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par l’action trop brusque des métaux alcalins eux-mêmes ou celle du zinc en présence des acides. Cette pratique n’était pourtant réglée par aucune notion précise. C’estM.Berfhelot qui a levé les incertiiudes par l’étude thermique des amalgames alcalins. D’abord les amalgames dégagent moins de chaleur que les métaux alcalins eux-mêmes en décomposant l’eau, ce qui tient au dégagement préalable de chaleur dans la formation des amalgames ; en second lieu, l’hydrogénation par les amalgames dégage plus de chaleur que par l’hydrogène libre.

La chaleur d’oxydation des amalgames riches en potassium est plus grande que celle des amalgames similaires de sodium et l’écart est de même ordre qu’entre les métaux eux-mêmes ; mais lorsqu’il s’agit des amalgames pauvres en métal alcalin, c’est l’inverse qui a lieu. Cela tient à ce qu’il y a beaucoup plus de chaleur dégagée dans la formation des amalgames de potassium que dans celle des amalgames de sodium. Ainsi HglSfi dégage 8 calories, 6 de plus que HgiSNa, et Hg**K, 12 calories, 6 de plus ue Ag*sNa. Si de la chaleur d’oxydation u potassium K, qui est 60,7 calories, on retranclie 12,6 calories, on a un nombre supérieur à 56 calories, chaleur d’oxydation du sodium. Cela explique une anomalie apparente signalée par les chimistes : le potassium est déplacé totalement de la potasse dissoute par l’amalgame de sodium et il se forme 1 amalgame Hg24K cristallisé, ui subsiste seul, quelque temps, en présence e l’eau. Ainsi l’ordre d affinité pour l’oxygène des métaux alcalins est inverse de celui de leurs amalgames.

— II. Amalgames métalliques. M. Moissan a pu préparer les amalgames de chrome, manganèse, fer, nickel, cobalt, qui ne se forment pas directement. Pour obtenir celui de chrome, par exemple, il agite une solution concentrée de protochlorure de chrome avec l’amalgame de sodium pâteux. Une partie de l’amalgame donne, par double décomposition, du chlorure de sodium et de l’amalgame de chrome, pendant qu’une partie du sodium décompose l’eau et forme de la soude qui précipite de l’oxyde de chrome. L’amalgame obtenu est fluide, moins mobile que le mercure. Il peut servir a isoler le chrome qui reste comme résidu noir, amorphe, peu cohérent, quand on chauffe l’amalgame a 350° dans un courant d’hydrogène. C’est un procédé nouveau de préparation du chrome métallique.

On peut obtenir tous les amalgames en êlectrolysant un sel du métal à amalgamer avec une électrode de mercure ou un sel de mercure avec une électmde du métal à amalgamer. Un amalgame d’aluminium préparé par M. Cailletet jouit de propriétés comparables a celles des amalgames alcalins. En présence de l’eau il donne de l’alumine avec dégagement d’hydrogène. Ainsi l’aluminium pur, qui, comme les métaux précieux, n’est pas altérable par l’eau à la température ordinaire, devient éminemment altérable quand il est amalgamé.

— Miner. L’amalgame d’argent existe dans la nature et prend le nom d’amalgame ou encore de mercure argental. Ce minéral, blanc d’argent, doué d’un éclat métallique, cristallise dans le système cubique en dodécaèdres rhoniboWiiux souvent modifiés par les faces de l’octaèdre. On le trouve en masses compactes ou en enduits à Moschellandsberg, dans le Pulatinat ; les cristaux sont rares. Sa composiùon varie entre les deux formules AgHgS et AgHg2(Ag= 108, Hg = 100) ; sa densité varie entre 13,7 et 14,1, sa dureté entre 3 et 3,5, c’est-à-dire qu’elle est un peu supérieure a celle de la calcite.

— Art milit. On donne, en administration militaire, le nom d’amalgame à l’opération qui constitue un corps de troupes en fusionnant les éléments de plusieurs autres.

