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époque, célébrée au Champ-de-Mars, eut lieu à propos de la prise de Toulon sur les Anglais. Ce succès était dû à Bonaparte, obscur officier d’artillerie, et le peuple, qui se transmettait son nom de bouche en bouche, ne se doutait guère que ce soldat inconnu allait devenir son maître, et, suivant l’énergique expression de Chateaubriand, « né de la République, tuer sa mère. » Franchissons donc plusieurs années, le 9 thermidor, le Directoire. Nous voici au 3 décembre 1804, le lendemain du couronnement de l’empereur à Notre-Dame ; une nouvelle fête va avoir le Champ-de-Mars pour théâtre : la distribution des aigles. Dans la matinée, une scène curieuse la précéda : les aigles à distribuer aux régiments avaient été déposées dans une salle du rez-de-chaussée de l’École militaire ; un soldat montait la garde à la porte, avec consigne expresse d’en interdire l’entrée à qui que ce fût, quand trois officiers français se présentèrent et voulurent passer. Le factionnaire refusa. Sur quoi les trois officiers se jetèrent sur lui à l’improviste et essayèrent de le bâillonner. En tombant, le soldat parvint heureusement à faire partir son fusil en appuyant le pied sur la détente. Le bruit de la détonation fit accourir le poste de l’École, et les trois officiers s’enfuirent. C’étaient, dit-on, trois Anglais déguisés, qui avaient conçu le projet de s’emparer des aigles françaises et d’en faire un facile trophée, sans coup férir. La fidélité d’un simple factionnaire déjoua ce projet. La cérémonie commença bientôt dans cet ordre : l’empereur et l’impératrice Joséphine prirent place sur deux trônes élevés devant l’École militaire ; les corps d’armée étaient rangés en ligne faisant face au trône, musique en tête ; des députations des gardes nationales étaient placées dans l’intervalle du centre de la ligne ; les colonels portaient les aigles, rangés sur les degrés du trône. Napoléon se leva et fit cette proclamation célèbre : « Soldats ! voilà vos drapeaux ; ces aigles vous serviront toujours de point de ralliement ; elles seront partout où votre empereur les jugera nécessaires pour la défense de son trône et de son peuple. Vous jurez de sacrifier votre vie pour les défendre, et de les maintenir constamment par votre courage sur le chemin de la victoire. » Napoléon descendît ensuite du trône, décora de sa main le jeune factionnaire qui avait déjoué le complot anglais, puis la distribution des aigles commença et fut terminée par un défilé général.

Les mauvais jours arrivèrent : l’empereur abdiqua à Fontainebleau, se retira à l’île d’Elbe, et voulut tenter bientôt après la fortune une dernière fois. Il traversa la France sans obstacle et rentra à Paris. Ce triomphe fut fêté le 2 avril au Champ-de-Mars par un banquet gigantesque (15, 000 hommes, tant soldats que gardes nationaux, auxquels étaient mêlés les maréchaux et les officiers généraux présents à Paris. On se rendit ensuite sous les fenêtres des Tuileries, et l’empereur parut et salua, très-ému de l’enthousiasme du cortège. À l’avenir, il devait compter ses triomphes.

On connaît le dénoûment : la tentative de consolider son trône chancelant sur des promesses de liberté, l’acte additionnel, etc., etc. Napoléon choisit encore le Champ-de-Mars pour la proclamation de cet acte suprême. Le 1er juin 1815 eut lieu au Champ-de-Mars une fête qui rappela celle de la Fédération, du moins en apparence. Les députations de tous les corps d’armée et de tous les corps d’état furent convoquées ; cette solennité prit le nom de champ de mai, sans doute parce qu’elle avait été primitivement fixée au 26 mai. V, plus haut CHAMP DE MAI.

