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condenser en croûte cristalline dans un récipient formé d’un entonnoir de porcelaine adapté au col de la cornue, et dans lequel était lutée une cloche k douille.

M. J. Curie a indiqué une autre manière de préparer le chlorure d’siluminium. On fait passer sur de l’alumine bien desséchée et chauffée au ronge dans un tube un mélange d’acide chlorhydrique et de sulfure de carbone en vapeur. Il y a d’abord formai ion de sulfure d’aluminium, qui est ensuite décomposé par l’aride chlorhyilrique avec dégagement d’hydrogène sulfuré.

Le chlorure d’aluminium est incolore, transparent, et les cristaux, très déliquescents, semblent appartenir au système du prisme hexagonal régulier. Il est facilement fusible et volatilisable. La densité de vapeur observée est 9,35 ; la densité théorique, en supposant que Al2C6 corresponde à 2 volumes, est 9,27. Il est soluble dans l’eau, et la dissolution est accompagnée d’un grand dégagement de chaleur. La solution concentrée laisse déposer des cristaux hexagonaux réguliers, terminés par des rhomboïdes, l’hydrate Al’Cl* 4- 12U20. Si l’on veut évaporer la solution pour chasser l’eau, le chlorure hydralé se décompose en alumine et acide chlorhydrique. Le chlorure d’aluminium anhydre, chauffé au rouge sombre dans l’oxygène sec, perd une partie de son chlore ; mais la réaction est limitée, bien que la formation de l’alumine dégage 34,9 calories de plus que celle du chlorure d’aluminium. Le chlorure d’aluminium fondu est décomposable par le courant d’une pile. Légèrement chauffé, il absorbe l’hydrogène sulfuré et donne un composé défini cristallisé, mais qui se décompose quand on veut le distiller. Il absorbe aussi

I hydrogène phosphnré et le gaz ammoniac.

l.e chlorure d’aluminium est devenu un corps important en chimie, depuis que Mil. Friedel et Crafts ont trouvé en lui un puissant instrument de synthèse organique, et en particulier pour les corps de la série aromatique.

II a permis de former synthétiquement, dans cette série des hydrocarbures, des acétones, des nitriles, des acides, des phénols, parmi

. lesquels le phénol hexalomique ou acide mellique (v. synthèse). M. Roux (1887) a appliqué avec succès cette méthode à la série de lu naphtaline.

Le chlorure d’aluminium hydraté s’obtient par double décomposition du sulfate d’aluminium et du chlorure de baryum ; si l’on prenait le chlorure de calcium, on obtiendrait un chlorure double déliquescent.

Chlorures doubles d’aluminium, fin se combinant aux chlorures alcalins, le chlorure d’aluminium donne des composés doubles, dont la formule (2M’C14- A12(J16) est comparable à celle des spinelles (îM"0 + AIW). Ces corps, découverts par Deger et étudiés par Deville, sont moins altérables que le chlorure simple ; ils sont fusibles vers 200° et volatils au rouge sombre.

Le chlorure double d’aluminium et de sodium a une importance particulière, parce qu’il est employé pour la préparation de l’aluminium. Pour le préparer, on opère a peu près comme pour préparer le chlorure d’aluminium anhydre. On réduit par le chlore un mélange d’alumine et de charbon, auquel on ajoute du chlorure de sodium. Le mélange pulvérisé est réduit en pâte à l’aide d’une petite quantité d’eau, puis façonné en boulettes et desséché à l’étuve. Les boulettes desséchées sont introduites dans des cornues cylindriques verticales, de ta,95 de hauteur sur om,18 de diamètre intérieur, pourvues de deux tubulures, l’une en bas pour l’introduction du chlore, l’autre en haut pour le dégagement des produits de la réaction. Les coinues sont chauffées au rouge vif. Le chlorure double se condense dans un récipient en terre adapté à la tubulure supérieure de chaque cornue et muni d’un orifice à la partie supérieure pour le dégagement dt>s gaz.

Les chloroplatinite, chloropalladite et chloroplutinate d’aluminium sont des corps bien cristullisés, très hygroscopiques.

