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Plus tard, il fit les campagnes d’Autriche, se distingua à Austerlitz, à Ratisbonne, à Wagram, où il fut nommé général de brigade ; prit part à de glorieux combats dans la guerre d’Espagne, et défendit ensuite Givet, qu’il ne livra aux ennemis que le 3 mai 1815, sur l’ordre exprès du roi. Il fut ensuite nommé inspecteur général d’infanterie et fit encore la campagne d’Espagne en 1822.

BOUKKHAKD, historien russe. V. Vich-

MANN.

BOURLE s. f. (bour-lc). Malin tour, attrape : H s’est fait depuis peu certaine mascarade que je prétends faire entrer dans une bouklb que je veux faire à notre ridicule.

(Mol.)

DOUBLE (Jacques), ecclésiastique et écrivain français, né à Longménil, diocèse de Beauvais, dans le xvie siècle. Il fut docteur de Sorbonne et curé de Saint-Germain-le-Vieil à Paris. On a de lui : Congratulation au roi pour l’édit de janvier rompu ; Adhortation au peuple de France de se tenir sur ses gardes ; Prières à Jésus-Christ sur le mariage de Charles IX ; Regrets sur la mort hastive de Charles IX ; Discours sur la prise de Mende par les hérétiques. On attribue encore à Bourlé une traduction de Térence vers par vers, qui parut sans nom d’auteur en 15S5.

BOURLET s. m. (bour-lè). V. Bourrelet.

— Mar. Entrelacement de cordages et de tresses formant des rets serrés sur les basses vergues et les vergues de hune.

BOURLET. DE VAUXCELLES. V. VauX- CELLES.

BOURLETTE s. f. (bour-lè-te). Art milit. anc. Sorte de massue armée de pointes de for, dont on se servait au moyen âge. il On dit

aUSSi BOURLOTTE.

BOCHL1E (Antoine de Guiscard, abbé DE la), intrigant politique, né en 1658, mort en 1711. Il suivit d’abord la carrière ecclésiastique et fut pourvu de riches bénéfices ; mais sa mauvaise conduite l’obligea bientôt à se retirer en Hollande. S’étant ensuite mis en rapport avec les protestants des Cévennes, il leur fournit des armes et de l’argent ; mais, lorsque les troubles furent comprimés, il se réfugia de nouveau en Hollande. De là il passa en Angleterre, et offrit ses services à la reine Anne, qui les accepta ; mais en même temps il correspondait avec la cour de France, et sa trahison ne tarda pas à être découverte. Conduit devant le chancelier pour y subir un interrogatoire, il lui porta deux coups de canif, voulut ensuite tourner cette arme contre le duc de Buckingham, qui le frappa deux fois avec son épée. Il mourut peu de jours après dans la prison de Newgate, soit de ses blessures, soit d’un poison qu’il aurait, dit-on, avalé. On a de lui : Mémoires du marquis de Guiscard, etc. (Delft, 1705, in-12).

BOCEL1ER (Jean-Baptiste, comte), prélat français, né à Dijon en 1731, mort à Evreux en 1821. Il subit quelques persécutions pendant la l’erreur, quoiqu’il eût prêté le serment exigé des ecclésiastiques. Il devint évêque d’Evreux en 1802, et, après le divorce de Napoléon avec Joséphine, il entra en relation avec l’ex-impératrice, lorsqu’elle se fut retirée à Navarre. Louis XVIII le nomma pair de France en 1814, et comme il s’était tenu à l’écart pendant les Cent-Jours, il fut maintenu dans cette dignité à la seconde Restauration. C’était un évêque plein de charité et de mansuétude, et jusqu’à sa mort il remplit les devoirs de l’épiscopat avec beaucoup de zèle.

BOURLINGTONIE s. f. (bour-lain-gto-nî). Bot. Genre d’orchidées comprenant une seule espèce du Mexique.

BOURLINGUER v. n. ou intr. (bour-lainghé). Mar. Fatiguer, en parlant d’un navire qui lutté contre un gros temps, ou qui est soumis à des manœuvres pénibles.

— Dans le langage des marins, Naviguer, faire l’état pénible de marin : J’ai bourlingué trois ans dans la mer des Indes.