Après les spectacles grandioses de la République triomphante, après les scènes pompeuses du premier Empire, un spectacle, une scène grotesque ; après le drame, la parodie. Louis XVIII règne. La guerre vient d’être déclarée en Espagne, cette guerre du Trocadéro, comme on l’appela, et qui ne fut guère qu’une promenade militaire. Le duc d’Angoulême revint du pays des Espagnes couvert de lauriers faciles, et alors le gouvernement résolut de donner aux Parisiens une image réduite de ce qui s’était passé. On imagina une petite guerre ; le Champ-de-Mars servit de quartier général français, tandis qu’un certain nombre de bataillons, figurant l’armée espagnole, furent campés sur la hauteur, qui dominait le pont d’Iéna, hauteur qui eut dans cette singulière pantalonnade mission de figurer le Trocadéro, et en garda le nom. Le duc d’Angoulême joua son rôle en personne ; il chargea à la tête des troupes françaises ; les faux Espagnols résistèrent juste autant que leurs officiers en avaient reçu l’ordre, et le Trocadéro fut pris de cette manière deux fois, une fois en Espagne, une fois à Paris, victoire en partie double qui rappelle le récit de Sosie dans le prologue d’Amphitryon de Molière, et qui égaya longtemps les feuilles de l’opposition.

Charles X succède à Louis XVIII, et le Champ-de-Mars est le théâtre de la revue des gardes nationales, a la suite de laquelle elles furent supprimées. C’était en 1827, le 29 avril. Le roi parcourut les lignes aux cris de : Vive la charte ! vive la liberté de la presse ! Son sourcil se fronça ; il s’arrêta, et, d’une voix brève : « Messieurs, dit-il, je suis venu ici pour recevoir des hommages, et non des leçons. » Et, se retournant vers le maréchal Oudinot : « Commandez le défilé, maréchal ! » Le défile commença, mais cette fois aux cris non-seulement de : Vive la charte ! mais encore à ceux de : Vive la liberté ! à bas les jésuites ! à bas les ministres ! Le soir même, le conseil des ministres fut convoqué, et le lendemain la garde nationale était dissoute.

Le Champ-de-Mars fut agrandi en 1830, et la nouvelle dynastie employa un grand nombre d’ouvriers à cette besogne, qui rappelait de très-loin celle à laquelle la population entière s’était livrée spontanément lors de la fête de la Fédération. L’immense terrain revint alors à sa destination première, l’exercice des troupes. Le seul événement qui signala le règne de Louis-Philippe au Champ-de-Mars fut la catastrophe du 15 juin 1837. À l’occasion des fêtes données à propos du mariage du duc d’Orléans, on organisa au Champ-de-Mars une petite guerre, dont le sujet était la prise de la citadelle d’Anvers. Les mesures étaient-elles mal prises, ou bien une panique inconcevable fut-elle cause du désordre ? Toujours est-il que ce jour vit se renouveler les horribles scènes arrivées aux fêtes du mariage de Marie-Antoinette. Un grand nombre de personnes furent écrasées, foulées aux pieds.

Nous n’avons pas encore parlé d’un nouvel élément de curiosité, qui, dès la Restauration, était venu ajouter son attrait à la plaine célèbre. Le Champ-de-Mars vit, sinon les premières courses de chevaux en France, du moins les premières courses populaires. Disons, pour n’avoir plus à revenir sur ce sujet, qu’elles s’y continuèrent jusque dans les premières années du règne de Napoléon III, époque où le ministre de la guerre revendiqua le terrain et recommença à en faire uniquement un champ de manœuvres.

La république de 1848, voulant marcher sur les traces de son aînée, essaya de la copier. Le 21 mai, la fête de la Concorde eut lieu au Champ-de-Mars.

