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CBTTB SUPERFICIE A DONNÉ, BN 1884, LB RENDEMENT SUIVANT, COMPTB PAK TONNES DR 1.000 KILOGRAMMES

(l hectolitre égale 75 kilogrammes.)

PAYS.

. Prusse

Bavière

Saxe..

Wurtemberg

. Bade

Hesse

Mecklembourg-Schwerin,

. Saxe-Weimar.,

. Mecklembourg-Strelitz

Oldenbourg

Brunswick

Saxe-Meiningen

Saxe-Altenbourg

’ Saxe-Cobourg-Gotha

Anhalt

Schwarzbourg-Sondershausen

Schwarzbourg-Rudolstadt,

Waldeck

Reuss (ligne aînée)

Reuss (ligne cadette)

Schaumbourg-Lippe

Lippe,

Lubeck

Brème

Hambourg

Alsace-Lorraine

Totaux (approximatifs)

D’après le journal officiel allemand, le résultat de la récolte a été, en 1885, de 15.969.845 quintaux métriques dont 52.406.466 de seigle ; 12.671.943 d’orge ; 32.778.504 d’avoine ; 3.160.019 de pois ; 1.445.577 de haricots ; 1.042.181 de vesces ; 1.424.091 de sarrasin ; 234.876.642 de pommes de terre ; 11.038.693 de colza et autres graines oléagineuses ; 23.000 de houblon ; 33.172.904 de trèfle fané ; 87.197.280 quintaux métriques de foin. Cette récolte ne diffère pas beaucoup de celle de l’année 1884 ; les pommes de terre ont donné une récolte supérieure, mais la récolte de fourrage a été moins bonne. Pendant longtemps, l’Allemagne a exporté du blé en Angleterre et en France, comme elle envoie du bois de construction en Hollande par la voie fluviale du Rhin ; mais depuis le

grand accroissement de sa population, elle est arrivée à demander elle-même aux étrangers des grains et des farines pour sa consommation. Eu 1886, la récolte du blé en Allemagne a été de 33.350.000 hectolitres, et la moyenne des cinq dernières années avait été de 34.800.000 hectolitres. L’élevage du bétail est considérable, surtout dans 1 Allemagne méridionale où les pâturages abondent et sont de bonne qualité ; c’est là que la race bovine a pris une grande extension. Le mouton est surtout l’animal des provinces pauvres, qui constituent une grande partie de la Prusse ; quant à la race porcine, elle est répandue partout. Le tableau ci-dessous donne le chiffre des animaux domestiques de l’Allemagne le 10 janvier 1883 :

PAYS.

Prusse

Bavière,

Saxe

Wurtemberg ■.

Bade

Hesse

Mecklembourg-Sch-werin....

Saxe-Weimar

Mecklembourg-Strelitz Oldenbourg

Brunswick

Saxe-Meiningen

Saxe-Altenbourg

Saxe-Cobourg-Gotha

Anhalt

Schwarzbourg-Sondershausen. Schwarzbourg-Rudolstadt....

Waldeck

Reuss (ligne aînée)

Reuss (ligne cadette)

