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un peu plus tard celui de M. Louis Bouilhet. Nous parlions tout à l’heure de deux poèmes en préparation. En effet, à côté de sa passion pour l’antique, M. Louis Bouilhet avait Suisé dans ses études médicales, et peut-être ans ses ressouvenirs du dortoir d’Ingouville, un goût très-vif pour la nature et ses grandes manifestations, goût qui se fit surtout sentir dans le deuxième poème que, deux années plus tard, publia encore la lievue de Paris.• nous voulons parler des Fossiles.

À la suite du succès de son conte romain, M. Louis Bouilhet avait quitté Rouen pour venir habiter Paris. Dès lors, les esquisses matérielles de la vie, et par-dessus tout le besoin ordinaire à tout esprit supérieur de tenter des voies nouvelles, tout le poussa vers le théâtre.

Il y débuta par un grand drame en cinq actes et en vers.• Madame de Montarcy, joué pour la première fois à l’Odéon, le 6 novembre 1856. — C’était comme la restitution d’une langue depuis longtemps perdue pour la scène. L’ampleur et la sonorité du vers, la magnificence de l’expression et l’énergie de la pensée enlevèrent tout d’abord — et de haute lutte — un succès d’autant plus brillant que le public attendait moins d’un débutant. 11 y avait tant à louer dans cette pièce, et ces louanges portaient sur des qualités si rares et si hautes, que les plus durs aristar

?ues ne songèrent pas même à chercher les

aiblesses du draine proprement dit : on s’abandonna au plaisir d admirer sans restriction et d’applaudir sans réserve.

Ce grand coup frappé, M. Louis Bouilhet, conscient désormais de sa force, abandonna Paris et vint isoler ses recueillements dans le calme d’une petite ville, Mantes-sur-Seine, qu’il habite encore aujourd’hui.

Voici la liste des pièces qu’il a, depuis, successivement fait jouer, avec des chances diverses, et dont nous nous réservons de donner plus tard l’analyse et l’appréciation.

Hélène Peyron, drame en vers (Odéon 11 novembre 1858) ; — Y Oncle Million, comédie en vers (Odéon, 6 décembre 18G0) ;-Dolorès, drame en vers (Théâtre-Français, 22 septembre 1862) ;—Faustine, drame en prose (Porte-Saint-Martin, 20 février 1864) ; — la Conjuration d’Ambotse, drame en vers (Odéon, 29 octobre 1866).

Le journal l’Audience, dont nous avons raconté précédemment l’excentrique histoire, avait en outre — et dès 185" —publié de M. Louis Bouilhet, une comédie en trois actes et en prose, intitulée : le Cœur à droite.-Enfin, quand nous aurons signalé une comédie en cinq actes et en prose, le Sexe faible, écrite de 1864 à 1865 et encore inédite, nous en aurons fini avec l’œuvre dramatique actuel de M. Louis Bouilhet.

En dehors de ses travaux pour le théâtre, l’auteur de Melœnis a donné en 1858, après Hélène Peyron, un volume de vers sous ce titre : Festons et Astragales. On trouve réunis dans ce recueil, outre les Fossiles, la plupart des morceaux édités par la Revue de Paris. Ajoutons à cette nomenclature de nombreuses pièces détachées, publiées par la Bévue contemporaine, la Revue fantaisiste, et en dernier lieu par la troisième Revue de Paris, où parut notamment le poème intitulé l’Amour noir.

Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1859, l’auteur d’Hélène Peyron avait été, la même année, nommé membre de la commission des auteurs dramatiques instituée, sous la présidence de M. Foula, ministre d’État, à l’effet de reviser les statuts de la Comédie-Française. Seul, M. Louis Bouilhet, sans se préoccuper du tarif des droits d’auteur en usage alors à ce théâtre, demanda que le mode de réception des pièces fût modifié. M. Ed. Thierry, le secrétaire, porta la motion au rapport, et la commission... passaoutre. On se sépara sur une de ces demi-mesures qui n’aboutissent à rien. Les droits d’auteur furent augmentés d’un tiers ; mais les comédiens restèrent, comme devant, juges et parties dans une question où ils’devraient avoir tout au

F lus voix délibérative : c’est-à-dire dans appréciation des œuvres présentées. Etmaintenant que nous en avons fini avec la nomenclature, essayons de déterminer, par quelques lignes rapides, les caractères généraux du talent de M. Louis Bouilhet.

