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AUTR

bUDGET DE L’ADMINISTRATION AUTONOME DK LA CROATIU KT DIS l’kSCLAVONIK.

D’après l’artk’le 34 de la loi des pnys hongrois de 1875, 55 pour 100 du produit des impôts directs et indirects perçus dans la Croatie et l’Eselavonie sont versés dans le trésor commun des pays hongrois ; le reste, ou 45 pour Î00, est retenu par la caisse du pays pour les dépenses intérieures.

Dépenses.

Affaires intérieures 1,718,183

Cultes et instruction 493,848

Justice. 893,619

Total 3,107,650

Recettes.

Recettes particulières 159,395

45 pour 100 des impôts.... 3,000,000

Total 3,159,395

Armée. D’après la loi autrichienne du

5 décembre 18GS et l’art. 45 de la loi fondamentale de la Hongrie, eu date de la même année, le service militaire est obligatoire pour tous les citoyens. La durée du service est de 3 ans dans la ligne, de 7 ans dans la réserve et de 2 ans dans la landwehr. Le pied de guerre de l’armée de terre et de la

•marine, fixé pour 10 ans par la loi du 5 décembre 1808, est de 800,000 hommes, dont 457,012 fournis par les pays représentés au Reîchsrath et 342,988 par les pays de la couronne hongroise. Four 1874, le contingent a été rixé à 95,474 recrues.

Les troupes de campagne, destinées au service actif, sont formées, en temps de guerre, en 3 armées, 13 corps d’armée, 42 divisions d’infanterie et 5 divisions de cavalerie ; en temps de paix, l’armée comprend 34 divisions.

L’infanterie se compose de 80 régiments. Chaque régiment comprend, en temps de paix, 5 bataillons de 4 compagnies, avec cadre d’un bataillon complémentaire ; en temps de guerre, les 3 premiers bataillons forment 1 régiment de ligne ; les 4« et 5e et le bataillon complémentaire forment l régiment de réserve, ce qui porte à 1G0 le nombre des régiments. L’infanterie comporte en outre un régiment à 7 bataillons et 33 autres bataillons de chasseurs tyroliens ; chaque bataillon a 4 compagnies de ligne, 1 de réserve et 1 supplémentaire, fin temps de guerre, les 40 compagnies de réserve et les 40 compagnies complémentaires forment 20 bataillons de réserve, ce qui porte à 60 le nombre des bataillons de chasseurs, [/effectif de l’infanterie de ligne et de réserve est, en temps de paix, de 148,480 hommes, et, en temps de guerre, de 485,080 ; celui des chasseurs est de 21,451 et de 59,340 hommes.

La cavalerie se compose de 41 régiments, dont 14 de dragons, 16 de hussards, Il de lanciers. Chaque régiment a, en temps de paix, C escadrons, avec cadre complémentaire ; en temps de guerre, 6 escadrons, plus 1 escadron de réserve et l escadron com plémentaire ; en tout, en temps de paix, 246 escadrons, avec 43,993 hommes, et, en temps de guerre, 328 escadrons et 58,071 hommes.

L’artillerie compte 13 régiments de campagne et 12 bataillons de forteresse. Chaque régiment comprend, sur le pied de paix, 4 divisions de batteries ou 13 batteries de 8 pièces, plus les cadres d’une batterie et d’une colonne de munitions ; ensemble 169 batteries, et 676 canons servis par 20,917 hommes ; chacun des bataillons d artillerie de forteresse a

6 compagnies ; en tout, 72 compagnies, 5 batteries, 7,778 hommes. Sur le pied de guerre, chaque régiment comprend 14 batteries, 1 batterie complémentaire et 5 ou 6 colonnes de munitions ; ensemble, 195 batteries, 1,632 canons, 51,676 hommes. Les bataillons d’artillerie de forteresse restent portés à 72 compagnies, mais ils comportent 10 batteries et 18,938 hommes. Deux régiments du génie, comprenant 10 bataillons, 50 compagnies, 5,828 nommes en temps de paix, 12 bataillons, 66 compagnies, 1G,434 hommes, en temps de guerre ; 1 régiment de pionniers de 5 bataillons, 25 compagnies, 3,070 hommes en temps de paix, 5 bataillons, 6G compagnies, 8,068 hommes en temps de guerre ; 42 escadrons d’équipages militaires, comprenant 2,567 hommes et portés sur le pied de guerre à 31,727 hommes ; les troupes du corps de sauté, 2,567 hommes, portés en temps de guerre à 14.000, complètent l’ensemble de l’année autrichienne. L’effectif présente le tableau suivant :

Pied Pied

de de

paix. guerre.

