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les membres honoraires sont dispensés de payer la cotisation.

À l’origine, la classe des membres titulaires ne se composait que d’un nombre fixe de trente membres, comprenant les dix-neuf fondateurs, qui s’étaient adjoint les onze premières personnes qui avaient demandé à faire partie de la Société naissante. D’autres membres, en nombre illimité, prenaient bien part à toutes les discussions ; ils pouvaient faire toute espèce de communications, mais là s’arrêtait leur concours actif, lorsque, en 1SS3, la Société prenant de l’importance confondit les membres titulaires et les membres associés en une seule classe, qui depuis celte époque prit une dénomination unique, celle de membres titulaires. Seulement, les trente premiers membres titulaires se constituèrent en comité central, devant se recruter lui-même selon certaines conditions, et à l’élection, parmi les autres membres de la Société, comité spécialement chargé de veiller aux intérêts matériels, moraux et scientifiques de la Société.

Peu de temps après sa fondation, la Société voyant sa bibliothèque et ses collections augmenter, et ne sachant où les placer, dut chercher un local plus commode. Elle s’établit alors rue de 1 Abbaye, 3, dans la salle déjà occupée par la Société de chirurgie. Elle y tint ses séances jusqu’au commencement de l’année 1870. À cette époque, ayant coopéré pour une large part à la tondation de l’Institut anthropologique, tout en conservant son autonomie et la propriété de ses collections, elle les réunit à celles qu’avait formées M. le docteur P. Broca, professeur du laboratoire d’anthropologie des hautes études, pour former un musée unique destiné à faciliter l’étude générale de l’anthropologie. Par suite de cette nouvelle fondation due à l’initiative des membres de la Société d’anthropologie, avec le concours de M. le préfet de la Seine, puissamment secondé par le conseil municipal de Paris, un iocal spécial fut mis à la disposition de l’Institut anthropologique pour ses cours et de la Société d’anthropologie pour tenir ses séances, et, par une circonstance qui n’est peut-être pas tout a fait fortuite, il arriva que le local mis à la disposition de l’Institut anthropologique fut justement celui dans lequel la Société d’anthropologie avait tenu sa première séance.

Pendant les dix-huit années d’existence qu’elle a déjà parcourues, la Société a tenu plus de trois cent quarante séances publiques ot quatre-vingts séances particulières du comité central. Elle a publié dix-huit volumes de Bulletins, contenant les procès-verbaux détaillés des séances, et trois volumes de Mémoires, qui, trop considérables pour tenir dans les Bulletins ou n’ayant donné lieu à aucune discussion, forment réunis une publication séparée. La Société publie des instructions générales ou particulières selon les besoins de la science, et elle donne des conseils et des instructions spéciales aux voyageurs qui lui en font la demande.

Les questions traitées par la Société dans le cours de ses séances ont toutes rapport à l’étude de l’histoire naturelle du genre humain, et toute personne qui s’intéresse aux sciences si diverses qui se rattachent à cette étude, fût-elle même étrangère à la Société, peut lui faire des communications.

Il serait difficile, sinon presque impossible, de donner ici un aperçu des travaux des membres de la Société, Ils sont, en général, très-importants et amènent souvent des discussions dans le>quelles interviennent des faits nouveaux qui les complètent. Nous nous contenterons de citer les noms des prinoifiaux membres qui, par leurs recherches ou eurs études incessantes, ont puissamment contribué à faire de l’anthropologie une science de plus en plus exacte :

M. Paul Broca. secrétaire général depuis la fondation de la Société ; MM. Abbadie, Auburtin, Bataillard, Béclard, Bert (Paul), Bertilion, Bertrand (Alex.), Boudin, Ourlier, Chavée, Collineau, Coudereau, Daily (Eugène), Daly (César), Dureste, Defert, Delusitiuve, abbé Durand, Bureau, général

Faidherbe, Gaussin, Gavarret, Girard de Riulle, Gratiolet, Gosse, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, Hamy, Hovelacque, de Jouvencet, Lagneau, Lartet, Leguay (Louis), Lepic, Lunier, Magitot, Henri Martin, Marliu-Magron, MiUesCainps, Morpani, de Mortillet, de Nadaillac, Oniiuus, Parrot, Pellsrni, Périer, Ploix, de Pozzi, de Quatrefnges, de Hanse, Reboux, Rivière, Rochet, Ruujon, Rousselet, Mme Clémence Royer, M M. fcjauson, Sauvage, Topiuard. Trelat (Ulysse), Verncau, Verneuil, Voisin, etc.