Un empire nouveau succéda, et, comme la république de 1848 avait imité celle de 1798, il imita son ancêtre. Le 10 mai 1852, Louis-Napoléon Bonaparte, encore président de la République de nom, mais déjà empereur de fait, préluda à son changement de fortune par la distribution des aigles. Nous empruntons au Moniteur le programme anticipé de la fête : « Devant l’École militaire s’élève la tribune du prince Napoléon, président de la République ; les statues qui sont au pied du grand escalier conduisant à cette tribune représentent la Force, la Victoire, la Prudence, l’Histoire et la Paix. À côté du président de la République se tiendront le prince Jérôme, les ministres, les maréchaux et amiraux, les ambassadeurs français présents à Paris et la maison du prince. Dans les tribunes voisines se placeront : le corps diplomatique étranger, les grands corps de l’État, et tous les corps constitués… Enfin, les deux cents mâts qui formeront deux lignes et seront garnis de bannières, trophées, panoplies, porteront l’inscription de chaque numéro de régiment, avec l’indication des batailles où il a figuré. » Le prince Louis-Napoléon arriva par le pont d’Iéna, suivi du prince Jérôme et des grands corps de l’État. La cérémonie commença par une revue, après laquelle le président de la République prononça ces paroles, qui réalisaient pleinement le mot célèbre d’un fonctionnaire d’alors : L’empire est fait : « Soldats ! l’histoire des peuples est en grande partie l’histoire des armées. De leurs succès ou de leurs revers dépend le sort de la civilisation et de la patrie. Vaincues, c’est l’invasion ou l’anarchie ; victorieuses, c’est la gloire ou l’ordre. Aussi les nations comme les armées portent-elles une vénération religieuse à ces emblèmes de l’honneur militaire, qui résument en eux tout un passé de luttes et de triomphes. L’aigle romaine, adoptée par l’empereur Napoléon au commencement de ce siècle, fut la signification la plus éclatante de la régénération et de la grandeur de la France. Elle disparut dans nos malheurs. Elle devait revenir, lorsque la France relevée de ses défaites, maîtresse d’elle-même, ne semblerait plus répudier sa propre gloire. Soldats, reprenez donc ces aigles, non comme le symbole d’une menace contre l’étranger, mais comme le souvenir d’une époque héroïque, comme le signe de noblesse de chaque régiment. Reprenez ces aigles, qui ont si souvent conduit vos pères à la victoire, et jurez de mourir s’il le faut pour les défendre.» Tel fut le dernier événement politique du Champ-de-Mars. Nous ne nous occuperons pas ici de l’Exposition universelle de 1867, qui, suivant l’expression d’un homme d’esprit, n’est au Champ-de-Mars qu’un simple accident. Elle sera étudiée à son rang avec tous les détails qu’elle comporte ; ici le Champ-de-Mars cesse d’être un théâtre et n’est plus qu’un terrain. La tâche de son historien est finie.


Champ-de-Mars (MASSACRES DU). V. MASSACRES.


Champs Golot (FÊTE DES), fête populaire qui se célèbre à Épinal, dans le département des Vosges, le soir du jeudi saint. C’est une fête bizarre, qui remonte à une époque très-reculée. On ignore également à quelle époque elle a été fondée et le nom de celui qui l’a instituée. Voici en quoi elle consiste. Lorsque les pieux exercices de la journée sont terminés, la principale rue d’Épinal, la rue de l’Hôtel-de-Ville, se remplit de promeneurs de tous les âges et de toutes les conditions. À sept heures sonnant, de toutes les rues adjacentes débouchent des groupes d’enfants conduits par leurs bonnes ou par leurs parents. Cette troupe bruyante s’avance, portant ou faisant porter des esquifs de sapin, dont toute la cargaison se compose de bougies allumées et dressées comme des mâts ; chaque navire de cette flotte est sous les ordres de l’enfant à qui il appartient. On lance ces bâtiments à la mer, c’est-à-dire sur l’humble ruisseau qui roule ses eaux le long des maisons de la rue de l’Hôtel-de-Ville. Là, ils se promènent, tenus en laisse par leurs propriétaires, et projetant sur les rives garnies de spectateurs leurs vacillantes lumières ; ils descendent et remontent le ruisseau, se heurtant, s’entrelaçant, menaçant de sombrer, sombrant quelquefois, et excitant parmi leurs capricieux conducteurs des cris incessants de joie ou de détresse, selon les chances de cette difficile navigation. Pendant cette promenade nautique, les enfants, les bonnes, les parents chantent à plein gosier ce couplet naïf :

La champs golot (les champs coulent) ;
    La lours relot (les veillées s’en vont) ;
    Pâques revient ;
    C’est un grand bien
Pour les chats et pour les chiens.
Et les gens tout aussi bien.