Troupes de campagne.. 256,265 744,534

Etablissements militaires. 10,217 18,772

Gendarmerie i. 8,808 8, S08 Haras. 5,149 5,149

La landwehr apporte, en temps de guerre, à l’année active, un appoint considérable. Elle comprend 81 bataillons d’infanterie de ligne, 20 bataillons de chasseurs tyroliens, 28 escadrons de cavalerie, pour la landwehr autrichienne ; 124 bataillons et 40 escadrons, pour lalandwehrhongroise ; ensemble, 351,752 hommes. Le total général des forces militaires de l’Autriche-Hongrie est donc de 1,137,401, d’après le budget de la guerre de 1875.

Flotte, Nous nous contenterons de ré AUTR

sumer dans un tableau les forces militaires de la marine austro-hongroise, en ne tenant compte que des navires à. vapeur armés de canons de fort calibre.

Canons Canons de légers, fort calibre. Navires blindés à casemates 8 68 40

Frégates blindées.... 3 38 12

Frégates à hélice.... 3 63 Corvettes à hélice... 8 57 8

Sehooners à hélice.. 5 10 Vapeurs à aubes.... 4 2 11

Avisos à aubes 2 1 6

Torpédo i 2 Monitors 2 4 Canonnières 5 18 ’ Nous empruntons au Dictionnaire général de la politique, de M. Maurice Block (1S73), les renseignements suivants sur les cultes et l’instruction publique en Austriche-Hongrie.

Cultes. Toutes les religions reconnues par l’État sont protégées par le gouvernement dans l’exercice public de leur culte, dans l’administration des affaires qui s’y rattachent, de leurs écoles, de leurs institutions de bienfaisance, en tant qu’elles ne tiansgressent aucune loi du pays.

Les évêques du culte catholique romain sont nommés par le pape, sur la proposition de l’empereur. On compte maintenant en Autriche 13 archevêques et 52 évêques du rit latin, 2 archevêques et 7 évêques du rit grec, un archevêque catholique du rit arménien. En 1861, il y avait 16,960 paroisses et chapelles, administrées par 32,362 prêtres séculiers ; de plus, 9,784 religieux dans 720 couvents d’hommes et.5,198 religieuses dans 298 couvents de femmes.

L’Église grecque non unie a pour chef le patriarche de Carlovitz ; il a 10 évêques suffragants. Le patriarche est élu par le congrès national, composé des évêques et de 75 députés du clergé et des laïques. Ce congrès ne peut se réunir qu’avec l’autorisation du souverain ; il prend des décisions sur toutes les questions importantes relatives au culte et à l’instruction religieuse. En Hongrie, où ses pouvoirs sont plus étendus, il y a aussi des assemblées synodales, où sont élus les 7 évêques hongrois appartenant à ce oulte. Les autres évêques grecs (Transylvanie, Dalmatie et Bukowine) sont nommés par l’empereur ou par le roi, comme on dit de l’autre côté de la Leitha. Cette église compte 3,000 paroisses, 3,800 prêtres et 40 couvents avec 238 religieux.

Par une décision impériale du 8 avril 1861, l’Église protestante a été affranchie des restrictions dont elle avait eu à se plaindre jusqu’alors, et les luthériens et les réformés ont été admis à tous les droits de citoyen. Ces Églises ont maintenant une organisation presbytérale et synodale, semblable à celle de la plupart des autres pays. Ces synodes, et notamment le synode général, qui se réunit à Vienne, règlent tout ce qui concerne les matières religieuses.

