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traversa l’isthme de Panama, et rentra dans sa patrie en 1697. Il a publié une relation de ses explorations sous ce titre : Voyages de Francisco Coreal aux Indes occidentales. On n’a jamais retrouvé l’original espagnol, ce qui a fait penser à plusieurs écrivains que quelqu’un avait pris le nom de Coreal pour publier sur l’Amérique un recueil de documents extraits de divers auteurs. Cette relation a paru pour la première fois à Amsterdam (1722, 3 vol. in-12).

CORÈBE ou CORŒBE s. m. (ko-rè-be — gr. koroibos, fou). Entom. Genre de coléoptères, de la famille des serricornes, comprenant une trentaine d’espèces.

CORECHIER v. a. ou tr. (ko-re-chié). Ancienne forme du mot courroucer. || Signifiait aussi décourager, attrister, affliger.

CORÉDACTEUR s. m. (ko-ré-da-kteur — du préf. co, et de rédacteur). Celui qui est rédacteur avec un ou plusieurs autres : Le rédacteur en chef et ses corédacteurs.

CORÉE s. f. (ko-ré). Pathol. V. chorée.

— Hortic. Variété de pomme à cidre du Calvados.

CORÉE s. m. (ko-ré — du gr. koris, punaise). Entom. Genre d’hémiptères ayant pour type une espèce d’Europe.

Encycl. Caractères : antennes de quatre articles, filiformes ou plus grosses à leur extrémité, à dernier article de la même forme, beaucoup plus court que les précédents, et le plus souvent renflé ; corps ovale. Ces insectes ont les mêmes mœurs que les pentatomes, dont ils sont voisins ; ils vivent comme elles sur les végétaux. Ce genre est assez riche en espèces, qui se rencontrent en France. Le corée paradoxe, pris comme exemple, est gris, teinté de brun rougeâtre sur quelques parties ; épineux, membraneux ; corselet ayant ses bords relevés en lobes arrondis ; abdomen à bords relevés et découpés en dix lobes bruns, dont celui du milieu est arrondi au bout ; antennes ayant leur deuxième et leur troisième articles épineux à l’extrémité. On trouve cette espèce aux environs de Paris, mais elle y est rare.

CORÉE, royaume de l’Asie, sur la côte orientale de l’ancien continent, formé en très-grande partie d’une vaste presqu’île, qui s’étend au S. de la Mandchourie et au N.-E. de l’empire chinois, entre la mer du Japon et la mer Jaune par 122° 50’ à 128° de longitude E. et 34° 25’ à 42° 40’ de latitude N. Capitale, Hang-Yang-Tching. Superficie, 2,200 myriamètres carrés ; longueur du N. au S. environ 800 kilom. sur 400 kilom. de large. Population approximativement évaluée à 8 millions d’habitants appartenant à la race mongole.

Aspect général ; productions principales. La presqu’île coréenne, séparée de la Mandchourie au N. par des montagnes dont les crêtes atteignent la ligne des neiges éternelles, est formée par un embranchement de cette chaîne, qui traverse le pays en longueur du N. au S., et devient haute et escarpée surtout à l’E. Par suite de la configuration étroite et allongée de cette péninsule et de sa nature montagneuse, elle n’a que des cours d’eau sans importance, excepté dans sa partie septentrionale, où elle est arrosée par le Ya-Lou et le Toumen. En revanche, elle est entourée, surtout à l’O. et au S., d’une grande quantité de petites îles, dont la plus grande est Quoelpart ou Quelpaert, d’une superficie de 715 kilom. carrés. Le cap Clonard au N. et le cap de la Providence au S. terminent cette presqu’île, dont les côtes sont hérissées d’îlots et bordées de bancs de sable. Quoique située à peu près sous la même latitude que l’Italie, la Corée est loin de jouir d’un climat tempéré ; les étés y sont extrêmement chauds et les hivers excessivement rigoureux ; aussi le Hoang-Haï ou mer Jaune, situé entre la Chine et la Corée, gèle-t-il en hiver. La surface solidifiée de ce bras de mer facilite alors les communications entre la Chine et la Corée. Ces deux pays, en effet, communiquent difficilement entre eux à cause des hautes montagnes qui bornent la Corée au N., et parce que, en été, les bas-fonds et le peu d’élévation des côtes de la mer Jaune en rendent la navigation peu praticable.

