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lariée, mais encore les applaudissements et les acclamations ; le spectateur, livré tout entier au prestige de l’illusion, voit, dit-on, avec déplaisir qu’un bruit inattendu l’arrache du milieu d’Athènes ou de Rome, et le remette froidement à sa place. Quelle sensation pénible, dit l’auteur des Annales dramatiques, n’éprouve-t-il pas, d’ailleurs, lorsque le sentiment que des vers tendres ou énergiques commençaient à lui inspirer se trouve suspendu, repoussé et refroidi par un tumulte indécent qui coupe une tirade dans l’endroit le plus intéressant, interrompt le rôle de l’acteur et le laisse bouche béante jusqu’à ce qu’il ait plu au publie de se taire pour qu’il reprenne ses vers, son ton et son attitude I

Parmi les chefs de claque qui, comme Auguste, se sont fait une véritable réputation, il faut citer Sauton et Porcher. On a publié les Mémoires d’un claquew, contenant la théorie et la pratique de l art des succès, etc., par Robert (Castel), ancien chef de la compagnie des assurances dramatiques, chevalier du Lustre, commandeur de l’ordre du Battoir, membre affilié de plusieurs sociétés claquantes, etc. (Paris, 1829, in-8°).

Terminons par une anecdote peu connue et qui a trait à notre sujet. Au temps où les talents naissants de M»e Raucourt faisaient fureur (1773), un spectateur, qui avait fait queue trois fois pour l’applaudir, sans pouvoir trouver de place, exprima ses regrets par une pièce dont voici les derniers vers :

Je sais qu’on peut, en triplant l’honoraire,

Humaniser les traitants du parterre ;

Mois payer triple enfin m’a retenu.

Eussiez-vous cru, jeune et faite pour plaire,

Qu’on regrettât d’employer un êeu Pour vous claquer ?

Puisse cette chute, qu’un chroniqueur appellerait le mot de la fin, nous faire pardonner, s’il est besoiu, l’étendue de cet article.

Notre article sur la claque était terminé, quand notre savant collaborateur M. Robert-Houdin nous a apporté la petite perle suivante. À tout hasard, nous 1 enchâssons dans l’écrin, sans trop nous inquiéter de savoir si l’écrin ne grimacera pas avec sa nouvelle perle, et réciproquement.

La claque et les claqueurs. Il y a une grande différence à établir entre les claqueurs et la claque : les chevaliers du lustre sont, il est vrai, gens de peu de valeur, mais la cause qu’ils soutiennent est bien au-dessus de la réputation^qu’on lui a faite.

La claque a été primitivement instituée dans le but unique de satisfaire k des exigences respectables, exigences que le public a créées lui-même en accordant aux artistes des applaudissements. Le bruit des deux mains qui claquent l’une contre l’autre, les trépignements, les clameurs incohérentes par lesquelles le public témoigne sa satisfaction dans un théâtre sont certainement, comme harmonie, le bruit le plus discordant que l’on puisse entendre ; mais rien n’est plus doux à l’oreille et au cœur de celui qui en est l’objet. L’artiste ne se lasse point de ces enivrantes émotions, il s’en fait une douce habitude, et il finit par regarder ces témoignages flatteurs comme chose due ; c’est à ses yeux la justice rétributive de son talent et de son désir de bien faire. Mais le public est très-capricieux dans ces sortes de libéralités : aujourd’hui, il applaudit avec frénésie ; demain, sans aucun parti pris, il reste silencieux. Ce n’est pas qu’il goûte moins le spectacle ; c’est uniquement parce qu’il manque d’initiative.