Schaumbourg-Lippe

Lippe

Lubeck

Brème

Hambourg

Alsace-Lorraine

Total

CHEVAUX. 417.367

356.316

126.886

96.885

66.607

47.546

88.146

17.271

17.280

35.977

26.853

5.174

9.934

8.187

15.816

4.233

2.813

5.956

1.259

3.179

2.791

8.141

2.938

4.748

11.517

38.725

3.522.545

Les mulets et les ânes manquent presque totalement parmi les animaux domestiques de l’Allemagne. Les chevaux les plus beaux et les plus forts viennent du Mecklembourg, du Schleswig-Holstein, du Hanovre, d’Oldenbourg, de la Westphalie et de la Prusse proprement dite ; ils se distinguent par la force des muscles et l’élégance des mouvements. Actuellement le plus grand haras de l’Allemagne se trouve à Trakehnen, près de la frontière de Russie. La Prusse orientale est le pays des beaux chevaux de guerre ; la Westphalie possède une race fort Celle, mais moins appréciée que celle du Hanovre et d’Oldenbourg, qui donne des produits excellents kla fois comme animaux de trait et de selle. La race bovine allemande est moins connue à l’étranger que les races chevalines ; cependant il en est de fort remarquables, surtout celles du Voigtland et des Alpes bavaroises. Parmi celles-ci on distingue surtout les petites vaches laitières de l’Algau. La race ovine appartient presque entière aux races fines. Au dernier siècle on a introduit en grande quantité les mérinos d’Espagne en Saxe et en Silésie. On trouve de plus les moutons en bandes considérables dans les Marches de

BETES À CORNES.

8.737.641

3.037.098

651.329

904.139

593.526

290.105

270.088

110.092

41.532

211.147

90.787

66.733

60.335

58.196

54.935

21.205

19.831

20.249

12.272

29.991

9.877

31.429

7.991

14.114

13.472

428.650

15.786.764

MOUTONS.

14.752.328

t.178.270

149.037

550.104

131.461

101.663

939.097

145.442

183.078

160.937

243.935

58.940

20.996

73.249

130-610

54.276

39.024

66.704

3.440

16-805

5.022

41.011

5.597

446

3.810

129.433

19.189.715

5.819.136

1.038.344

335.550

292.206

291.001

162.920

225.720

101.443

35.735

95.294

100.266

45.136

46.387

51.549

57.517

22.884

19.544

17.735

6.232

17.292

15.946

42.335

5.771

7.081

10.690

322.431

9.206.195

CHEVRES. 679.686

220.818

116,547

54.876

90.782

93.646

23.534

41.291

8.579

27.407

47.244

26.817

12.420

27.015

26.620

11.372

14.420

7.332

3.199

8.403

5.109

28.204

1.731

4.250

5.028

53.604

2.639.994

Brandebourg, la Thuringe, le Hanovre et le Mecklembourg. Les laines d’Allemagne, dont la production annuelle s’élève jusqu’à 400.000 quintaux métriques, sont d’excellente qualité ; mais l’introduction des laines d’Australie et de l’Amérique du Sud ne leur permet pas de soutenir la lutte, et l’élevage de la race ovine a beaucoup perdu de son importance. De plus, l’agriculture empiète chaque jour sur la superficie des pâturages. Le nombre des chèvres se trouve surcoût augmenté dans la Prusse proprement dite ; quant à la race porcine, elle a une grande importance dans 1 empire allemand, surtout en Westphalie, où on livre au commerce les jambons connus sous la dénomination impropre de jambons de Mayence. C’est dans la province prussienne de Saxe et dans la Bavière qu’on élève le plus de porcs. On peut estimer à environ 5 milliards de francs la valeur totale des chevaux, du bétail et des autres unimaux domestiques dans l’empire allemand. Quant à la pêche, elle a pris une certaine importance depuis l’établissement des chemins de fer. On trouve parfois l’industrie attachée à la grande culture, cependant moins qu’on le suppose. Les grandes cultures, celles

de 100 hectares et au-dessus, n’occupent que 304 industries accessoires sans aide spécial ; 4.718 établissements industriels avec moins de 10 ouvriers et 528 seulement où 10 "personnes ou plus sont employées. Soit au total 5.550 industries accessoires, dont 3.216 avec des moteurs et un personnel ainsi distribué :

catégories d’établissements.

Etablissements occupant moins de 10 ouvriers. Etablissements occupant plus de 10 ouvriers..

OUVRIERS DANS LES ETABLISSEMENTS

avec moteurs. ensemble.

Totaux.

10.133 15.768

25.901

16.841 21.043

37.884

En ajoutant aux 25.901 ouvriers les 5.275 pris dans les grandes industries accessoires, on trouve que l’industrie prête à l’agriculture la force de 31.170 ouvriers. Dans les cultures moyennes et petites, on trouve l’industrie ainsi distribuée :

CATÉGORIES D’EXPLOITATIONS.