Aussi longtemps que brillent les bougies, la foule suit les manœuvres de la flotte, descendant et remontant le cours du ruisseau ; elle se presse et s’agite dans la rue ; mais dès qu’elles sont éteintes, le public se disperse, les enfants rentrent sous le toit paternel, les uns riant, les autres pleurant, mais emportant tous, pour s’en servir de nouveau l’année suivante, leurs légères embarcations.

Voici maintenant l’explication que l’on donne de cette fête étrange. Quand le carême touche à sa fin, les veillées cessent, les nuits s’abrègent, le repas du soir devient le signal du repos ; le jour suffit désormais aux exigences du travail ; la campagne reverdit ; les ruisseaux, que le froid avait arrêtés dans leur course, serpentent en gazouillant dans les prairies ; le printemps, en un mot, apporte une nouvelle vie à la nature et à l’homme. Or c’est pour dire adieu aux veillées, pour inaugurer le retour d’une saison riante, pour proclamer la fin de l’abstinence et du jeûne, qu’à Épinal, le jeudi saint, le ruisseau de la rue de l’Hôtel-de-Ville se couvre de toutes ces nefs étincelantes, et que la chanson traditionnelle des Champs golot est répétée en chœur par la population. Cette chanson a nécessairement été composée à deux époques différentes. Ses deux premiers vers sont empruntés au patois le plus ancien du pays ; les quatre derniers sont d’une date beaucoup plus récente, et remplacent probablement d’autres vers qui n’ont pu se transmettre jusqu’à nos jours, et dont ils reproduisent le sens dans toute sa naïveté.


Champ de blé (LE), tableau de Ruisdael, musée de Rotterdam. Au premier plan, un champ de blé dont un coup de soleil fait blondir les épis presque mûrs ; à droite, sur une éminence, un grand arbre projetant une ombre légère ; à gauche, dans le fond, un coin de mer ; voilà tout le tableau, mais il n’en a pas fallu davantage au maître pour nous intéresser et pour nous charmer. « L’effet de lumière, dit M. W. Bürger, la couleur du ciel, la solidité des terrains, le caractère tout entier de ce paysage découvert, tiennent de Rembrandt. Ce petit chef-d’œuvre doit avoir été peint au moment où Jacob van Ruisdael se tourmentait du prodigieux artiste d’Amsterdam et suivait ses traces. » Un autre paysage de Ruisdael, représentant un Champ de blé, fait partie de la collection de M. le marquis de Colbert-Chabannais (Paris) ; il a figuré à l’exposition rétrospective, au palais de l’Industrie, en 1866.


Champ de blé (LE), tableau de Constable, à la National Gallery (Londres). À droite, au premier plan, un chien noir escorte un troupeau de moutons ; le berger, un petit garçon en gilet rouge, s’est couché à plat ventre au bord de la route et boit dans une mare. De chaque côté du chemin s’élèvent de grands arbres ; au milieu, la vue s’étend sur une vaste campagne couverte de moissons blondissantes. La composition est d’une grande simplicité, comme on voit, mais la franchise de l’exécution et la beauté de la couleur font de ce tableau un véritable chef-d’œuvre. Le Champ de blé fut exposé pour la première fois en 1827, et a reparu depuis à l’exhibition de Manchester (1857). Ce sont les admirateurs de Constable qui, après s’être cotisés pour acheter cette belle peinture, l’ont offerte à la National Gallery. Elle a été gravée d’une façon remarquable par D. Lucas, et l’Histoire des peintres de toutes les écoles en a publié récemment une bonne gravure sur bois, par M. Sargent.


Champ de bataille d’Eylau (LE), tableau de Gérard. V. Eylau.


Champ d’Asile (LE), musique de Romagnesi. En 1816 parut la romance de Romagnesi, dont Naudet, qui depuis devint général, avait rimé les paroles. Cette composition, dit l’historien de la romance, eut un succès presque politique. Romagnesi, obscur la veille, se réveilla célèbre le lendemain. Ce n’est pas que cette composition se distingue par le souffle de la mélodie ou par la grandeur des pensées ; mais c’est la consécration populaire d'une date et d’un fait historique, et, à ce titre, nous devions reproduire cette chanson.