Le hasard seul ne produit pas ces diverses dispositions ; il y a sur les démonstrations du public des influences que les vieux acteurs connaissent, et sur lesquelles ils ont fait des observations qui portent un certain cachet d’originalité physiologique. Par exemple, lorsque les dames sont en majorité dans une assemblée, le coup d’œil y gagne certainement, mais les artistes y perdent au point de vue des applaudissements. Ces petites mains gantées de blanc n’ont pas l’usage des bruyants éclats. L’artiste n’a, dans ce cas, qu’un succès d’estime. En hiver, par certains jours froids et pluvieux, voyez.parmi les spectateurs que de figures mécontentes et presque chagrines 1 On a été obligé de déposer son parapluie au vestiaire ; on aies pieds humides ; on craint un rhume. Certes, le public sera froid comme la température. D’un autre côté, dans la chaude saison, lorsque l’atmosphère est lourde et chargée d’électricité ; lorsque, ainsi qu’on le dit vulgairement, le temps est malade, chacun, selon certaines lois connues, subit une influence énervante, soporifique et presque maladive. Dans ce cas, on est peu disposé à l’approbation, et les témoignages de satisfaction font souvent défaut. Mais si, dès leur entrée dans la salle, les spectateurs sont gais, turbulents, agités ; s’ils s’attaquent entre eux pour trouver un sujet d’amusement ; s’ils demandent le lever du rideau avant l’heure réglementaire, ie public, à coup sur, sera démonstratif et les applaudissements ne se feront pas attendre.

Ces différentes observations, dont chacun peut reconnaître la justesse, viennent prouver que, pour une cause ou pour une autre, le public est très-inégal dans ses impressions, et plus inégal encore dans ses démonstrations.

Sans s’arrêter aux considérations qui précèdent, on blâme généralement les directeurs de qu’on appelle une tyrannique pression.

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Mais les directeurs prétendent qu’ils n’ont rien à se reprocher de ce côté ; ils disent, pour leur justification, que la claque n’a jamais eu pour mission de violenter 1 opinion publique : h moins d’abus dans son service, le chef de claque ne force jamais les applaudissements, il se contente de les soutenir, de leur donner l’éclat, et si parfois il indique les points saillants d’un ouvrage, c’est seulement à titre officieux.

Au lieu d’employer de si faibles arguments, les directeurs feraient mieux d’avouer que, pour une cause ou pour une autre, la claque est tellement indispensable aux théâtres de la capitale qu’aucun d’eux, à l’exception des Italiens, n’a pu jusqu’à ce moment s’en affranchir. Les directeurs pourraient encore tenir ce raisonnement à leurs contradicteurs : Quel est donc celui qui peut se flatter de n’avoir pas été claqueur ? Par amitié, par intérêt, par fantaisie, parfausse appréciation, n’a-t-on pas accordé cent fois des applaudissements qui pouvaient se trouver en opposition avec des appréciations voisines ? L’influence que l’on produit alors ne pourrait - elle pas être assimilée à celle des chevaliers du lustre, si les spectateurs n’usaient entre eux d’une grande indulgence ?

Tout intérêt de directeurs mis à part, ces concessions réciproques des spectateurs prouvent évidemment que l’on se choque moins de la claque que des claqueurs, et que si celle-là pouvait être dégagée de ceux-ci, elle serait plus facilement acceptée.

L’anecdote suivante, que nous donnons comme authentique, peut venir à l’appui de cette proposition. Il y a une vingtaine d’années environ, le directeur de la troupe d’une de nos villes de province, voyant avec peine que, dans les représentations données par ses artistes, les meilleurs mêmes d’entre eux n’étaient soutenus par aucune marque d’approbation, voulut, à l’exemple de ses confrères de la capitale, organiser une claque pour stimuler les spectateurs. Cette innovation ne fut pas couronnée de succès : dès la première soirée, les claqueurs, hués et bafoués, se virent contraints de résigner leurs fonctions. Notre imprésario n’insista pas, mais il ne se tint pas pour battu. C’était un homme doué d’une grande persévérance de volonté et surtout d une imagination très-ingénieuse. Il en fit preuve dans cette circonstance ; car, à quelque temps de là, ce public si calme et si froid en apparence devint expansif et n’hésita plus dans la manifestation de ses bienveillantes impressions. Voici le truc que le malin directeur avait employé pour obtenir ce résultat : d’accord avec un machiniste aussi discret qu’intelligent, il avait organisé une claque mécanique et mystérieuse que nous allons décrire en quelques mots. Sous les planches du parquet qui forme le parterre, qu’on se figure fixés à quatre endroits différents des marteaux articulés et disposés de telle sorte qu’on puisse les faire frapper de loin en tirant une ficelle. Le choc de ces marteaux a pour but de simuler celui d’une canne. À quelques mètres des marteaux, et vers le centre de la salle, sont installés deux instruments qui imitent à s’y méprendre le claquement des mains. Ce sont deux larges castagnettes garnies de peau. Une ficelle fait rapprocher les deux coquilles l’une de l’autre. Le bruit de ces claqueuses mécaniques pénètre dans la salle par des ouvertures placées au-dessus d’elles et dissimulées par les sièges des spectateurs. Les six cordes aboutissent dans un endroit du théâtre ignoré "de tous, et sont reliées à six fortes touches en bois disposées comme celles d’un piano.