Des forêts vastes et épaisses couvrent les deux tiers du pays ; elles sont surtout formées de conifères ; les autres essences sont le chêne, l’orme, le micoucoulier, le châtaignier. Les animaux sauvages y sont nombreux ; on y rencontre surtout des tigres, des ours, des loups, des sangliers, des cerfs et des renards. On distingue parmi les oiseaux : le faisan, la caille, la tourterelle, le faucon, que les habitants dressent pour la chasse ; le nombre des reptiles y est considérable, et plusieurs sont dangereux, surtout le trigonocéphale.

L’agriculture est fort négligée par les Coréens. Dans la partie septentrionale du pays, ils cultivent surtout le froment, qu’ils sèment sans avoir fait subir au sol presque aucune préparation. Dans le sud, le riz est la principale culture ; on cultive aussi le maïs et le millet. Ces récoltes suffisent à la consommation locale, mais ne fournissent rien à l’exportation, qui, d’ailleurs, en est interdite. Une plante, qui croît sans culture dans la Corée, constitue la principale richesse de ce pays, c’est le ginseng, auquel les Chinois attribuent les propriétés médicinales les plus extraordinaires. Le cotonnier et la plupart des arbres fruitiers d’Europe, poiriers, pommiers, abricotiers, etc., donnent de très-beaux produits sur le sol coréen, qui renferme, dit-on, des mines de plomb, d’argent et d’or.

Les cornes de cerf, les fourrures de zibeline, de tigre et de renard, les nattes, les pinceaux de queue de loup et surtout le papier sont, après le ginseng, les principaux objets de commerce. Le papier de Corée, qui jouit chez les Chinois d’une grande estime, est formé de libres de cotonnier ; il est épais, souple et soyeux, et sert non-seulement à écrire, mais encore à confectionner des chapeaux, des parapluies, des sacs et même de solides manteaux. Les poteries et les porcelaines figurent aussi parmi les principaux articles de l’industrie des Coréens, qui fabriquent encore des étoffes de coton et de chanvre assez grossières, et des soieries plus épaisses que fines. Les unes et les autres alimentent le commerce d’exportation ; il en est de même de leurs armes, surtout de leurs sabres et de leurs poignards, qui sont vivement recherchés en Chine. Leurs fusils seraient excellents s’ils n’étaient pas à mèche. Bons marins et habiles pêcheurs, les Coréens se livrent aussi à la pêche du hareng et a celle de la baleine. Tout ce qu’on sait de leur constitution politique, c’est que le pouvoir suprême est exercé de la manière la plus illimitée par un roi très-despotique, disposant d’un personnel administratif organisé sur le modèle de celui qui existe en Chine. On dit que ce souverain peut mettre sur pied une armée de 600,000 hommes ; sa flotte est forte de 200 voiles. Tributaire à la fois de l’empereur de la Chine et de celui du Japon, le roi de Corée, par la position géographique de ses États et à cause de la jalousie réciproque de la Chine et du Japon, est à l’abri de l’attaque de ces grands empires, et son indépendance, plus réelle qu’apparente, est une nécessité politique pour les cours de Pékin et de Yédo. Le royaume compte 33 villes du premier ordre, 58 du second, et 70 du troisième, réparties dans 8 provinces qui forment 40 districts. Ces villes sont mal bâties et ne possèdent aucun édifice de quelque importance. « En entrant pour la première fois dans une ville coréenne, dit M. Callery, on est tenté de se demander où sont les maisons. En effet, les rues sont bordées de murs en pisé ou en bambou, qui dérobent entièrement la vue des habitations auxquelles ils servent d’enceinte. Chaque famille a son enclos particulier, la séparant entièrement de ses voisins. Quatre murs, de 3 a 4 mètres de hauteur, recouverts d’un toit de chaume, telle est la maison du Coréen, entourée d’une cour encombrée de bois à brûler, d’instruments aratoires, etc. » Les villes sont environnées d’une muraille crénelée de 8 à 10 mètres, où se retirent souvent les habitants de la campagne avec leurs troupeaux et leur récolte, lorsque le district est envahi par des bandes de pillards que le gouvernement n’a pas toujours la force de repousser. Les Coréens appartiennent, avons-nous dit, à la race mongole, et, par leurs caractères physiques, semblent tenir le milieu entre les Chinois et les Japonais. Leur costume se rapproche de celui des Chinois ; mais ils portent une longue et épaisse chevelure à laquelle ils tiennent extrêmement ; à tel point que, le gouvernement chinois ayant voulu les forcer à se raser la tête, ils soutinrent une guerre désastreuse, plutôt que de se soumettre à cet ordre. Ils sont enclins au mensonge et au vol, et ont des mœurs dépravées. La religion généralement répandue est le bouddhisme. Cependant, dans ces derniers temps, le christianisme a réussi à s’y implanter, et ce sont des missionnaires catholiques qui se chargent de l’y propager.

