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trop grande abondance dans les mamelles, il sort en partie de ses vaisseaux, se transforme en pus, passe dans les conduits galactophores et est absorbé par l’enfant qui dépérit de jour en jour. Il faut en pareil cas cesser l’allaitement du côté affecté, faire sucer le lait par un petit chien ou le tirer avec des bouts de sein, des ventouses, un tirelait ; mettre sur le mamelon de la pommade de concombre, du collodion riciné, etc., et ne donner le sein à l’enfant que lorsque toute trace d’inflammation a complètement disparu.

— III. Allaitement artificiel. Lorsque la mère ne peut pas nourrir, lorsqu’on est. obligé d’enlever l’enfant à la nourrice et que celui-ci ne veut pas en téter d’autre, on est forcé d’avoir recours à l’allaitement artificiel.

C’est le plus mauvais de tous les allaitements, surtout dans les villes où il est difficile de se procurer de bon lait ; aussi la mortalité est-elle quatre ou cinq fois plus grande par ce procédé. Il n’en est pas tout à fait de même à la campagne, où il est facile d’avoir du lait du même animal, de le tirer aux heures voulues et de le donner à l’enfant dans les meilleures conditions possibles.

Quelques médecins prescrivent le lait d’ânesse : s’il est le plus analogue à celui de la femme par sa composition, il a l’inconvénient de revenir fort cher (6 francs le litre à Paris), et de manquer presque totalement vers les derniers mois de l’année. Le lait de chèvre revient à un bon prix ; il est adopté par un certain nombre de familles. Mais il ne primera jamais le lait de vache, par la triple raison que celui-ci est accessible à toutes les bourses, qu’il se trouve partout en abondance, qu’il élève généralement de très beaux enfants.

Il y a pourtant un certain régime a faire suivre à la vache pour obtenir du lait de bonne qualité. Il faut d’abord lui supprimer le travail, les fourrages verts, les substances échauffantes ; lui donner ensuite de la paille, du foin, de3 barbotages avec les farines d’orge, de seigle ou de maïs.

Le lait étant trop riche en matières nutritives, on doit le couper soit avec de l’eau pure, soit avec une tisane d’orge, de riz, de gruau légèrement sucrée. La première semaine, on y ajoute les trois quarts d’eau ; les trois premiers mois la moitié, les trois suivants le quart ; puis à partir de ce moment, c’est-à-dire du sixième mois, on peut le donner pur et, autant que possible, à la température normale, qu’il sorte du pis de la vache ou qu’il ait été réchauffé au bain-raarie.

On fait boire le lait à l’enfant avec la cuiller, la timbale ou le verre, le biberon ou le Ïietit pot. Les deux premiers instruments ontavantage de pouvoir Se nettoyer avec la Î>lus grande facilité ; le professeur Tarnier eur donne la préférence pour les enfants qui n’ont pas été nourris au sein ; pour les autres, il vaut mieux le biberon, à la condition toutefois qu’il soit tenu dans un état de propreté parfaite.

— IV. Allaitement animal. À peu prés inusité en France, il serait encore en usage, diton, dans certaines contrées de la Suisse et de la Russie. Deux circonstances particulières peuvent cependant le faire admettre : 1« lorsque l’enfant sevré et malade a besoin d’une alimentation exclusivement lactée ; 2° lorsqu’un lait médicamenteux lui est nécessaire et qu’il n’est pas facile de lui faire prendre le remède par un autre moyen.

Ce sont les chèvres que l’on emploie le plus souvent en pareil cas, elles ont le naturel doux, paisible, susceptible de contracter un tel attachement pour les nourrissons, qu’on en a vu quelques-unes se présenter d’elles-mêmes à heures fixes dans la journée pour leur donner à teter. Il n’en faut pas moins prendre, dés les débuts, de nombreuses précautions, afin d’éviter les accidents que la pétulance de ces animaux pourrait faire naître.

— V. Allaitement mixte. L’allaitement mixte est la combinaison de l’allaitement naturel (par la mère ou la nourrice) avec l’allaitement artificiel. Il doit être permis à la femme dont le lait pèche soit par la qualité, soit par la quantité, soit par ces deux modes réunis.