L’auteur de Melœnis, des Fossiles et des Festons nous parait se rattacher directement aux traditions de la Renaissance. C’est au même sentiment profond de la nature qu’il doit de s’être isolé de toute école philosophique, de toute prédilection religieuse, de tout ce qui est la mode ou l’opinion du moment, pour se frayer un libre chemin à l’écart des foules moutonnières. — Toutefois, s’il s’est affranchi des milieux absorbants, ce n’est pas à dire qu’il soit resté étranger aux idées philosophiques et aux préoccupations modernes. L’organiSation poétique est chez lui si complète, qu’il traite avec un bonheur-égal les sujets les plus divers ; la souplesse de son talent se plie a toutes les fantaisies de l’artiste. Moitié lyrique, moitié élégiaque, son vers est éminemment descriptif ; mais ses descriptions ont cela de particulier qu’il ne les fait pas, comme M. Th. Gautier, dans un parti pris de couleur. On reconnaît bien vite qu’en lui le poste a été sous le charme d’un sentiment intime et profondément ému ; partout il est si naturellement pittoresque qu’il ne peut se défendre de l’être même dans son théâtre, au

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beau milieu du drame et jusqu’en plein pathétique. De là le reproche qu’on lui a fait, après l’Oncle Million, de n’être pas doué de l’aptitude dramatique. Chez lui pourtant se rencontre une vue ferme et droite de l’humanité. — N’est-ce pas déjà un acheminement vers le théâtre ? Or, les autres qualités qui lui sont propres viennent accroître encore et merveilleusement escorter celle-là : la moindre de ses œuvres témoigne d’une science de composition peu commune ; il n’est pas une de ses images qui ne soit de la plus vive clarté, et de la plus stricte justesse. C’est d’ailleurs surtout par ce parti pris de rectitude et par ce besoin de précision stricte qu’il s’écarte des errements du romantisme, auquel il n’emprunte en somme que les haines vigoureuses du banal et son robuste mépris du convenu. Telles sont, résumées à la hâte, les rares qualités du poste qui nous occupe. Nous ferons plus tard ressortir ses défauts au fur et à mesure que l’analyse de son œuvre en mettra tous les détails en relief. Quant à présent, il nous suffit d’avoir dégagé de la foule cette physionomie sympathique a tous égards. Venu à une heure néfaste pour la poésie, M. Louis Bouilhet aurait pu, comme tant d’autres, forcer k composition sa conscience d’artiste, et, de concessions en concessions, descendre jusqu’à ces triomphes banals et lucratifs dont il avait tant d’exemples sous les yeux. Il n’en a rien fait. Sans s’inquiéter de savoir si la fortune le suivrait ou non, il a marché résolument dans sa voie choisie. Il n’est pas une de ses œuvres où l’on puisse découvrir l’ombre d’une capitulation de conscience. Ce seul titre, alors même qu’il ne serait pas appuyé par un talent hors ligne, suffirait, ce nous semble, pour donDer à M. Bouilhet un rang honorable dans les lettres contemporaines.

Il passe à travers les alinéas de cet article un souffle d’admiration qui pourrait faire croire au lecteur que nous considérons M. Louis Bouilhet comme l’écrivain, comme le poëte de génie du siècle. Ce n’est pas là le fond de notre pensée. D’abord les génies sont devenus très-rares aujourd’hui, et quand, par hasard, quelque phénix de ce genre vient à surgir, il y a, dans notre xixe siècle, un je ne sais quoi de dissolvant qui attaque le fruit dans son germe. Pour être un homme de génie, il faut être un homme complet ; or, M. Louis Bouilhet est un poète d’une haute valeur assurément ; mais possède-t-il le génie dramatique au même degré que le génie poétique ? La scène, qui ne vit que de grands mouvements s’enchatnant naturellement les uns aux autres} est-elle son terrain T En un mot, chez lui, le charpentier, le dramaturge, est-il à la hauteur du versificateur, du ciseleur ? Nous ne le pensons pas, et, chaque fois que nous sortons de la salle où X’alea d un de ses drames vient de se décider pour la première fois, nous nous disons involontairement et sans intention de parti pris : Voilà encore un magnifique prétexte à poésie.