L’amalgame le plus célèbre par ses résultats est celui du 21 janvier 1793. Le décret du 1 ! août 1793 désigna les corps destinés à l’embrigadement, qui ne fut effectué que le 1er fructidor an II. On avait à cette époque des régiments d’ancienne formation, portant des noms de provinces et des numéros d’ordre ; mais ceux-ci n’étaient guère connus des officiers et des hommes qui en faisaient partie. Les engagements volontaire^, la loi du 11 jui.let 1792, qui imposait k chaque compagnie de garde nationale l’obligation de désigner un certain nombre d’hommes pour le service actif, et la levée en masse du mois d’août 1793 avaient amené la formation de bataillons de volontaires nationaux, animés d’un assez mauvais esprit militaire, manquant de discipline, sujets à des paniques, massacrant même quelquefois les officiers qu’ils avaient nommés. Ce sont ces éléments, pleins de bonne volonté malgré leurs défauts, qui donnèrent, après leur réunion aux anciens bataillons, ces admirables demi-brigades des armées de la République. L’amalgame se trouva donc retardé par la levée en masse de 1793. Le S janvier 1794, des représentants du peuple, détachés à chaque armée, firent procéder a l’amalgame ; k chaque bataillon de la ligne on adjoignit deux bataillons de volontaires, et on constitua ainsi

!13 demi-btigades. L’opération terminée, il

restait encore 299 bataillons de volontaires sans troupes de ligne ; on en licencia une

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partie, et avec les autres on créa une vingtaine de demi-brigades et des bataillons légers. Certaines troupes ne furent pas amalgamées ; ainsi le 1" bataillon du 82«, qui avait pris part au siège de Mayence, devait être amalgamé pour constituer la 151« demibrigade : il ne le fut pas.

Le 18 nivôse an IV (l*r février 1796) eut lieu un nouvel amalgame pour constituer 110 demi-brigades d’infanterie de ligne et 30 légères.

En 1815, les bataillons actifs ayant été licenciés, les dégâts des régiments de ligne et des régiments légers s’amalgamèrent pour former 86 léginns nepartementules.

Le 23 octobre 1820, les légions départementales s’amalgamèrent en 80 régiments, dont £0 légers.

Après les désastres de Sedan et de Metz, on dut créer, en amalgamant des éléments tirés d’autres corps, des régiments de marche, qui devaient remplacer ceux portant les mêmes numéros emmenés dans les forteresses allemandes ou constituer de nouveaux corps. Ces régiments de marche fusionnèrent, après la paix, avec ceux d’ancienne formation portant les mêmes numéros.

AMAMBAIII ou AMAMBAY (serra de), chaîne de montagnes du Brésil, province de Matto-Grosso, a 1 O. du Parana ; elle s’étend sur une longueur de 300 kilom. environ du N. au S. et se rattache à la Cordillère de Maracayu (Paraguay) en formant la ligne de partage des eaux entre le Parana et le Paraguay.

AMANCE, rivière de France, qui prend sa source au plateau de Langres (Haute-Marne), arrose Amance, La Ferté-sur-Atnance, etc., et se jette dans la Saône, rive droite, à Jussey. C’est par la vallée de l’Amance que, en 1870, les Allemands marchèrent de Langres sur Vesoul.

AMAND (Jacques-François), peintre et graveur français, né à Paris en 1730, mort dans la même ville le 7 mars 1769. Élève de Pierre, il se fit connaître par un Samson livré aux Philistins par Dalila, et un Magon demandant des secours au sénat carthaginois. Le premier de ces tableaux lui valut le prix de Rome (1756) ; le second lui ouvrit les portes de l’Académie royale (26 septembre 1767). Ce dernier tableau Se trouve actuellement au musée de Grenoble ; le musée de Besançon a d’Amand un Joseph vendu par ses frères (1765) ; enfin le Louvre possède plusieurs remurquables dessins de paysages que l’artiste avait rapportés d’Italie. Ses autres principales œuvres sont, en peinture : Mercure dans l’action de tuer Argus, la Famille de Darius, Tancrède et Ue^minie, Renaud et Armide (1765), Soft’man II faisant déshabiller des esclaves européennes (1767) ; en gravure : la Jeune Mère, la Leçon interrompue. Us Bons avis, etc.

AMANDOLA, ville d’Italie, province d’Ascoli-Piceno, k 2, "> kilom. N.-O. d’Ascoli, par 42° 59’ de lat. N. et 11° 1’ de long. E. ; 5.000 hab. Amandola se trouve sur les pentes orientales des Apennins, sur un affluent de la Tenna.

" AMANITINE s. f. (a-ma-ni-ti-ne — rad. amanite). Chim. et Méd. Alcaloïde volatil extrait de différentes espèces d’ugarics de la section des amanites. Syn. agaricine.

— Encycl. Chim, h’amanitine a été découverte par Letellier, qui l’a signalée dans l’a< ?aricus mtiscarius et l’A. 6itIôosus.

