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remarquable par la grandeur de ses chélicères. Les formations d’eau douce miocènes renferment des restes du genre Argyroneta, et l’on a trouvé des débris d’araignées dans les couches d’Aix, d’Œningen et de Padoboy.

On a confondu avec des arachnides phalangides et décrit comme telles des empreintes abondantes dans les couches de Solenhofen, mais mal conservées et paraissant plutôt appartenir en grande partie à des phyllosomes ou formes larvaires des crustacés décapodes macroures, de la famille des Palinurides (langoustes). Les.genres Gonoleptes, Phalangium, Nemastoma, Platybunus, encore actuellement vivants, ont laissé des représentants dans l’ambre.

Parmi les pédipalpes, on trouve une des formes les plus anciennement connues, YEophrynus Presiwichi Wood, du houiller anglais de (Joalbrook-Dale ; citons encore la Kreischeria Wiedei H. G. de la zone à Sigillaria de Zwickau. Les couches d’eau douce miocènes d’Aix ont fourni un phrynus cité par Serres. Les scorpionides sont représentés par diverses formes : « Il y a quelque trente ans, dit Kûnckel d’Herculais, la découverte faite en Bohême par le comte de Sternberg des restes remarquablement conservés d’un scorpion a fait sensation, et le Microlabis (cyclophtk’ilmus) Sternbergi a été représenté par tous les paléontologistes. » Une espèce du même genre, C. senior, est citée par Hœrnés, et cet auteur fait remarquer que ces formes, voisines des androctonus actuels, en différent par la disposition de leurs yeux, qui ne retrouve son analogue dans aucune forme vivante ; on en compte douze disposés en cercle, les yeux principaux étant situés en avant des ocelles. L’eoscorpius anglicus est fossile dans le carbonifère d’Angleterre, et YE. carbonarius, décrit sur des débris incomplets, provient du carbonifère de l’Amérique du Nord, ainsi que le Mazonia Woodiana.

Le petit groupe des Pseudoscorpionides, représenté à l’époque actuelle par les chelifer et formes voisines, compte une grande forme fossile dans les terrains houillers de la Bohème, le microlabis Sternbergi, atteignant 0%033 de long ; cette forme, comme nous l’avons vu plus haut, est placée par certains auteurs avec les scorpionides. On trouve dans l’ambre oligocène quelques espèces de chelifer et d’obisium, genres actuellement vivants. Quant à la famille des Solifuges ou Galêodes, elle ne parait pas compter de représentants fossiles.

Classification. On divise les arachnides, suivant que leur abdomen est ou non segmenté, en arthrogastres et en aranéides ; une troisième division comprend les acariens. Les arthrogastres renferment les scorpions, les télyphones et les galêodes ; on les a distingués en tétracères et didactyles. Les premiers comprennent les galêodes ou solpugides ; les seconds, les scorpionides, pseudoscorpionides, téiyphonides et phrynides.

E. Simon divise les aranéides (araignées) en quatre sous-ordres et en vingt et une familles, dont les plus importantes sont : les Mygalides, Lycosides, Epeirides, Théridides, Agelénides, Ôrassides, Dysdérides, Thomisides, Sparassides, Attides et Erésides.

ARACHNIDIUM s. m. (a-ra-kni-di-ommdu gr. arachné, araignée ; eidos, forme). Zool. Genre d’infusoires ciliés dont le corps présente deux régions desquelles la séparation est marquée par une couronne de tentacules flexibles assez épais servant à la locomotion ; bouche centrale dans la région antérieure.

ARACHNOCORYS s. f. (a-ra-kno-ko-rissdu gr. arachné, araignée ; korus, casque). Zool. Genre de radiolaires (Haeekel) k test treillage et divisé en deux compartiments dissemblables, donnant par sa forme l’idée d’une araignée coiffée d’un casque.

ARACHNOSPH£ !RA s. f. (a-ra-kno-sfé-ra

— du gr. arachné, araignée ; sphaira, sphère). Zool. Genre de radiolaires (Hœckel) dont le squelette est formé de plusieurs sphères treillagées contigues, extra-capsulaires et reliées par des bâtonnets radiaux.

" ABAGO (Étienne), littérateur et homme politique français, né k Perpignan le 9 février 1802. — Archiviste de l’École de3 beaux-arts en 1878, il fut nommé, l’année suivante, conservateur du musée du Luxembourg, transféré, sous son administration, du palais dans l’Orangerie transformée. Le dernier des écrits de E. Arago a pour titre : les Tuileries et le Carrousel (1878, in-8").

