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colonies ; règles et formes de la comptabilité publique, tant en deniers qu’en matières (décret du 31 mai 1862, règlements pour servir a l’exécution dudit décret, instruction générale du 10 juin 1859 et dispositions ultérieures qui ont complété ou modifié ces documents} ; notions générales sur les caisses d’épargne, la Banque de France, le Crédit foncier, les compagnies de chemins de fer et autres sociétés auxquelles l’État prête un concours financier ; arithmétique complète, y compris les progressions et le calcul des annuités.

  • ADDITION s. f. — Encycl. Audition

binaurieulaire. M. Graham Bell a fait sur l’audition binaurieulaire da curieuses recherches, qu’il a exposées dans la ■ Revue scientifique • (13 octobre 1880). • Lorsque, dit-il, on ne se sert que d’une seule oreille pour entendre un son, on distingue sa hauteur, son timbre et son intensité avec la plus parfaite netteté. Ou se rend compte pour B


, ’N

tant que la sensation n’est pas complète et qu’il manque comme une quatrième qualité du son, sans qu’on puisse aisément définir ce qui fuit défaut. Il semble que l’oreille ne perçoive qu’un seul côté des sons, comme un seul œil ne voit qu’une seule face des objets. Lorsque les deux oreilles sont employées en même temps, il se produit pour l’audition une sorte d’effet stéréo^copique. » C’est surtout quand il s’agit de déterminer la direction d’où est parti le son que l’on sent la différence entre l’audition binaurieulaire et l’audition monauriculaire, et que l’effet « stéréoscoptque d est d’un grand secours. M. Graham Bell a mis ce fait en évidence d’une façon très ingénieuse à l’aide du téléphone.

Il prend deux téléphones complets ayant chacun son transmetteur et son récepteur avec leurs fils de communication. Il place les deux transmetteurs dans une pièce où se produit le son et les deux récepteurs contre chacune de ses oreilles. Les deux transmetteurs étant placés côte h côte parallèlement, mais de façon que les pavillons soient opposés comme le sont les oreilles des deux côtés de la tête, il est clair qu’un son produit dans le ■voisinage de ce système arrivera à l’observateur dans des conditions comparables à celles de l’audition binaurieulaire naturelle. Dans ces conditions, M. Graham Bell a constaté que l’on juge bien de L’angle que fait la direction du son avec l’axe des transmetteurs, mais sans pouvoir décider si le son vient de droite, de gauche, d’en haut ou d’en bas. Autrement dit, en faisant partir le son des différents points d’une sphère dont le système des deux transmetteurs occuperait le centre et dont l’axe serait la ligne des pôles, on peut juger sur quel parallèle se trouve le corps sonore, mais on ne sait sur quel méridien. Ainsi une personne récitant des vers en faisant toujours dans lémêrae sens le tour de la salle au centre de laquelle se trouvent les transmetteurs, l’observateur suit bien le mouvement pendant un demi-tour en ABC, mais il lui semble ensuite que la personne qui parle rebrousse chemin en CBA ; rien ne distingue donc pour l’observateur les directions OM et ON qui font le même angle avec l’axe. D’ailleurs, 1 appréciation de la direction est d’autant plus exacte que cette direction s’éloigne moins de celle de l’axe.

Cette dernière observation est également applicable à. l’audition binaurieulaire naturelle, et M. Graham Bell n’a trouvé aucun sujet reconnaissant la vraie direction d’un bruit produit au-dessous de lui ; mais il n’en est pas de même de la première observation, car on distingue ordinairement la direction sans ambiguïté lorsqu’elle est assez voisine de la ligne axiale des deux oreilles. Aussi M. Graham Bell pensa-t-il que cela tenait & l’inclinaison des pavillons, et il reprit son expérience en inclinant les deux téléphones transmetteurs l’un par rapport à l’autre ; il put alors distinguer, grâce a une différence marquée de l’in AUDI

tensitê, le son venant d’un point de l’arc ABC du son venant sous le même angle d’un point de l’arc CDA.

