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pies qui les habitaient y trouvaient le même genre de sécurité que ceux des otés lacustres. Les pueblos sont très nombreux au Mexique, dans l’Amérique centrale et dans certains États du Sud. Us sont généralement disposés par étages les uns au-dessus des autres, les éiages ne communiquant qu’au moyen d’échelles : les échelles retirées, on pouvait dormir en repos. Une particularité remarquable et qui atteste un certain degré de civilisation, c’est que les gravures et sculptures sur roche y abondent ; les figures sont abruptes, naïvement tracées ; cependant on y reconnaît des chasses, des combats.

Une autre race plus ancienne a laissé de ses vestiges dans des tumuli ou monticules artificiels, très fréquents dans les vallées de l’Ohio, du Missouri et de l’État de New-York, où l’on en a relevé des milliers. Ils sont ronds, ovales, carrés, quelquefois polygonaux ou triangulaires ; leur hauteur va jusqu’à 30 mètres et leur diamètre jusqu’à 300 mitres. « Tous, dit M. de Nadnillac, quelle que soit leur forme ou leur grandeur, présentent entre eux une analogi« remarquable ; ils appartiennent évidemment à une même race d hommes, subissant les mêmes influences. L’importance de quelques-uns de ces travaux est telle, au dire d’ingénieur» compétents, qu’ils exigeraient des mois de travail a plusieurs milliers de nos ouvriers, munis de toutes les ressources de notre grande industrie. Les canes et les pyramides son renfermés dans des enceintes, les monticules furmentun {’tan avec leurs lignes d’enceinte, des figures géomètri

?ues régulières ; quelques-une.-, de ces figures

ont penser à des camps retranchés, à des fortifications munies de redoutes, de murs, de parapets, entourées de circonvallations. Ces camps se trouvent souvent dans des positions stratégiques, comme les confluents de deux rivièr«s. Les constructeurs de ces forteresses étaient évidemment d’une race guerrière ; elles funt penser aux oppidum des Gaulois. On ne peut rien imaginer de plus intéressant que ces antiques enceintes avec leurs murs, leurs tertres, leurs pyramides, leurs temples primitifs de terre, leurs tombeaux, leurs chambres sépulcrales. La crémation était partout en honneur, et l’on en trouve des traces très nombreuses. • C’étaient aussi d’intrépides fumeurs, car dans ces monticules on trouve des pipes de toute sorte et de toutes matières, en ardoise, en stèatite, en marbre, en porphyre.

Remontant plus haut encore, on rencontre la trace de l’homme dans d’immenses bancs de débris, surtout de coquillages, qui rouvrent quelquefois 10 acres de terrains, avec etnq ou 6 pieds de profondeur, ei qui s’étendent sur les côtes du goife de Mexique, aux bouches de l’Orénoque, dans la Paiagonie, au Brésil, dans les Guyanes, le Nicaragua, la Louisiane et jusqu’à Terre-Neuve. Ces < montagnes de coquilles •, si on les fouille, font découvrir des haches et des flèches en silex, des fragments de poterie, preuve que. c’est bien l’homme qui les a formée.-.. Quoique-»e nourrissant principalement de mollusques, l’homme était aussi Carnivore et même cannibale, ainsi que le montrent des ossements humains et des ossements de cerf brisés pour en extraire la moelle. Butin, comme dans l’ancien monde, des crânes et des ossements humains mélangés avec des squelettes d’animaux appartenant a la faune due quaternaire montrent que des deux côtés de l’Atlantique l’homme a été le contemporain du mastodonte, du mégarhérium, du mégaionyx, de l’éléphant, de l’ours des cavernes. L’homme est donc tout aussi ancien dans le nouveau monde que dans.e nôtre, et il se manifeste exactement le même. C’est la conclu :-ion à laquelle arrive M. de Nadaillac : • Partout et toujours il a subi !••.•, dures lois de la vie, il a soutenu les mêmes luttes, il a été amené aux mêmes progns. Entre l’homme du nouveau monde et ceux qui ont peuplé l’ancien continent, il n’existe nulle différence essentielle ; l’unité du genre humain s’impose comme la grande loi qui domine l’histoire de l’humanité. ■

•AMERL1NG (Frédéric), peintre autrichien, né & Vienne le 14 avtil 1803. — Il est mort dans cette ville le 14 janvier 1887. À partir de 1844, il se fixa à Vienne, où il devint le peintre préféré du grand monde. Peu après son retour d’Italie, il exécuta le portrait de l’empereur François /«, assis sur son trône, oeuvre remarquable à la fois par sa ressemblance, le fini des détails, tes qualités de l’ensemble, et qui se trouve au château de Lareubourg. On doit encore à cet artiste distingué : son portrait (à l’Académie de Vienne) ; ceux du bourgmestre de Seiller, du prince Windischgraetz, etc. Il obtint plusieurs récompenses à l’exposition des Beaux-Arts de Munich et à l’exposition universelle de Vienne. Peintre idéaliste et sentimental, Amer fin g était un coloriste habile.