Pendant les premiers jours qui suivent la naissance, l’enfant trouve généralement assez de lait au sein de sa mère ; mais il arrive Un moment où il manque petit à petit, parfois même tout d’un coup ; il faut alors donner du lait de vache en quantité suffisante pour remplacer celui qui fait défaut ; il faut, en outre, prescrire dès le troisième ou quatrième mois des bouillies et des potages féculents. En procédant de la sorte, l’enfant s’habitue de bonne heure à une nourriture substantielle et peut être sevré vers la fin de l’année sans aucun inconvénient.

Aussi la plupart des médecins s’accordentils à préférer l’allaitement mixte pratiqué avec intelligence à l’allaitement par une nourrice à la campagne, lors même que la mère ne donnerait que deux ou trois tétées par jour. Connaissant le peu de soins que donnant au nourrisson le plus grand nombre des nourrices, on ne peut que louer la mère qui se dévoue pour son enfant en de pareilles circonstances.

Pour se rendre compte de l’accroissement d’un nourrisson, il fant le peser et prendre pour point de repère les chiffres donnés par

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le docteur Bouchand dans le tableau suivant :

Tout enfant qui n’augmente pas dans les proportions indiquées ci-dessus doit être considéré comme atteint de quelque vice de conformation ou comme pourvu d’un lait soit insuffisant, soit de mauvaise nature. Il faut alors chercher un lait qui lui soit plus favorable.

ALLAN BROWN, astronome anglais. V. Brown.

ALLANlQOEaâj. (al-la-ni-ke — rad. alîantolne). Chim. Se dit d’un acide dérivé de l’allantoïne.

— Encycl. L’acide allanique C*H5Az503 parait être un dérivé nitré de l’allantoïne. On l’obtient en traitant l’allantoïne à froid par de l’acide azotique très chargé de vapeurs nitreuses ; il cristallise avec une molécule d’eau, qu’il perd aisément, se décompose à 210° sans fondre et sans dégager de vapeurs nitreuses. Il forme des sels bien cristallisés. ALLANTOÏNE s. f. (al-Ian-to-i-ne — rad. allantoîde). Chim. Substance qui existe toute formée dans le liquide amniotique des vaches.

— Encycl. UallantoiM C*H8Az*03 a été obtenue artificiellement par l’oxydation de l’acide urique à l’aide du peroxyde de plomb (Liebig et Wœhler, Mulder) ou du permanganate de potassium {Claus et Emde) :

C5H*Az*03+1120-f-0 = CO*-r-C4H6Az*03 Acide urique. Allantoïne.

M, Grimaux a effectué la synthèse de l’allantoïne (1877) en chauffant l’acide glyoxylique et l’urée au bain-marié. C’est donc une uréide glyoxylique, et si, dans sa décomposition par les alcalis à TébullUion, on n’obtient pas d’acide glyoxylique, cela tient à ce que l’acide est lui-même décomposé par l’alcali bouillant en acide acétique et en acide oxalique. Il se dégage, en outre, de l’ammoniaque et de l’acide carbonique. L’acide azotique ordinaire donne un azotate d’allantoïne ; l’acide de densité 1,35 donne des acides allanturique et allanique ; le ferricyanure de potassium convertit l’allantoïne en allantoxanate de potassium. La synthèse par l’acide glyoxylique et l’urée, et la décomposition par les alcalis, assignent à l’allantoïne (Grimaux, « Dict. de Wurtz », Supplément) la formule

„^Az.H-CO-AzH2 —Azir

cm

CO—AzII,

CO

qui est celle d’une diuréide glyoxylique. On en connaît un dérivé méthylé.

  • ALLANTOÏQUE adj. (al-Ian-to-i-querad.

allantoïne). Chim. S’applique à un acide dérivé de l’allantoïne. Syn. (ancien) hydantoïquk (Sohlieper).

— Encycl. Le sel de potassium de l’acide allantoîque CHi1KAzIK> a été obtenu par Schlieper, puis plus pur par Mulder, en dissolvant 1 allantoïne dans la potasse en excès et en additionnant d’acide acétique et d’alcool la liqueur abandonnée pendant quelques jours, puis évaporant dans l’air sec. Il donne des sels bien cristallisés de ferricyanure de potassium, le convertit en acide allantoxanique et se dédouble sous l’action de l’eau bouillante en urée et acide allanturique. On attribue à cet acide la formule

CH(AzH-CO-AzH2)2

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CO-OH.