Les ministres ou pasteurs sont élus par les fidèles de chaque culte, mais ils doivent être continués par le conseil supérieur ecclésiastique (Oberkirchenrath) ; l’élection des doyens (Seniors) et des superintendants est confirmée par l’empereur. Le conseil supérieur, composé de pasteurs et de membres laïques, est à la nomination de l’empereur. En Hongrie, l’organisation des Églises protestantes, basée sur la loi de 1791, est peu différente de celle que nous venons d’indiquer.

Dans l’ensemble de l’empire, on compte 914 paroisses luthériennes avec 1,210 pasteurs et 2,058 paroisses réformées (principalement en Hongrie) avec 2,278 pasteurs.

Les autres cultes reconnus en Autriche sont les unitaires, qui habitent surtout la Transylvanie, où ils ont 107 paroisses, et les israélites, dont les rabbins, élus k temps par les fidèles, sont confirmés par l’autorité administrative.

Les divers cultes subventionnés par l’État ne lui occasionnent qu’une dépense de 2 à 3 millions de florins dans les deux parties de l’empire. Il n’est pas nécessaire de dire que les églises possèdent un revenu propre, provenant soit de leurs propriétés, soit des contributions que les fidèles s’imposent. La valeur du capital des fondations religieuses dans la Cisleithanie a été établie, en 1869, au chiffre de 73,842,456 florins, dont 8 millions et demi seulement en immeubles, le reste en valeurs mobilières de diverses sortes. Les revenus se sont élevés à 3,429,373 florins et les dépenses à 4,616,306 florins. Montant de la dette, 1,067,241 florins.

Instruction publique. L’instruciion est primaire (ou élémentaire), secondaire, supérieure et professionnelle ou spéciale.

Les écoles primaires se divisent en inférieures, supérieures et urbaines (Bûrgerschulen). La loi veut qu’il y ait au moins une école primaire inférieure (Trivialschule) dans chaque commune rurale ou urbaine, et quo tes sexes soient, autant que possible, séparés. Les écoles primaires supérieures ou principales (Hautp< ; chulan) poussent un peu plus loin l’instruction primaire et ne se trouvent que dans les villes. Les écoles dites urbaines sont établies dans les villes plus grandes et enseignent les éléments des sciences exactes.

AUTR

L’instruction est obligataire pour les enfants de six à douze ans. De plus, pour les enfants qui ne suivent pas les cours d’une école secondaire ou qui ne reçoivent pas une instruction plus complète a domicile, on a créé des répétitions [Wiederholungsunterrichl), qui sont une sorte d’école d’adultes. Autant que le mélange des nationalités le permet, c’est la langue maternelle des enfants qui est employée dans les écoles.

Des cours spéciaux, institués auprès de certaines écoles primaires supérieures, sont destinés à former des instituteurs ; ces derniers sont nommés et installés par les soins de l’administration.

Les dépenses pour l’instruction primaire sont supportées par l’État, les communes ou des fondations, et par la rétribution scolaire des enfants appartenant à des parents aisés.

Les écoles secondaires ou "intermédiaires» (Miitelschulen) se divisent en gymnases, qui correspondent aux lycées français, et en écoles de sciences exactes (Realschulen) qui ont quelque analogie avec les « écoles secondaires spéciales. » On comptait en Autriche 94 gymnases avec 30 et quelques mille élèves, et 52 Realschulen avec 12,000 à 13,000 élèves ; en Hongrie, 142 gymnases avec environ 30,000 élèves et 26 Realschulen, avec 3,500 élèves. Le tout non compris les 130 collèges communaux (Unter- Realschulen).

L’instruction supérieure est conférée dans les universités, les écoles polytechniques et dans quelques écoles spéciales.

Il y a 7 universités en Autriche-Hongrie. Celles de Vienne, de Prague, Pesth et Cracovie ont 4 Facultés (théologie, droit, médecine, philosophie) ; celles de Lemberg, Gratz et Inspruck n’ont pas la Faculté de médecine. Les universités autrichiennes comptent près de 600 professeurs et 9,000 étudiants ; elles ont, depuis 1848, une organisation semblable à celles des universités allemandes.