BOUILLABAISSE, BOUILLE-ABAISSE OU BOUILLE-À-BAISSE s. f. (bou-lla-bè-se ; Il mil. — de bouillir et abaisser, parce que le plat doit être retiré du feu après, quelques bouillons). Art culin. Soupe de poisson affectionnée par les Provençaux : Andréa sembla prendre son parti, et déboucha bravement les bouteilles et attaqua la bouillabaisse et la morue gratinée à lail et à t’huile. (Alex. Dum.) Il y aura longtemps encore à l’Estaque, ce joli village où les pêcheurs habitent des maisons blanches avec des contrevents verts, des bouillabaisses et des oursins. (Ad. Carie.)

Pour le vendredi maigre, un jour, certains abbesse D’un couvent marseillais créa la bouille-à-baisse.

MÉRT.

On parcourt

La carte, et ce grand nom vous arrête tout court : Bouitle-d-baisse ! On ressent des extases intimes, Car ce plat n’est côté que soixante centimes.

MÉRY.

— Rem. Les écrivains, même ceux qui sont originaires de la Provence, s’obstinent à faire ce mot féminin ; pourquoi ? Il appartient à une langue qui ne s’écrit pas, et il est masculin dans cette langue. Nous croyons qu’il faudrait lui restituer son vrai genre ; mais l’autorité des exemples que nous avons- cités nous entraîne malgré nous. Rappelons, pour

Sreuve, qu’il a été publié à Marseille, le lieu e naissance du bouillabaise, un journal qui avait pour titre : lou Bouillabaïsso, et non la Bouiltabaïsso.

— Encycl. La bouillabaisse est une sorte de soupe au poisson, dans la confection de laquelle Marseille s’enorgueillit avec quelque raison de sa supériorité. Nous croyons devoir en indiquer ici la recette exacte et prise aux sourcesmêmes. lie fond de la bouillabaisse est formé d’un poisson un peu gros, tel que le loup (bar) ou la rascasse, auquel on ajoute plusieurs petits poissons coupes par morceaux, et choisis parmi les’espèces qui fréquentent les roches sur les côtes de la Méditerranée. On met le tout dans une casserole avec des oignons, quelques gousses d’ail, du persil, du laurier, du fenouil, force poivre et sel, safran (une forte pincée), une tomate coupée en tranches et une bonne cuillerée d’huile d’olive. On mêle à froid toutesces parties constitutives de la bouillabaisse,

en les faisant sauter dans la casserole jusqu’à ce que toutes aient pris la couleur du.safran. On ajoute ensuite de l’eau, seulement de manière à couvrir le poisson, et l’on pose la cas BOUI

serole sur un feu très-vif. Lorsque ce mélange a bouilli de cinq à dix minutes, on le verse dans un grand plat sur des tranches de pain préparées à l’avance.

En Provence, la prédilection pour ce plat national est poussée jusqu’à la fureur. Les modernes troubadours de la Provence ont à l’envi chanté ce mets exquis ; mais aucun, peut-être, n’a atteint la perfection de cetteboutade que nous devons à la plume humoristique du poète anglais Thackeray. Nous donnons ici la traduction de cet hymne composé en l’honneur de la bouillabaisse, et nous regrettons que ce morceau piquant n’ait pas encore inspiré la verve d’un de nos poètes marseillais :

BALLADE DB LA BOUILLABAISSE.

11 est une rue dans Paris bien connue. Four laquelle notre langue n’a point de rime : Rue Neuve-des-Petits-Champs, tel est son nom, Tlte nctu street of the Liltle Fields ; Et dans cette rue un restaurant ni riche ni doré, Mais cependant bien confortable. Où j’allais souvent, dans ma jeunesse, Manger un bol de bouillabaisse.

II Cette bouillabaisse est un noble mets, Une sorte de soupe, à la fois potage et boisson, Un hochepot de toutes sortes de poissons, Que ne valent point ceux de Greenwich ; safran. Des herbes aromatiques, du piment, des moules, du Des soles, des oignons, des gardons, des vaudoises, Vous mangez de tout cela dans la bouillabaisse. Que l’on sert à la taverne de Terré. III Ah ! vraiment, c’est un riche et savoureux ragoût Et je pense que de véritables philosophes,

Amoureux des beautés de la nature. Doivent aimer une telle victuaille, une telle boisson.

Et cordeliers et bénédictins Doivent lui jeter des regards de convoitise. Et, les jours maigres, s’estimer bienheureux Lorsqu’on leur sert la bouillabaisse.