ALLANTOXANIQUE adj. (al-lan-to-ksani-ke — rad. allantoïne et oxygène). Chim. Se dit d’un acide qui résulte de l’oxydation de l’allantoïne et qu’on ne connaît qu’à l’état de sels. Son sel de potassium C4H«Az304K s’obtient en oxydant l’allantoïne par le ferricyanure de potassium.

ALLANTOXOÏDINE s. f. (al-lan-to-kso-idine — rad. atlantoxanique). Chim. Corps qui se produit avec dégagement d’acide carbonique par la décomposition da l’acide allantoxanique en présence de l’eau chaude. L’action prolongée de l’eau bouillante décompose ce corps en biuret et acide formiquo. L’allantoxoïdine, soluble dans l’eau touillante, y cristallise avec une molécule d’eau.

  • ALLANTURIQUE adj. (al-lan-tu-ri-kerad.

allantoïne et urique). Chim. Se dit d’un acide qui se forma par l’action de l’acide

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chlorhydrique sur l’allantoïne (Pelouze) et qui semble être identique avec la glyoxylurèe ou mono-uréide glyoxylique C<*HVAz202, ou peut-être la triuréide diglioxylique CH, f>Az606. Il se forme en même temps que l’acide allanique dans l’action de l’acide nitrique sur l’allantoïne. ALLAR (André-Joseph), sculpteur français, né à Toulon le 23 août 1845. — Il n’exposa que des bustes aux Salons de 1877 et de 1878 ; mais, cette dernière année, il envoya à l’Kxposition universelle : Sainte Cécile, l’Enfant des Abruzzes, qu’on voit au parc de Compiègne, et son groupe la Tentation. Ces morceaux lui valurent a la fois une médaille de ireclasseetlacroixdelaLégion d’honneur. Depuis lors, M. Allar a exposé, outre des bustes, les Adieux d’Alceste (1879), groupe qui reparut en marbre. Ce groupe remarquable lui fit décerner par le jury de sculpture lu médaille d’honneur. Les dernières œuvres qu’il a exposées sont : Tltétis porte les armes d’Achille, statue en plâtre (18S2) ; les Encyclopédistes, bas-relief (1883) ; Jeanne Darc à Domrémy (1884), statue qui fait partie d’un groupe ; Giovanina, buste en marbre (1885) ; le buste de M. A. Cahagnet (188B) ; etc.

, ALLARD (NeJzir), général et homme politique, né à Parthenay (Deux-Sèvres), le 27 octobre 1798. — Il présida, comme doyen d’âge, laChambre des députés, le 7 mars 1877, et vota constamment avec la minorité hostile à la République. Après la dissolution de la Chambre, il fut empêché, par le mauvais état de sa santé, de se représenter aux élections du 14 octobre 1877, et il mourut à Passy le 25 du même mois. On lui doit un ouvrage intitulé : Souvenirs d’une vie militaire, politique et administrative (1871, .2 vol. in-S»).

ALLA 111) (Paul), écrivain français, né à Rouen en 1841. Il étudia le droit, puis revint dans sa ville natale, se fit inscrire au barreau et fut nommé juge suppléant au tribunal civil de Rouen. M. Allard consacra alors ses loisirs à l’étude de l’archéologie chrétienne. Il commença à se faire connaître par une traduction de Home souterraine, résumé des découvertes de M. de Ro^si, par J. Spencer-Northcote et W. R. Brownlow (1874, in-8°). Ayant réuni une série de documents pleins d’intérêt, il publia les Esclaves chrétiens depuis les premiers temps de l’Église jusqu’à la fin de la domination romaine en Occident (1876, in-8°). Cet ouvrage, auquel nous avons consacré un article dans le tome XVI du Grand Dictionnaire, lui valut un prix de l’Académie française en 1877. Depuis lors, il a fait paraître l'Histoire des. Persécutions pendait les deux premiers siècles (1884, in-8°).

ALIARIZ, ville d’Espagne, province d’Oïense (Galice), à 15 kilom. S. d’Orense, à 467 mètres d’altitude, au pied des pentes septentrionales de la sierra de Penagache, par 420 10r de lat. N. et 10» 7’ de long. O. ; 8.750 hab.