I. Exploitations rurales de moins de 2 hectares : Industries sans ouvriers

— avec moins de 10 ouvriers.....

— avec plus de 10 ouvriers

Totaux

Dont industries avec moteurs : 274.

II. Exploitations rurales de 2 à 10 hectares Industries sans ouvriers

— avec moins de 10 ouvriers...

— avec plus de J0 ouvriers....

Totaux

Dont industries avec moteurs : 2.849.

III. Exploitations rurales de 10 à 100 hectares : Industries sans ouvriers

— avec 10 ouvriers

— avec plus de 10 ouvriers

Totaux

Dont industries avec moteurs : 4.810.

L’agriculture est, en Allemagne, un objet de préoccupation pour les hommes d’État. Lee plaintes très vives des agriculteurs ont provoqué la création de droits de douane ou plutôt l’augmentation des droits déjà existants. On a augmenté, en outre, l’impôt sur le bois. En 1885, de nouvelles mesures protectionnistes ont été prises, soit dans un intérêt fiscal, soit dans le but de fortifier l’agriculture, l’élève du bétail et l’industrie. On fait remonter les plaintes de l’agriculture à une série de 6 & 7 récoltes manquées, a une aggravation considérable des charges publiques et à l’augmentation des frais de production pendant que le prix des produits a continuellement baissé, même pendant les mauvaises années. La valeur de la terre a marché progressivement jusqu’en 1370. Depuis cette époque l’aisance générale a commencé à décliner. Les propriétaires Ont emprunté pour payer l’impôt et les taxes locales sont devenues excessivement lourdes. En général, la propriété rurale en Allemagne est grevée de dettes, sous le poids desquelles elle est écrasée et pourtant la valeur des propriétés a augmenté de 300 pour 100 depuis 1837 ; ainsi les domaines qui en 1837 étaient évalués à 19.372.500 francs valaient en 1857 environ 66.625.000 francs. Dans le Mecklembourg, la valeur du grand arpent (Hufe) de

NOMBRE

de»

établissements

26.079

4.603

10

30.692

64.886

21.731

SI

86.698

18.320

15.152

420

33.892

NOMBRE DES OUVRIERS

dam les établissement !

k&ns moteurs.

5.975 99

6.074

28.421 722

21.685 5.558

27.243

avec moteurs.

152 157

309

2.139 722

2.861

5.832 3.091

8.923

ensemble.

6.127 256

6.383

30.560 1.616

32.176

28.517 8.649

36.166

terre s’est élevé de 78 fr. 75 à 225 francs. L’endettement des propriétaires tient surtout à la constitution même de la propriété et à son mode de transmission. Les règles relatives à l’hérédité varient suivant les contrées ; mais, en général, le bien rural passe a un seul des enfants du vivant du père, sauf à indemniser les autres enfants. Les emprunts aux banques hypothécaires et aux usuriers sont, pour la plupart du temps, faits pour payer ces indemnités. La petite et la moyenne propriété étaient autrefois très faiblement représentées en Allemagne, où les grands propriétaires se partageaient presqué exclusivement le sol. Aujourd’hui un mouvement inverse se produit et se manifeste surtout par la colonisation intérieuro du pays. La petite et la moyenne propriété prévalent dans les parties occidentales et méridionales de l’empire ; elles diminuent d’importance à mesure qu’on avance vers l’Est. La moitié du sol fait encore partie do grandes propriétés ayant au moins 75 hectares de superficie et en moyenne 344 hectares. Dans les provinces rhénanes les grandes propriétés absorbent 6 pour 100 du territoire ; en Westphalie 10 pour 100 ; en Hanovre, 12 pour 100 ; en Brandebourg, 40 pour 100 ; en Prusse proprement dite, 50 pour îoo et en Poméranie, 60 pour loo. Dans le dépar-