Tous les deux uns, la Société délivre une médaille d’or de la valeur de 500 francs au meilleur ouvrage sur l’anthropologie générale, prix qu’elle doit a lu libéralité de l’eu M. Ernest Godard, son premier trésorier. Déjà six fois depuis sa fondation, la Société a été appelée à délivrer cette récompense. En 1865, 1867, 1869, 1872, 1874 et 1876, elle a couronné MM. Gilleberi d’Hercourt, Karl Vogt, Koubaud, de Rochos, Konernir.ki et Verneau, et elle a donne des mentions honorables à’ MM. Posada Arango, Leborgne, Mondières et Fourmeiitin.

Le fauteuil de la présidence a été successivement occupé par MM. Mtmin-Magrorj

(1859), l’idoie Geoffroy Suint-Hilaire (1800),


Béclard (1861), Boudin (1862), de Quatrefages (1803), Gratiolet (1864), Pruner-Bey (1865), Périer (1866), Gavarret (1867), Alex. Bertrand (1868), Lartet (1869), Gaussin (1870-1871), Lagneau (1872), Bertilion (1873), le général Faidherbe (1874), Eug. Daily (1875) et de Mortillet (1876).

Le bureau, pour l’année 1877, est composô de la manière suivante : MM. de Ranse, président ; Sanson et Ploix, vice-présidents ; Paul Broca, secrétaire général ; Magitot, secrétaire général adjoint ; Girard de Rialle et Collineau, secrétaires des séances ; Topinard, conservateur des collections ; Dureau, archiviste-bibliothécaire, et Louis Leguay, trésorier.

L’Institut anthropologique ou École d’anthropologie.don t nous avons parlé plus haut, a été inauguré le 15 novembre 1876, au milieu du concours des professeurs et des amis de la science qui ont souscrit le capital nécessaire pour l’installation de l’École, de membres du conseil municipal et du conseil général de la Seine. M. Paul Broca a commencé à quatre heures son coursd’anthropologie unatomique, qui depuis a été continué les mercredi et samedi de chaque semaine. MM. Paul Topinard, Eugène Daily, Gabriel de Mortelles et Abel Huvelauque sont chargés de professer l’anthropologie biologique, 1 ethnologie, l’anthropologie préhistorique et l’anthropologie linguistique.

Les membres de la Société d’anthropologie ont pris une part importante a plusieurs congrès internationaux d’anthropologie et d’archeolngie préhistoriques, qui ont été tenus <’ii Suisse (1866), en France (1867) et depuis lois en Angleterre, en Danemark, en Belgique, en Hongrie. Nous ullons donner quelques détails sur celui de ces congrès qui se réunit à Buda-Pesth en 1875.

Un congrès international impliquant un échange d’idées entre savants de divers pays, il semblait nécessaire, pour rendre cet échange vraiment fécond, de choisir une langue que tous seraient tenus de parler ; autrement on n’aurait fondé qu’une sorte de tour de Babel ambulante, réunissant les personnes des savants sans réunir leurs esprits. On décida donc que le français serait seul parlé au congrès, quel que fût le pays où il se tiendrait.

La grande majorité des savants adonnés aux études préhistoriques appartenait à la France, à l’Italie et aux États si andinaves, où la langue française est parlée par tous les hommes instruits aussi bien que leur idiome national. Les autres étaient presque tous Anglais. C’est plus lard que l’Allemagne savante est entrée dans cette carrière nouvelle, où cile est loin encore d’être au premier rang, malgré l’importance incontestable des recherches de M. Virehow, qui a su se placer au premier rang à la fois dans plusieurs branches de la science, en même temps qu’il jouait un rôle éminent dans la politique de son.pays. Eu venant à leur tour au congrès d’anthropologie préhistorique, les savants d’Allemagne, ou du moins quelques-uns d’entre eux, voulurent considérer ce choix exclusif de la langue française comme un hommage à la France, que notre pays ne méritait plus. De là, quelques plaintes au congrès de Bruxelles, qui se formulèrent au congrès de Stockholm en propositions formelles pour obtenir que chacun pût parler librement sa langue, ou. du moins qu’on admît l’anglais, l’allemand, le français et l’idiome national du pays où se tiendrait le congrès.