BOURLOS, le Buticus lacus des anciens, lac de la basse Égypte, à l’extrémité la plus septentrionale du Delta, entre les deux branches par lesquelles le Nil se décharge dans la Méditerranée. Il a environ 100 kilom. de long sur 40 de large ; il est généralement peu profond et reçoit différents canaux. Une langue de terre d’une faible largeur le sépare de la Méditerranée, avec laquelle il communique à l’E. par une étroite ouverture appelée bouche du lac Bourlos, et qui était autrefois nommée bouche Sébennytique. Très-poissonneux, et marécageux sur plusieurs points.

BOURLOTTE s. f. (bouî-lo-te). En Bretagne, Ver blanc employé comme appât.

BOURME s. m. (bour-me). Comm. Qualité inférieure de soie de Perse. Il On dit aussi

BOURMIS.

BOURMONT (Burnonis Mans), bourg de France (Haute-Marne), ch.-l. de cant., arrond et à 47 kilom. N.-É. de Chaumont, près de la rive droite de la Meuse ; pop. aggl. S9i hab. — pop : tôt. 904 hab. Coutelleries, brosseries, commerce de bois et de fer.

bOUHMONT (Louis-Auguste-Victor, comte de Ghaiskes de), maréchal de France, né en 1773, au château de Bourraont (Maine-et-Loire), mort en 1846. Il était officier aux gardes françaises à l’époque de la Révolu BOUR

tion, suivit son père dans l’émigration, et porta les armes contre la France dans les rangs de l’armée de Condé. En 1794, il rentra en France pour aller se joindre aux insurgés de l’Ouest.. Scépeaux le choisit comme major général de son armée, et il fut en outre nommé membre d’un conseil supérieur créé par les chouans du Maine. Chargé par son parti de négociations auprès du gouvernement anglais, il vit à Édimbourg le comte d’Artois, qui le nomma, avec dispense d’âge, chevalier de Saint-Louis, en lui donnant le baiser, suivant l’usage ancien. C’est d’ailleurs tout ce qu’il rapporta -d’Angleterre, avec quelques vagues promesses de secours. Peu de temps après, les chefs royalistes ayant fait leur soumission, il repassa le détroit, et le prince (qui était, comme on le sait, lieutenant général du royaume... in partibus) le nomma maréchal de camp et commandant du Perche, du Maine et de l’Anjou. Lors de la prise d’armes de 1799, à l’époque où la guerre avait dégénéré en brigandage et en chouannerie, il reparut dans le Maine et se mit à la tête de bandes indisciplinées. Le 15 octobre de la même année, il enleva le Mans par un coup de main hardi, et laissa ses hordes sauvages mettre la malheureuse cité à feu et à sang. Forcé bientôt d’évacuer le Mans, il essaya quelque temps de se maintenir encore ; mais de nouveaux succès des républicains amenèrent la soumission de la plupart des chefs royalistes. Forcé de capituler (janvier 1800), Bourmont ne fit pas les choses à demi, et il indiqua les rivières où se trouvaient cachés les canons fournis par l’Angleterre. Nous trouvons ce renseignement dans la biographie royaliste dite de Leipzig, imprimée en 1806. Bourmont vint à Paris, où il se maria avec une demoiselle de Bec-delièvre, et où le premier Consul l’accueillit avec faveur. Il jouissait, paraît-il, d’un certain crédit auprès du gouvernement, et, dans l’ouvrage cité ci-dessus, on assure qu’on le voyait souvent dans les bureaux du ministère de la police. Il n’en était pas moins mêlé à tous les complots de son parti. Déjà, sous le Directoire, en l’an VI, il avait séjourné secrètement à Paris, cache au milieu de vastes jardins dans la rue des Marais-du-Temple. C’est là que notre grand chansonnier Béranger, fort jeune alors, Fallait trouver pour lui porter sa part des subventions que le gouvernement anglais faisait passer aux conspirateurs royalistes. Ce détail piquant nous a été révélé par Béranger lui-même dans Ma Biographie. L’explication en est fort simple. Le père de Béranger était depuis longtemps mêlé aux intrigues royalistes ; il avait été intendant de la comtesse de Bourmont, mère de notre personnage, et au moment dont nous parlons, il était agioteur et banquier à Paris, et il servait d’intermédiaire entre Londres et les royalistes, comme payeur du parti. Il avait fait venir son jeune fils de Péronne pour l’aider dans ses affaires, et quoiqu’il connût ses opinions républicaines, . il ne l’en employait pas moins à la besogne en question. « Et moi, pauvre petit patriote, dit Béranger, il me fallait porter sérieusement cet or aux conspirateurs, qui, je dois le dire à ma décharge, me paraissaient en user plus pour leurs besoins particuliers que pour l’accomplissement de leurs projets. »

Cependant, c’est à cette époque qu’eut lieu la conspiration de Brothier et La Villeheurnois, et Bourmont n’était à Paris que pour se mettre à la tête du mouvement, qui d’ailleurs échoua avant l’exécution.

