Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 2, part. 2, Be-Bi.djvu/40

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

458

BEC

assez souvent réunies par paires, mais jamais en troupes. Ce sont des oiseaux nocturnes ou crépusculaires. Elles se mettent en mouvement vers la chute du jour, et y restent toute la nuit. Leurs organes visuels, comme ceux de la chouette, de l’engoulevent et du grand pluvier, sont proéminents et paraissent admirablement disposés pour concentrer les

rayons confus du crépuscule.

Les bécasses retournent vers les montagnes, aux premiers jours du printemps ; quelquefois cependant, un couple reste et niche dans les bois de la plaine. La femelle fait son nid à terre avec des feuilles et des herbes sèches. Elle y dépose quatre ou cinq œufs d’un gris roussàtre, un peu plus gros que ceux d’un pigeon. À peine éclos, les petits, qui sont couverts d’un duvet épais, quittent le nid et se mettent à courir. On les prend alors facilement ; toutefois, leurs parents les protègent avec beaucoup de sollicitude. À la moindre apparence de danger, ils les prennent entre leur gorge et leur bec, et les transportent quelquefois a d’assez grandes distances.

On ne connaît que trois espèces de bécasses : celle d’Europe ou bécasse commune, celle des États-Unis et la bécasse de Java.

La bécasse européenne est l’un des oiseaux de passage les plus estimés. Sa chair, noire et ferme, a un goût exquis, du moins pour le palais de l’homme, car les chiens et la plupart des animaux n’en mangent point. Mais le fumet qui les repousse est précisément ce qui nous fait rechercher ce gibier. Ce fumet, dans les jeunes bécasses, est beaucoup moins fort ; la chair est aussi plus blanche et plus tendre. Celle des vieilles est assez dure, et il faut la conserver quelque temps avant de pouvoir la manger. Les gourmets ont un moyen très-simple pour connaître si la chair de cet oiseau est parvenue au degré qui lui convient. On le suspend par une penne du milieu de la queue ; lorsque le corps s en détache et tombe, c’est le moment de le manger. On apprête les bécasses, dans nos cuisines, sans les vider, et leurs entrailles, broyées avec ce qu’elles contiennent, font leur meilleur assaisonnement.

La bécasse a une tête aplatie, plus carrée que ronde, et des yeux très-gros, placés fort en arrière. Cette conformation, aussi bien que la longueur démesurée de son bec, lui donne un air très-stupide, que ses mœurs ne démentent guère. Aussi son nom est-il employé dans le langage populaire, pour exprimer la bêtise. Buffon a dit, en parlant de cet Oiseau : « Son plumage, qu’Aristote compare à celui du t’rancolin, est trop connu pour le décrire ; et les beaux effets de clair-obscur, que des teintes hachées, fondues, lavées de gris, de bistre et de terre d’ombre y produisent, quoique dans le genre sombre, seraient difficiles et.trop longs à décrire dans le détail. » Nous imiterons là-dessus la réserve du grand naturaliste, par ta raison qu’une description, même très-détaillée, ne servirait de rien à ceux qui connaissent déjà la bécasse, et serait peu utile à ceux qui ne la connaissent pas encore..

On distingue deux variétés de la bécasse d’Europe, la grosse et la petite bécasse, peu différentes entre elles, et se distinguant seulement par leur taille et par quelques détails de coloration.

Chasse de la bécasse. Les habitudes et les besoins de la bécasse servent de guide au chasseur, soit pour la tirer au fusil, soit pour lui tendre des pièges. Sa stupidité rend cette chasse très-facile ; elle ne sait éviter aucune embûche.

Chasse à l’affût. « Lorsque, dans un canton fréquenté par les bécasses, il se trouve, Mit M, Thouin, des gorges ou des vallons bien abrités, dos mares ou queues d’étangs à proximité d’un bois, si surtout la mare est jointe au bois par un vallon, ce sont autant d’endroits où un bon tireur peut se mettre à l’affût, avec la certitude de voir tomber le gibier sous ses coups, a son passage du matin et du soir. » La chasse du soir dure une demi-heure, c’est la plus amusante ; celle du matin dure à peine quelques minutes. Quelquefois, on attend la bécasse à la brune, au bord des eaux qu’elle •fréquente, pour la tirer quand elle est abattue ; c’est ce qu’on appelle la chute aux bécasses. On reconnaît facilement les endroits où l’on peut espérer de rencontrer ce gibier, tant à l’empreinte de ses pas qu’à ses fientes molles, grisâtres et sans odeur, que l’on appelle miroirs, en termes d’oisellerie.