Pour extraire l’amanitine, il faut traiter le suc exprimé des champignons susdits (préalablpment porté k l’ebullitton, pour précipiter l’albumine, et filtré) par l’acétate de plomb d’abord, et le sous-acétate ensuite ; puis éliminer l’excès de plomb par l’acide sulfhy. drique et précipiter la liqueur, neutralisée par l’ammoniaque, au moyen du tanin. On obtient ainsi un tannate que l’on décompose par la chaux ; des produits de cette décomposition, on sépare l’amanitine par l’alcool concentré qui la dissout. La solution, neutralisée par l’acide sulfurique, est évaporée à consistance sirupeuse ; on redissout dans un mélange de S parties d’alcool et 1 partie d’éther ; enfin la nouvelle solution, filtrée puis additionnée d’eau, est concentrée et distillée sur île la baryte.

Le produit de la distillation est un liquide d’une odeur nauséabonde, qui semble ne pas être l’amanitine pure. Il est très soluble dans l’eau ; cependant l’alcool et l’éther l’en séparent. Le tanin, le bichlorure de mercure, l’acétate de plomb, forment avec lui des combinaisons blanches insolubles.

Selon Letellier, l’amanitine serait le poison des champignons. Apaiger et Wiggers attribuent, au contraire, les propriétés toxiques à un acide qui coexiste dans les champignons avec l’amanitine et que l’on parvient à séparer par le premier traitement à l’acétate de plomb.

D’après O. Schmiedeberg et T. Harnack (1875). l’amanitine serait identique à la chofine CWSAz02 de la bile et k la chotine extraite de la lécithine ; sa formule de constitution serait (CH3)&Az (CHOH—CH3JOH, hydrate de triméthyl-oxéthylidène-ammoniuin ; la chaleur en dégage, en effet, de la trimélhylamine et l’acide nitrique la transforme eu muscarine.

Boudier appelle amaniline un extrait des champignons ci-dessus nommés, solide, brun, incristallisabie, inodore et insipide, tnsol tble

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dans l’eau, soluble dans l’alcool et l’éther, et qui, même à petite dose, est un poison narcotique violent ; ce serait un mélange de bulbosine avec d’autres substances.

— Méd. Cet alcaloïde se fait prendre à la dose de 1 à 10 milligrammes en pilules, ou mieux en granules, contre la diarrhée et principalement les sueurs. Lorsque les granules d’atropine, tant vantés par le professeur Vulpian, n’ont pas pu arrêter les sueurs, l’amanitine a souvent produit, en pareil cas, les meilleurs effets.

AMANTE (Henri), écrivain italien, né à Fondi en 1816. Il commença à Se faire connaître par des leçons publiques sur la Science nouvelle de Vico, puis il entra dans la magistrature, qu’il quitta pour s’engager, comme volontaire, lorsque éclata la guerre de 1848. Blessé à Curtatone, il prit part à la défense de Venise, se rendit ensuite à Naples et, après avoir été emprisonné pour ses idées libérales, il fut interné jusqu’en 1860. À cette époque, il acclama Garibaldi et coopéra activement au plébiscite qui annexa les États napolitains au nouveau royaume d’Italie. Amante s’est constamment montré un ardent champion d’une confédération entre les races latines. Parmi ses ouvrages, nous citerons : Epigraphes diverses (1839) ; Thèses juridiques (1843) ; Sur une nouvelle codification italienne (1861) ; Nouvelle carte d’Europe au point de vue des races latines (1867) ; Sur la réoryanisation des études nationales à Home capitale (1870) ; Stofuis de la vil le de Fondi depuis 1474 (1872) ; etc.— Son fils, Brutus Amamb, m : en 1849 à Naples, est entré, comme employé, au ministère de l’instruction publique. Il a publié, entre autres écrits : le Pape et le Roi (1S70) ; les Volontaires d’un an (1873) ; la Révolution française et Louis XVII (1874) ; Amédée de Saoaie, fils d’Emmanuel-Philibert (1877) ; ta Noël à Rome (1879) ; etc.