Lors de l’explosion de la machine infernale, Bourmont montra un empressement suspect à demander la punition des coupables. Le même soir, il se rendit dans la loge de Bonaparte, a l’Opéra, et, flattant habilement ses. haines contre les hommes de la Révolution, il lui désigna les Jacobins comme les auteurs de la tentative d’assassinat. Le contraire fut prouvé ; mais, sur l’ordre du maître, on n’en déporta pas moins 130 pauvres diables, dont quelques-uns seulement ont revu la France.

Il y a toute apparence que Bourmont était mêlé à ce nouveau complot ; il était à Paris le principal agent de Louis XVIII, et, quelques jours auparavant, il avait réuni un groupe de conspirateurs chez le père de Béranger, qui tenait alors un cabinet de lecture rue Saint-Nicaise, à cent pas de l’endroit où éclata la machine. Un des convives, nommé Charles, ne dissimulait point son projet d’assassiner le premier Consul.i II fut pris deux jours après et fusillé. (V. Ma Biographie, par Béranger, p. 69.)

Au reste, Bourmont fut alors fortement Soupçonné, malgré ses fréquents rapports avec la police, et quelque temps après, Fouché mit fin à son rôle équivoque en le faisant arrêter. D’abord enfermé au Temple, il fut ensuite transféré à Dijon, puis à Besançon, d’où il parvint à s’évader en 1805. Il se réfugia en Portugal. Son évasion d’ailleurs pourrait bien avoir été accomplie avec la tolérance du gouvernement ; car, sur l’ordre de Napoléon, on ne séquestra point ses biens. Il était à Lisbonne lors de la prise de cette ville par Junot (1810). Compris dans la capitulation, il rentra en France et accepta de Napoléon le grade de colonel. Il servit successivement en Italie, dans la campagne de Russie, en Allemagne et dans la campagne de France. Sa bravoure et ses talents militaires lui avaient mérité le grade de général de divisioD. Naturellement, il fut un des pre BOUR

miers à.-connaître les Bourbons, et reçut de Louis XVIII le commandement de la sixième division militaire. Chargé en cette qualité de réunir ses forces h celles du maréchal Ney pour s’opposer à la marche de Napoléon, à son retour de l’île d’Elbe, il ne put arrêter la défection des troupes, et il ne paraît pas d’ailleurs avoir fait de grands efforts pour l’empècher. Pendant les Cent-Jours, l’empereur, qui avait une faiblesse aveugle pour les transfuges de l’ancienne noblesse, accueillit avec la même faveur qu’autrefois le général de Louis XVIII, qui sollicita presque aussitôt un commandement, et qui l’obtint, malgré l’opposition du ministre de l’intérieur Carnot, qui pressentait une trahison.

■ Unjour, l’empereur dit à Carnot : — Bourmont me demande pour ses enfants deux bourses dans un lycée. Faites-moi le plaisir d’arranger la chose. — Bourmont ! l’ancien chef de chouans ! s’écria Carnot. — Autrefois, oui ; mais il a bien changé.— En êtes-vous sûr 1 — Parfaitement. Ney et Gérard m’en répondent. Je lui donne un commandement. » (Mémoires sur Carnot, par son fils.)

Bourmont fut en effet mis à la tête de la sixième division du corpsd’armée aux ordres du général Gérard. Les soupçons de Carnot furent pleinement justifiés par l’événement. À la veille de la seconde bataille de Fleurus (14 juin 1815), Bourmont abandonna ses troupes, passa à l’ennemi et alla rejoindre Louis XVIII àGand. Cette désertion, sans avoir eu peut-être toutes les graves conséquences que l’on a supposées, n’en fut pas inoins funeste dans les circonstances critiques où l’on se trouvait ; des bruits sinistres commencèrent à circuler dans l’armée et préparèrent la désastreuse panique de Waterloo. Quelques écrivains ont prétendu justifier cette défection en disant