Chasseau chien d’arrêt. Lorsque les bécasses quittent nos bois, pressées par le besoin de se reproduire, c’est-a-dire vers la fin de février ou le commencement de mars, on peut les chasser avec un chien d’arrêt bien assuré, que l’on tient toujours à peu de distance devant soi. Cette chasse doit avoir lieu dans les jeunes taillis, les broussailles, en allant contre le vent.

Des battues. Comme les bécasses, dans les bois.où elles restent pendant le jour, ont l’habitude de fuir devant le chasseur sans prendre leur vol, on profite de cette disposition pour les rabattre au printemps et en automne. Les battues que l’on fait à cet effet demandent un grand bruit d’hommes et de chiens. Comme, dans cette chasse, on n’a pas toujours égard à la disposition du vent, on peut rompre à volonté la battue, ou la raccourcir, suivant le besoin, et placer les tireurs tantôt d’un côté, tantôt d’un autre.

Des pièges. Les pièges les plus usités pour

BEC

prendre les bécasses sont les collets, les rejets et la pantiêre. Ils se tendent sur le bord des eaux, autour des champs et des vallons, dans les passages que l’on sait être habituellement fréquentés par ces oiseaux. Pour prendre les bécasses au collet, on se sert de claies faites avec des brins de coudrier ayant 0 m. 50 de large sur 2 ou 3 m. de long. On dispose ces claies en zigzag dans les endroits les plus fourrés, de manière à former plusieurs lignes, séparées par de petits intervalles, où sont placés les collets. La bécasse s’engage sans méfiance dans ces intervalles, et presque toujours se prend au piège. Quelquefois, au lieu de claies, on emploie de petites branches d’arbre, des genêts ou des pierres, ’ qui rendent le même service. On procède à peu près de la même façon lorsqu’on veut prendre les bécasses au moyen du piège connu sous le nom de rejet corde à pied. On leur tend aussi la panHère simple et la pantiêre contremaillée. Cette chasse, qui peut durer’une heure au plus, doit commencer au coucher du soleil. Elle se pratique avec succès, par un temps calme et sombre, pendant les mois de novembre, décembre et janvier. Un peu de brouillard ou une petite pluie tombée le matin contribuent encore à la rendre plus fructueuse. •

À Paris, la bécasse est toujours d’un prix assez élevé.

BÉCASSE s. f. (bé-ka-se —espagn. barcasa, grande barque). Mar. Excellente barque espagnole, de Cadix et des environs, non pontée, élancée de l’avant, avec un mât au milieu gréé d’une voile carrée, et pouvant au besoin border seize avirons : La bécasse, longue à peu près comme nos grandes chaloupes, peut border de quatorze à seize avirons. (A. Jal.)

Bécasse s. m, (bô-ka-se). Hortic. Espèce de raisin.

BÉCASSEAU s. m. (bé-ka-so — rad. bècasse). Ornith. Genre d’oiseaux de l’ordre des échassiers, famille dos longirostres, offrant beaucoup do ressemblance avec la bécasse : Tuer des bécasseaux. Le bécasseau se trouve au bord des eaux, et particulièrement sur les ruisseaux d’eau vive. (Buff.) Il Nom vulgaire du vanneau, n Bécassine, il Petit de la bécassine ou de la bécasse : De jeunes bécasseaux, h Un des noms donnés au cul-blanc.

— Encycl. Le genre bécasseau se distingue par les caractères suivants : bec long, grêle, flexible, presque rond, sillonné dans la plus grande partie de son étendue, droit ou un peu arqué, comprimé à sa base et dilaté à la pointe ; narines linéaires, s’ouvrant dans un sillon ; ailes suraiguës, atteignant l’extrémité de la queue, qui est doublement fourchue ou légèrement arrondie ; tarses grêles, peu allongés ; doigts libres ; pouce touchant à peine la terre par son extrémité.

Les bécasseaux sont des oiseaux de rivage, habitant les bords de la mer ou ceux des fleuves, des rivières et des étangs. Ils se nouassent d’insectes à élytres, de larves, de vers mous, et même de petits mollusques. On les voit toujours en mouvement ; les espèces qui fréquentent les bords de la mer émigrent le long de ses rives, et celles des marais suivent le cours des rivières. Ces migrations, d’après les observations de Temminck, se font en petites troupes. À l’époque de la ponte, plusieurs couples se réunissent en un même lieu pour y élever leur couvée.