■" ABAGO (François - Victor - Emmanuel), avocat et homme politique, fils de l’illustre astronome, né à Paris le 6 juin 1812. — Président de la gauche républicaine au Sénat en mai 1877, fi signa une protestation contre le coup d’Elat parlementaire du 16 mai, puis vota contre la dissolution de la Chambre des députés. Depuis l’avènement de M. Jules Grévy k la présidence de la République, M. Emmanuel Arago a constamment donné son concours au gouvernement dans les mesures adoptées pour affermir la République, Le 11 juin 1880, il fut appelé k remplacer M. Challemel-Lacour comme ambassadeur de France en Suisse, où il s’est acquis l’estime de tous. Aux élections du 8 janvier 1882, il a été réélu sénateur dans les Pyrénées-Orientales par 157 voix sur 278 votants.

Arago, statue de M. Mercié, qui a figuré au Sulon de 1879. Le grand astronome, debout, en redingote, montre d’une main le ciel ; l’autre est appuyée sur un globe. La tête est superbe de réflexion, et le personnage, malgré le caractère mesquin des vêtements modernes, est d’une ampleur d’allure extraordinaire. C’est un des rares portraits de notre temps où la sculpture soit arrivée au grand style.

    • ARAIGNÉE s. f. — Encycl. V. ARACHNIDES.

, ARAMON s. m. — Vitic. Nom d’un cépage très répandu dans le midi de la France.

— Encycl. La production de Yaramon est considérable. Le vin qu’il donne est peu coloré, faible en degrés, mais il n’en est pas moins estimé dans la région méditerranéenne. Dès que ce cépage vient k bourgeonner, ses feuilles, couvertes d’un duvet blanc, affectent une teinte rosée sur le revers ; les sarments sont vigoureux, gros, allongés ; la grappe, d’un bel aspect, est grosse, loDgue, fournie, tandis que le pédoncule est long et grêle ; les grains sont très gros, en forme de sphère légèrement allongée ; la peau en est mince et transparente, noir rougeâtre. La chair du fruit est molle, juteuse, d une saveur presque nulle quoique bien sucrée. L’aramon porte encore les noms de plant-riche, de porte-vin, de gros bouteillau, de révalaïré ou rédallaïré, d’ugni noir et d’uvée nègre ; ces dénominations sont particulières à la Provence et au Languedoc.

. ARAN (F.-A.), médecin français, né à Bordeaux en 1817. — Il est mort le 22 février 1861.

ARANDA (José-Jimenez), peintre et illustrateur espagnol, né à Séville en 1837. Élève de M, Eduardo Cano et de l’École des beaux-arts de Séville, M. Aranda a pris rang au nombre des peintres de genre les plus spirituels et des dessinateurs les plus ingénieux. Il a collaboré à différentes revues, au • Paris illustré », à la ■ Revue illustrée », etc., et exposé, soit en France, soit à l’étranger, des aquarelles et des tableaux à costumes d’une composition heureuse, d’une facture agréable et qui ont été très fréquemment reproduits par la gravure. Il a obtenu une troisième médaille au Salon de Paris de 188S, une deuxième médaille à l’Exposition de Munich de 1883 et une autre deuxième médaille k l’Exposition de Berlin de 1886. On a vu de lui à Paris : k l’Exposition universelle de 1878, VAncien Majo ; en 1879, Un sermon dans la cour des Orangers de la cathédrale de Séville ; en 1880, Un accident pendant la course de taureaux à Séville, les Bibliophiles ; en

1881, Une après-midi à Séville, et le Grandpère (aquarelle) ; en 1882, la Vision de Fr. Martin (gouache) ; en 1883, le Capitaine arrive, Préliminaires d’un mariage, Don Quichotte (six dessins à l’encre de Chine) ; en 1885, la Partie de cartes ; en 1886, la Dernière épave, les Deux amis (aquarelle), le Vieil arbre (aquarelle) ; en 1887, Une arrestation, les Dernières retouches (gouache), Un compilateur (gouache). À l’Exposition nationale de 1883, M. Aranda avait envoyé une suite de dessins à la plume et à l’encre de Chine, et l’illustration de la Vision de Fr. Martin (exposée en 1882). M. Paul Lefort dit à ce sujet dans la « Gazette des Beaux-arts » : « Ce sont des compositions étranges, où le fantastique se mêle, comme dans les Caprichas de Goya, à de très vivantes réalités. Une série d’études d’après le modèle nu complète l’exposition fort intéressante de M. Aranda et vient nous montrer que sous l’étonnante fantaisie de son imagination il existe un premier fond d’étude singulièrement solide et sérieux. >

ARANGA oa LOPEZ, rivière d’Afrique qui se jette dans l’océan Atlantique, à l’E. du cap Lopez (Gabon).