Crave.

E^, E#bpp

Si loin du port dis-per-séi par l’o l'bt'>-

ri du mal • heur !

DEUXIÈME COUPLET.

Vous demandiez aux rives étrangères,
Cette patrie, objet de tant de vœux !
Au Champ d’Asile, au milieu de vos frères,
Loin d’elle encor puissiez-vous être heureux ! bis

TROISIÈME COUPLET.

Oubliez-la, cette France chérie ;
Mais contre nous, si l’on s’unit jamais,
Pour résister à cette ligue impie,
Rappelez-vous que vous êtes Français ! bis

QUATRIÈME COUPLET.

Que jusque-là le courage inutile
Vous laisse en npaix cultiver l’olivier
Dont les rameaux, couvrant le Champ d’Asile,
Ombrageront l’humble exil du guerrier ! bis


CHAMPAC s. m. (chan-pafc). Bot. Genre de plantes, de la famille des magnoliacées, syn. du genre michélie.

— Encycl. Le genre champac ne comprend qu’un arbre de 10 à 12 m. de hauteur, à cime étendue, à larges feuilles, à grandes fleurs d’un rouge cuivré et d’une odeur agréable, se succédant durant toute l’année. Il croît dans l’Inde et dans l’archipel malais, où on le cultive dans les jardins. Cet arbre est, chez les Indous, l’objet d’une vénération particulière. Ils ont donné un de ses noms, celui de Tulasi, à un des bosquets sacrés de leur Parnasse, et ils l’ont dédié à Vishnou, la seconde personne de la trinité indienne. Les bayadères vendent ses fleurs aux dames du pays, qui en ornent leur chevelure, et les font infuser dans l’huile de coco, pour s’en servir en guise de parfum. On met dans les vêtements, pour leur donner une odeur agréable, ses pétales desséchés. Les Javanais aiment à avoir leur lit parsemé de ces fleurs ; ils y voient la preuve d’un amour partagé ; aussi les choisissent-ils pour orner le lit nuptial, en dépit, ou peut-être à cause de leur action irritante et vertigineuse sur le système nerveux. Le fruit est comestible, mais peu agréable au goût. Le bois du champac, qui est résistant et de longue durée, est employé dans la construction des bâtiments. Toutes les parties de cet arbre, mais surtout l’écorce, sont à la fois amères et aromatiques ; on les emploie en médecine comme toniques stimulantes et antinerveuses. L’écorce est fébrifuge et emménagogue ; on emploie sa décoction contre les rhumatismes.


CHAMPADA s. m. (chan-pa-da). Bot. Grand arbre peu connu, qui croît à Malacca, et dont les fruits et les graines sont comestibles.


CHAMPAGE s. m. (chan — pa — je — rad. champ). Cout. Droit de pâturage ou de pacage. || On dit aussi champais, champay et champéage.


CHAMPAGNAC-DE-BELAIR, bourg de France (Dordogne), ch.-l. de cant., arrond. et à 20 kilom. S. de Nontron, dans une vallée arrosée par la Dronne ; pop. aggl. 330 hab. — pop. tot. 1,041 hab. Belle église romano-byzantine, avec clocher carré.


CHAMPAGNAC (Jean-Baptiste-Joseph), littérateur, né à Paris en 1796. Il a composé un nombre considérable de petits ouvrages pour l’instruction et pour l’amusement des enfants. On lui doit, en outre, la publication du Dictionnaire historique, critique et bibliographique (1821-1823), qui parut sous sa direction ; les Causes célèbres anciennes et nouvelles (1823, 8 vol.), etc.


CHAMPAGNE s. m. (chan-pa-gne ; gn mll, — nom géogr.). Vin renommé que l’on récolte dans l’ancienne Champagne; Un verre de CHAMPAGNE. Une bouteille de CHAMPAGNE. CHAMPAGNE mousseux. CHAMPAGNE crémant. CHAMPAGNE rosé. Le CHAMPAGNE frémit, mousse, éclate, provoque le sourire, les bons mots, l’allégresse.