Le conseil du congrès repoussa la proposition ; mais son rapport devait être soumis au vote de l’assemblée générale à Buda-Pesth ; on croyait que la proximité de l’Allemagne y attirerait un plus grand nombre d’Allemands que de savants des autres pays, et beaucoup de personnes craignaient que l’unité de langue du congrès ne fût ainsi compromise. Il n’en a rien été. La discussion, qui pouvait devenir délicate devant un public passionné, a été renfermée dans les séances du conseil tenues avant l’ouverture des séances générales ; les Allemands sont restés très-peu nombreux, et un voie enlevé il une immense majorité a maintenu au français sa qualité de langue unique du congrès. M. Virchow, lui-même, s’est levé sans hésitation en faveur du français, ce qui a été beaucoup remarque. On doit le louer, comme l’ont fait plusieurs savants, d’avoir su se mettre ainsi au-dessus de préjugés extra-scientifiques, que tous ses compatriotes n’avaient pas maiheureusemeiit dépouillés comme lui dans celle circonstance.

Le président du congrès était M. de PuUzky, Un magnat hongrois, exilé vingt ans par i’Autriche et dont l’exil a fait un savai.t. Le secrétaire général était M. Roiner, un chanoine qui a soutrert aussi pour la cause nationale (il est resté quatre uns en prison).

Outre MAL Capellini et Worsaœ, présidents honoraires, l’un comme ancien président, l’autre comme fondateur, ou a nommé une Série de vice-présidents choisis dans toutes les nations représentées nu congrès : pour lu France, M. Broca, secrétaire général de la Société d’anthropologie de Paris, etM. Bertrand, directeur du musée de Saint-Germain ; pour la Belgique, M. Dupont, directeur du musée il’hisioire naturelle de Bruxelles ; pour l’Italie, MM. Pigor.ni, directeur des fouilles de Rome, et M. Conestabile ; pour l’Angleterre, MM. Evuus et Franks ; pour l’Al-


lemagne, M. Virchow ; pour la Suède, M. Hildebrancl, conservateur des antiquités de Stockholm ; pour l’Autriche, MM. Leprowsky, de l’université de Cracovie, et le comte Wurmbrand ; pour la Hongrie, M. Iuolyi.

Près de six cents savants se sont fait inscrire comme membres du congrès.

La France était largement et honorablement représentée. Elle comptait à peu près le quart des membres étrangers il la Hongrie. La Suède, le Danemark et la Finlande réunis en avaient presqueaumuique la France ; puis venait la Belgique et ensuite l’Italie. L’Allemagne, l’Autriche et la Russie avaient à peu près chacune le même nombre de membres, environ le quart du contingent français. N’oublions pas de dire que les États-Unis étaient représentés par trois personnes, la Hollande par M. Oldenhuis-Gratama, député, et son fils, et la Roumanie par un ancien agent diplomatique, M. EsarcoGonstantin.

ANTHUS, fils d’Autonoüs et d’Hippodamie. Il fut déchiré par les cavales de 3on père.

ANTHYLLIS s. m. (an-til-liss — gr. anthuliis, nom de fa même plante). Bot. Syn. de polïcaupon, genre de plantes, de la famille des paronychiées.

ANTIADE, fils d’Hercule et de la Thespiade Aglaé.

* ANTIBES, ville de France (Alpes-Maritimes), ch.-l. de cant., arrond. et à 23 kilom. de Grasse ; pop. aggl., 4,502 hab.—pop. tôt., 6,843 hab. « Presque tons les monuments romains d’Antibes, dit M. Ad. Joanne, ont été détruits soit par les barbares, soit par les ingénieurs militaires. L’église paroissiale, qui occupe l’emplacement d’un temple de Diane, est flanquée de deux tours remontant à l’époque gallo-romaine... Il faut signaler encore quelques débris d’un ancien cirque, d’un théâtre, remplacé en 1691 ; quelques arcades d’un aqueduc qui alimente toutes les fontaines de la ville... Au centre de la place d’Armes s’élève une colonne cominémorative de la belle défense d’Antibes en 1815. Le port, accessible seulement aux navires d’un faible tonnage, est protégé par deux môles... La vigne, le llguier, l’olivier, plus productif à Amibes que sur aucun autre point de la côte, sont les principaux objets de la culture du territoire. Le commerce d’exportation consiste pour plus des deux tiers en pierres de taillu et en autres matériaux de construction ; il comprend aussi des poteries, des fruits, du tabac, etc.. Une des promenades les plus intéressantes que l’on puisse faire aux environs d’Antibes est l’ascension de la pointe de la Garoupe. De la colline qui porte le phare et la chapelle de Notre-Dame-de-la-Garde, on découvre une vue magnifique. »

ANTICLÉE, tille de Dioclès, roi de Phères. Elle épousa Machaon, fils d’Esculape, et en eut cinq fils, Nbomaque, Gorgusus, Alexanor, Sphyrus et Polémocrate. Les deux premiers régnèrent ensemble à. Phères, après la mort de leur aïeul maternel. Il Mère du brigand Périphétès, qu’elle eut de Vulcain.