  • ARANY (Jean), poète hongrois, lié le

2 mars 1817, à Nagy-Szalonta, comté de Bihar. — Il est mort à Budapest le 22 octobre

1882. C’est le plus grand et le plus célèbre poète de la Hongrie. II sortait d’une famille protestante de paysans, alliée k la petite noblesse, mais pauvre. Il fit ses études au collège de Debreczin, et se sentit de bonne heure des aspirations artistiques, d’ailleurs assez vagues, car il rêvait d’être sculpteur, peintre ou acteur. C’est par ce dernier métier qu’il débuta (183S), en s engageant dans une troupe de comédiens ambulants, avec laquelle il alla courir les aventures. Au bout de peu de temps il revint, désillusionné, dans sa ville natale, sollicita et obtint une place de professeur à l’école réformée, où il enseignait les langues latine et hongroise ; il devint, en 1840, vice-notaire de Szalonta. Poussé par le désir de lire les maîtres dans leur langue originale, il apprit l’allemand, le français, l’anglais, etc., parcourant les chefs-d’œuvre de la littérature dans les idiomes les plus divers ; il fut puissamment aidé dans cette voie par un de ses amis, M. Paul Tœrœk, qui mit sa riche bibliothèque à la disposition d’Arany (prononcez aragne). Ses occupations et ses études ne l’empêchaient pas de s’adonner à sa passion pour la poésie. En 1S43, il remporta le prix que la Société Kisfaludy avait proposé pour une épopée comique ; sa composition était la Constitution perdue {As elvessett Alkotmany), spirituel

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persiflage des candidats à l’assemblée et de leurs intrigues. En 1847, un autre poème, Toldi, dont le sujet est emprunté à l’histoire nationale du xiva siècle, lui valut un nouveau prix ; la Société fit même les frais de l’impression. Arany devint en peu de temps le poète favori de la nation hongroise, l’émule de Petœfi, le célèbre poète-soldat, dont il n’en resta pas moins l’ami, et avec lequel il entretenait une intéressante correspondance. Ce dernier était un grand poète lyrique, et Arany, bien qu’il ait abordé à peu près tous les genres, est plutôt un poète épique. L’un, très passionné, est, avant tout, amoureux, s’enthousiasme pour les grandes idées et exprime ses sentiments tels qu’il les éprouve, tantôt naïf et plaisant, tantôt mordant et désespéré, toujours remarquable par une.force irrésistible, mais en somme assez peu soucieux de la forme ; l’autre, au contraire, n’a jamais publié de poésie amoureuse, manie habilement l’ironie ou l’humour, ne se départit jamais d’une noble harmonie, reste impeccable au milieu des . plus poétiques transports. II semble, d’ailleurs, qu’ils aient pris soin tous les deux de se caractériser eux-mêmes. Petœfi disait : « Pour l’amour je donnerais facilement ma vie, mais pour la liberté je donnerais même l’amour ; > Arany a écrit : « La tâche du poète populaire n’est pas de prendre le ton rude du peuple (ce que faisait souvent son émule), mais bien plutôt de l’initier k la compréhension des plus grandes beautés poétiques en écrivant dans une forme qu’il puisse goûter. ■ Il eut toujours en vue cet objectif. À la révolution de 1848, le ministre Szemery confia au poète un emploi dans ses bureaux ; Arany ne fut pas obligé d’émigrer après la défaite de Kossuth, et sa fortune ne fit même que croître depuis cette époque. En 1851, il devient professeur de littérature hongroise au gymnase de Nagy-Kœres ; en 1859, il est élu membre de 1 Académie de Hongrie, qui devait plus tard le choisir comme secrétaire général après la mort de Szalay ; en 1860, il vient à Pesth, rédige le journal littéraire « la Couronne » (Kossorù), et est nommé directeur de la Société Kisfaludy ; c’est là qu’il mourut, ayant encore ajouté à tous ses titres celui de directeur de l’Académie des sciences. Outre la Constitution perdue et la trilogie du héros Toldi, la plus populaire de ses œuvres, achevée en 1879, Arany a laissé un grand nombre de poésies, disséminées dans diverses revues littéraires, et les poèmes suivants : la Conquête de Murany C’esth, 1848) ; Catherine (1850) ; les Tsiganes du grand Ida, poème comique (1852) ; Buda-Halàla, légende des Huns (1854) ; Poésies, édition générale (1867, 6 vol.) ; des Études sur les anciens poètes hongrois, des traductions de Jean II, de Hamlet, du Songe d’une nuit d’été ; d’autres pièces encore de Shakspeare, une traduction du Philoctète de Sophocle, une traduction du Théâtre complet d’Aristophane, la Mort de Buda, première partie d’une trilogie inachevée, etc. L’édition définitive de ses œuvres en 8 volumes et sa correspondance avec Petcefi ont été publiées par M. Ràth à Budapest.