CORÉE (archipel de), groupe de petites îles de la mer Jaune, au S.-O. de la presqu’île de Corée. Ces îles fort nombreuses forment divers groupes, dont le plus important est celui des îles Amherst. Ce sont, en général, des rochers de granit d’une forme singulière. Plusieurs sont boisées et nourrissent quelques habitants.

CORÉEN, ENNE s. et adj. (ko-ré-ain, è-ne). Géogr. Habitant de la Corée ; qui appartient à cette contrée ou à ses habitants. Les Coréens. Les missions coréennes.

— s. m. Linguist. Langue coréenne : Parler le CORÉEN.

Encycl. Linguist. La langue coréenne est un idiome polysyllabique qui, dans la classification linguistique, occupe une place intermédiaire entre le groupe japonais et la famille tartare. Le coréen, malgré la position, géographique du peuple qui le parle, diffère donc radicalement du chinois, avec lequel il semblerait qu’il dût offrir de nombreuses affinités. Le coréen possède une écriture alphabétique appelée ghin-boun, parfaitement déterminée, qui se compose de treize voyelles ou diphthongues, correspondant aux sons a, eu, o, ou, ou, i, a bref, é, , ya, yeu, yo, you, et quatorze consonnes usuelles représentant nos articulations k, n, t, r, m, p, s, ts, h, ng, kh, th, ph, tsh ; il existe en outre une série de quatre consonnes g, d, b, z, presque exclusivement consacrées à la transcription des mots étrangers. La direction générale de l’écriture n’est pas constante ; quelquefois elle procède de gauche à droite, quelquefois de haut en bas (à l’instar des lignes verticales du chinois et du mandchou). Les éléments de ce système graphique, qui s’exécutent à l’aide du pinceau chinois ou japonais, sont, d’après quelques orientalistes, des fragments de caractères chinois, pris avec une valeur purement phonétique. D’autres philologues ont cherché des rapports entre l’alphabet coréen et l’alphabet choub ou thibétain carré. Voici quelle est, à ce sujet, l’opinion de M. de Rosny. Dans deux articles récents, publiés dans le Journal asiatique, ce savant cherche à établir que l’idiome coréen a des analogies de formes très-sensibles avec l’alphabet thibétain. Ces analogies de formes, outre l’intérêt intrinsèque qu’elles peuvent présenter aux yeux des philologues, seraient aussi du plus grand intérêt pour l’ethnographie et l’histoire, car si l’on parvenait à démontrer que l’alphabet coréen a été emprunté aux Thibétains, on serait naturellement amené à conclure que l’histoire coréenne est intimement liée par ce point à celle du continent asiatique, et l’on aurait ainsi une précieuse indication sur les origines encore mal connues de cette contrée. Déjà un savant sinologue anglais, M. Wylie, avait soupçonné cette origine possible, et tenté de rapprocher l’alphabet coréen de l’alphabet dévanagari, dont l’alphabet thibétain n’est qu’une modification. Dans cette hypothèse, ce seraient les missionnaires bouddhistes, dont l’active propagande n’a d’autre point de comparaison que la propagande actuelle des missions chrétiennes, qui auraient introduit en Corée l’alphabet en question avec les dogmes et la civilisation bouddhiques. Ce résultat est confirmé par les témoignages positifs et formels d’auteurs chinois et coréens. recueillis par M. L. de Rosny. Dès le ive siècle de notre ère, le bouddhisme avait pénétré en Corée sous toutes ses faces, et ce fut là sa dernière étape avant d’arriver à l’archipel japonais. C’est également par cet intermédiaire que s’exerça l’influence si profonde de la langue et de la littérature chinoises sur la culture intellectuelle du Japon. Les doctrines de Confucius y florissaient à côté des dogmes bouddhiques, comme c’était le cas en Chine.