ANTICONCILE s. m. (an-ti-kon-si-le — du préf. anti, et de concile). Nom qui fut donné a une réunion de libres penseurs tenue à Naples en 1870, et dont l’objet principal était de protester contre les décisions du concile du Vatican.

ANTICYRE s. f. (an-ti-si-re). Entom. Genre d’insectes névroptères, de la famille des polygoniens, comprenant quatre espèces d’Angleterre.

ANTIDOTE, peintre grec, disciple d’Euphraiior et maître du célèbre Nicias d’Athènes. Il vivait au ivb siècle avant notre ère et jouissait d’une grande répuiution parmi ses contemporains. Il laissa, au dire des historiens grecs, peu de tableaux, mais ils étaient exécutés avec le plus grand soin et remarquables par la vigueur du coloris. On mentionne, parmi ses œuvres, un Lutteur et un Joueur de flûte.

* ANTIER (Benjamin). — Cet auteur dramatique a produit soit seul, soit en collaboration avec Pixérécourt, Decomberousse, Couailhac, etc., un grand nombre de mélodrames, de drames et de vaudevilles. Parmi ses drames et mélodrames, nous citerons : Y Auberge des Adrets, en trois actes (1824), uni eut un succès retentissant ; le Cacher de (lucre (1825) ; le Pauvre de l’Hôtel-Dieu (1826) ; Mandrin (1827) ; Guillaume Te/i(1828), aveu Pixérécourt ; la Muette de la forêt (1828), Jlochester (1829) ; Jeffrys ou le Grand juge (1830) ; Joachim Murât (1831) ; l’Incendiaire (1831) ; les Six degrés du crime (1831) ; la Tour de Notre-Dame (1834) ; Robert Macaire (1836), où Frédérick Lemalire eut un succès éclatant et fit de son rôle un type populaire ; 'Agrafe (1837) j les Chiens du mont Saintûernard (1838) ; le Marché de Saint-Pierre (1839) ; les Filets de Saint-Cloud (1842), avec Uecomberousse, drame en cinq actes, qui eut un très-grand nombre de représentations ; l’Honneur d’une femme (1840), avec le même ; le Masque de -poix (1S55), etc. Parmi ses corneilles et vaudevilles, nous mentionnerons : M. Guignon (1821) ; la Lanterne sourde (1823), avec Desaugiers ; les Femmes ou le Mérite des femmes (1824) ; le Quartier du Temple (1824) ; le Grenier du poète (1824) ; le Point d’honneur (1825) ; le Jeune médecin (1829), avec Anicet ANTI

Bourgeois ; le Capitaine de vaisseau (1834) ; les Beignets à la cour (1835), une de ses meilleures pièces ; la /reine d’un jour (1836) ; Pierre le Bouge (t836) ; les Héritiers du comte (1840), avec Couailhac ; les Trois muletiers (1839), avec Marchai ; le Bal aux Vendanges de Bourgogne (1840), avec Couailhac ; le Mannequin au prince (1845) ; Les voilà bien tous (1845) ; Mon gigot et mon gendre (1861), avec Marchai, sa dernière pièce. Antier avait composé un assez grand nombre de chansons qui ne manquent ni d’esprit ni de verve. Il est mort à Paris, en avril 1870.

ANTIFER (cap d'), cap de France (Seine-Inférieure), à peu de distance d’Etrétat. Il a 110 mètres de hauteur et est surmonté d’un sémaphore, établi en 1862. De là, on découvre à une grande distance les falaises blanches taillées à pic qui dominent la mer.