ARANY (Ladistas), poète hongrois, fils du précédent, né le 24 mars 1844 à Nagy-Szalonta. Il étudia le droit à l’université de Pesth, où il reçut le diplôme de docteur. Dès 1862, il avait publié un volume de contes populaires hongrois ; il fit paraître ensuite un «poème, Elfrida, ouvrage qui fut couronné par la Société littéraire hongroise, dont il est devenu un des membres. De 1870 à 1872, Arany publia, en collaboration avec Paul Gyulai, un volumineux recueil de poésies populaires. À la même époque, en 1872, parut son œuvre capitale, le poème patriotique intitulé la Bataille des Huns. Ce poème lui a été inspiré par le célèbre tableau de Kaulbach, Die Hunnen Schlacht, dans lequel le peintre allemand a représenté la grande bataille entre les Huns et les peuples germains, bataille qui brisa la puissance des Huns et assura la prédominance des Germains en Pannonie. Le poème d’Arany est, pour ainsi dire, la contre-partie du tableau de Kaulbach ; car le poète y montre la lutte séculaire entre l’élément allemand et l’élément magyar en Hongrie ; il célèbre l’héroïsme des Magyars, et dans un langage entraînant il exhorte ses compatriotes à combattre k outrance l’influence allemande.

Enfin, en 1873, il publia un poème satirique en quatre chants : le Héros des Songes. Bien que les poésies de Ladislas Arany n’aient ni l’ampleur, ni la force de celles de son père, on doit cependant les ranger parmi les meilleures productions de la littérature contemporaine hongroise. Cet écrivain est connu aussi pour de belles traductions en langue magyare de quelques comédies de Molière et de plusieurs drames de Shakspeare. On a encore d’Arany une Étude sur la propriété littéraire, publiée en 1878 aux frais de l’Académie des sciences de Budapest. En 1872 il devint membre de l’Académie hongroise, et depuis 1880 il remplit les fonctions de secrétaire perpétuel au Crédit agricole hongrois.

•ARAOUÂN au AROAft, oasis du Sahara occidental, à iSOkilom. au N. de Tombouctou, à 300 kilom. au S. de Taoudéni et à 1.060 kilom. au S.-E. d’Insâlah. Sa plus grande longues du N. au S. est d’environ 80 kilom., et 93

sa plus grande largeur de 50 kilom. ; population 3.000 hab. Loasis d’Araouân, malgré sa faible distance des steppes herbeuses et des forêts de tnimosées du Soudan, ne présente qu’un aspect désolé ; on n’y voit que des dunes de sable. Son importance capitale vient de sa position qui en a fait le centre de la route des caravanes, de Tombouctou au Maroc, en Algérie, à Tunis et k Tripoli par le Tafilet, Mogador, Oued-Draâ, Touât et Ghadamès. La ville d’Araouân, assise dans un petit enfoncement de terrain, est entourée de collines de sable. Elle est ia plus triste du Sahara ; on n’y voit ni arbres ni herbes, quoique la contrée soit très riche en eau qui coule en rivières souterraines sous la ville. Elle est formée d’une centaine de maisons, tout au plus, éparses sans ordre ; ce sont des masses quadrangulaires n’ayant qu’un rez-de-chaussée ; les murs sont en terre battue et n’ont qu’une seule ouverture, une porte basse encadrée d’ornements. Araouân, le grand dépôt de sel des usines de Taoudéni, est habitée par des marchands de Tombouctou. On ne s’y occupe que de trafic sans s’inquiéter de la religion des visiteurs. Les serviteurs sont des nègres libres, les Haratlns, qui abreuvent, harnachent et chargent les montures. Les Berabichs servent de guides aux caravanes et les défendent contre les Touaregs, leurs ennemis héréditaires qui, pendant la saison des pluies, viennent fixer leurs tentes dans l’oasis et perçoivent un péage sur tous les voyageurs qui y passent. Malgré leur nom berbère, ils sont néanmoins, d’après Lenz, de véritables Arabes. À l’époque où Lenz traversait l’oasis, le cheikh des Berabichs possédait encore une grande partie des effets trouvés sur le cadavre de l’explorateur Laing, tué dans le désert en 1826. D’après les indigènes, la mort de ce voyageur anglais eut pour cause l’insuccès de ses médecines. Deux malades qu’il soignait étant morts, on l’accusa de distribuer du poison ou d’avoir le mauvais œil. Araouân a été visitée par le major Laing, René Caillé et Oscar Lenz.