On comprendra facilement le jeu de l’instrument : à certains passages d’une pièce indiqués à l’avance par le directeur, le machiniste posait le doigt sur une touche ou sur une autre, frappait de petits coups tantôt à droite, tantôt a gauche, comme le font avec leurs cannes des gens, impatients d’applaudir. Il était bien rare que le public ne répondît pas à cet appel. Dans ce cas, notre machiniste mettait en œuvre ce qu’il appelait le grand jeu ; tous les engins approbateurs se faisaient entendre à la fois et venaient se mêler aux applaudissements réels des spectateurs.

Cet innocent artifice resta toujours ignoré de ceux qui en furent les victimes, et, grâce à l’ingénieuse supercherie du directeur, la ville de X. est devenue et est encore pour les artistes voyageurs l’une des étapes qu’ils apprécient le plus.

CLAQUÉ, ÉE (kla-ké) part, passé du v. Claquer. Qui a reçu une ou plusieurs claques : Ce gamin a été claqué.

— Applaudi par les battements de mains : Je n’ai jamais vu d’acteur si chaudement claqué. Je vous avertis que je joue le grand prêtre dans Sémiramis, et que je suis fort claqué. (Volt.)

De tous les yeux vous êtes remarquée, Ce mille mains on vous verrait claquée.

Voltaire.

Chaussure claquée, Celle dont la partie la plus rapprochée de la semelle a été garnie do cuir ou d’une autre matière destinée à la rendre moins perméable à l’humididé : Souliers claqués. Bottines claquées.

CLAQUEBOIS s. m. (klu-ke-boi — de claquer et bois). Mus. Sorte d’harmonica en bois, composé de bâtons d’inégale longueur, sur lesquels on frappe avec des baguettes.

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— Encycl. L’instrument nommé claquebois est composé d’un grand nombre de lames de bois dur formant une sorte de clavier, et posées sur des tampons de paille. Les lames sont disposées diatoniquement ou chromatiquement, et frappées par l’exécutant avec deux petites baguettes d’ébène qu’il emploie comme le font les timbaliers. Entre les mains d’un virtuose habile, cet instrument rend des sons transparents, cristallins et parfois d’une grande intensité ; cependant, pour que se3 qualités se déploient convenablement, il ne faut l’employer que dans les mouvements rapides, car la sonorité des notes n’a qu’une courte durée. On se rend parfaitement compte de ce qu’est cet instrument en songeant à l’harmonica. Jadis on l’appelait régale ou échelette ; l’Encyclopédie méthodique lui donne le nom peu euphonique de patouilte, tandis que quelques musiciens contemporains le désignent sous l’appellation plus barbare encore, quoique grecque, de xylocordéon.

CLAQUEDENT s. m. (kla-ke-dan — de claquer, et dent). Gueux, misérable, homme mal vêtu, qui tremble de froid et claque des dents : Et les pauvres claqubdents tout piteux, d’alléguer la pancarte et la sacro-sainte inscription par laquelle ici l’on rasera gratis demain. (Th. Gaut.)

— A signifié Homme vantard, suffisant, plein de lui-même, il Bavard : On nomme ceux qui parlent ftwmeoup d’esclaquements. (DAblanc.)

CLAQUEFAIM s. m. Argot. Misérable, famélique, homme qui meurt de faim.

CLAQUEMENT s. m. (kla-ke-man). Bruit de ce qui claque, de deux objets qui s’entre-choquent : Claquement de mains. Claquement des dents. Le moine maronite appelle, par le claquement de deux planches, l’étranger que la nuit a surpris. (Chateaub.) On peut se promener toute une journée à Londres sans entendre le claquement d’un fouet. (L.-J. Larcher.)