IV

Je serais étonné si la maison existait toujours ; Ma foi, elle y est encore, avec son réverbère devant ; L’accorte et fraîche écaillere Ouvre encore des huîtres à la porte ; Mais Terré, est-il encore de ce monde ? Je me rappelle sa singulière grimace. Lorsque, souriant, il venait à votre table Bavoir si vous trouviez bonne sa bouillabaisse.

J’entre ; rien n’est changé, rien n’a vieilli : ""• Comment va monsieur Terré, garçon, je vous prie ?» Le garçon me considéra en haussant les épaules. « Monsieur est mort 11 y a longtemps.

— C’est le lot commun de notre pauvre humanité, Et le pauvre Terré n’a fait qu’accomplir son sort.

— Que veut monsieur pour son dîner ?

— Est-ce que vous faites encore de la bouillabaisse ?

VI

— Oh ! oui, monsieur, toujours, répond le garçon.

Quel vin monsieur désire-t-il ?

— Du bon. — Le meilleur que je pourrai, monsieur. Nous avons un certain chambertîn, cachet jaune...

— Ainsi ce pauvre Terré est décédé, dis-je,

Prenant ma place ordinaire dans le coin ;

11 est parti festoyant et buvant

Le bourgogne et la bouillabaisse. ■ VII

Voici mon vieux coin accoutumé ;

La table est toujours dans l’angle ; Ah ! plus d’une belle année s’est évanouie Depuis que je ne me suis assis sur cette chaise. Lorsque je vous vis pour la première fois, cari luoghi, À peine un peu de barbe estompait mes joues ; Maintenant c’est un grison, un vieux fantôme Qui vient s’asseoir ici pour manger une bouillabaisse. VIII

Où êtes-vous, mes vieux camarades,1 Jadis assis avec mol autour de cette table ? Allons, garçon, vite un vénérable flacon, Que je leur porte un toast avec ce vieux vin.

Ma mémoire me rappelle aisément Et leurs voix joyeuses et leurs bonnes figures.

Ils prenaient place autour de cette table, Et fêtaient tour à tour le vin et la bouillabaisse.

IX

Hélas ! que ces heureux jours ont passé vite ! Je me souviens d’un temps qui n’est plus, Bien que je sois assis où j’étais autrefois, À la même place, mais non pas seul alors. Une délicieuse créature se tenait a mes côtés, Sa chère petite âgure me regardait toujours,

(qu’à moi. Sa douce voix me parlait, son sourire ne s’adressait Aucun d’eux n’est plus là pour choquer mon verre.

Je bois, puisque le Destin le veut ainsi.

Allons, maintenant que j’ai chanté mes souvenirs.

Remplissons ma coupe solitaire, et vidons-la

À la mémoire de ce cher vieux temps.

Que ce vin soit le bienvenu, quel qu’en soit le cachet.

Asseyons-nous et rendons grâces. D’un cœur reconnaissant, quel que soit le repas.

Hourra ! voici la fumante bouillabaw..

Voilà une ballade qui fait venir l’eau à la bouche ; mais... elle est d’un Anglais. Si j’avai3 l’honneur d’être Marseillais et que j’eusse dans

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mon jeune âge mangé la bouillabaisse an Heu de ma prosaïque bouillie bourguignonne, demain, pas plus tard, je ferais la chanson, l’hymne de la bouillabaisse, et puisque Thackeray a jugé à propos de tirer dix strophes de sa veine anglaise, j’en composerais onze.

Non, non, jamais en France, Jamais l’Anglais ne régnera.

Demandez donc, MM. les Marseillais, demandez à Pierre Dupont si nous avons besoin des pipeaux de la perfide Albion pour chanter nos vins de Bordeaux et de Bourgogne,

Dont ils n’ont point en Angleterre.

BOUILLAGE s. m, (bou-lla-je ; Il mil.—rad. bouillir). Techn. Opération qui consiste à faire bouillir : On fait de nouveau sécher tous les morceaux de baleine, pour leur restituer la dureté et l’élasticité qu’ils ont perdues par le bouillage. (Payen.)

BOUILLAISON s. f. (bou-llè-zon — rad. bouillir). Econ. rur. Fermentation du cidre.

BOUILLAMMENT adv. (bou-lla-man — rad. bouillant). D’une manière bouillante, ardemment, il Vieux mot.

bouillant (bou-llan ; Il mil.) part. prés, du v. Bouillir : Des légumes bouillant à petit feu.