En substituant aux téléphones transmetteurs des microphones de Hugues ou de Blake, il obtint des appareils d’une plus grande sensibilité au moyen desquels il put même comparer l’acuité auditive de deux personnes différentes, ou des deux oreilles d’une même personne. V. audiombtrb.

Ces curieuses expériences établissent que l’audition binaurieulaire et l’inclinaison des pavillons ont une grande importance quand il s’agit de déterminer la direction d’un son.

Audition colorée. C’est un fait connu depuis bien longtemps, surtout parmi les artistes, que, pour un assez grand nombre de personnes, les sensations sonores sont accompafnées de sensations lumineuses ; mais si, en ehors du monde des artistes, quelqu’un eût, il y a vingt ans, avancé que le son du piano est violet et celui de la guitare jaune d’or, s’il eût soutenu qu’il voyait rouge sombre ou couleur chocolat les recommandations paternelles et bleu ciel ou vert tendre les confidences de sa fiancée, il eût à coup surpassé

  • pour un t’ou, un halluciné ou
{v| tout au moins un grotesque

/ ?•■ farceur. Aujourd’hui on serait

s obligé de s’en tenir au doute,

  • caria science a jugé la ques
tion digne d’elle, et depuis

t l’année 1873 où le docteur au ’ trichien Nùssbaumer publia,

dans la • Semaine médicale >

de Vienne, un travail intitulé : Des sensations subjectives colorées produites par l’impression objective de l’audition, un grand nombre de recherches ont été publiées. Parmi les auteurs de ces publications, citons, en France, M. Pedrono de Nantes ; en Allemagne, Bleuler et Lehmann ; en Italie, Velardi, Lussana, Grazzi etUghetti.

Tant de travaux, hâtonsnous de le dire, n’ont pas beaucoup avancé la solution du problème ; ce sont en général des observations bien conduites, mais dont les résultats sont si peu concordants qu’il ne s’en dégage aucune loi précise et certaine. Pour l’éditication du lecteur, nous résumerons quelquesunes de ces observations.

Chez le sujet de M. Pedrono (« Annales d’Oculislique », nov. et déc. 1882), toute note musicale provoque une sensation lumineuse dont la couleur est indécise et ne semble pas dépendre de la hauteur ; celle-ci, au contraire, influe sur l’éclat da la couleur perçue : toute note élevée suscite une couleur brillante et toute note grave une couleur sombre. Les accords donnent lieu à des couleurs bien déterminées : l’accord parfait en fa est vu jaune, et l’accord parfait en la mineur violet. Lorsque l’accord est dissonnant, il a une couleur qui se rapproche de celle d’un accord parfait, mais d’où semblent se détacher en couleurs diverses les notes dissonantes. Le timbre des sous semble jouer un rôle considérable sur l’apparition des couleurs subjectives perçues par le sujet de M. Pedrono ; ainsi la mélodie bretonne Hollaïka, jouée successivement sur plusieurs instruments, suscita chez lui des couleurs différentes, mais qui restaient les mêmes pendant toute la durée du morceau sur chaque instrument : jaune sur l’harmonium et le saxophone ténor, rouge sur la clarinette, bleue sur le piano. Les bruits

Îirovoquent aussi chez ce sujet des sensations umineuses, un bruit sourd lui parait de couleur sombre ; un coup de canon lointain n’éveille qu’une vague clarté sans couleur tranchée ; un bruit aigu, comme celui d’un sifflet de bateau à vapeur ou de locomotive, passe du jaune au gris, puis au bleu, quand l’acuité augmente. Les voyelles I et. E sont brillantes, l’A et YO le sont moins, la diphtongue OU est très sombre. Les voix humaines ont, comme les instruments, leur timbre et leur couleur ; les voix bleues pour le sujet en question sont très communes, mais les voix vertes sont très rares.