J’aime, au premier signal d’un départ qui s’apprête, Le claquement du fouet qui siffla en tournoyant.

BiaNAN.

CLAQUEMURÉ, ÉE (kla-ke-mu-ré) part, passé du v. Claquemurer. Etroitement entériné : Les dames turques, loin de rester claquemurées dans les harems, sortent quand elles veulent. (Th. Gaut.)

CLAQUEMURER v. a. ou tr. (kla-ke-mu-ré — Le verbe murer est évident dans ce mot composé ; quant au radical claque on claquer, il parait impossible jusqu’ici de le rattacher à un sens connu). Tenir étroitement enfermé dans un édifice : Claquemurer des prisonniers.

Vos beaux avis m’ont fait claquemurer ;

Que quelque jour le bon Dieu vous le rende ! Voltaire.

— Fig. Resserrer, limiter dans des bornes étroites : Rousseau n’a eu en vue que de claquemurer le genre humain dans la civilisation. (Pourier.)

Tel dans sa vue et ses goûts circonscrits Claquemure la France aux bornes de Paris.

Lata.

Se claquemurer v. pr. Se tenir renfermé :

S’aller claquemurer, c’est ce qui m’inquiète ; Car enfin je n’ai pas le goût de la retraite.

La Chaussée.

— Fig. Limiter son action, son activité, son influence dans des bornes étroites :

Que voua jouez au monde un petit personnage De vous claquemurer aux choses du ménage !

Molière. CLAQUE-OREILLE s. m. Pop. Chapeau à bords pendants qui battent sur l’oreille, il PI.

CXAQUE-ORMLLKS.

CLAQUER v. n. ou intr. (kla-ké — rad. claque). Produire un bruit sec par un choc soudain : Faire claquer son fouet. Le froid fait claquer les dents. On claque des dents quand on. a froid. Les gens du peuple font claquer leur langue pour exprimer leur admiration. Pour accepter une hérédité, l’héritier faisait claquer ses doigts. (Michelet.) Tandis qu’il frissonne,

Claque des dents, et meurt quasi de froid, Le pèlerin, qui le tout observait,

Va voir la dame

La Fontaine.

— Applaudir en frappant des mains : Le chef des claqueurs vend des billets à moitié prix à de jeunes amateurs de spectacle, à condition qu’ils claqueront ou quils riront. (Dumersan.)

L’un claque, l’autre siffle, et l’antre du parterre Et les café» voisins sont le champ de la guerre.

Voltaire.

— Argot. Manger, à cause du bruit des dents : Je n’ai rien pour claquer. Il Mourir : Je ne suis pas plutôt restée deux mois avec un amant que son père claque. (G. Davidson.)

— Loc. fam. Faire claquer son fouet, So donner des airs, faire l’homme d’importance : On voit des gens qui passent toute leur vie à faire claquer leur fouet, (p. Limayrac.)

Tout Picard que j’étais, j’étais un bon apôtre, Et je faisais claquer mon fouet tout comme un autre.

Racine.

Faire claquer la rose. Sorte de divertissement qui consiste à plier une feuille do rose d’une certaine façon, et à la faire claquer sur

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son front. On tirait autrefois de la réussite de cette expérience un augure heureux ou malheureux pour ses amours.

— v. a. ou tr. Donner des claques, une claque : Prends garde que je ne le claque !

— Applaudir en frappant des mains : Toute la salle s’est mise à claquer l’auteur et les acteurs avec frénésie. Le parterre favorable m' claqué. (Volt.)

Eussiez-vous cru, jeune et faite pour plaire, Qu’on regrettât d’employer un écu Pour vous claquer ?

(Rondeau d M'ue' Raucourt.)

— Argot. Vendre, se débarrasser de : Claquer ses meubles. Claquer sa tocante (vendre sa montre).

CLAQUESOIF s. m. Argot. Homme très-altéré et qui n’a pas de quoi boire.

CLAQUET s. m. (kla-ké — rad. claquer). Petite latte qui se trouve sur la trémie d’un moulin et qui produit un bruit continuel.