Le plumage des bécasseaux varie beaucoup suivant l’âge et les saisons. Pendant l’hiver, il passe généralement du blanc au roux et du cendré au noir. Les jeunes, avant leur mue, diffèrent beaucoup des adultes. Les femelles ont, à peu près, la même coloration que les mâles, dont elles se distinguent seulement par une taille un peu plus forte.

Ce genre comprend plus d’une vingtaine d’espèces, répandues Sur toutes les parties du globe. Parmi celles qui appartiennent à l’Europe, nous citerons seulement le bécasseau maubèche ou canut, qui fréquente tour à tour les marais d’eau douce et les rivages de la mer. Son plumage d’hiver et de première année est, en dessus, d’une teinte gris cendré, blanc en dessous, mais avec les côtés et le devant du cou semés de petites bandes brunes ou noirâtres. Dans la livrée d’été, tout le fond du plumage est d’un roux ferrugineux ; le dos, les scapulaires et le croupion sont variés de grandes taches noires et rousses. •

La chair des bécasseaux est assez délicate, mais elle a un goût de musc très-prononcé. On les chasse au fusil, aux gluaux, avec un appeau, et aux collets. Ils sont difficiles à approcher, parce qu’ils repassent fréquemment d’une rive à l’autre quand on les fait partir. Quelquefois, lorsqu’ils sont blessés, ou seulement pour se dérober aux poursuites, ils f (longent dans l’eau, et vont se cacher au miieu des fourrés de plantes aquatiques qui croissent dans le voisinage.

Les bécasseaux dits combattants ne sont représentés en Europe que par une seule espèce. Ils doivent leur nom aux instincts batailleurs qu’ils prennent dans la saison des amours ; car, en tout autre temps, ce sont des oiseaux d’un naturel fort timide. Les femelles prennent part à leurs combats. Mais après l’union des sexes, leur caractère pacifique reprend le dessus ; et les parents veillent avec la plus grande sollicitude à l’éducation de leur progéniture.

BÉCASSIN s. m, (bé-ka-sain — rad. bé-

BEC

casse). Ornith. Nom vulgaire do latiécassine sourde. Il Oiseau du genre vanneau, que l’on appelle aussi bécasseau et chevalier.

BÉCASSINE s. f. (bé-ka-si-ne — rad. bécasse). Ornith. Sous-genre d’oiseaux du genre bécasse, qui se distingue de la bécasse proprement dite surtout par la partie inférieure du tarse, qui est dénudée, et par ses formes plus élancées : La bécassine pique continuellement la terre, sans qu’on puisse bien dire ce qu’elle mange. (Buff.) Les bécassines sont plus universellement répandues que les bécasses. (Dum. de Ste-Croix.) S’il a voulu aborder, c’est qu’il a vu les longues bandes de râles ou de vanneaux, de canards ou de pluviers, de sarcelles ou de bécassines, dont il fait sa proie avec le piège ou avec le plomb du mousquet. (Alex. Dum.) De mystérieux ruisseaux, cachés saus la mousse, s’y creusent parfois un bassin qui suffit à désaltérer la bécassine solitaire ou le vanneau mélancolique. (G. Sand.) La bécassine semeurt, la bécassine est morte... les agronomes l’ont tuée. (Toussenel.) Il Double bécassine, Espèce de bécassine de grande taille, n Bécassine-chevalier, Sous-genre de bécasses, ainsi appelé parce que les oiseaux qu’il renferme forment le passage entre les bécassines et les chevaliers, ayant le bec des premières, et toutes les autres formes et même les couleurs des secondes.

— Loc. prov. Tirer la bécassine, à la bécassine, Cacher sa force à un jeu quelconque, afin d’engager un autre joueur moins fort à faire la partie, il En affaires, dissimuler sa supériorité pour avoir meilleur marché d’un individu.

— Ichthyol. Bécassine de mer, Nom donné aux poissons du genre orphie, à cause de la forme allongée do leur bouche.