Les 7 écif os polytechniques de l’Autriche (Vienne, Prague, Gratz, Brûnn, Crarovie, Lemberg et Bude) sont destinées à donner une instruction technologique, basée sur une étude approfondie des mathématiques. Celle de Prague est entretenue par la Bohême, celle de Gratz par la Styrie seule, celle de Bude par la Hongrie, les autres par tout l’empire. Pour être admis dans ces écoles comme élève ordinaire, il faut avoir suivi avec succès les cours d’un gymnase ou d’une école des sciences exactes. Ces écoles entretiennent plus de 225 professeurs et elles comptent plus de 3,000 élèves.

Les écoles spéciales ou professionnelles, comptées parmi les établissements d’instruction supérieure, sont les 2 Facultés de théologie (non compris celles qui font partie des universités), les 120 séminaires entretenus par les évêques ou des couvents (3,500 étudiants) et quelques institutions semblables pour les ministres des autres cultes.

De plus, 5 académies administratives, 7 écoles de chirurgie, 16 écoles secondaires d’agriculture (500 élèves), 3 écoles forestières (100 élèves), unlnstitut agricole (147 élèves) et une académie forestière, plusieurs écoles des mines, des écoles vétérinaires, 60 écoles industrielles et commerciales (3,500 élèves), les académies de commerce de Vienne, Prague, Pesth (affaires privées), 70 écoles des beaux-arts, des écoles militaires et maritimes et diverses autres.

Monnaies, poids et mesures. l« Monnaies autrichiennes évaluées en monnaies françaises :

Souverain (or) vautj 34 fr. 84

Ducat de l’empereur (or).... il 85

Ducat de Hongrie (or) il 90

Demi-souverain (or) 17 41

Couronne ou Kronenthaler (argent) 5 78

Risdale ou Species thaler (argent) 5 61

Ecu ou florin de convention (argent) 5 18

Florin, Reichswahrung (argent). 2 57 Pièce de 20 kreutzers (argent). o 86

Pièce de 6 kreutzers o 25

Pièce de 2 kreutzers o 09

(Monnaies décompte). Florin de

60 kreutzers, vaut g 50

Risdale courante d’un florin et

demi.3 75

Billet de rachat 1 04

Une ordonnance du 27 avril 1858 a décrété la fabrication de nouveaux florins divisés en 100 parties (neu-kreutzers) ; l’ancienne monnaie continue néanmoins d’avoir cours jusqu’à nouvel ordre.

L’ancien florin vaut 1 fl. nouv. 5 neukreutz.

La couronne 2 — 30 La piècede2kreutz. 0 — 3 En outre, il existe des pièces nouvelles de 1 ou 2 thalersdits d’Union (Vereins thalers), correspondant à l florin nouveau 50 centièmes.

20 Poids évalués en grammes et kilogrammes :

Livre commerciale (Pfund), subdivisée en 4 quarts, 16 onces,

32 loths, 128 drachmes, vaut. 560 gr. 01

Livre d’apothicaire, de 24 loths. 420 — «

Marc de Vienne ou demi-livre.. 280 — 70

Saum ou 275 livres. 154 kilogr.

AUTR 261

3° Mesures de capacité évaluées en litres : Matières sèches. Metzen, subdivisé en 4 vier’.el et

8 ai’htel, vaut 61 litres 496

Mutt ou 30 metzen 18 hectol. 45

Matières liquides. Mass, subdivisé en 4 seidel, 8 priff.. 1 litre 415 Eimer, subdivisé en 4 viertel, 40 mass, 70 kopfen,

IGOseidel 56 litres 600

Eimer de vin ou 41 mass.... 5S — 015 Eimer de bière ou 42 mass 1/2. 60 — 138 4" Mesures de longueur évaluées en mètres :

Pied(Fuss), subdivisé en 12 pouces, 144 lignes, 1,728

points, vaut 0 mètre 316

Toise (Klafter) ou 6 pieds... 1 — 896

Aune (Elle) de Vienne 0 — 779

Aune de la haute Autriche..-. 0 — 799 5° Mesures de superficie évaluées en ares. Jnehart ou 1,600 toises carrées,

vaut 57 ares 554

6" Mesures itinéraires évaluées en kilomètres :

Mille de 4,000 toises, vaut. 7 kil. 5S0 met. Mdle marin 1 — 851 AUTR1VE (Jacques-François d’), musicien français, né il Saint-Quentin en 1758, mort à Mous, en Belgique, en 1824. Il était très-habile sur le violon, qu’il avait étudié sous Jarnovich. Il a écrit un grand nombre de concertos et de duos pour cet instrument. Quelques-unes de ses compositions sont demeurées manuscrites. D’Autrive était devenu sourd à l’âge de trente-cinq ans.