Bromure et iodure d’aluminium. L’histoire du bromure et celle île l’iodure d’aluminium diffèrent très peu de celle du chlorure d’aluminium. On les prépare en faisant agir directement le brome ou l’iode sur l’aluminium ; au rouge sombre, ces deux corps brûlent dans l’oxygène. L’iodure, mélangé avec l’air, détone quand on le chauffe au-dessus de sa température d’ébullition (vers 350°), en dégageant 109 calories. Ces deux corps ont été étudiés par MM. Deville et Troost, dans leur travail sur les densités de vapeur. Conformément à ce qui a lieu pour la plupart des corps, la densité réelle du bromure, 18,62, est un peu supérieure à la densité théorique, 18,51 ; au contraire, la densité réelle de l’iodure, 87 (à 4*0°), s’est trouvée inférieure à la densité théorique 28,3, ce qui ne peut s’expliquer que par une dissociation de l’iodure.

Fluorure d’aluminium A12F18. Le fluorure d’aluminium, étudié par Deville, s’obtient anhydt a en traitant l’alumine par l’acide fluorhydrique eu excès, ou le sulfate d’aluminium sec par la cryolithe k équivalents égaux. Le produit est distillé dans un courant d’hydrogène k l’aide d’un tube en charbon de cornue. Il cristallise en rhomboèdres de 88030’, affectant la disposition en trémies ; iJ n’est attaqué sensiblement que par

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I le carbonate de potassium à la tempérafure du rouge. Il exista nu hydrate Al*Fi& + 71120, facilement attaquable par les acides, qu’on

, obtient en traitant l’alumine calcinée ou la

1 kaolin par l’acide hydrofluosilicique et en évaporant le produit, après une longue digestion, avec un excès d’alumine. On obtient, comme produit de transition, l’hydrofluosilicate d’aluminium 3SiFl*, AlîF18 ; si Ton arrête l’opération quand la solution est encore

, très acide et qu’on ajoute de l’alcool, on obtient l’acide hydrolluoalumiuique 3A1SF18 + 4HKI + lOUîO, liquide huileux qui cristallise bientôt. On obtient un autre acide

I hydrorluoaluminique Al^Fl» + HI’I + 5H*0, avec dégagement d’acide fluorhydrique quand

I. on évapore la liqueur encore acide et séparée de l’excès d’alumine.

■ — Fluorure d’aluminium et de sodium

I AlsFie-r-ôNaFl.

Ce corps existe dans la nature et constitue la cryolithe (v, cryolithe, aux tomes V et XVII du Grand Dictionnaire). Il a été reproduit artificiellement. On fait deux parts égales d’une solution d’acide fluorhydrique ; on en sature une par de l’alumine, on ajoute l’autre en même temps que du chlorure de sodium (6NaCl pour Al’) ; la cryolithe se dépose. Il existe un composé potassique correspondant qu’on obtient en mélangeant des solutions de fluorure d’aluminium nydraté et d’un sel de potassium.

— Azotiire oVafumt’nium Al*Az*. C’est un composé qui a été signalé par Mnllet dans diverses circonstances où 1 aluminium était porté à haute température dans un creuset de charbon ; il ne peut se former qu’aux dépens de l’azote de l’air qui traverse les parois ; ce corps est d’un jaune de miel quand il est cristallisé et jaune clair quand il est amorphe. À l’air humide, il se décompose et forme de l’ammoniaque et de l’alumine.

Sulfates d’aluminium. 10 Sulfate neutre A1*.(S04)S ou A1Î03.3SO». Ce sulfate est acide au tournesol, mnis il satisfait k la définition conventionnelle des sulfates neutres, c’est-à-dire que si on le considère, conformément à la théorie dualistique, comme formé par l’union de la ôase alumine AW avec l’acide sulfurique anhydre SO3, il contient trois fois plus d’oxygène à l’acide qu’à la base. Ce sulfate est peu soluble dans l’eau, presque insoluble dans l’alcool. Dans sa solution aqueuse, il cristallise assez difficilement k froid avec 18 molécules d’eau, et à chaud avec 27 molécules. Chauffes, les cristaux fondent, perdent d’abord de leur eau, puis au rouge les éléments de l’acide sulfurique, et laissent un résidu d’alumine pure. Le sulfate neutre d’aluminium se prépare en grand dans l’industrie, soit pour être utilisé directement, soit pour être transformé en alun. Cette fabrication, qui consiste à traiter les argiles par l’acide sulfurique, a été étudiée au mot alun, au tome XVI du Grand Dictionnaire. Lorsque le sulfate d’aluminium est destiné à la teinture commune ou à l’encollage de la pâte à papier ordinaire, il n’est pas nécessaire d’éliminer le fer- pour l’encollage des papiers, il est bon qu’il contienne de la silice. À cet effet, on choisit des argiles blanches qu’on pulvérise finement et que l’on traite par l’acide sulfurique marquant 50» Baume, à la température de 100° ; dans ces conditions, lu. masse se prend par refroidissement en retenant la silice uniformément répartie. Quand il s’agit de la teinture fine ou de l’encollage de papier à pâte fine ou de nuance délicate, il faut employer du sulfate d’aluminium bien exempt de fer. On prend alors un sulfate d’aluminium soigneusement préparé et on élimine la petite quantité de fer qu’il contient encore en précipitant ce métal à l’état de bleu de Prusse parle cyanure jaune et en filtrant. Le cyanure peut être régénéré par l’action de la potasse sur le bleu. Le sulfate d’aluminium peut aussi être obtenu très pur par l’action de l’acide sulfurique sur l’aluininate de sodium.