M. de Rosny conclut que, sans admettre que l’alphabet coréen soit exclusivement basé sur celui du thibétain ou du sanscrit, il faut reconnaître que c’est de cette dernière langue que l’écriture coréenne tire un caractère rigoureusement alphabétique, voyelles et consonnes distinctes. La prononciation coréenne, comme on a pu le voir d’après l’alphabet ci-dessus, est beaucoup plus compliquée que la prononciation chinoise ; les mots suivants appartiennent évidemment à une langue qui s’éloigne considérablement du monosyllabisme sourd des Chinois : hour, feu ; hanar, ciel ; pyeur, étoile ; mour, eau ; haram, vent ; tor, pierre ; saram, homme ; nirkur, lire ; sar, acheter ; hourour, couler, etc.

Quoique le coréen diffère absolument du chinois au point de vue grammatical, il lui a cependant emprunté directement un nombre considérable d’expressions servant à désigner principalement certaines idées abstraites, religieuses, littéraires, scientifiques, etc., que les Coréens, comme les Annamites, comme les Japonais, ont adoptées avec la civilisation de l’Empire du milieu. Ces mots chinois ont été non-seulement transcrits phonétiquement, mais les caractères idéographiques eux-mêmes qui y correspondaient ont passé dans l’écriture coréenne. Les caractères chinois introduits dans le coréen ne sont pas prononcés exactement comme ils le seraient par la bouche d’un Chinois parlant la langue mandarine ; cette prononciation coréenne est analogue à celle des dialectes anciens qu’on trouve encore usités dans les provinces du Fou-kien et du Kouang-toung, et elle est caractérisée par la présence du l et du r employés comme articulations finales ; soleil, en chinois ji, prononciation coréenne jir ; par les conversions du ch en s, du n en ng, du tch en ts, du f en p. Ces différentes permutations constituent ce qu’on appelle le dialecte sinico-coréen. En résumé, la langue coréenne peut donc s’écrire à l’aide d’un système graphique entièrement alphabétique ; souvent elle adopte, pour représenter un certain ordre d’idées, des caractères hiéroglyphiques chinois, qu’elle peut ou prononcer en chinois, avec quelques légères variantes constituant le dialecte sinico-coréen, ou lire en prononçant le mot coréen correspondant. Ainsi, par exemple, le mot ciel pourra s’écrire hanar avec l’alphabet coréen, ou par l’idéogramme chinois tièn, ciel, qu’on prononcera en sinicocoréen tyœn, ou en coréen pur hanar. Cette complication est une des difficultés de la langue coréenne.

Quoique offrant par son lexique peu de rapports avec le japonais, le coréen est cependant classé par M. de Rosny, auquel nous empruntons une partie de ces détails, dans la famille japonaise, à cause de ses nombreuses affinités grammaticales avec les idiomes îartares, dont le japonais est en quelque sorte le point initial. La grammaire coréenne présente en effet tous les traits caractéristiques des langues agglutinantes. Les substantifs invariables, généralement monosyllabiques ou dissyllabiques, se déclinent à l’aide de postpositions venant s’accoler au radical, qui ne souffre aucune modification. Ces postpositions sont na pour le génitif (comparez le ning ouïgour, le no japonais, le ni mandchou, le yin mongol, le ing ou ning turc, etc., qui remplissent les mêmes fonctions) ; nour pour le datif, rou pour l’accusatif, poutour pour l’ablatif. Généralement le nombre du substantif est indiqué par le contexte ; quand on veut le désigner d’une manière spéciale, on le répète, on y postpose un terme indiquant la pluralité (procédé chinois). La construction offre ce grand principe commun à toutes les langues tartares : le mot déterminé suit toujours le mot déterminant. La désinence caractéristique des adjectifs est r ; le comparatif s’exprime en faisant suivre le terme de comparaison d’une des postpositions exprimant l’ablatif isya. La phrase suivante donnera une idée de la formation du comparatif, et de la construction coréenne en général : « Cette tasse à vin est plus grande que cette tasse à thé, » se traduira en coréen par : i sour-tsan i tsawan-isya kountai. Littéralement : cette vin-tasse, cette thé-tasse-de grande (est). Le superlatif se rend en joignant au positif des particules ayant le sens de très, beaucoup, etc. La numération coréenne, de même que la numération chinoise, est décimale. Les pronoms personnels, analogues à ceux du chinois, servent à indiquer la possession, en précédant au génitif l’objet possédé. Nos autres pronoms ont également leurs correspondants en coréen. Le verbe, qui, comme l’adjectif, a pour désinence caractéristique l’articulation r, est absolument invariable comme le verbe chinois, malais, siamois. On a cru cependant, principalement dans la langue vulgaire, découvrir quelques rudiments d’une conjugaison déterminée par l’emploi de la désinence a ou ta pour le passé, o pour le futur. Il existe une forme spéciale pour le verbe négatif, et le coréen emploie à différents usages plusieurs auxiliaires (oui-har, être, faire ; isir, avoir, être, etc.) Les conjonctions sont généralement sous-entendues. Les prépositions sont inconnues ; les postpositions les remplacent. En général, la construction, comme du moins on a pu le remarquer dans quelques ouvrages coréens traduits du chinois, est extrêmement concise. Quant à la littérature coréenne, elle nous est actuellement à peu près inconnue ; les quelques échantillons que l’on en possède se réduisent à des traductions presque littérales de quelques ouvrages classiques et élémentaires de l’Empire du milieu, tels que le Tsien-tseu-wen (livre des mille caractères).

