Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 5, part. 1, Contre-Coup.djvu/333

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boule qui ne compte pas moins de 29 pieds, la ; boule en a 7 et demi, la croix 15, ce qui porte la hauteur totale de l’édifice à 426 pieds. (La flèche des Invalides, à Paris, n’en a que 324.) La voûte de la coupole est divisée en seize compartiments ornés de stucs dorés et de tableaux en mosaïque. Toutes les principales villes d’Europe ont des coupoles plus ou moins élevées, mais il n’en est aucune qui approche des trois dont nous venons de parler. Au mot dôme nous compléterons ce qu’il y a à dire sur ce sujet.

COUPON s. m. (kou-pon-rad. couper). Petit reste d’une pièce d’étoffe : Un coupon de dentelle, de velours, de toile, de drap, de satin.

— Théâtr. Coupon de loge, Billet que donne l’administration d’un théâtre en échange de la somme déposée pour la location d’une loge.

— Banq. Coupon d’action, Chacune des portions d’une action divisée entre deux ou plusieurs personnes, il Coupon d’intérêt, Titre d’intérêt joint a une action ou h une obligation et que l’on en détache à l’échéance dont il porte l’indication : Payer le coupon. Bêla- t cher le coupon.

— Navig. fluv. Portion d’un train de bois a ’ brûler, qui a ordinairement lm,50 de longueur et autant de largeur.

— Encycl. Banq. Le coupon est un bulletin annexe aux titres fiduciaires au porteur, pour indiquer l’époque du payement des arrérages. Chaque lettre fiduciaire au porteur est généralement munie de coupons pour au moins dix ans. Les coupons sont placés entre le titre et le registre h souche dont celui-ci est détaché. Toutes les indications mentionnées sur le titre, telles que dénomination, numéro d’ordre, taux et chiffre des intérêts, époque du service de ces intérêts, doivent s’y trouver répétées. À l’époque de l’échéance des intérêts, il suffit de détacher le coupon et de le présenter pour être payé ; on n’a pas besoin, comme pour les titres nominatifs, de présenter ses titres, et de faire des justifications de propriété et d’identité. Les compagnies de finance par actions ont été les premières à faire usage de titres au porteur, et par conséquent de coupons. Les États n’ont négocia les titres de leur dette sous cette forme que longtemps après. En France, il n’y a de rentes au porteur que depuis 1831. Ces rentes, inscrites sous un simple numéro d’ordre, se transmettent sans aucune justification de propriété ni d’identité ; leurs arrérages sont payés sur la simple remise d’un coupon détaché du titre. Cette forme de titre a ses avantages et ses inconvénients. En cas de perte de son titre, le propriétaire ne peut le revendiquer entre les mains d’autrui ; le détenteur d’un titre au porteur en est réputé légitime propriétaire, et ne peut être empêché de disposer de titres frauduleusement acquis. Néanmoins cette forme de titre présente de tels avantagés qu’elle a été adoptée par presque toutes les entreprises par actions, compagnies de chemins de fer et autres, tant pour leurs actions que pour leurs obligations. En 1864, le nombre des inscriptions de la rente française ayant cette forme s’élevait à plus de 200,000. On a vu là l’indice d’un besoin à satisfaire ; on s’est demandé jusqu’à quel point il conviendrait de donner aux rentes nominatives les mêmes facultés qu’aux rentes au porteur, tout en leur maintenant les sécurités et les garanties que les gens prudents et les pères de famille doivent désirer conserver. Les garanties qu’exige le Trésor pouvaient seules mettre obstacle a la réalisation d’une mesure de ce genre. Mais sur ce point, on avait l’expérience des compagnies financières, qui démontrait que, loin de présenter pour elles aucun danger, aucun inconvénient, ta forme des titres au porteur simplifiait leur dépense. Aussi le décret impérial du 18 juin 1864 est-il venu réaliser cette amélioration, en décidant que, pour les propriétaires de rentes 3 pour 100 qui en feraient la demande, il serait créé des titres nominatifs de sommes fixes, et munis de coupons d’arrérages payables au porteur. Afin de réserver les droits des tiers, les titres de ce genre ne sont délivrés qu’aux rentiers ayant la pleine disposition de leurs inscriptions. Le Trésor en opère la délivrance par voie de transfert ou de mutation, sur les justifications de droit, ou par voie d’échange, sur la déclaration du rentier inscrit, certifiée par un agent de change ou un notaire.