ARARIBA s. m. (a-ra-ri-ba, —nom brésilien). Bot. Nom de plusieurs arbres différents.

— Encycl. h’arariba rubra est un arbre du Brésil oriental dont l’écorce, rouge en dedans, est utilisée pour teindre la laine. (Martius.) L’arariba de Maregraff est un bois blanchâtre également employé en teinture et qui provient, d’après M. Riedel, d’une espèce de pterocarpus ; Yarariba rosa serait, d’après Guibourt, l’acacia arabica, appelé aussi bois de Diababul. Enfin, on désigne sous le nom à’arariba ou araroba une poudre employée en thérapeutique contre certaines maladies de la peau. Selon Holmes, cette poudre serait préparée en Angleterre avec le tronc d’une cœsalpinée, le centrolobium tomentosum, et, après avoir été transportée dans l’Inde, en reviendrait sous le nom de poudre de Goa.

ARAR1BINE s. f. (a-ra-ri-bi-ne — rad. arariba). Chiin. Substance cristallisabte extraite de l’écorce à’arariba rubra. D’après Kieth, cette substance aurait les propriétés d’un alcaloïde et ne serait pas azotée.

ARAROBA s. m. V. abariba.

ARAUJO-PORTO-ALEGRB (Manoël), poète et architecte brésilien, né le 29 novembre 1806 kRio-Pardo, province de Santo-Pietro. Après avoir terminé ses études k l’Académie des arts et belles-lettres de Rio-Janeiro, il vint, en 1831, les continuer à Paris, où il resta jusqu’en 1S34 ; puis il s’établit eifItalie. Mais, en 1S37, la révolution brésilienne le rappela dans sa patrie. Peu de temps après son arrivée à Rio-Janeiro, on lui offrit une chaire à l’Académie des arts et belles-lettres ; et, l’année suivante, il fut nommé professeur à l’École militaire. Par l’originalité de son enseignement, Araujo-Porto-Alegre exerça

bientôt une influence prépondérante dans ces deux établissements. Ardent patriote, il faisait pénétrer quelque chose de son patriotisme dans l’âme de ceux qui l’entouraient. D’une activité prodigieuse, il a contribué à l’établissement de toutes les institutions artistiques et scientifiques qui ont été fondées au Brésil, depuis 1837. Si le Brésil possède aujourd’hui un théâtre national, c’est k lui qu’on en est redevable. Ses drames, animés d’un souffle puissant et pleins de scènes d’une incontestable beauté, ont eu le plus vif succès au Brésil et en Portugal. Mais l’œuvre capitale d’Araujo-Porto-Alegre, celle qui l’a placé au,

premier rang parmi les poètes portugais de notre époque, c’est son grand poème épique intitulé : Colombo, œuvre magistrale, qui célèbre en strophes superbes Christophe Colomb et la découverte du nouveau monde. Il a également publié de nombreuses poésies, dont une partie a paru en volume sous le titre de Brasitianas, et une autre partie dans divers journaux brésiliens. Comme architecte, Araujo-Porto-Alegre s’est distingué par la construction de la Banque du Brésil et de plusieurs églises de la capitale ; la belle église Sainte-Anne, de Rio-Janeiro, a été construite d’après ses dessins. En 1859, il fut nommé consul général du Brésil en Prusse. Il résida, en cette qualité, plusieurs années à Berlin ; puis il alla occuper le consulat brésilien k Lisbonne. En 1870, l’empereur Dom Pedro l’a nommé baron.

ARBA s. m. (ar-bâ — du russe arba). Charrette russe. Un ouvrier nogaï, gui vient

AU