  • ALLART (Hortense), également connus

sous te nom d’Alun de Méritent, femme de lettres française, née à Milan le 7 septembre 1801, morte à Montlhéry le 28 février 1879. — Élevée dans un milieu lettré et mondain, Mlle Allart débuta à vingt ans par un roman historique intitulé la Conjuration d’Amboise (1821). Après avoir publié des Lettres *sur jl/me de Staël (1824), elle se rendit en Italie et séjourna longtemps à Florence, où elle sa lia, notamment, avec Gino Capponi, qui l’engagea à s’occuper d’études historiques. Aimable et spirituelle, elle se fit de nombreux amis, parmi lesquels on cite Chateaubriand et Sainte-Beuve, et elle finit par épouser, à quarante-deux ans, M. Louis de Méritens. Outre les ouvrages que nous avons cités, on lui doit : Gertrude (1827) ; l’Indienne (1832) ; Sextus ou le Romain des Maremmes (1832) ; Seititna (1836) ; Histoire de la République de Florence (1837-1843, 2 vol. in-8o), que Carraresi a traduite en italien et qui fut longtemps considérée comme le meilleur ouvrage écrit sur ce sujet ; Études diverses (1850-1851, 3 vol. in-18) ; Essai sur l’histoire -politique depuis l’invasion des barbares jusqu’en 1848 (1857, 2 vol. in-12) ; Nouvelle Concorde des quatre Evangélistes (1857, 2 vol. in-12) ; Novum orfffinum ou Saintetéphilosophique{W3, in-12) ; Histoire de la République d’Athènes (1866, in-12) ; des Monographies sur Rienzi, Laurent de Médicis, etc. Dans les dernières années de sa vie, Mme Allart publia, sous le pseudonyme de Mm0 Prudence de Saman OU de Sa m au l’Eaunu, trois volumes qui eurent un succès de curiosité : les Enchantements de Prudence(1873, in-18) ; les Nouveaux Enchantements (1873, in-12) ; et les Derniers Enchantements (1874, in-12). Dans ces mémoires, où l’auteur raconte en partie sa vie, on trouve de piquants détails sur ses relations avec Lamennais, Béranger, Libri, Sainte-Beuve, et surtout sur l’amour qu’elle inspira à Chateaubriand. — Son fils, Marcus Allart, né à Florence, en 1826, a acquis depuis 1872 une certaine notoriété par l’ardeur avec laquelle il a défendu les idées bonapartistes. Lors de l’élection du 27 avril 1873 à Paris, il posa sa candidature contre MM. de Rémusat et Barodet, et fit afficher une profession de foi excentrique. Peu après, il fut condamné à un mois de prison pour s’être livré à des voies de fait sur M. Matagrin, rédacteur du < Constitutionnel >, à l’occasion d’un article de M. Barbey d’Aurevilly sur le dernier ou ALLE

vrage de Mme Allart de Méritens. M. Marcus Allart a publié un certain nombre de brochures, notamment : Nos frontières morales et politiques (1872) ; Un électeur à son retour de Chislehurst (1873) ; Appel au peuple (1874) ; À propos de la lettre du Prince impérial à M. Raoul Duval (1875), etc.

ALLARV (Camille), littérateur français, né à Roquefavour, près Aîx(Bouches-du-Rhône), en 1852. Il fit ses études à Marseille, puis s’adonna à. la poésie et publia des pièces de vers dans la « Renaissance littéraire et artistique ». M. AUary fit paraître, en outre, des articles de critique dans la « Tribune républicaine > de Marseille et dans la • République a de Montpellier, où il donna une série de contes parmi lesquels nous citerons : la Barque du Passeur, l’Ame envolée et le Castelas. Ces récits ont été depuis réunis en un volume. Depuis cette époque, il a publié : les Baisers du Roi, comédie en un acte (1874) ; Au pays des cigales (me, in-18), recueil au titre plein de promesses, qui n’ont point été suffisamment réalisées, car si le style ne manque ni d’éclat, ni d’harmonie, on y trouve peu d’invention et des récits pour la plupart dépourvus d’intérêt. Citons encore les Amours buissonnières (1881, in-18).