Aubum de Vérone (lqs), drame lyrique en cinq actes et six tableaux, paroles et musique de M. le marquis d’Ivry, représenté pour la première fois à Paris le 12 octubre 1878. Cet ouvrage, dont le sujet pst emprunté k la légende de Roméo et Juliette, avait été publié depuis longtemps par l’auteur, sous le pseudonyme de Richard Irvld, lorsqu’il fut mis en répétition au théâtre Ventadour, sous lu direction éphémère de M. Esuudier ; il passa grâce à son principal interprète, Capoul, qui s’improvisa directeur pour deux mois. Il fut favorablement accueilli. On remarqua les deux duos d’amour, celui du Balcon et celui de l’Alouette, admirablement chantés par Mlle Heilbronn et Capoul ; la cavatine Qu’elle est lente à venir cette heure du mystère ; un air de Taskin (frère Lorenzo) ; l’air de l’Herboriste, les couplets de la Nourrice au troisième acte, mais surtout le duel, merveilleusement réglé par Desbarolles, et où Capoul se battait avec une maôstria incomparable, ce qui fit dire de la partition que c’était un beau succès d’escrime. Ventadour ayant fermé a, la fin de décembre 1878, l’opéra du marquis d’Ivry, toujours soutenu par son fidèle ténor, fit une courte réapparition au mois de février 1879 à la Galté, sous la direction de M. Maurice Grau, qui avait loué la salle pour quelques représentations.

AMARAOUA, AMERAOPA ou AMRAOUA, tribu d’Algérie, qui habite la rive gauche du Sebaou, aux environs de Tizi-Ouzou, col par lequel on pénètre facilement dans la Grande Kabylie. On comprend l’importance stratégique de leur position, et il était d’autant plus nécessaire de soumettre cette tribu que, composée de Berbères, d’Arabes et de Turcs, elle fut de tout temps belliqueuse ; de fréquentes escarmouches avec les Kabyles entretenaient son humeur guerrière. En 1844, les Amaraouas eurent affaire au maréchal Bugeaud, et depuis 1851 ils reconnaissent entièrement notre autorité.

    • A.MAR1 (Michel), historien et homme politique

italien, né k Palerme, le 7 juillet 1806.-Depuis 1870, Amari est professeur pensionné et vit à Rome. Toujours actif, malgré son grand âge, et toujours adonné à l’étude, il suit avec régularité les travaux de l’Académie, du conseil supérieur de l’instruction publique et ceux de la Société de géographie dont il est un des membres les plus zélés. Porté à la présidence de cette société en 1874, il déclina cet honneur. Comme sénateur du royaume, il continue aussi de prendre une part très active à la vie politique de son pays. En 1877, il présida le quatrième congrès des orientalistes qui se réunit à Florence. En 1873, Amari a terminé son grand ouvrage intitulé : Histoire des musulmans en Sicile (Florence, 1854-1873). En 1875, il a publié un Supplément à sa Biblioteca arabosicnla. On a encore de lui : Nuovi Ricordi arabici sulia storia di Genova (Gènes, 1873), et le Epigrafi arabiche di Sicilia, trascritte, tradotte e illustrais (Païenne, 1871-1872).

  • AMARI (Emeric), publiciste italien, né à

Païenne en 1810. — Il est mort dans cette ville, le 20 septembre 1870.

AMARNA (TELL-EL-), bourg d’Égypte. V. Tell-kl-Amarna.

AMAT (Pietro), écrivain italien, né à Cagliari en 1827. Il appartient à la famille du marquis de San-Filippo. A vingt-quatre ans, il entra dans la diplomatie-, mais il donna sa démission en 1855 et consacra ses lois’rs à

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des études géographiques et biographiques. Depuis plusieurs années, il occupe un emploi au ministère des finances à Rome. Outre des études publiées dans les • Mémoires de la Société de géographie ■ italienne, dont il est membre, et dans d’autres recueils, on lui doit : le Commerce et la navigation de file de Sardaigne au xwe et au xv« siècle (1865) ; Bibliographie des voyageurs italiens (1874) ; Études bibliographiques et biographiques sur l’histoire de la géographie en Italie (1875) ; etc.

Amateur d’antiquité» (t*), tableau par

Geiolamo Induno (Exposition universelle de 1878). L’artiste milanais a représenté son amateur d’antiquités assis devant une table et regardant minutieusement avec sa loupa une pièce qu’un brocanteur vient de lui présenter. Ce dernier, ayant un parapluie sous la bras et son chapeau à la main, semble indiquer les beautés de l’objet qu’il veut vendre.