Les usages du sulfate d’aluminium sont les mêmes que ceux de l’alun. Grâce à l’insolubilité de l’alun dans une solution concentrée de sulfate d’aluminium, ce dernier est un excellent réactif des sels de potassium ; on obtient en effet un précipité d’alun en traitant une solution potassique par le sulfate d’aluminium concentré.

Il existe plusieurs sulfates basiques qui peuvent être considérés comme formés par la substitution des rudicaux Aj20 et Al*Oa k l’hydrogène de l’acide sulfurique S04Hs ; sulfate bibasique A12032S03 = (Al20)IT.(SO*)», sulfate tvibasique A1Î03.3SU3(A.«OS)"SO* ; les autres seraient des mélanges du sulfate neutre et des deux sulfates basiques précédents ; ils sont d’ailleurs sans grand intérêt.

Sulfite d’aluminium. En dissolvant l’alumine précipitée dans l’acide sulfureux, on obtient un sel extrêmement soluble qui, par conséquent, permet d’avoir en solution, sous un petit volume, une très grande quantité d’alumine. Cette propriété rendrait le sultite d’alumine préférable dans beaucoup de cas au sulfate qui est peu solublé ; on l’a même utilisé pour la défécation des jus de betterave dans la fabrication du sucre ; mais on est arrêté par la difficulté de la fabrication ; l’alumine obtenue par caleinaiion des sulfates n’est pus attaquée par l’acide sulfureux

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et l’alumine précipitée reviendrait trop cher. M. Jacquemart a indiqué un mode de préparation consistant à fuire passer un courant d’acide sulfureux dans l’almrtinate de sodium ; il se précipite un sulfite basique d’aluminium et la solution relient du bisulfite de sodium. Le siilfre basique est ensuite dissous dans un excès d’acide sulfureux.

Phosphates d’aluminium. Le phosphate neutre d’aluminium (PhO^)» AIS(AlS08PhQ5 en équiv.) s’obtient en précipitant une solution d’un sel d’aluminium par le phosphate de soude ordinaire. Il est blanc, de consistance

félatineuse et retient, quand on le dessèche l’air, 9HaO. Il est soluble dans les alcalis et dans les acides, sauf l’acide acétique. Cette insolubilité dans l’acide acétique, qui lui est commune avec les phosphates d’urane et de fer, est utilisée pour le séparer d’avec les phosphates de choux, de magnésie et des autres phosphatesalcalino-terreux. On dissout le mélange des phosphates dans un acide étendu, on ajoute de l’acétate d’ammoniaque, le phosphate d’alumine précipite et se lave assez bien. On a même pu fonder sur cette insolubilité un procédé de dosage volumétrique de l’alumine ; car, a l’aide des phosphates alcalins, on obtient dans une solution acétique du sel aluminique un précipité de phosphate d’alumine, alors même que la solution est trop étendue pour que l’alumine soit précipitée par l’ammoniaque ; mais il importe alors d’obtenir un précipité de composition constante ; il faut pour cela verser la solution aluminique additionnée d’acétate de sodium dans un phosphate tribasique en solution acétique.

Dans une solution de phosphate neutre d’aluminium, l’ammoniaque précipite un phosphate basique 6PhO*.4A12 qui retient 18 molécules d’eau a la température ordinaire et 15 à 100O. On a décrit un autre phosphate basique 2(PhO*)SAlî.Alî03 + 8HSO qui, calciné, est soluble dans les acides, et deux pho-phates acides 2(Ph04)SAlSH»+ 17H*0 et (PhO^AlW + S11SO qui, calcinés, sont insolubles dans les acides.