AMER VAL (famille d’), famille noble de Picardie, qui a notamment produit au xvi’ siècle : Antoine d’Amerval, seigneur de Cerfontaine, de Liancourt et de Matières, baron de Benaia, et Nicolas d’Amerval, nia du précédent, gentilhomme de la Chambre, gouverneur de la ville et du bailliage de Chauny, mari de la célèbre Gabrielle d’Estrées. Il avait épousé en premières noces Anne Gouftier de Crèvecceur, fille de François Gouftier, seigneur de Crè AMET

vecœur et de Bonnivet, lieutenant général | pour le roi en Picardie, dont il eut deux filles, mariées l’une en 1611 à Olivier de Longueval, et l’autre en 1612 à Isaac de Saint-Simon. • Devenu veuf, il épousa en 1592 Gabrielle d’Estrées, sa cousine, qui avant de devenir, en 1592, la maitresse du roi, avait déjà eu bien des aventures galantes : on lui prêtait pour amants, outre Henri III, qui 1 aurait payée six mille écus à sa mère, le duc de Longueville, le duc de Bellegarde et quelques autres encore. Trois érudits, M. Bergier de Xivrey, M. Desclozeaux et M. Janmart de Brouillant, se sont demandé si Nicolay d’Amerval, en se prêtant à cette union, avait joué en faveur du roi le rôle d’un époux complaisant, ou bien s’il n’avait été qu une dupe. La seconde hypothèse semble la plus probable, quoiqu’un acte par lequel Henri IV lui assignait, en juin 1592, deux mois avant le mariage, une somme de 8.000 écus sur la vente d’un domaine royal, lu seigneurie de Jalvy-sur-Somme, « pour le rembourser des dépenses qu’il avait faites comme gouverneur de Chauny, en payant de ses propres deniers la solde de la garnison et eu faisant réparer les fortifications de la ville •, ait semblé à la plupart des historiens une libéralité déguisée. Ces né penses, dans la pénurie d’Henri IV à cette époque, ont très bien pu être réelles, puisqu’on a des documents authentiques prouvant que le roi empruntait

de toutes parts, payait rarement et ne liquida ses comptes avec ses amis que progressivement, h partir de 1592 et 1593. D ailleurs, Nicolas dAinerval ne fut pourvu à la cour de Henri IV d’aucun de ces emplois lucratifs <>u de ces grandes charges que de tous temps les rois ont réservés aux maris ou aux parents complaisants de leurs maitresses. C’était un bonhomme assez simple d’esprit, fort riche avec cela ; le roi, en lui faisant épouser Gabrielle, dut au contraire se dire qu’il n’aurait pas à délier le.s cordons de la bourse, et que sa simplicité d’esprit l’empêcherait de rien voir. Il se trompait : d’Amerval fut un mari jaloux et gênant ; aussi la bonne amitié ne dura-t-elle pas longtemps entre le souverain et le sujet. Les dissensions qui couvaient depuis deux ans éclatèrent en 1594. lorsque Gabrielle mit au jour le premier enfant qu’elle eut du roi, César-Monsieur ; comme d’Amerval s’apprêiait à

s’en reconnaître le père, il lui fut signifié, de la part de Henri IV, qu’il eût à s’abstenir, vu que le roi en réclamait la paternité ; peu de temps après (27 aoûi 1594), Gabrielle introduisit contre son mari une action en divorce, basée sur ce qu’elle était la cousine de sa première femme, Anne Gouftier, ce que prohibaient les canons de l’Église, et en second lieu sur ce qu’il était impuissant. D’un autre côté, Henri IV le menaça tout bonnement de le faire pendre s’il ne consentait de bon gré au divorce. Le testament que rédigea vers cette époque (1 ! décembre 1594) le pauvre Nicolas d Amerval, contient u ce sujet un