Le sujet dont parle Ughetti est un médecin et, par conséquent, un homme capable de traduire correctement ses impressions. Pour lui, l’A est noir, YE jaune, 1’/ rouge, YO blanc ou café. Les mots ont la couleur de la voyelle qui y domine, qu’elle soit répétée ou simplement accentuée ; ainsi ballata est un mot noir. Il est à remarquer que le vert et le bleu n’entrent pas dans la gamme des couleurs perçues. C’est grâce, sans doute, à leur timbre particulier que les voyelles ont une couleur caractéristique ; car, chez le sujet de Ughetti, comme chez celui que nous avons mentionné plus haut, les divers instruments ont aussi une couleur caractéristique. Le son de la flûte est rouge, celui de la clarinette jaune ; la guitare et la trompette évoquent la sensation du jaune d’or, le piano du blanc ; le sifflet d’un bateau ù vapeur fait voir du rouge, et celui d’une locomotive divers tons allant du rouge au blanc.

Un autre sujet examiné par Berti voyait la diphtongue OU d’un bleu sombre et YO

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d’un vert glauque. Un avocat, interrogé par M. de Rochas, a déclaré qu’il voyait l’A carmin foncé, YE blanc, VI noir, YO jaune, YO bleu d’azur, AI marron, El blanc grisâtre, EU bleu clair, 01 jaune. Pour lui Tes consonnes ajoutent une teinte gris foncé à la couleur des voyelles auxquelles elles sont liées ; la sifflante S donne à la couleur l’éclat métallique. Les phrases apparaissent comme des bandes où les couleurs vives sont séparées par des intervalles gris. Enfin, le sujet signalé par Pedrono, lorsqu’on prononce le nom des notes en les chantant, voit la couleur du mot et non une couleur caractéristique de la hauteur du son ; le do est jaune, le blanc, le mi noir. Sans aller aussi loin que les décadents et prétendre que chaque mot a une couleur propre, différente de celle des lettres qui le forment, que le mot cigare, par exemple, est blond, et sans avancer pour cette raison que le cigare est mal nommé parce qu’il n’est pas aussi blond que son nom, on pourra voir, dans ce sonnet si singulier et si sonore de Rimbaud, autre chose qu’une fantaisie extravagante :

A noir, B blanc, / rouge, V vert, O bleu, voyelles. Je dirai quelque jour vos naissances latentes. A, noir corset velu de mouches éclatantes Qui bourbillent autour de puanteurs cruelles,

Golfes d’ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes, Lames des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;

7, pOMïpreB, sang craché, Tire de lèvres belles Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

V, cycles, vibrements divins des mers virides. Faix des pâtis semés d’animaux, paix des rides. Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême clairon plein de strideurs étranges, Silence traversé des mondes et des anges ; 0, l’oméga, rayon violet de ses yeux 1

Mais quelle confusion encore dans toutes les observations 1 Combien peu de points communs, combien de divergences ! Sur cinq cent quatre-vingt-seize personnes interrogées par Lehmann et Bleuler, soixante-quinze seulement trouvent l’A noir ; sur cinquante interrogées par de Rochas, deux seulement ont cette impression, et pourtant c’est là le point le plus constant dans cet ordre de faits. Aussi, si l’on voulait préciser et énoncer la loi de relation entre les deux ordres de perceptions sonores et lumineuses, on serait très embarrassé. Il faut se borner à conclure que le timbre du son paraît être le curacfê>e gui influe le plus sur la nature des perceptions colorées accompagnant les perceptions sonores.

Un autre point mérite d’être signalé à l’attention des observateurs. Le Sujet étudié par M. Pedrono et un certain nombre d’autres rapportent la sensation lumineuse au corps sonore ; ils voient, par exemple, une corde vibrante prendre de la couleur caractéristique du son entendu ; selon l’expression de M. de Rochas, « ils extériorisent la sensation >. Au contraire, te sujet de M. Ughetti ne rapporte la couleur du son à aucun objet extérieur, il la voit dans son cerveau, il n extériorise pas la sensation. En somme, la question est neuve et réserve d’intéressantes découvertes aux chercheurs,

  • AUDLEY (George-Edward Thickness

Touchet, baron), pair d’Angleterre, né en 1817. — 11 est mort en 1878.

AUDOMAROPOLIS et ÀUDOMAHUM, noms latins de Saint-Omer.