ALLAS, détroit du grand archipel asiatique (îles de la Sonde), nommé GUleesee par les indigènes, compris entre la côte O. de Sumbava et la côte E. de Lombok, par S" 40’ de lat. S. et 114° Î5’ de long. E. Le détroit s’étend pendant 83 kilom. 500 mètres du S.-O. au N.-E. en conservant une largeur de 15 à 17 kilom. dans les parties les plus étroites. La côte de Lombok est basse et couverte en partie de plantations de cocotiers ; celle de Sumbava est bordée d’Iles entourées et reliées par des récifs accores. Les courants sont en général plus modérés dans le détroit d’Alias que dans les autres détroits de ce grand archipel. C’est un passage facile pour les navires venant de l’océan Indien et se rendant dans la mer de Java.

ALLASSEUR (Jean-Jules), sculpteur, né à Paris le l" septembre 1818. Admis à l’école des Beaux-Arts en 1835, il reçut peu après des leçons de David d’Angers et, comme il était sans fortune, il fut pendant de longues années, pour vivre, l’obscur collaborateur de l’illustre artiste. Il n’avait exposé qu’un buste en plâtre de son père (1846), lorsqu’il envoya au Salon de 1853 Moïse sauvé des eaux, qui lui valut une médaille de ï« classe. Cette œuvre très remarquable reparut en marbre au Salon de 1859 et, réduite, à celui de 1875. M. Allasseur a envoyé peu d’œuvres à nos Salons annuels : Roirou (1866), statue en bronze pour la ville de Dreux ; Saint Joseph (1867), statue en pierre pour l’éplisa Saint-Étienne-du-Mont ; les bustes do M. Mansard, bronze, et de M. R..., plâtre (1868) ; le portrait de MmQ Edmond About, terre cuile (1870) ; le buste d’Edmond About (1877). S’il a peu exposé, M. Allasseur n’en a pas moins produit un assez grand nombre de statues pour les monuments publics. Nous citerons notamment : Malherbe, la. Sculpture, laPéche fluviale (1857), statues en pierre ; LeucotUoé, statue en marbre (1863) ; la Pensée, Adonis (1869), statues en pierre, qui, toutes, ont été exécutées pour l’ornementation du Louvre ; Saint Charles Borromée, à Saint-Étienne-du-Mont (1868) ; le Trésorier, au pavillon Marsan (1870) ; Rameau, à l’Opéra de Paris (187 3) ; la Suède, grande statue allégorique (1878) ; Robert Estienne, à l’Hôtel de ville de Paris (1881) ; des figures allégoriques et les bustes de Molière, Corneille, Boïeldieu, Auber, au théâtre de Cherbourg ; etc. Cet artiste, au talent robuste et sévère, est peu connu du grand public, mais il a acquis l’estime des connaisseurs et des artistes, qui, depuis 1882, l’ont nommé, chaque année, membre du jury de sculpture. M. Allasseur, qui avait obtenu une médaille de U« classe en 1859, a été décoré le 15 août 1867.

ALLEGAN, ville des États-Unis (Michigan) à 50 kilom, S. da la ville de Grand-Rapids et à 166 kilom. N.-E. de Chicago, par 12« 33’ de lat. N. et 880 13’ de long. E. ; 2.780 hab. Elle est le chef-lieu du comté du même nom. ALLEGHANY, rivière des États-Unis. Elle descend des rochers voisins du lac Erié, coule quelque temps dans l’État da New-York,

fiuis dans celui de Pensylvanie, où se déveoppe la majeure partie de son cours. Cette rivière reçoit les eaux de deux affluents, le Ctarion et le Conemaugh, avant d’arriver à Piusburg, où elle se réunitàla.d/oiîon^flAeki, à 314 mètres d’altitude, et forme l’Ohio, affluent du Mississipi. L’Alleghany, dont la cours est de 530 kilom., est navigable jusqu’à Hamilton, dans l’État de New-York, à 420 kilom. N.-K. de Pittsburg.

•ALLEGHANYS, grande chaîne de montagnes de la partie orientale des États-Unis, entre 34» 35 et 41° 43’ de lat. N. C’est moins une chaîne qu’un long plateau couronné da plusieurs montagnes ou de collines. Le système court dans la direction du S.-O. au N.-O., parallèlement à la côte de l’océan Atlantique, dont il s’éloigne dans sa partie septentrionale d’environ 160 kilom., tandis que vers le S. la distance augmente jusqu’à 450 à 500 kilom. La largeur moyenne est de 225 kilom. ; elle, augmente dans la partie centrale de la chaîne, en Pensylvanie et en Maryland jusqu’à 280 kilom. L’altitude moyenne est de