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dans lesquels on suspend des hamacs, et l’on en forme des trains sanitaires auxiliaires. C’est ce système qui est appelé à rendre le plus de Bervices dai>3 les guerres futures.

Ambulances urbaines. V. secours.

  • AMBULANT s. m. — Adro. V. postb.

AMBULANTE s. f. Raccrochause.

AMBULATJON s. f. (an-hu-la-si-on — du latin ambulatio, promenade). Action de marcher, de se promener.

AWIDO OU AMDOA, nom donné par certains auteurs anciens à la partie N.-E. du Thibet située au S. du lac Koukou-Noor.

Ame de l’enfant (l’)i par Prêter. V. enfant.

Anne de la plante (i/), par Arnold Boscowitz(t vol. in-12,1867). Dans cet ouvrage, dont le style est d’une remarquable élégance, l’auteur s’attache à démontrer l’existence, danii le monde végéta), de ce principe appelé Urne, qu’on accorde sans difficulté à l’homme et à l’animal, mais qu’on refusa habituellement aux plantes. Bien que ce livre ait un parfum de poésie, ce n’est pas du domaine de la poésie et du sentiment que l’auteur tire les arguments à l’appui de sa thèse : c’est k la science même, à la science la plus positive, c’est-à-dire à l’étude attentive du

Îihénomène de la vie de la plante. It nous a montre dans la maladie, cherchant avec une singulière intelligence, et, l’on peut dire, avec un courage persévérant, les conditions nécessaires à sa croissance, à son expansion, à sa reproduction ; souffrant quand quelques-unes de ces conditions lui manquent ; se ranimant quand elle les retrouve ; languissant et mourant étiolée et inféconde si elle en est absolument privée. Il la suit dans ses amours, parfois si merveilleuses ; dans les pérégrinations si étonnantes, si étranges de ses graines ; dans son sommeil quotidien, prolongé quelquefois si longtemps que les réveils sont de véritables résurrections. Il y a dans la démonstration toute scientifique, nous le répétons, de M. Boscowitz, un tel accent de vérité, que le lecteur entraîné se range volontiers a l’opinion de l’écrivain. Et pourquoi, après tout, le monde végétal ne serait-il pas doué d’une âme, inférieure peut-être à l’âme animale, comme celle-ci est inférieure à l’âme humaine, en tant que ce terme indique la manifestation intelligente, active et sensible de la vie ? Il est admis depuis longtemps que les plantes vivent ; après avoir étudié l’ouvrage de M. Boscowitz, on trouve tout naturel d’admettre qu’elles ont, dans une certaine mesure, le sentiment, le discernement, la volonté.

En France, ce petit livre, d’une originalité toute particulière, a été souvent imité ; en Angleterre, il a inspiré à Charles Darwin son ouvrage sur les plantes carnivores. Le grand naturaliste anglais Se plaisait à le reconnaître ; et il tenait en haute estime l’Ame de la plante.

iune nue (l’), par Edmond Haraucourt (1885, i vol.). À ce volume de poésies l’auteur a donné pour épigraphe un apophtegme de Bossuet : # Regardez en vous comme votre juge vous regarde, et voyez ce qu’il y voit : ce nombre innombrable de péchés •• Ce livre est divisé en deux parties : la Vie intérieure et la Vie extérieure ; la première comprend les Lois, les Cultes, les Formes ; la seconde, l’Aube, le Midi, le Soir. Epigraphe et titres suffisent à prévenir le lecteur qu’on lui présente des inspirations ayant avant tout une portée philosophique. Il aurait grand tort pourtant d’en prendre prétexte pour fermer brusquement le livre, car ce volume de poésies a droit à l’une des premières places parmi tous ceux

2ui ont paru dans ces dernières années, et il oit son mérite aussi bien à la vigueur de la pensée qu’à la forme harmonieuse dont le poète la revêt. Malheureusement, si l’esprit admire, Ydme reste nue, en effet, et désolée, après la lecture de ces poèmes. M. Haraucourt est un psychologue peu vulgaire, it qui les jugements audacieux sont familiers, comme, par exemple, lorsqu’il déclare que

... Devant la justice infaillible du Maître, Les pluB grandi criminel» sont tout pris des grands saints,

mais c’est surtout un disciple de Schopenhauer et d’Hartman,

Honteux du siècle pâle et de ses vertus mièvres.