Les inscriptions au porteur sont, sur la simple remise des titres, échangées contre dos inscriptions nominatives pourvues de coupons. Un arrêté du ministre des finances, en date du 6 juillet 1864, a fixé les quotités décès nouvelles inscriptions aux chiffres suivants : 5 fr., 10 fr., 20 fr., 30 fr., 50 fr., 100 fr., 200 fr., 300 fr., 500 fr., 1,000 fr., 1,500 fr. et 3,000 fr. de rente. Les extraits de ce- ; inscriptions sont munis de quarante coupons d’arrérages trimestriels. Le talon dont les coupons sont séparés reste déposé au Trésor publie. Au bout de dix ans, le rentier inscrit obtient un nouveau titre, sur la justification de son existence ; la délivrance de ces titres se fait sans frais.

La faculté donnée par les coupons d’être payé sur simple présentation a partout décidé les changeurs et les banquiers à escompter ces titres, moyennant une commission insignifiante. Dans les grandes villes, c’est par l’intermédiaire des changeurs que les détenteurs de titres au porteur touchent leurs arrérages, les bureaux des changeurs, et des banquiers étant plus facilement accessibles que ceux du Trésor.

COUPONNÉ, ÉE adj. (kou-po-nô — rad. coupon). Blas. Partagé : Bannière de broderie à trois lambeaux couponnés d’argent. (J. de Saintrê.)

COUPOUI s. m. (kou-pou-i). Bot. Genre d’arbres, de la famille des myrtacées, tribu des barringtoniées, renfermant une seule espèce, qui croît a la Guyane. || On dit aussi COUÉPI.

COUPPÉ (Gabriel-Hyacinthe), homme politique français, né en 1767, mort près de Lannion en 1832. Député aux états généraux, puis élu membre de la Convention par le département des Côtes-du-Nord, il vota pour la réclusion dans le procès de Louis XVI, suivit la ligne politique des girondins, devint membre du conseil des Cinq-Cents en 1795, puis fut successivement président du tribunal criminel, des Côtes-du-Nord (1800), membre du Corps législatif (1803-1815), et conseiller à la cour de Bennes.

COUPPÉ DE L’OISE (Jean-Marie), conventionnel, né en 1723, mort en 1818. Il était curé de Sermoise (Picardie) au moment de la Révolution. Élu par le département de l’Oise à l’Assemblée législative (1791), puis à la Convention, il vota la mort de Louis XVI, remplit une mission dans les Ardennes (1793), présida les jacobins à son retour, mais fut chassé de ce club pour s’être prononcé contre le mariage des prêtres, bien qu’il eût renoncé lui-même aux fonctions ecclésiastiques. Membre du comité d’instruction publique après le 9 thermidor, il contribua avec Grégoire à la conservation des monuments des arts et des sciences et à l’organisation des écoles. Il siégea au conseil des Cinq-Cents, de 1795 à 1797, et fit voter des fonds pour l’encouragement de l’agriculture et de l’industrie.

COUPPEY (Joseph-Laurent), écrivain, antiquaire et philologue français, né à Nègreville (Manche) en 1786, mort dans le même lieu en 1852. Il remplit pendant plus de trente-six ans les modestes fonctions de juge au tribunal civil de Cherbourg (1816-1852), s’occupant sans relâche de travaux philologiques, historiques et littéraires, ainsi que de nombreuses publications qui l’ont rendu populaire en Normandie. Parmi les ouvrages de cet écrivain, nous citerons : Récit des guerres entre les catholiques et les protestants, en ce qui concerne le territoire des anciens diocèses de Coutances et d’Avranches (1833) ; Vu jury en Normandie, dans le moyen âge, appliqué tant aux affaires civiles qu’aux affaires criminel les (Cherbourg, 1837, in-S0) ; une Chronique, et plusieurs dissertations sur le département de la Manche.

COUPPEY (Félix le), pianiste-compositeur, né à Paris le 14 avril 1814. Il était destiné par sa famille à l’enseignement universitaire ; mais une vocation irrésistible pour la musique en décida autrement. Entré en 1824 au Conservatoire, M. Le Couppey remporta, en 1828, le premier prix de piano et le premier prix d’harmonie. Il n’avait encore que dix-sept ans quand Cherubini, alors directeur du Conservatoire, le désigna pour tenir une classe d’harmonie préparatoire au cours de Dourlen. Ces fonctions lui furent continuées jusqu’en 1837, époque à laquelle il reçut le titre de professeur de solfège, en remplacement de M. Leborne. En 1843, à la retraite de Dourlen, M. Le Couppey fut appelé au professorat d’harmonie et d’accompagnement pratique. Après avoir remplacé M. Henri Herz, alors professeur de piano au Conservatoire (1847), pendant son voyage en Amérique, M. Le Couppey reçut, en 1854, la direction d’une nouvelle classe de piano pour les femmes, créée tout exprès pour lui. Depuis cette époque, ses élèves ont obtenu de nombreuses nominations dans les concours publics.