* ANTIGNA (Jean-Pierre-Alexandre). - Parmi les tableaux de ca fécond artiste, nous mentionnerons, outre ceux que nous avons déjà cités : l’Orale, le Coin du feu, le Premier joujou (1846) ; l’Enfant de Paris, l’Enfant de Savoie, Enfants égarés, Pauvre famille, Frère et sœur (1847) ; l’Eclair, le Matin, le Soir, Scène d’atelier (1848) ; Après le bain, Veuve (1849) ; Enfants dans tes blés, Dé/tart pour l’école, Sortie de l’école, Hiver (1830) ; Halte forcée, Fête-Dieu, Paralytique (1851) ; Passage du gué, Scène d’inondation (1852) ; la Gamelle (1853) ; la Pluie, Fille d’un bouquiniste, Fileuse d’Auvergne (1855) ; Rebouteur, Fileuse bretonne, Pourra femme (1857) ; Baigneuses effrayées, Descente (1859) ; Filles d’Eve, le Lendemain de la To7issaint, Intérieur breton (1861) ; Mendiant, Bergère (1863) ; le Miroir des bois (1864) ; le Dimanche des Rameaux, Dernier baiser d’une mère (1865) ; Un cauchemar, Sérénade à écho (1866) ; Aux écoutes (1867) ; A quoi tient l’amour, l’Enfant et son ombre (1808) ; le Roi des moutards (1869) ; une Tache de sang (1870) ; les Aragonaises (1872) ; les Ombres chinoises le jour des prix (1873) ; Après la tempête. Recherche de la pieuvre (1874) ; Yoonne et Marie, b’s Deux voix (1875) ; les Femmes et te secret, Plage de la Roche-Rouge (1876). M. Antigna a obtenu une médaille de 3e classe en 1847, une de t<> en 1848, une de iro en 1851, une de 3e classe a l’Exposition universelle de 1855, enfin la croix d’honneur en 1861. — Sa femme, Mm» Hélène-Marie Antigna, née à Melun (Seine-et-Oise), s’est également adonnée a la peinture. Après avoir reçu des leçons d’Auguste Delacroix, elledevintl’élèvede M. Antigna, qui l’épousa. On lui doit un assez grand nombre de tableaux de genre, représentant des scènes familières, dans lesquelles elle a montré un talent réel. M""* Antigna débuta au Salon de 18C3 par un tableau intitulé l’Histoire sainte. Depuis lors, elle a exposé successivement : Un retour de contrebandier (1864) ; Nature morte (1865) ; Discussion de l’adresse (1866) ; Une tricoteuse de Pornic (18S8) ; Oh ! elle dort (1869) ; la Pari du chat (1870) ; Recommandalion (1872) ; la Jeune mère (1873) ; Apprentie cordon bleu, Grotte de baigneurs indigènes (1874) ; Tant va la cruche à ("eau (1875) ; Un intérieur, Etable (1876), etc.

ANTIGON (en flamand, ennemi des dieux), géant fameux dans les traditions anversoises. Au temps des kermesses, on promène à Anvers, en mémoire de ce géant, deux mannequins, homme et femme, hauts de 7 à S mètres et accompagnés de plusieurs autres plus petits, figurant les enfants du géant et de la géante. Après la promenade, on leur coupe les mains, qu’on jette dans l’Escaut. Cette cérémonie est une allusion aux ravages que ce fleuve, représenté par le géant, exerçait dans la contrée, ravages dont on ne put se délivrer qu’en coupant les bras de l’Escaut, c’est-à-dire en le faisant rentrer dans son lit.

ANTIGONE, fille de Laomédon et sœur de Priain. Comme elle s’était vantée d’être plus belle que Junon, cette déesse la changea eu cigogne. Il Fille de Phérès, épouse de Pyrémus et mère de l’Argonaute Astérion. il Fille d’Eurytion, roi de Phthte, et épouse de Pelée. Ce dernier, ayant tué par raégarde son beanpère, s’était retiré a. la cour d’Acaste, roi dlolchos, dont la femme, Astydamie, qui n’avait pas pu faire partagera Pelée la passion qu’elle avait conçue pour lui, l’accusa faussement auprès d’Antigone d’avoir voulu la séduire. Cette dernière la crut et, dans son désespoir, se donna la mort.

ANTIGONE DE CAKYSTE, naturaliste et écrivain grec, né à Caryste, en Eubéo, dans le in" siècle av. J.-C. La plupart des ouvrages de cet auteur sont perdus. Il ne nous reste qu’un Recueil d’histoires admirables, compilation sans aucune valeur, qui a été publiée à Baie (1568, in-8<>) et plusieurs fois depuis. Il avait écrit des Vies des hommes célèbres, une Histoire des animaux, un Truite du tyle, des Métamorphoses, un poème épique intitulé Anlipater.

ANTIGONE DE SOCHO, grand prêtre juif, au iV> siècle av. J.-C. Disciple de Siméon le Juste, il combattit avec ardeur les nouvelles idées des pharisiens sur les œuvres méritoires. Il vivait an temps d’Eléazar et fut le huitième grand prêtre.

ANTIGONI, une des lies des Princes (Turquie d’Europe), à l’entrée du Bosphore do Thrace, au S.-E. de Constantiiiople. Formée I de rochers.