Les phosphates d’aluminium se distinguent des phosphates ferriques par leur solubilité beaucoup plus grande dans les carbonates alcalins, l’ammoniaque, l’oxalate et le citrate d’ammonium.

Il existe dans la nature des phosphates doubles d’aluminium et d’un autre métal : la childrénite, phosphate double d’aluminium et de fer ou de manganèse ; la turquoise, phosphate d’aluminium et de cuivre, et le phosphate d’aluminium et de magnésium

A12.Mg(Ph0*)2,

cristallisé en prismes rhomboïdaux. Il existe aussi des fluophosphates naturels, comme la wappellite Al^’lS-f (4A18,3Ph20*)3-t-36HSO, l’amblygonite A16NaLi*ll*Ph«023.

Azotate d’aluminium. Ce sel, qu’on obtient en dissolvant l’alumine hydratée dans l’acide azotique concentré, est cristallisable, mais très déliquescent ; ses cristaux semblent, autant que cette extrême déliquescence permet d’en juger, dériver du prisme rhomboïdal droit, comme ceux de l’azotate ferrique. Il est facilement décomposable par la chaleur k 150°, ce qui permet de séparer l’alumine de la chaux et de la magnésie,

Caractères analytiques et dosage de l’aluminium. Les solutions salines d’aluminium ont une saveur astringente et une réaction acide au papier de tournesol. Les acides n’y produisent pas de précipité ; la potasse et le sutfhydrate d’ammoniaque, le phosphate de sodium y donnent un précipité d’alumine hydratée soluble dans la potasse en excès et dans les acides. L’ammoniaque, les carbonates alcalins, le carbonate de baryum donnent un précipité non soluble dans un excès de réactif.

Les solutions des aluminates alcalins ne précipitent pas par le sulfhydrate d’ammoniaque, mais bien par un courant prolongé d’hydrogène sulfuré et par l’ammoniaque. L’alumine ou un set d’aluminium calciné se colore en bleu quand on le chauffe après l’avoir humecté d azotate de cobalt, et ne fond pas au chalumeau.

L’aluminium se dose k l’état d’alumine. A cet effet, après avoir éliminé l’acide phosphorique, si la solution contient un phosphate, on précipite l’alumine par le suifhydrate d’ammoniaque, ou par l’ammoniaque en présence d’un sel ammoniacal et en liqueur concentrée, ou par le carbonate d’ammoniaque, ou encore par l’hyposulfite de sodium en solution très étendue, et on calcine le précipité ; avec ce dernier réactif on opère la séparation de l’alumine d’avec le fer et le manganèse qui restent dans la solution. Le zinc, le nickel, le cobalt se séparent de l’alumine k l’aide du carbonate de sodium, puis du cyanure de potassium ; après digestion à froid, l’alumine reste seule ; les autres métaux entrent eD dissolution k l’état de carbonates.

On sépare k la fois le fer, le manganèse, le nickel, le cobalt, le zinc et les métaux analogues de la manière suivante : on précipite par la potasse la liqueur additionnée d’acide tartrique ; on ajoute du sulfure de sodium et on décante. La liqueur ne contient plus que l’aluminium et le chrome ; pour avoir la totalité de ces métaux, on lave le précipité avec une solution étendue de sulfure de so ALVE

dium que l’on réunit ensuila à ta liqueur. Pour séparer le chrome de l’aluminium, on précipite la solution par l’ammoniaque et on fond les oxydes précipités avec de l’azotate et du carbonate de potasse dans un creuset de platine, puis on jette le creuset dans une capsule où l’on verse de l’eau bouillante, du chlorate de potasse et de l’acide chlorhydrique. On évapore jusqu’à consistance sirupeuse ; enfin, on précipite l’alumine par l’ammoniaque : le chrome reste en solution k l’état de chromate de potasse.

On a indiqué un procédé de séparation de l’alumine et du fer par la méth.vlamine, qui précipite le fer et non l’alumine (Vignon).

ALURGITE s. f. (u-lur-gi-te — du gr. alourgès, teint en pourpre). Miner. Silicate du genre mica, coloré en rouge pourpre ou cochenille, riche en manganèse. Il se présente eu lamelles possédant un seul axe optique et facilement clivables. L’alurgite a été trouvée k Suint-Marcel, en Piémont.

ALVAR, ville de l’Inde, capitale de la principauté du même nom, k 150 kilom. N.-O. d’Asrra et k 130 kilom. S.-O. de Delhi, par 27034’ de lat. N. et 740 u’ de long. E. ; 20.000 hab. Alvor, bâtie en amphithéâtre sur une colline, est entourée de fortifications.