Il a sa façon à lui d’envisager les hommes et les choses, et tire de hauts enseignements des sujets qui sembleraient devoir le moins s’y prêter. Citons comme exemple une Chanson à boire, qui est d’ailleurs fort belle : Par Bacchus et Noé, je crois que je suis ivre ! J’aurai donc, pour un soir, connu l’amour de vivre. Reconquis mes galtés, mes douceurs et ma foi, Et posé ma croix lourde aux rochers du calvaire... — Or, pourquoi ? Pour un peu de mousse dans du verre, Et je deviens meilleur que moi 1 O ma pensée ! orgueil-unique de mon être. Que vaux-tu donc, si tout te fait changer ou naître ;

Ma volonté, niant ; et met cultes, fumée !

Je suis le point fatal où s’accomplit la loi, l’urtive éclosion d’un germe involontaire, Atome, inconscience errant dans le mystère : Bien n’est 1 moi, pas même moil

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La muse de M. Haraucourt veut bien, à. de rares intervalles, quittant sa robe de deuil, nous conter quelque dramatique épisode î si émouvant qu’il soit, on éprouve alors comme un soulagement. Mentionnons, parmi les morceaux de ce genre, le petit poème intitulé le Charron. On est en 1789, et un homme du peuple, dans lequel il y a quelque chose du héros antique, s’avance, un outil pesant à la main, pour abattre le pont-levis de la Bastille. Les meurtrières sont luisantes de fusils, les balles trouent sa blouse ; lui,

... sans plus frémir qu’à son chantier. Levait et rabaissait sa hache, lent et grave,

Et seul, les deux bras nus, vint prendre la Bastille,

Puis simple, ayant défait vingt siècles, s’en alla. M. Haraucourt a trouvé de beaux accents pour saluer la génération nouvelle qui se lève et marque son avènement par la démolition de la vieille forteresse antique, tombeau de la liberté.

lue* morse* (les), roman de Nicolas Gogol (1854). Dans ce singulier roman, auquel sa division par chants donne la forme d’un poème en prose, il ne s’agit pas du tout, comme on pourrait le croire, de psychologie ; l’auteur n’y étudie le problème de la destinée des âmes après la mort que d’une façon toute spéciale à la Russie. Avant l’abolition du servage, la richesse d’un propriétaire russe s’estimait à raison du nombre d’âmes, c’est-à-dire de paysans, qui peuplaient ses domaines ; il payait la capitation d’après ce nombre, et, comme les recensements n étaient ni bien fréquents ni bien exacts, il se trouvait naturellement payer pour des âmes qui étaient mortes depuis longtemps. En revanche, comme il empruntait sur les âmes tout aussi bien que sur la terre même, la Banque d’État, qui prêtait jusqu’à deux cents roubles par âme, ne s’occupait guère de savoir si l’âme était vivante ou morte ; le3 rôles de capitation on un contrat de vente en règle lui suffisaient. C’est là-dessus que le héros du roman de Gogol, un certain Tchitchikoff, base sa petite spéculation : il ira chez les grands propriétaires, chez ceux dont la famine ou le choléra viennent de dépeupler les domaines, et leur achètera.leurs âmes mortes, achat qui ne peut lui coûter bien cher, car ils seront les premiers à vouloir se débarrasser d’une pareille marchandise, et il se fera prêter sur elle une somme ronde. Quand la Banque, faute de payement, voudra réaliser le gage, elle s’en trouvera bien empêchée, mais le débiteur sera loin alors, en France ou en Angleterre, en train de mener joyeuse vie. S’il n’y avaitdans le roman qu’une satire de l’esclavage, son abolition aurait fait perdre à l’œuvre de N. Gogol une bonne partie de son intérêt ; mais cette donnée est surtout pour l’auteur le prétexte d’une série d’études sur la vie provinciale en Russie, et ses tableaux de mœurs sont toujours vivants. Tchitchikoff, que mène au galop dans sa légère voiture son cocher Petrouchka, visite et nous fait visiter avec lui une foule d’intérieurs caractéristiques : gouverneurs, procureurs fiscaux, fermiers des eaux-de-vie, présidents de cour et gentilshommes campagnards de toutes catégories, joueurs, chasseurs, gastronomes, éleveurs de volailles et de bestiaux, coureurs de foires, hobereaux ruinés, etc. ; chaque épisode est pour Gogol l’occasion d’une satire de mœurs, le plus souvent amère. t Voilà donc oit en est notre pauvre Russie ! • disait Pouschkine, les larmes aux yeux, en se faisant lire le volume fraîchement paru. Pour nous, il y a, au contraire, bien des scènes plaisantes. Un détail amusant, c’est la stupéfaction des propriétaires, quand Tchitchikoff parle de leur acheter leurs âmes mortes. • Le nombre de mes morts ? lui dit l’un d’eux, voilà une chose qu’on ne sait pas. Comme ça, le nombre des morts, personne n’a eu l’idée de les compter, naturellement. » Aucun d’eux, d’ailleurs, ne veut que dans l’acte de vente il soit parlé d’âmes mortes. « Mortes ? jamais, leur répond Tchitchikoff ; nous les inscrirons comme vivantes. C’est le titre qu’elles ont sur les registres officiels, personne ne me fera jamais enfreindre la loi. Je la respecte ; j’ai assez souffert de cette rigidité dans ma carrière de fonctionnaire. Le devoir d’abord ; la loi avant tout. Voilà comme je suis et je mourrai comme cela. Quand la loi parle, pas d’objection. ■ À la condition que les âmes seront vendues comme vivantes, il en achète autant qu’il veut. Gogol n’a pourtant pas voulu lui laisser poursuivre jusqu’au bout sa bonne plaisanterie, et il a fait échouer la combinaison de Tchitchikoff, qui va réfléchir dans les cachots aux dangers qu’elle présentait. Elle était pourtant bien ingénieuse I