AUTRON1US P.ŒTUS, magistrat romain du 1er siècle av. J.-C. Consul en 66, il fut poursuivi et condamné pour concussion et entra dans les deux conjurations de Catilina. Après l’échec de la seconde, Autronius s’adressa a. Cicéron pour obtenir sa grâce ; mais le consul ne voulut pas l’écouter et le fit exiler en Épire.

" AUTRUCHE s. f. — Eneycl. Nous empruntons au Journal officiel les renseignements suivants Sur le commerce des plumes d’autruche et sur la domestication de ce précieux oiseau :

L’acclimatation et la domestication des autruches promettent de donner à l’industrie coloniale du sud de l’Afrique et de l’Algérie une nouvelle branche de commerce. Au Cap de Bonne-Espérance, des essais de domestication sur une grande échelle ont été tentés. I.e premier essai consistait simplement à nourrir des autruches dans des terrains clos et à couper leurs plumes périodiquement. On a essayé ensuite de vérifier si elles se reproduiraient dans l’état de domesticité et, l’expérience ayant réussi, si l’on pourrait soumettre les œufs a-une incubation artificielle.

En 1865, d’après un recensement fuit à cette époque, il n’y avait dans la colonie du Cap que 80 uuiruc/les apprivoisées ; en 1875, il y en avait 32,247, tant leur nombre s’était développé par la domestication et l’incubation artificielle.

La demande des plumes d’autruche s’était tellement accrue que l’extermination de ces oiseaux aurait eu lieu promptement, ou que du moins ils auraient été forcés de chercher un refuge dans les déserts les plus inaccessibles, si la nouvelle industrie n’eût mis un terme à leur destruction et. assuré au commerce des plumes des ressources permanentes, toujours indépendantes des tribus sauvages et des chances variables de leurs chasses.

En 1858, avant que les résultats de la domestication pussent avoir une influence, l’exportation des plumes d’autruches s’élevait, au Cap, à 1,852 livres, évaluées à 12,688 livres sterling ; en 1874, l’exportation s’est élevée à 36,829 livres, évaluées à 205,640 livres sterling.

C’est un fait singulier que, en même temps que l’approvisionnement des plumes s’accroissait dans de telles proportions, leur prix augmentait : de 3 livres sterling 9 pence eu 1868, il montait à 5 livres 6 pence en 1874, et il y a lieu de croire que, la quantité des plumes provenant d’autruches apprivoisées fût-elle triplée ou quadruplée dans les cinq premières minées 1 ce produit ne se déprécierait pas. Il faut remarquer cependant que les plumes provenant d’oiseaux domestiques n ont pas la valeur de celles qui proviennent d’oiseaux sauvages. Dans une table comparative de ia valeur des différentes plumes d’autruche, celles du Cap ne viennent qu’en sixième ordre.

La description suivante d’un établissement d’élevage d’autruches, à Grahamstown, donnera une idée générale de ces sortesde fermes. Cent soixante-dix oiseaux environ y sont entretenus ; sur ce nombre, deux mâles e* quatre femelles sont tenus à part pour la reproduction, tandis que les autres, depuis les jeunes poussins jusqu’aux oiseaux de deux ans, sont destinés à la production des plumes, principal objectif de l’éleveur. Rarement on permet aux autruches de couver les œufs, mais on se sert de l’incubateur ; de cette manière on obtient un nombre plus considérable de jeunes, qui sont aussi robustes que s’ils avaient été élevés par les parents. L’incubation a lieu au mois de juin, mais l’époque varie dans les autres parties de l’Afrique. La période d’incubation est de quarante-trois jours, et les petits, eu sortant de l’œuf, ont