— Encycl. hv.bécassine, comme nous l’avons dit plus haut (v. Bécasse), dift’ère peu de notre bécasse commune. Leurs mœurs sont a peu près les mêmes ; cependant leur organisation n’est pas tout à fait identique. La bécassine, en effet, ne craint pas la lumière du jour comme la bécasse, elle est aussi plus farouche, et se laisse difficilement observer de près. Au lieu dé se réfugier dans les bois, où l’on pourrait l’approcher sans être vu, elle fréquente les prairies marécageuses et découvertes. Son vol est très-haut, très-rapide et très-soutenu, mais irrégulier. Souvent, le matin ou le soir, surtout au printemps, elle traverse l’espace en faisant entendre, tantôt un sifflement sauvage, tantôt un bêlement prolongé et plaintif, qui lui a fait donner par le peuple le nom de chèvre volante ou chèvre de la Saint-Jean.

On compte environ une dizaine d’espèces de bécassines : cinq habitent l’Europe, trois l’Amérique du Nord, et Jeux celle du Sud. Elles se ressemblent toutes par la coloration du plumage, et il n’y a que la différence de la taille et le nombre de leurs pennes caudales qui puissent les faire reconnaître. Parmi les espèces européennes, nous citerons particulièrement la bécassine commune, la double et la petite bécassine.

La bécassine commune est plus petite que la bécasse. Elle arrive en France au printemps, nous quitte à l’été pour revenir à l’automne, et repartir de nouveau aux approches do l’hiver. La bécassine double est plus grande que la précédente. Son vol est moins rapide et moins soutenu, mais beaucoup plus régulier, hapetite bécassine, vulgairementnommée la sourde, parce qu’il faut presque marcher sur elle pour la faire lever, n’est guère plus grosse qu’une alouette. C’est un gibier excellent, mais dont la chasse est des plus difficiles.

La plus remarquable des espèces de l’Amérique est la bécassine géante, dont la taille dépasse beaucoup celle de notre bécasse commune.

Chasse de ta bécassine. Les bécassines sont, comme les bécasses, un gibier très-recherché. Leur chair a un goût exquis, mais elle acquiert une odeur forte^si on tarde trop à la manger. Elle fait trouver le vin bon, comme l’avaient fort bien remarqué nos aïeux. « La bécassine, dit Belon, dans son naïf et vieux langage, est fournie de haulte graisse qui resveille l’appétit endormi, et provoque à bien discerner le goût des francs vins ; quoi sachant, ceux qui sont bien rentes la mangent pour leur faire bonne bouche. »

En raison sans doute de ces qualités, la bécassine est exposée journellement à mille dangers. Elle a beau changer de climats, quitter la montagne pour la plaine et s’efforcer d’éviter la présence de l’homme, celui-ci la suit partout, et, comme à la bécasse, lui fait une guerre incessante.

La chasse de la bécassine se fait au fusil, au collet et aux filets, à peu près de la même manière que pour les bécasses. On la quête dans les marais, à l’entour des queues d’étangs, et, en général, dans les terrains humides et fangeux, couverts de longs herbages, ou le long fies rivières bordées d’osiers, de roseaux et de plantes aquatiques, parmi lesquelles elle se tient soigneusement cachée.

Pour chasser au fusil les bécassines, on

Îirend ordinairement un chien d’arrêt, devant equel elles tiennent assez bien. Le chien courant vaut mieux cependant, si c’est la bécassine double que l’on poursuit. Il ne faut pas trop se hâter de tirer, parce qu’après s’être levées, les bécassines font des crochets sur

BEC

une longueur de 40 ou 50 pas ; elles filent en suite horizontalement, et ne sont pas plus difficiles à tirer que les autres oiseaux. On peut même les tirer de fort loin, car il suffit, pour qu’elles tombent, qu’un seul grain de plomb les touche. Outre les différents pièges usités dans la chasse aux bécasses, on emploie encore contre les bécassines le traîneau simple, le traîneau portatif et une sorte de filet nommé tirasse, dont on se sert particulièrement pour prendre les perdrix.

. — Bécassincchevalier. Le groupe des bécassines-chevaliers ne comprend qu’une seule espèce, la bécassine-chevalier grise ou ponctuée, fort rare en Europe, mais très-commune dans l’Amérique du Nord. Cet oiseau, comme son nom l’indique, tient à la fois des chevaliers et des bécassines : des premiers, par ses Eattes, sa coloration, sa livrée d’été et ses abitudes marines ; des secondes, par son bec grêle et sillonné.