AMEIL (Alfred-Frédéric-Philippe-Auguste-Napoléon, baron), général français, né à Sain t-Omer (Pas-de-Calais), le 8 novembre 1810, , mort à Versailles Je 27 mars 1886. Fils du génét rai de division de cavalerie baron Ameil, qui s’illustra sur les champs de bataille du premier Empire, il entra à Saint-Cyr en 1827 et en sortit sous-lieutenant au l«r cuirassiers en 1829. Lieutenant en 1837, capitaine-instructeur au 13e chasseurs en 1840 ; chef d’escadrons au 88 hussards en 1847 ; lieutenant-colonel du se chasseurs d’Afrique le3noverebre 1851 ; Colonel du 7e cuirassiers, le 8 novembre 1853, il passeen 1855 au 1er cuirassiers de la garde, ré AMEN

giment avec lequel il fit la campagne d’Italie en 1859. Général de brigade le 12 août 1861, il fut promu général de division le 26 février 1870. Au moment de la guerre contre l’Allemagne, il prit le commandement de la cavalerie du 7« corps d’armée, en formation à Belfort. Il arriva jusqu’à Sedan, à la tête de cette division qui subit pendant la journée de grandes pertes. Le général vit tomber à ses côtés son porte-fanion et presque toute son escorte. À la fin du jour, il se mit à la tête de quelques troupes d’infanterie et, avec le général Carteret-Trécourt, il fit une dernière tentative désespérée à la porte de Balun. Prisonnier de guerre le 1er septembre 1870, il resta en Allemagne jusqu’à la conclusion de la paix. Il reçut en rentrant en France le commandement de la division de cavalerie de Lunéville, puis, le 18 avril 1874, celui de la ire division de cavalerie à Versailles. Là, il fut nommé président de la première commission chargée des études Bur la nouvelle ordonnance de la cavalerie, commission qui jeta les bases de la théorie actuellement en service. Placé dans le cadre de réserve en 1875, il avait été mis à la retraite en 1878. Il était grand-officier de la Légion d’honneur et comptait quarante-neuf années de service, cinq campagnes et deux citations à l’ordre de 1 armée.

AMELLANA, nom latin deW&TBRFOBD, ville d’Irlande.