  • AUDOUARD (Mathieu-François-Maxence),

médecin militaire, né à Castres le 29 juillet 1776. — Il est mort & Paris le 6 janvier 1856.

, AUDOUARD (Félicité-Olympe db Jouval, daine), femme de lettres française, née à Aix vers 1830. — Depuis 1876, ce spirituel écrivain a publié les ouvrages suivants : les Nuits russes (1876, in-12) ; le Secret de la belle-mère (1876) ; les Soupers de la princesse Louba d’Askoff (1879) ; Voyage au pays des Boyards (1880) ; l’Amour : le matérialiste, le spirilualiste, le complet et divin (1880) ; les Bases sanglantes (1880) ; les Escompteuses, études parisiennes (1882) ; Silhouettes parisiennes (1882) ; Pour rire à deux(issi) ; Voyage à travers mes souvenirs (1884) ; Singulière nuit de noces (1886). Mm» Audouard a repris, en 1881, la publication de son journal le Papillon, dont elle est le rédacteur en chef. Elle a fait avec succès des conférences à la salle des Capucines. Plusieurs de ses ouvrages sont signés des pseudonymes Féo d„ Jouval et Papillon. En 1885, Mme Audouard a divorcé avec M. Alexis Audouard.

AUDRAN (Marius), chanteur français, né a Aix (BoucheS-du-RhÔne) le 26 septembre 1816, mort aMarseillo au moiade janvier 1887. Son père, qui était maçon, voulait faire de) lui un entrepreneur, et le jeune Audran suivit dans ce but les cours de dessin et d’architecture au musée de Marseille, où ses parents étaient venus se fixer deux ans après sa naissance. Le hasard devait décider autrement de son sort. En 1834, des amateurs de musique l’ayant entendu chanter en travaillant, furent frappés de sa jolie voix de ténor, l’engagèrent à la cultiver et lui prêtèrent leur appui. La même année, Étienne Arnaud, qui l’avait remarqué dans une représentation intime sur un théâtre de salon, se chargea de lui apprendre le chant. Après un an d’études, il vint à Paris et suivit

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comme externe les cours du Conservatoire. Malheureusement il dut y renoncer dès l’année suivante, car sa famille ne pouvnit plus lui continuer la modeste rente servie jusqu’alors, et Cherubini, auquel il demandait une place de pensionnaire, la lui refusait en ajoutant : « Je vous conseille d’abandonner une carrière où vous ne ferez jamais rien.t Le jeune artiste ne tint aucun compte de l’avertissement et revint à Marseille demander à Etienne Arnaud la continuation de ses conseils dévoués. C’est là qu’il débuta, en 1837, au Grand-Théâtre, dans le Chalet, la Dame blanche et le Pré-aux-Clercs ; dans ces rôles, comme dans ceux qu’il chanta par la suite, Je succès le récompensa amplement de sa persévérance et de ses courageux efforts. 11 était lancé désormais et les engagements na lui manquèrent pas. On l’entendit en 1838, à Bruxelles, au théâtre de la Monnaie, en 1839 à Bordeaux, en 1840 et 1841 à Lyon, et enfin il débuta à Paris à l’Opéra-Comique au mois de mai 1842 ; il devait y rester dix ans. Bientôt après, il était soliste à la Société des concerts du Conservatoire et membre du jury de ce même établissement, où six ans auparavant Cherubini, prophétisant à faux, lui avait refusé une pince de pensionnaire. Le nombre des reprises dans lesquelles il chanta est si considérable que nous ne pouvons les énumérer toutes ; nous nous bornerons à citer les œuvres dans lesquelles il a créé un rôle. Ce sont : le Boi d’Tvetot, d’Ad. Adam ; Angélique et Médor, d’Amb. Thomas ; le Puits d’amour, de Biilfe ; le Mousquetaire et le Conseiller, de Bousquet ; Sultana, de Bourges ; ta Sirène, d’Auber ; la Cachette, de Boulanger ; la Charbonnière, de Monfort ; la Sérafina, de Clémenceau-Saint-Julien ; le Bouquet de l’infante, de Boieldieu fils ; Ne touchez pas à la Beine, de X. Boisselot ; Haydée, d’Auber ; le Val d’Andorre, d’Halévy ; Giralda, d’Ad. Adam ; la Fée aux roses, d’Halévy ; Madelon, de Bazin ; la Chanteuse voilée, de Massé ; orej<ee7.Py/aae, de l’his, etc. En 1852, M. Audran, qui ne s’entendait plus avec M. Perrin, quitta l’Opéra-Comique, et, de 1853 à 1856, il se partagea entre Marseille et Bordeaux. Il devait faire encore à Paris une courte apparition, pendant laquelle il créa un rôle dans la Demoiselle d’honneur, de Semet (Théâtre-Lyrique, 30 décembre 1857). M. Audran fit ensuite en province et à l’étranger des tournées très brillantes, qui durèrent jusqu’en 1861. À cette époque, il revint se fixer, après une maladie grave, dans la ville où s’était écoulée son enfance et qui avait vu ses premiers débuts. En 1863, on l’avait nommé professeur au Conservatoire de Marseille, où il formait d’excellents élèves. Plusieurs éditeurs de Paris, Bruxelles, Lyon et Marseille ont publié de Marius Audran des romances pleines de charme qui ont eu leur moment de vogue ; citons, parmi les plus gracieuses : la Colombe du soldat, Vous pleurez d’être heureux, les Œufs de Pâques. l’A mandier fleuri, etc.