âue Bourmont avait fui pour ne pas être obligé e signer l’Acre additionnel, qui proscrivait les Bourbons ; mais cet acte avait paru près de deux mois auparavant (Moniteur, 23 avril 1815), et il était publié lorsque Bourmont sollicita et obtint son commandement. Avaitil alors l’intention de trahir ? Ne doit-on voir dans cette sollicitation, dans ce nouveau serment, que des manœuvres dans le genre de celles qu’avait autrefois employées l’ancien chef de chouans, l’ancien conspirateur, qui peut-être servait la police consulaire, ou qui tout au moins flattait le gouvernement, tout en tramant sa destruction ? Il est impossible, on le sent, de résoudre ces questions. En tout état de cause, il reste ce fait caractéristique, dont aucun plaidoyer ne peut atténuer la portée, que Bourmont s’est traîné aux pieds de Napoléon pour en obtenir un commandement, et qu’au moment de l’exercer, devant l’ennemi, sans aucun motif avouable, il a lâchement ou perfidement abandonné son poste. Une telle action justifie pleinement l’impopularité qui s’est attachée à son nom. Ce qu’il y a de plus probable, d’ailleurs, c’est que l’intérêt personnel fut son seul mobile. Il s’était évidemment rallié par intérêt ; il trahit par intérêt ; voyant la fortune de Napoléon compromise et jugeant qu’une nouvelle restauration était imminente, il se hâta de donner des gages aux triomphateurs du lendemain, sans aucun souci de son honneur militaire et de sa dignité d’homme.

Nommé par Louis XVIII commandant de la frontière du Nord, il pénétra en France après la bataille de "Waterloo et rendit quelques services à la cause royale dans le département du Nord. À son retour à Paris, il obtint le commandement de l’une des divisions d’infanteriedelagarde royale. Appelé comme témoin dans le procès du maréchal Ney, il chargea l’illustre accusé avec aussi peu de loyauté que de mesure, En 1S23, lorsque l’armée française entra en Espagne, il fut attaché avec sa division au corps de réserve, mais n’eut aucune occasion de se signaler dans cette déplorable guerre. En 1S29, il fut appelé au ministère de la guerre, où il laissa peu de traces de son passage, et l’année suivante, il sollicita et il obtint le Commandement en chef de l’expédition destinée à la conquête d’Alger. Cette campagne, il est à peine nécessaire do le rappeler, fut l’acte le plus important de sa vie. Il partit de Paris le 22 avril 1830. Le 13 mai, la flotte française était mouillée dans la baie de Sidi-Ferruch, près d’Alger. Le 4 juillet, le fort de l’Empereur était en notre pouvoir, et le lendemain le dey d’Alger capitulait. Pendant ’ toutes les opérations du débarquement et du siège, Bourmont montra autant de bravoure nue de capacité. Un de ses fils fut tué dans 1 action. Élevé à la dignité de maréchal de France, il s’occupait avec activité à étendre et a organiser sa conquête, lorsque éclata la révolution de Juillet. Remplacé dans son commandement par le général Clausel, le nouveau maréchal quitta l’Afrique, refusa le serment à Louis-Philippe et fut déclaré démissionnaire en 1832. Il se rejeta alors dans les aventures, essaya de rallumer la guerre civile en Vendée, lors de la tentative de la duchesse de Berry, et plus tard alla, au nom de la légitimité, soutenir la cause de dom Miguel en Portugal, où il compromit sa réputation militaire et où il perdit même sa qualité de citoyen français (comme servant à 1 étranger sans autorisation). Il eut encore la douleur de voir tomber un de ses fils dans cette malheureuse campagne. Autorisé en 1840 à rentrer en France, il

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fut accueilli à Marseille par une émeute popufaire excitée parle souvenirde sa défection de 1815, et n’échappa qu’à grand’peine aux outrages et aux mauvais traitements. Néanmoins, il persista a rentrer dans cette patrie qui semblait le rejeter de son sein, alla se fixer dans son château de Bourmont, en Anjou, et passa ses dernières années dan ; la retraite la plus absolue.

BOCRNABAT, ville de la Turquie d’Asie dans l’Anatoliej à 8 kilom. N.-E. de Smyrne. sur un petit golfe dont les eaux se sont retirées lentement par suite des atterrissements du Mêlés ; 2,000 hab. Selon quelques auteurs, Bournabat marquerait la position de la Smyrne antique des Eoliens, détruite en 627 av. J.-C. Aux environsde cette ville, à6kilom. O., on rencontre les débris d’une acropole de construction cyclopéenne, avec plusieurs tombeaux fort anciens.

BOURNAIS s. m. (bour-nè). Agric. Terraii argileuxet sablonneux, il On dit aussi bornais

BOURNAL s. m. (bour-nal). Econ. agric. Rayon do miel.