— Ethnogr. Suivant M. Klaproth, le fond de la population coréenne proviendrait d’une race particulière de l’Asie centrale, aujourd’hui disparue. Siebold distingue deux races très-différentes, dont l’une se rapprocherait incontestablement du type mongol, et l’autre du type européen, autrement dit caucasique. Cette coexistence de deux races aussi incompatibles avait amené M. Callery à croire qu’il fallait, au point de vue linguistique, regarder le coréen comme le chaînon si longtemps et si inutilement cherché de la race chinoise se rattachant à la race indienne. Il donne à ce propos sur le langage coréen quelques détails caractéristiques, d’où il résulte que les mots polysyllabiques seraient formés d’une racine dérivée du chinois et de syllabes additionnelles empruntées à d’autres langues. Le mécanisme organique de l’idiome le classe plutôt parmi les idiomes polysyllabiques que monosyllabiques. M. L. de Rosny admet en partie ces conclusions, tout en faisant cependant quelques réserves.

CORÉENS s. m. pl. (ko-ré-ain). Entom. Syn. de coréides.

CORÉES s. f. pl. (ko-ré). Antiq. gr. Fêtes que l’on célébrait à Eleusis en l’honneur de Proserpine, adorée dans le pays sous le nom de Cora.

CORÉGENCE s. f. (ko-ré-jan-se — du préf. co, et de régence). Fonctions, dignité de corégent : Briguer la corégence.

CORÉGENT s. m. (ko-ré-jan — du préf. co, et de régent). Prince qui partage avec une autre personne les fonctions de régent : Monsieur espérait obtenir le titre de corégent avec la reine Anne d’Autriche. (Anquet.)

CORÉGNANT, ANTE (ko-ré-gnan ; gn mll. — du préf. co, et de régnant). Qui règne en commun avec un autre : Princes corégnants. Dés midi, deux officiers de l’ambassade, chargés de la garde des présents offerts par les deux rois corégnants de Siam à l’empereur Napoléon III, étaient arrivés au palais des Tuileries, et procédaient au déballage et à l’exposition de ces présents (D’Orsinval.)

CORÉGONE s. m. (ko-ré-go-ne — du gr. korê, pupille de l’œil ; gônia, angle). Ichthyol. Genre de poissons, de la famille des salmonidés, dans lequel on a voulu réunir les genres lavaret et ombre-chevalier.

CORÉIDE adj. (ko-ré-i-de — de corée, et du gr. eidos, aspect). Entom. Qui ressemble à un corée.

— s. m. pl. Famille d’insectes hémiptères ayant pour type le genre corée : Quelques coréides atteignent une assez grande taille, principalement les espèces américaines. (Blanchard.)

Encycl. Les coréides forment une famille d’insectes hémiptères caractérisée par des antennes insérées au devant de la tête, sur la même ligne que les yeux, et par des tarses munis de deux appendices situés entre les crochets. Les espèces, assez nombreuses, sont répandues dans les diverses régions du globe. Quelques-unes se font remarquer par leur grande taille, par l’élégance ou la bizarrerie de leurs formes, ou par la beauté de leurs couleurs. Ces insectes vivent ordinai-