Chaque année, au mois d’avril, les bécassines-chevaliers arrivent par bandes nombreuses sur les côtes de New-Jersey, d’où elles-repartent bientôt pour aller nicher dans le Nord. Elles reviennent vers la fin du mois de> juillet ou au commencement d’août, et s’établissent sur plusieurs points marécageux du littoral des États-Unis. On les voit alors voler on grandes troupes et souvent très-haut, sa former en corps, se diviser^ se réunir, multiplier leurs évolutions au-dessus des marais, enfin s’abattre à terre et si près, l’une de l’autre, qu’un chasseur habile en peut tuer d’un seul coup jusqu’à deux douzaines.

Après avoir choisi un canton, elles y restent jusqu’à leur départ pour le Sud, qui a toujours lieu aux approches de l’hiver. La nourriture de ces oiseaux consiste principalement en petits limaçons à coquille, qui les engraissent et les rendent, en automne, l’un des gibiers les plus recherchés des chasseurs.

BÉCASSON s. m. (bé-ka-son — dim. de bécasse). Ornith. Nom vulgaire de la bécassine commune, de la bécassine sourde, de la double bécassine et do plusieurs espèces de chevaliers, il Petit bécasson, Nom vulgaire du chevalier guignette.

BÉCASSONNIER s. m. (bé-ka-so-niérad. bécasson). Chass. Long fusil à monture légère, d’un calibre un peu supérieur à celui des fusils de munition, dont on se sert principalement pour la chasse des oiseaux aquatiques.

BÉCAT s. m. (bê-ka— rad. bec). Agric. Fourche à deux larges dents, qui sert à bêcher.

bécau s. m. (bé-ko). Ornith. Petit de la bécassine, il PI. Des bécaux.

BECCABUNGAs. m. (bé-ka-bun-ga). Plante vivace du genre véronique, famille des scrofulariées. n On l’appelle aussi véronique cres-

SONNÉE.

— Encycl. Cette plante croît au bord des eaux ; elle aune saveur légèrement acerbe, et ressemble un peu au cresson, ce qui lui a valu le nom de véronique cressonnée. Elle appartient à la famille des scrofulariées, et elle offre les caractères suivants : souche rampante ; tige glabre ; feuilles pétiolées, ovales ; fleurs en grappes axillaires ; capsule orbiculaire et renflée ; graines biconvexes et très-petites.

BECCADE (bè-ka-de — rad. bec), s. f. Prise d’un coup de Dec, becquée, terme do fauconnerie : Il est important qu’ils soient non-seulement accoutumés, mais affriandés à ce leurre ; dès que l’oiseau a fondu dessus et qu’il a pris seulement une beccade, quelques fauconniers sont dans l’usage de retirer le leurre, mais par cette méthode on court risque de rebuter l’oiseau. (Le Boy.) Il V. Bécade.

BECCADELLt ou BECCATELLI (Louis), littérateur italien, né à Bologne en 150 ?, mort en 1572. Également versé diinslaconmiissance de la jurisprudence et des belles-lettres, il devint l’ami du célèbre Jean Délia Casa et des cardinaux Bembo, Contarini et Polus ; fut longtemps le.compagnon de voyage de ces deux derniers", et, après avoir fait 1 éducation de Ranuce Farnèse, neveu de Paul III, il fut chargé par le pape d’administrer la Marche d’Ancône, où celui-ci avait nommé le jeune Ranuce son légat. Élevé vers 1543 à l’évêché de Ravello, Beccadelli se vit appelé à remplir d’importantes missions diplomatiques et administratives. Successivement nonce apostolique à Venise, vicaire général et juge ordinaire des églises, monastères et hôpitaux de Rome, légat à la diète d’Augsbourg (1555), promu au siège archiépiscopal de Raguse la même année, il fut envoyé en 15G1 par Pie IV au concile de Trente, et reçut doCosmel", grand-duc deTôscane, la mission d’élever son fils Ferdinand (1563). Il se démit alors de son archevêché de Raguse, afin d’obtenir celui de Pise ; mais sa nomination rencontra des obstacles à Rome, et il reçut comme un faible dédommagement la riche prévôté do la cathédrale de Prato. Beccadelli avait composé un assez grand nombre d’ouvrages, dont quatre seulement ont été imprimés ; ce sont les Vies de Pétrarque, de Polus, de Bembo et de Contarini. La première est la meilleure et la plus estimée.

BECCAFUMI (Domenico Mecherino ou Micharino, plus connu sous le nom de), peintre, sculpteur, fondeur, mosaïste et graveur italien, né à La Cortma, près de Sienne, en 14841