"— Loc. prov. Aller comme le claquet d’un moulin, Bavarder sons cesse : Sa langue va comme le claquet d’un moulin.

Une femme ressemble au claquet du moulin ; Elle ne se tait plus dès qu’on la met en train.

— Moll. Claquet de Saint-Lazare, Nom marchand d’une coquille bivalve appelée aussi claquette et cliquette de lépreux ou de

LADRE.

— Bot. Nom vulgaire de ladigitale pourprée.

CLAQUETER v. ou Intr. (kla-ke-té — rad. claquet. Plusieurs dictionnaires indiquent qu’il faut changer e en è devant une syllabe muette : Je claquète, tu claquèteras ; nous préférerions doubler le t dans le même cas : Je claquette, tu claquetteras, ce qui serait plus conforme à l’orthographe du substantif claquette). Crier, en parlant de la cigogne : La cigogne claquette.

— A été employé primitivement dans le sens de claquer à plusieurs reprises, produire des claquements répétés : La cigogne fait claqueter son bec d’un bruit sec et réitéré. (Buff.)

Il A signifié aussi Donner des claques à : Il le claquetait et fouettait suf les fesses. (Brantôme.)

— Fam. Bavarder, caqueter :

Elle claquette toute seule ; C’est un moulin, c’est une meule D’un moulin qui tourne toujours.

R. Belleaxi. Il Ce sens est tout à fait vieux.

CLAQUETTE s. f. (kla-kè-te — rad. claquer). Sorte d’instrument formé de lames de bois mobiles, que l’on fait claquer en les heurtant l’une contre l’autre, pour donner quelque signal : Autrefois les boîtiers de la poste, à Paris, annonçaient avec une claquette la levée des lettres. Les lépreux étaient autrefois munis d’une claquette pour avertir les passants de ne pas les approcher, il Espèce de livre en bois formé de deux planchettes à charnières, que les maîtres d’école frappent l’une contre 1 autre, pour donner un signal aux écoliers ou éveiller leur attention.

— Carnet de poche a l’usage des dames, pour serrer les cartes de visite et prendre note des invitations à danser : Claquette de nacre, d’ivoire, d’écaillé, d’argent.

— Pop. Grand bavard, grande bavarde : Cet homme est une vraie claquette. Cette femme est la première claquette du quartier.

— Techn. Lame de bois très-mince qui, dans certains métiers à tisser est placée derrière chacune des poignées du battant, pour y jouer le rôle de ressort. Les battants ainsi disposés sont appelés battants à claquette.

— Conchyl. Claquette de lépreux ou de ladre, Nom marchand d’une coquille bivalve.

Il On l’appelle aussi claquet.

CLAQUEUR, EUSE s. (kla-keur, eu-zerad. claquer). Personne qui donne, qui aime à donner des claques : Finis donc, vilain claqueur.

— Personne qui applaudit par des battements de mains ; se dit surtout des applaudisseurs à gages : Un chef de claqueurs. Une troupe de claqueurs. Quand Néron allait donner des représentations, il se faisait suivre de ses claqueurs. (L. Veuillot.) Au principal corps d’armée, toujours composé de bruyants claqueurs, un chef kabile a soin d’adjoindre un détachement de pleureurs et un autre de rieurs. (Ourry.) Le poëteDorat passe pour avoir organisé, le premier chez les modernes, une bande de claqueurs qui soutenaient ses pièces au théâtre. (Bachelet.) Quatre mille mains applaudissaient à l’unisson. Oh ! quel bon claQUEur que le public.’ (Th. Gaut.)

— Fig. Personne qui a la manie d’applaudir, d’approuver, d’admirer : Il y a des gens nés claqueurs, dont la vocation est d’applaudir même ce qu’ils ne comprennent pas. (H. Castille.)

— Encycl. Théât. V.claque.

CLAR (SAINT-), bourg de France (Gers), ch.-l. de cant., arrond. et h 15 kilom. S.-E. do Leclouro, sur la rive gauche de l’Arax ; pop. aggl. 1,143 hab. — pop. tôt. 1,848 hab. Fabriques importantes de rubans de fil ; commerce de bestiaux et de mules. Belle église du xine siècle, ancienne chapelle d’un château aujourd’hui ruiné.