BOUILLANT (bou-llan ; Il mil.) part. prés. . du v. Bouiller : C’est en bouillant l’eau qu’on empêche le poisson de voir les filets.

BOUILLANT, ANTE adj. (bou-llan, an-te ; Il mil. — de bouillir). Qui bout, qui est en ébullition : De l’eau bouillante. Ce l’huile bouillante. Du vin bouillant. Saint Jean, sorti de l’huile bouillante, fut relégué dans l’île de Patmos. (Boss.)

— Par exagér. Très-chaud : Prendre son café bouillant. Il faut envelopper le bonhomme d’un sinapisme bouillant. (Baiz.)

— Fig. Ardent, emporté : Un caractère bouillant. Il accoutumait, par son exemple, à la patience dans le travail, sa nation accusée jusqu’alors de n’avoir qu’un courage bouillant que la fatigue épuise bientôt. (Volt.) Les cœurs vifs sont bouillants, emportés, mais tout s’évapore au dehors. (J.-J. Rouss.) Tous les jours il entretenait de ses grands desseins cette jeunesse bouillante qui s’attachait à ses pas, et dont il gouvernail les volontés. (Barthel.) Ce fut alors que le jeune et bouillant officier eut besoin de toute sa force pour résister au désir de violer son serment. (Alex. Dum.) Le caractère des Anglaises est plus bouillant que le nôtre. (G. Sand.) Le bouillant abbé pensait involontairement au sire de Joinville s’embarquant à Aiguës-Mortes avec saint Louis. (J. Sandeau.)

La bouillante jeunesse est facile à séduire.

Voltaire.

......, .. Une chaleur guerrière

Emporte loin du bord le bouillant Lesdiguière.

Doileau.

"Le jeune homme, toujours bouillant dans sesjcaprices, Est prompt à recevoir l’impression des vices.

Boileau.

Il S’emploie souvent avec un complément qui exprime la cause particulière de l’ardeur, de l’animation, do la vivacité : Être bouillant de colère, d’impatience, de désirs.

Et déjà tout bouillant de vin et de colère.

Boileau.

— Qui a quelque chose de vif, de chaud, d’animé, en parlant du langage : Un style

BOUILLANT.

— Art culin. Pâtés bouillants, Nom que l’on donnait autrefois aux petits pûtes chauds.

— s. m. Vitic. Variété do raisin.

— Antonymes. Froid, tiède.

BOUILLANTE, bourg de la Guadeloupe, sur la côte occidentale do l’Ile, à 12 kilom. N.-O. de la Basse-Terre, à l’embouchure de la rivière qui porte le même nom ; 2,000 hab. Culture de la canne à sucre, café, coton, manioc. Le sol, à quelques pieds de profondeur, est brûlant et laisse exhaler des vapeurs sulfureuses très-prononcées.

BOUILLARD s. m. fbou-llar ; Il mil.). Mar. Nuage qui amène do la pluie : D’épais uouil- LARDS’nous annonçaient la pluie. (Bony.) ’

— Ornith. Nom vulgaire du chevalier & pieds rouges.

— Bot. Nom vulgaire du bouleau commun : Nous nous plaçâmes tous trois d l’ombre d’un

BOUILLARD. (Balz.)

BOUILLARD (Jacques), dessinateur et graveur français, né en 1144, travaillait à Pari et mourut en 1806. Il a gravé, à l’eau-forte et au burin : Moïse foulant aux pieds la couronne de Pharaon, d’après Poussin ; Suzanne au bain, d’après le chevalier d’Arpino ; Sainte Cécile, d’après Mignard ; Vénus et l Amour, d’après Annibal Carrache ; l’Amour taillant son arc, d’après le Parmesan ; Polyphile présenté à Eleuthérilidc, d’après Eust. Le Sueur j Philippe II et sa maîtresse et Mercure enseignant à lire à l’Amour, d’après le Titien ; quelques portraits, etc.

BOU1LLARGUES, bourg et commune de France (Gard), canton, arrond. et à 7 kilom. E. de Nîmes ; pop. aggl. 1,974 hab. —pop. tôt. 2,818 hab. Fontaine deau légèrement

tive.

purga-

BOC1LLAHT (Jacques), bénédictin delà congrégation de Saint-Maur, né à Meulan an 16*9