BOURNE, petite rivière de France, prend sa source près de Grenoble et se jette dans l’Isère après un cours de 40 kiloin. Elle est flottable depuis Pont-en-Royans jusqu’à son embouchure.

BOURNE, ville d’Angleterre, comté et à 50 kilom. S. de Lincoln ; 2,917 hab. Commerce de cuirs, laine et orge maltée ; tanneries importantes ; eaux minérales.

BOURNE (Hugh), fondateur de la secte des méthodistes primitifs, né à Fordhays, dans le Staffordshire (Angleterre), en 1772, mort à Bemersl*j’, dans le même comté, en 1852. 11 se sépara de la secte dissidente des wesley ens, à laquelle il appartenait, tint le premier des assemblées religieuses en plein air (1801), organisa en 1810 le premier comité des méthodistes, et répandit les principes de sa secte par des voyages et des prédications dans les îles Britanniques et aux États-Unis. Bourne était un réformateur dont la vie était exemplaire, et son nom est resté en grand honneur parmi ses coreligionnaires.

BOURNÉAU s. m, (bour-né-o). Hist. relig. Membre d’une petite secto de chrétiens universalistes.

BOURNEZEAU, bourg et commune de France (Vendée), canton do Chantonnay, arrond. et à 22 kilom. E. de Napoléon-Vendée ; pop. aggl. 821 hab. — pop. tôt. 2,117 hab. Fabrication de biscuits àt’anis. Commerce considérable de bêtes à cornes.

BOUR.MER (Étienne), poète français, né à Moulins vers 1580, auteur d’un ouvrage intitulé le Jardin d’Apollon et de Clémence divisé en deux livres, etc. (Moulins. 160G, in-18), qu’il fit paraître en latin la même année. Il paraît, si l’on en croit les vers suivants adressés à sa muse, que le pauvre poEte Bournior n’était pas prophète en son pays : Veux-tu savoir pourquoy Molins ne faict compte de moy. Ni de mon Jardin de Clémence ? C’est un dire bien approuvé. Qu’un sainct n’estjamais relevé Au lieu où il a prins naiscence.

BOURNOBILE s. m. (bour-no-bi-lc). Anc. coût. Crieur ou veilleur de nuit, dans l’Ouest de la France.

BOURNON’ (Jacques-Louis, comte de), minéralogiste français, né à Metz en 1751, mort à Versailles en 1825. Il émigra, à l’époque de la Révolution, et servit quelque temps dans l’arméede Condé.Il alla ensuite en Angleterre, où il fut chargé de mettre en ordre plusieurs collections de minéralogie, et fut admis dans plusieurs Sociétés savantes. Ala Restauration, Louis XVIII le nomma directeur de son cabinet de minéralogie. Outre plusieurs mémoires insérés dans le Journal des Mines, on doit au comte de Bournon : Essai sur la lithologie des environs de Saint-Étienne-en-Forez et sur l’origine de ses charbons de pierre, Traité complet de la chaux carbonatée ; Catalogue de la collection minéralogique particulière du roi ; Quelques observations et réflexions sur le calorique de l’eau et le fluide de la lumière, etc.

BOURNON (comtesse de), sœur du précédent, née à. Metz en 1755. Elle montra dès sa plus tendre jeunesse d’heureuses dispositions pour l’étude, et elle n’avait encore que vingt-quatre ans lorsqu’elle publia un Traité d’éducation. Elle écrivit ensuite beaucoup de romans traduits ou imités de l’anglais, et l’Académie des Arcades de Rome la reçut au nombre de ses membres. Voici les titTes de ceux de ses romans qui eurent le plus de succès : Lettres de niùadij Lindsey, ou l’Epouse pacifique, et Clarisse Weldone, ou le Pouvoir de la vertu (1780) ; Anna-Ilose Tree (1783) ; Tout est possible d l’amitié, ou Histoire de Love-Rose et de Sophie Mostain (1787) ; les Trois Sœurs (1705) ; Plus vrai que vraisemblable, ou le Château Missery (1801) ; les Orphelins de Holy-lsland ; Stanislas (1810) ; Constance d’Auvalière (1813).

BOURNON1TE s. f. (bour-no-nï-tc — du nom de Bournon, qui le premier l’a établie comme espèce). Miner. Triple sulfure de plomb, d’antimoine et de cuivre.

Encycl. Ce minéral est formé de 41,77 de plomb, lï,76 de cuivre, 26,01 d’antimoine et