fias.sage bien significatif : « Et parce que, y it-on, pour obéir au Roy et de crainte de la vie, je suis sur le point de consentir à lu dissolution du mariage de moi et de ladite d’Estrées, suivant la poursuite qui s’en fait devant l’oflicial d’Amiens, je déclare et proteste devant Dieu et devant les hommes, je jure et affirme que si la dissolution se fait et ordonne, c’est contre ma volonté et par force, pour le respect du Roy, n’étant véritable l’affirmation, confession et déclaration que je pourrai faire, estre impuissant et inhabile pour la copulation charnelle et génération. > Le 21 décembre suivant, il déclarait, en effet, devant l’officialité, qu’il était impuissant, puisque le roi le voulait ainsi ; mais ce moyen ne fut pas admis, non plus qu’un autre présenté par Gabrielle et tiré de la contrainte dont son pète aurait usé vis-à-vis d’elle pour la faire consentir au mariage avec d’Amerval ; l’officialité ne retint que la parenté au degré prohibé entre les deux femmes de Nicolas d’Amerval, Anne Gouftier et Gabrielle. A consulter : B-rger de Xivrey, Mémoire inséré dans la « B bliothèque de I École des Chartes ■ (1862) ; Desclozeaux, article de la « Revue hiitorique • (1886) ; Janmart de Brouillant, État de ta liberté de la presse en France aux xvu° et xvm* siècles ; Histoire de Pierre du Marteau (1887, in-8°).

AMÉSITE s. f. (a-mé-zi-te — du gr. ame- 103, sans intermédiaire). Miner. Silico-aluminate de fer et de magnésie hydraté eu masses cristallines vert clair, d’éclat nacré, où l’on distingue des laines hexagonales. Le clivage est facile parallèlement à ces lames. Les lames de clivage montrent l’existence d’un axe optique. Sa dureté est inférieure à celle de la calcite ; sa densité est 2,71. On trouve l’améske à Chester (Massachussets), sur le diaspore.

AMET (Charles-Victor-Eugène), marin français, né le U novembre 1824. Entré dans la marine en 1840, il fut nommé aspirant en 1842, enseigne en 1846, lieutenant de vaisseau en 1854, capitaine de frégate en 1862 et capitaine de vaisseau le 12 mars 1870. Pendant le siège de Paris, sous les ordres du viceamiral Pothuau, il commanda le fort de Montrouge, qui subit pendant cinq mois les attaques les l’ius vigoureuses de l’artillerie prussienne. Contre-amiral le 3 août 1875, il devint major général de la matins à Lorieut, puis fut promu vice-amiral (1881), nommé cette

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même année préfet du 3e arrondissement maritime et appelé ensuite au commandement de nos forces navales à Madagascar, qu’il quitta en 1884.

AMÈTHYSTINE s. f. (a-mé-ti-sti-nerad. améthyste). Chim. Corps d’un violet améthyste qu’on obtient en traitant par un réducteur la cacothéline, produit jaune de la réaction de l’acide azotique sur la bmciue. L’améthystine vire au vert par les alcalis.

, AMÉTBOPIE s. f. (a-mé-tro-pf — rad. amê- <rope). Physiol. Nom donné à l’ensemble des imperfections de l’œil considéré comme système dioptrique, et comprenant l’hypermétropie, la myopie, l’astigmatisme.

— Antonyme : emmktropik.

Ameublement lÈCOUt PROFESSIONNELLE D1). Cette école est une création du conseil municipal de Paris. Elle a été inaugurée le l«r septembre 1886. On y enseigne spécialement aux enfants le métier qu’ils désirent apprendre, et cela dans le but de former des ouvriers habiles et instruits, capables de maintenir les traditions artistiques de l’industrie de l’ameublement en France. L’enseignement est professionnel et classique. L’enseignement professionnel comprend les cinq principaux métiers de l’ameublement : 10 l’ébéniste rie ; 20 la sculpture sur bois ; 3» le tournage sur bois ; 4« la menuiserie en sièges ; 50 la tapisserie. Le programme de renseignement classique comprend les matières suivantes : 1° le français ; S* l’histoire et la géographie ; 3° l’arithmétique ; 40 la géométrie ; 5° la technologie ; 6» l’histoire de l’art ; 70 le dessin industriel ; 8° le dessin à vue ; 9<> le modelage et le moulage. L’école ne reçoit que des externes, mais l’enseignement est gratuit, et les élèves sont pourvus gratuitement de tous les moyens d’étude et de travail. L’école leur assure, en outre, sans exiger aucune rétribution, le déjeuner et le gi’ûter des journées de présence. La durée de l’apprentissave est fixée a quatre années. Les apprentis sont divisés en quatre sections ou années déterminées par le degré d’apprentissage. La première année, les élèves passent un temps égal dans chacun de.s ateliers. La deuxième année, ils sont répartis, ai’rès examen et d’après leurs aptitudes, dans l’atelier ■ ù ils doivent terminer leur apprentissage. Les matinées sont consacrées a l’enseignement classique, les aprèsmidi au travail manuel.