ALVAR, principauté de l’Inde, dans le Radjpoutana septentrional, au S. de Delhi et k l’O.de la grande division du Nord-Ouest. Sa superficie est de 7.832 kilom. carrés et la population de 778.596 hab., soit 99 hab. par kilom, carré. L’Alvar est un pays montueux, traversé par le chemin de fer de D.’lhi, qui va rejoindre la grande voie ferrée de Bombay à Batidikut. Il est gouverné par un radjah et possède une armée de 8.913 hommes, dont 6.633 d’infanterie et 2.280 de cavalerie, 351 canons. Les villes principales sont : Alvar, Matchéri, Patan, Rajgarh, Tidjara, etc.

ALVARELHAO s, m. — Vitic. Nom donné k un cépage du Portugal, répandu sur le» bords du Douro, et fournissant une grande partie des vins de Porto.

— Encycl, La production de ce cépage est très abondante ; Villa-Maîor a observé que 100 kilogr. de grappes donnent 62 kilogr. de moût avec un rendement de sucre de près de 27 kilogr, quand le fruit a atteint sa complète maturité. Voici quels en sont les caractéristiques : grappe moyenne, peu serrée, rameuse ; le pédoncule, un peu herbacé, est long ; grains moyens, ellipsoïdaux, juteux, fermes ; souche moyenne, écorce épaisse et adhérente. La maturité de l’alvarelhao a lieu en Portugal vers la mi-août. Deux espèces sont connues et communes dans cette région ; les caractères généraux sont Semblables, mais l’une a les pédoncules verts, l’autre les a rouges. Ce cépage a recule nom de Lacaia dans la province de Mïnho. ALVARENGA(Pedro-FranciseoDA Costa), médecin portugais, né dans la province de Piauhy (Brésil), en 1826. —11 est mort k Lisbonne le 14 septembre 1883. Outre les ouvrages que nous avons cités au tome XVI du Grand Dictionnaire, le docteur Alvarenga. a publié : Analomie pathologique et pathogénie des communications entre les cavités droites et les cavités gauches du cœur (1872, in-s) ; Leçons cliniques sur les maladies du cœur (1878, in-8°) : ces deux ouvrages ont été traduits en français par le docteur E, Bertherand ; la Propylamine, la trimélhylamine et leurs sels étudiés au point de vue pharmacologique et thérapeutique, trad. par E. Mauriac (Paris, 1879, 1 vol. in-8°) ; etc.

ALVAREZ, ville du Portugal (Beira-Baixa), district de Colombie, k 55 kilom. N.-O. de Castello Branco etk33 kilom. S.-E. de Coïmbre, sur les pentes de la sierra de Lousa ; 3.540 hab.

ALVAREZ Y BOUGEL (Don Anibal), architecte espagnol, né k Rome en 1810, mort k Madrid le 5 avril 1870. Il demeura en Italie jusqu’à l’âge de dix-huic ans, et vint alors à Madrid, où il fut élève de Isi’Ioro Velasquez, architecte du roi j mais, en 1832, ayant remporté dans sa patrie la récompense qui correspond k notre prix de Rome, il repartit pour cette ville, où il demeura jusqu’en 1835. De retour en Espagne, il fut en 1839 élu membre de l’Académie de San-Fernando et, en 1844, nommé professeur k l’École d’architecture, dont il devint sous-directeur, puis directeur. Il fut également architecte en chef du Sénat, architecte du roi, membre correspondant du comité des travaux historiques de France, etc. Frappé des services que rendent chez nous le comité des travaux archéologiques et la commission des monuments nistoriques, il organisa en Espagne une institution analogue. Les principales œuvres de cet architecte distingué sont : l’hôpital de la Princesse, k Madrid, le monument funéraire du marquis de Espeja, la banque de Fomento, divers palais, etc.

ALYENSLEBEN (Gustave d’), général prussien, né k Klchenbarleben, le 30 septembre 1803, mort k Gernrode, le 30 juin 1881. Il entra dans le corps des cadets, devint k dix-huit ans officier dans le régiment des grenadiers de l’empereur Alexandre, puis fut attaché k l’état-major (1847) et à la personne du prince de Prusse, qui, devenu roi, le nomma un de ses aides de camp généraux. Promu lieutenant général en 1863, d’Alvensleben fut investi du commandement du