AUDRAN (Edmond), compositeur français, fils du précédent, né h. Lyon le 11 avril 1842. Entré dés l’âge de quatorze ans a, l’école Niedermeyer, où il avait pour émules Léon Vasseur, André Messager, Dieu et Saint-Saens, il y obtint des accessits d’orgue, d’harmonie, un prix de piano, et, en 1859, remporta le prix de composition. Il rejoignit ensuite son père à Marseille, où il remplit les fonctions de maître de chapelle à l’église Saint-Joseph. Il débuta, en 1862, par l’Ours et le Pacha ; le vaudeville de Scribe, transformé en petit opéra, n’eut que cinq représentations. En 18Gi, la Chercheuse d’esprit, opéra en un acte d’après Favart, obtint sur la même scène un succès plus durable. On y exécuta également, dans une solennité da circonstance, une marche funèbre composée par le jeune artiste à l’occasion de la mort de Meyerbeer. La Nivernaise, opéra en un acte (1866), et le Petit Poucet, opérette en trois actes (1868), n’eurent au Gymnase de Marseille qu’une très médiocre fortune. Enfin, en 1873, M. Edmond Audran fit entendre, à Marseille d’abord, puis a, l’église Saint-Eustache de Paris, une messe en musique qui révéla chez lui un véritable tempérament musical et des qualités incontestables. Depuis lors, sans compter ses mélodies, chansons, valses, etc., il a produit des œuvres dont plusieurs ont eu un grand et légitime succès : la Sulamite, oratorio exécuté en 1876, à la salle Herz, par l’orchestre Pasdeloup ; le Grand Mogot, opérette - vaudeville en trois actes, paroles de M. Chivot, représentée pour la première fois au Gymnase de Marseille le 24 février 1877, où elle fut joués plus de soixante fois, reprise ensuite à Paris en 1880, au théâtre de la Gatté, où elle tint longtemps l’affiche ; la Saint-Valentin, un acte joué en 1878 au cercle Saint-Arnaud ; les Noces d’Olivette, opéra-comique ou plutôt opérette en trois actes, donnée aux Bouffes-Parisiens le 13 novembre 1879 ; au même théâtre, le 29 décembre 1880, ta Mascotte, qui a eu un immense succès et dont nombre de morceaux sont devenus promptement populaires ; au même théâtre encore, le 11 novembre 1882, Gillette de Narbonne, ravissant opéra-comique en trois actes, où MM. Chivot et Duru pour les paroles, et M. Audran pour la musique, ont pris leur revanche des Noces d’Olivette ; à la Comédie-Parisienne, les Pommes d’or, le 12 février 1883 ; aux Boutfes-Pa-