le nombre des muscles et des vaisseaux à couper, l’extrême difficulté d’arrêter les pertes de sang, la grande étendue des plaies, l’indocilité des animaux malades, la presque impossibilité de les maintenir dans une position tranquille, de fixer les appareils de pansement, etc. Ces inconvénients sont beaucoup moindres chez les petits animaux et chez les oiseaux, ce qui permet encore de pratiquer plus souvent, chez eux, l’amputation. « Au reste, dit M. Gourdon, cette opération ne présente pas plus de danger, en elle-même, chez les animaux que chez l’homme ; elle en offrirait plutôt moins, n’étant pas aggravée par les influences morales. Sur toutes les espèces, elle est d’autant plus grave que le sujet est plus âgé, que le membre est plus volumineux, plus charnu, que la partie malade est plus rapprochée du tronc, qu’il existe d’autres affections sur les organes internes, etc. Enfin, elle est toujours contre-indiquée quand on n’a pas l’espoir d’obtenir lu guérison, ou quand la maladie pour laquelle on la met en usage peut se reproduire, comme il peut arriver quand il s’agit d’un cancer. »

Chez les animaux, comme chez l’homme, les amputations peuvent se faire de deux manières principales : 1o par la section de l’os, ce qui constitue les amputations dans la continuité ; 2o par la séparation des os dans les articulations, ce que l’on appelle amputations dans la contiguïté ou désarticulations.

AMPYCIDÈS, nom patronymique de Mopsus, fils d’Ampycus.

AMPYCUS ou AMPYX, fils de Japet et prêtre de Cérès. Il fut tué par Pettalus aux noces de Persée. || Fils de Pelias et père de l’augure Mopsus, qu’il eut de Chloris, suivant Pausanias. || Lapithe qui tua le centaure Œclus, aux noces de Pirithoüs. || Un des compagnons de Phinée. Il fut changé en pierre par la vue de la tête de Méduse, aux noces de Persée.

AMR, poëte et guerrier arabe. Il vivait vers le vie siècle de l’ère vulgaire. On lui doit un des sept poëmes arabes connus sous le nom de Moallakas.

AMRITA s. m. (a-mri-ta — de a priv., et de l’indou mrita, mort). Mythol. ind. Breuvage et nourriture des dieux.

Encycl. L’amrita des Indous, qui peut être comparé à l’ambroisie des Grecs, procure l’immortalité ; son dépôt est dans la lune. Voici comment les brahmes racontent sa formation : à l’origine, les asouras (mauvais génies) et les dévas (bons génies), qui étaient alors associés, se mirent ensemble à baratter la mer de lait, et, après de longs et puissants efforts, ils la rendirent butyreuse, ce qui produisit l’amrita. Mais ils s’en disputèrent longtemps la possession, et les dévas, aidés par Vichnou, finirent par l’emporter.

AMROM, île du Danemark, diocèse et bailliage de Ribe, sur la mer du Nord, en face de la côte du Slesvig ; 1,500 hab., dont le plus grand nombre se compose de pêcheurs et de marins.

AMROU-BEN-LEITS ou LEITH, prince de la dynastie des Soffarides. Il succéda à Yacoub, son frère, en 879, et reçut du calife de Bagdad le diplôme de gouverneur du Khoraçan, d’Ispahan, etc. Mais en 884 il encourut la disgrâce du calife, et, après avoir été battu par les troupes de celui-ci, il se réfugia dans le Kerman. Un peu plus tard, Ismaël le Samanide se révolta contre Amrou, et, après l’avoir vaincu dans une bataille, il s’empara de sa personne. Il le traita d’abord avec égards ; mais le calife ayant réclamé ce prisonnier, Ismaël le lui envoya. Amrou, arrivé à Bagdad, fut jeté dans un cachot, après avoir servi de spectacle à toute la populace. Les circonstances de sa mort sont racontées de diverses manières, mais elle peut être fixée vers l’an 902.

AMSANCTUS (lac), lac d’Italie, entre Naples et Foggia, dans une petite vallée boisée, formée par un ancien cratère. « Ce petit lac, dit M. A.-J. Du Pays, connu sous le nom des Moffete, dégage des émanations délétères. Virgile parle de cette vallée dans le VIIe livre de l’Enéide. Ces émanations dangereuses sont formées d’acide carbonique et d’hydrogène sulfuré. On a fait la remarque que le lac Amsanctus était à peu près dans la ligne de prolongement entre le Vésuve et le volcan éteint du mont Volture (Vultur). L’activité des émanations augmente, dit-on, pendant les éruptions du Vésuve. » Un temple était élevé aux bords du lac à la déesse Méphitis, que quelques auteurs assimilent à Junon, présidant à l’air.

AMSLER (Samuel), graveur allemand, né à Schinznach, en Kuisse, en 1791, mort en 1849. Il fut professeur à l’Académie des beaux-arts à Munich et acquit la réputation d’un graveur habile. Ses principales pièces sont : le Triomphe d’Alexandre le Grand, d’après Thorwaldsen, et le Triomphe de la religion dans tes arts, d’après Overbeck.

AMSONIE s. f. (amm-so-ni). Bot. Genre de plantes, de la famille des apocynées, tribu des plumiériées, comprenant une seule espèce de l’Amérique boréale.

AMSTADTEN ou AMSTETTEN, bourg d’Autriche, cercle supérieur du Wienerwald, à 12 kilom. S. de Grein ; 1,700 hab. Forges. Les Autrichiens et les Russes furent battus près de ce village par les Français, en 1805.

AMSTAG, village de Suisse, canton d’Uri, à 14 kilom. S. d’Altorf, à l’entrée de la vallée de Maderan, près de la Reuss, au point de départ de la route du Saint-Gothard ; aliititude au-dessus du niveau de la mer, 510 mètres ; 300 hab. Près de ce village se trouvent les ruines d’une forteresse, qui serait celle de Zwing-Uri, et aurait été construite par Gessler.

AMSTELWEEN, village de la Hollande septentrionale, dans l’arrond. et à 10 kilom. S.-O. d’Amsterdam, près de l’Amstel ; 4,500 hab., répartis sur un territoire assez vaste. Usines nombreuses, forges et fonderies. On voit dans l’église de la ville le tombeau du puëte Jean bockhuizen.

* AMSTERDAM. — La population de cette ville s’élève aujourd’hui à 282,000 hab. On y compte 95 îlots et plus de 300 ponts. Le séjour en est assez malsain. On y trouve des fabriques d’huile, de tabac, de ceruse, de papier ; des distilleries de genièvre. Il s’y fait