"AMENDEMENTs. m.—Encycl. Agric. Les anciens agronomes attachaient la plus grande importance à la signification exacte du mot amendement. Si l’on se reporte à leurs nombreux écrits, on voit que chacun d’eux avait une définition qui lui était personnelle et les uns refusaient à telle substance le nom d’amendement que d’autres lui accordaient. Cette incertitude était due aux notions peu exactes qu’on possédait sur les propriétés des matières fertilisantes et sur la constitution des sols. On s’accorde aujourd’hui pour réserver plus spécialement le nom d’amendement aux substances qui améliorent l’état physique des terres ou qui modifient les principes fertilisants qu’elles contiennent, en les rendant plus rapidement assimilables. Ces substances se distinguent des engrais proprement dits, lesquels renferment eux-mêmes des éléments nutritifs des plantes.

D’après cela, les amendements par excellence seraient le sable, pour les terres fortes et compactes ; l’argile ou la marne argileuse, pour les terres légères. La chaux, la marne, les faluns, etc., sont des engrais, en ce sens qu’ils apportent au sol un élément indispensable à la végétation ; ce sont en même temps des amendements, en ce sens qu’ils modifient les principes fertilisants contenus dans la terre et les rendent plus assimilables.

La pratique et les bons effets du chaulage et du marnage sont fort bien connus depuis longtemps ; mais ce n’est que dans ces dernières années qu’on a pu en donner une explication exacte ; cette explication mérite d’être résumée ici en quelques lignes.

Les terrains qui réclament particulièrement l’élément calcaire sont les terrains granitiques, tels que ceux de la Bretagne et du Limousin ; les terrains argileux, tels que les puisages de la Bourgogne, les boulbènes du Midi et les terres blanches de la Bresse ; mais surtout les terrains acides provenant des défrichements des landes, des bruyères et des forêts, et enfiu les terrains tourbeux. Il existe beaucoup de ces terres où l’analyse chimique décèle des quantités considérables d’azote, qui restent improductives même avec le concours du fumier de ferme. C’est qu’en effet cet azote, principal aliment des récoltes, n’est assimilable qu’autant qu’il a été minéralisé, c’est-à-dire transformé en ammoniaque et finalement en nitrate. Cette nitrification est due à l’intervention d’un ferment spécial qui ne peut exercer son action oxydante en l’absence du calcaire. Pas de calcaire dans le sol, pas de nitrification et partant végétation nulle et languissante. Si l’on chaule ou marne de semblables terres, les transformations ne tardent pas à se produire et la fertilité succède à la stérilité. La productivité de nos terres est en grande partie liée au travail de ce microbe. Le phénomène découvert récemment par MM. Schloesing et Mfïntz est certainement une des plus belles applications à l’agriculture des idées de M. Pasteur.

— Dr. parlem. Sauf le conseil des Anciens, qui n’avait pas lo droit d’amendement, réservé au conseil des Cinq-Cents, les Assemblées qui se succédèrent en France jusqu’à l’an V111 usèrent de ce droit à leur gré. La constitution de l’an VIII l’enleva au Corps législatif, et la charte de 1814 ne le rendit aux Chambres que sous réserve de l’approbation préalable du roi, disposition qui fut souvent violée. En 1830, il fut restitué au Parlement dans toute sa plénitude ; mais, sous le second Empire, aucun amendement ne put être adopté sans le consentement du conseil d’État. Aujourd’hui, les traditions parlementaires seules régissent la matière.

Un amendement ne doit jamais avoir le caractère d’une proposition principale ou ne présenter aucune relation avec le texte en discussion ; sinon, il subit les formalités prescrites par Je règlement pour les propositions d’initiative parlementaire. Il ne

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peut être tel que le résultat de son adoption soit de remettre en question un vote de l’Assemblée. À la différence des propositions rejetées, il peut être reproduitsans conditions de délai, et, en cas de rejet, rien n’empêche de le représenter, pourvu que sa rédaction soit modifiée. Le paragraphe d’un amendement rejeté dans son ensemble peut être reproduit comme amendement nouveau ; < mais on n’a pas le droit de dire que l’on reprend une partie de l’amendement écarté par la Chambre ». Il est, enfin, interdit d’introduire dans un projet d’intérêt local des dispositions d’intérêt général.

Tout ministre, sénateur ou député, peut soumettre au Sénat et à la Chambre des amendements, non comme membre du gouvernement, mais comme membre du Sénat ou de la Chambre ; en tant que ministre, il ne saurait que déposer des dispositions addi' tionnelles. Quand le gouvernement abandonne un projet, il peut être repris à titre d’amendement par un membre du Parlement. Si un amendement est en concurrence avec le texte de ta commission et celui du gouvernement, et s’il a le caractère d’un contre-projet, l’Assemblée est consultée sur la question de priorité.