Un certificat d’études professionnelles, délivré à tout élève qui a accompli ses quatre années d’apprentissage, lui ouvre les portes des meilleurs ateliers. L’école reçoit, tous les ans, soixante élèves, qui sont choisis par voie de concours. Le concours comprend deux épreuves : le une composition française sur un sujet simple ; 2» un dessin d’ornement d’après le relief. Ne peuvent être admis à concourir que les candidats âgés de treize a seize ans. Tout candidat doit justifier de sa qualité de Français et être pourvu du certificat d’études primaires ou d’un certificat universitaire équivalent. Les pièces à produire sont : 1° le bulletin de naissance ; 2» le certificat d’études primaires ; 3° le certifient de vaccin ; 4° un certificat du médecin de l’école constatant que le candidat est de bonne constitution.

AMGÂ, rivière de la Sibérie orientale, affluent gauche de l’Aldun. Elle a sa source dans les monts Jablonnoï-Krebet ; son cours est de 750 kilom., dont 500 sont navigables.

AMGODN, KHYNGOCN ou HONGKO. rivière de Sibérie, qui descend des monts Boureia, traverse une vallée fertile mais non cultivée, arrose Gosm»ié, où elle reçoit à droite un petit cours d’eau venu du lac Djatchany, et se jette dans l’Amour, dont elle est le dernier affluent de gauche, à quelques kilomètres en amont de N.kolaîevsk. Eu face de son confluent se dressent, sur un rocher, trois colonnes portant des inscriptions mongoles du v» siècle.

AMGU1D (puits d’), dans le Sahara central, au nord du plateau Atakor-n-ahaggar ou du massif de l’Ahaggar proprement dit, à 1.000 kilom. environ au sud de l’Ouarghâ, à 597 mètres d’altitude, par 26° 30’ de lat. N. et3°delong. E. Amgtiid estla pointe extrême nord du Tassili des Azdjers, ou du nord, au pied d’une montagne de rochers énormes, dans une crique immense, entourée de montagnes abruptes et très élevées. Cette crique n’est accessible que du côté de l’O. par un ravin étroit et d’accès difficile, dont quelques hommes déterminés peuvent défendre facilement l’entrée. Au fond sont des guettas (cavité naturelle dans laquelle se réunissent les eaux pluviales), alimentées par les pluies et par des sources communiquant entre elles. Le trop-plein des gueltas coule de l’E. À l’O., mais se perd avant d’arriver à l’entrée de la crique. Les gueltas, profondes, renferment une grande quantité de beaux poissons. L’Amguid est borné au S. par l’immense piaine de reg (plaine unie et dure, en opposition à areg, ou dunes sablonneuses), sans eau et sans végétation. On distingue le mont Oudan de l’autre côté de la plaine ; à l’E., la plaine d’Amudghôr, et à l’O. celle de Tinnakourat. Enfin, a 20 kilom. au S.-E., se termine le plateau de Tasili.