« C’est une figure excellente, bien en situation, dit M. Charles Clément, et dont le mouvement et l’expression sont parfaitement ensemble. Les deux têtes sont très personnelles, pleines d’expression, et la facture, qui tranche par sa précision, par sa fermeté avec celle de la plupart des artistes italiens, mérite d’être remarquée. »

AMATi (Amato), historien et géographe italien, né à Monza, le 24 janvier 1831. Il prit part, en 1848 et 1849, k la guerre de l’Indépendance, et, lorsqu’il put continuer ses études, il suivit les cours de droit h Pavie. 11 enseigna ensuite l’histoire et la géographie d’abord à Pavie, puis jusqu’en 1870 à Milan, où il fut professeur a l’éc-le normale, au gymnase et à l’école supérieure du soir, dont il devint directeur. Dans cette ville, il fonda une banque populaire, une bibliothèque populaire, une société coopérative, une école supérieure de femmes, et ce fut k son instigation qu’on créa, à Milan, un établissement pour la crémution des cadavres. Appelé 8, diriger le lycée de Bergame, il y fonda une école spéciale de commerce et un collège de femmes. En 1875, il fut misa la tête du lycée de Côtiio, qu’il quitta en 1873 pour retourner à Pavie, après avoir organisé un Collègecommercial. M. Amati s’est signalé comme un ardent promoteur de réformes utiles, notamment en ce qui concerne le développement de l’instruction populaire en Italie. Il a beaucoup écrit. Outre de nombreux mémoires pubiés dans les ■ Comptes rendus de l’Institut lombard des sciences et des lettres », dans la ■ Rivista Ginnasiale», les à Lettnre di l’amiglia », etc., on lui doit des ouvrages estimés, parmi lesquels nous citerons : Description géographique de l’Italie (1859) ; Éléments de la Géographie de l’Italie (1860) ; Dictionnaire horographique de l’Italie (1864-1872, 8 vol. in-8°), son œuvre capitale ; Résurrection de la commune de Milan (1865) ; Lanzone, drame historique (1868) ; le Mouvement des écoles élémentaires classiques et techniques à Milan et dans d’autres villes lombardes de 1857 o 1870 (1870) ; Vie et œuvres de César Beccaria (1872) ; Tableaux de l’enseignement de la géographie statistique (1877).

AMAT1TLAN, ville du Guatemala (Amérique Centrale), ch.-l. du département d’Amatitlan, tout près d’un petit lac du même nom, dont les eaux vont k l’océan Pacifique par la rivière Michatoyaf, 12.000 hab. Grand commerce de cochenille.

AMATRICE, ville d’Italie (Abruzze ultérieure), province et à 25 kilom. N. d’Aquila et k 35 kilom. N.-E. de Gra -Sasso d’Italie, par 42<> 38’ de lat. N, et 100 57’ de long. E. ; 5.800 hab. Amatrice est assise dans les monts Apennins, entre les rivières qui forment la Tronto supérieur.

AMAUROPSs.m.(a-n>ô-ropS— dugr. anuiuros, éteint ; ops, œil). Zool. Genre de coléoptères ne comprenant qu’une petite espèce qui habite la Sicile et dont les yeux, complètement atrophiés, sont remplacés par un tubercule aigu.

" AMAURY-DUVAL (Eugène-Emmanuel-Amaury PinkO-Duvai, dit), peintre français, né à Montrouge, le 16 avril 1808. — Il est mort, k Paris, le 26 décembre 1885. Depuis de longues années, il n’avait rien envoyé aux Salons annuels. Il avait exposé pour la dernière fois, en 1868, deux dessins, un portrait de femme et un projet de décoration pour une chapelle. Amaury-Duval possédait un» grande fortune dont il faisait le plus noble usage. En 1878, il publia, sous le titre de : l’Atelier d’Ingres (in-18), un fragment de ses mémoires, dont il fit paraître, en 1885, un nouveau fragment intitulé : Souvenirs (1829-1830). Neveu d’Alexandre Duval, de l’Académie française, fils d’un ancien chef du bureau des beaux-arts, il se trouva mêlé au mouvement politique et littéraire de son temps, et fut en relations avec un grandi nombre de personnuges célèbres à divers titres, tels que Charles Nodier, Hugo, Alfred de Musset, Fourier, Delacroix, Deveria, Mmes Ancelot, Valmore, Mlle Delphine Gay, etc. Amaury-Duval donne, notamment, d’intéressants détails sur les soirées de Nodier k la bibliothèque de l’Arsenal, et parle, non sans émotion, de cette charmante Marie Nodier, illustrée par les vers de Musset et d’Hugo. Il dit en parlant de ce dernier :

« L’altitude du poète dans le monde était calme, presque grave, et contrastait avec une figure imberbe, pleine de douceur et da