Les amendements, rédigés dans une forme législative et remis au président, sont transmis par lui k la commission compétente. Leurs auteurs, qui ont la faculté de les retirer tant qu’ils n’ont pas été l’objet d’un vote, peuvent demander à être entendus par la commission avant le débat public.

Il n’est pas permis d’introduire par voie d’amendement dans un projet de crédits supplémentaires i un crédit nouveau imputable sur un chapitre qui ne figure pas dans le projet soumis à l’Assemblée » ; 11 en est tout différemmentlorsqu’il s’agit de crédits extraordinaires « motivés par des circonstances exceptionnelles et organisant un ensemble de mesures nouvelles ». En matière diplomatique, l’amendement est inadmissible, et l’on ne peut qu’inviter le gouvernement à ouvrir des négociations sur de nouvelles bases, mais rien ne s’oppose à ce qu’il soit demandé au ministre de négocier seulement pour tel ou tel point déterminé.

Si un projet, voté par l’une des Chambres, est amendé par l’autre, les deux Assemblées peuvent charger leurs commissions respectives de délibérer et de procéder à une nouvelle rédaction, sur laquelle le Parlement est appelé à se prononcer.

AMENEMHÂT, nom de quatre rois d’Égypte de la xne dynastie.

AMÈNE adj. (a-mè-ne — du lat. ameenus, agréable). Doux, agréable. Avoir des mœurs, des manières amènes. Néologisme.

AMENHOTPOU ou AMÉNOTHÈS, nom de

six rois d’Égypte de la xvme dynastie.

  • AMER s. m. — Mar. V. balisage.

AMER (Bsni-), grande et riche tribu arabe qui demeurait, avant 1848, en Algérie dans la plaine de la Mekerra, province d’Oran, où se trouve maintenant la ville de Sidi-bel-Abbès. Après la capture d’Abd-el-Kader, la tribu tout entière, ’qui comptait environ 25.000 âmes, émigra au Maroc.

AMER (Béni-), grande tribu pastorale de la Nubie, en partie sur ia frontière d’Abyssinia et en partie dans le pays littoral, entre Massouah et Sotiakim.

•AMÉRICANISME s. m. (a-mé-ri-ka-nisme — rad. américain). — Gramm. Mot, expression, phrase propres au peuple ou aux écrivains de l’Amérique du Nord.

— Archéol. Science qui comprend les études ethnographiques, archéologiques et linguistiques relatives au nouveau monde : Le mot américanisme a été inventé par ia société américaine de France.

— Encycl. Gramm. Dans les ouvrages d’écrivains américains, même des meilleurs, on rencontre fréquemment des roots, des termes particuliers qui ne sont pas inventés par ces écrivains ; qui sont, au contraire, d’un usage courant aux États-Unis ou même au Canada, mais qui, le plus souvent, sont inconnus en Angleterre. Parfois aussi ils ne sont pas absolument étrangers aux Anglais d’Europe ; mais alors ils ont chez ceux-ci un sens différent, une signification tout autre. Tantôt ce sont des mots réellement nouveaux, inventés dans un pays nouveau, pour exprimer une idée nouvelle ou désigner un nouvel outil ou une invention nouvelle ; tantôt ce sont d’anciennes racines anglo-saxonnes qui, transportées dans un milieu nouveau, ont produit de nombreuses et curieuses variétés, bien qu’on y reconnaisse encore distinctement l’image de la souche mère. À ces nouveaux termes, d’origine anglaise, il faut ajouter ceux provenant d’idiomes étrangers et que les Américains du Nord ont fait entrer dans leur anglais ; tous ces termes, toutes ces expressions, toutes ces tournures de phrases constituent des américanismes. Ils sont excessivement nombreux et parfois très expressifs. Plus d’une façon de parler des Indiens fait aujourd’hui partie intégrante de l’idiome anglo-américain, surtout dans la politique courante. Il n’y a guère de journal américain, notamment dans les États du centre, qui n’écrive bury the hatchet ou dig the hatchet (enterrer ou enfouir la hache) pour dire • faire la paix «, et to go on the war vatk Imarchai