AMHliKST, la plus grande Ile du groupe

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Madeleine, situé dans le golfe du Saint-Laurent, a 100 kilom. environ à l’O. du cap Nord (Nouvelle-Écosse), par 47» u’ de lat. N. et 59» 35’ de long. E. Amherst est l’Ile la plus S.-O. du groupe ; elle est séparée de l’Ile d’Entry par le canal Sandy-Hook, large de 4.500 mètres ; mais un vaste banc de sable ne laisse qu’un canal navigable de 1 kilom. de largeur. Elle est, de plus, réunie à l’Ile Grindstone par une double ligne de barres de sable. L’Ile est ondulée, et les montagnes se terminent par des sommets ronds, qui atteignent, a l’intérieur, une altitude île 165 mètres. Les montagnes sont généralement Composées de roches ignées ou de trapp. Autour et sur les flancs des montagnes se trouvent des couches de grès et d’argile contenant de l’ocre, avec du gypse. L’eau de la plupart des sources et des petits ruisseaux est assez saumâtre pour qu’il soit difficile de l’utiliser. Vers la partie S.-E. de l’tie et à 2 kilom. dans le N.- O. du port d’Amherst, situé par 270 u’ 23" de lat. N. et 640 g’ 35" de long. O., on voit une montagne conique très remarq able, nommée le mont Demoiselle, haut de 84 mètres, taillé à pic et de couleur rouge sombre. À ses pieds s’étend la baie Pleasant, dans la partie S.-O. de laquelle se trouve le port, forme par une presqu’île. L’Ile est en partie boisée, mais les arbres sont petits ; les principales espèces sont : la sapinette, le genévrier, le bouleau et le peuplier du Canada. Les parties où il n’y a pas de bois sont couvertes d’herbes qui fournissent des p&tuiages pour la nourriture du bétail et pour les moutons ; mais ces derniers sont moins nombreux que les porcs, que l’on nourrit avec les résidus de poissons, et dont la viande est très agréable au goût. Le sol est, en général, aride. Le climat est dur ; s’il n’est pus aussi froid qu’à Québec en hiver, il est moins chaud en été. Les pluies et surtout la brume y sont extrêmement fréquentes. Sans cette hiim.de atmosphère, l’Ile Serait absolument privée du peu de fertilité qu’elle possède. Les habitants construisent avec du genévrier leurs bateaux de pêche et leurs chaloupes. Le gypse est l’objet d’un co.’ merce, et l’on trouve aussi sur l’Ile un peu d’ocre qui a de la valeur. La principale occupation des habitants consiste dans la pèche de la morue. On prend également, mais dans une limite assez restreinte, le hareng et le veau marin.

AMHEHST, Ile du Dominion du Canada, province d’Ontario, dans la partie N.-E. du lac Ontario, en face de l’Ile de Bath et ; i 10 kilom. S.-O. de Kingston, par 44» 9’ de lat. N. et 79" 6’ de long. O. Sa superficie est de 70 kilom. carrés, et sa population de 1.500 hab, soit Si hab. par kilom. carré. Cette île fut d’abord appelée île de Taati par les Français.

AMHEHST, ville du Dominion du Canada, Nouvelle-Écosse, à 150 kilom. N.-O. d’Halifax et à 20 ktions. S. du détroit de Northumberland, par 47° 14’de lat. N. et 640 15’ de long. O. ; 2.000 hab. Amherst se trouve sur les rives septentrionales de la baie de Chiegnecto, formée par la baie de Fundy.

AMHERST, ville des États-Unis (Massachuseis), k 118 kilom. O. de Boston et à

30 kilom. N. de Springfieid, par 42° 21’ de lat. N. et 74" 52’ de long. O. ; 5.320 hab. Amherst a une grande importance par ses fabriques. Son université, fondée en 1821, possède deux collections uniques au monde : une collection ichnologique ou d’empreintes de pattes, créée par Hitcheock, et une autre de météorites, fondée parle professeurSheppard.

AMHERSTBURGH, ville du Dominion du Canada, province d’Ontario, sur les bords septentrionaux du lac Kriè, à 50 kilom. N.-E. de Chaihum, à 35 kilom. S. de Fort-Stanley et à 60 kilom. S.-O. de London, par 42» 5’ de lat. N. et 850 32’ de long. O. ; 2.672 hub. Cette ville possède un établissement d’aliénés ; elle fait un grand commerce de bois. Un tiers des habitants sont Français.

Ambra, drame en cinq actes, en vers, par Graugeneuve (Odeon, 29 novembre 1882). La scène se passe dans les Alpes gauloises, à la fin du 11e siècle avant J.-C.

Amhra ! o’eit cri de guerre I La Romain vient tournois ’.

Debout, loldat gaulois !

Amhra ! défend» ta terre.

Honneur k qui mourra 1

Amhra, Gauloii, Amhra 1

Nous voila prévenus : c’est d’un drame patriotique qu’il s’agit, et le fond même de la pièce se trouve indiqué dans ce chant de guerre. Voici maintenant l’épisode qui reliera entre elles les tirades dont la donnée première fournit le prétexte :

Gyptis, fille d’un chef gaulois et petite-fille d’un barde, est aimée de Tarven, qu’elle aime, et recherchée par Luern, brenn influent. C’est à ce dernier qu’on la marié, à la hâte, car une attaque des Romains est imminente, et il importe de grouper toutes les forces de la Gaule. Or Luern est un traître, tout prêt à s’allier aux envahisseurs de la patrie. Il expose à Gyptis ses plans de trahison, et, tandis que Tarven lutte avec héroïsme contre les ennemis, U se vante de l’avoir tué. Gyptis, indignée, folle de dou-