Parmi les œuvres que M. Le Couppey a composées pour le piano, on cite particulièrement douze Études expressives d’un style très-châtié. M. Le Couppey a aussi publié, sous le titre général de Cours de piano, une série d’ouvrages qui ont été approuvés par l’Institut et adoptés par le Comité des études musicales pour servir à l’enseignement dans les classes du Conservatoire. Un de ces ouvrages, l’École du mécanisme, est précédé d’une préface, dans laquelle l’auteur expose avec une rare lucidité les principes très-solides qu’il applique lui-même à son enseignement, et donne aux jeunes élèves des conseils très-précieux. On en jugera par l’extrait qui suit, concernant la qualité du son qu’un pianiste doit tirer de son instrument :

« La pureté, dit M. Le Couppey, la plénitude, le caractère vocal du son, si l’on peut s’exprimer ainsi, .dépendent de trois principes fondamentaux : 1er maintenir l’avant-bras dans un état de souplesse absolue ; 2° attaquer les notes de fort près ; 30 enfoncer complètement les touches. Quelques développements deviennent ici indispensables.

» La roideur des doigts n’existe pas par elle-même. Quand ils sont roides, la cause en est ailleurs. Voilà ce qu’il est important de bien comprendre. Les muscles qui font mouvoir les doigts se groupent à la naissance de l’avant-bras, où se trouve en quelque sorte leur centre d’action. Si une contraction générale s’établit à leur point de réunion, on conçoit facilement qu’il devient impossible d’en assouplir les extrémités. Sauf de rares exceptions, l’avant-bras, dans son ensemble avec la main, doit donc former un tout constamment élastique et flexible.

» La recommandation d’attaquer les notes de fort près n’a pas moins d’importance. Quand on lève les doigts trop haut, ils produisent, en retombant sur les touches, un bruit, un claquement qui altère la pureté du son, et donne au jeu quelque chose de sec, de clapotant, importun pour l’oreille et du plus mauvais goût. En levant les doigts moins haut et, pour employer une expression consacrée, en conservant au contraire le clavier sous ta main, les notes, de cette manière, ont entre elles plus de cohésion ; elles se lient davantage, coulent mieux de l’une à l’autre ; l’exécutant, vocalisant pour ainsi dire avec ses doigts, obtient de son instrument des effets remplis de charme et de suavité.

» Ce que nous venons d’établir est inséparable d’un autre principe non moins essentiel. Sur un bon instrument, le son se produit à L’instant où la touche se trouve entièrement abaissée. Si on l’enfonce d’une manière incomplète, il en résulte dans le jeu du marteau un mouvement oscillatoire qui rend l’émission de la note douteuse, incertaine. On l’obtient au contraire avec une précision et une netteté parfaites si le doigt conduit la touche directement au fond du clavier.

» Je le répète : enfoncer complètement les touches, les attaquer de fort près en conservant toujours la souplesse de l’avant-bras, la se trouve la cause première d’une belle sonorité. Si, à cette rare qualité, on réunit l’ampleur, l’élégance et la simplicité du style, simplicité qui n’exclut ni la chaleur ni le sentiment, on sera dans le vrai ; ou possédera la belle école dont quelques grands artistes ont offert de si parfaits modèles. »

On conçoit qu’un maître qui pose des principes avec cette netteté, qui les explique avec une telle clarté, une telle précision, doit se faire remarquer par l’excellence et la solidité de son enseignement. C’est le cas pour M. Le Couppey, qui d’ailleurs a exposé toutes ses idées sur le professorat dans un petit volume intitulé : De l’enseignement du piano. Conseils aux jeunes professeurs (Hachette, 1808, in-18, 2e édit.). Profondément instruit du style et des transformations de toutes les écoles, depuis Frescobaldi jusqu’à Chopin, M. Le Couppey, dans cet ouvrage, inculque aux élèves, avec les saines traditions de l’art, le respect et l’étude constante des grands modèles.

En dehors de son enseignement officiel, M. Le Couppey a organisé, depuis une quinzaine d’années, dans la maison des cours pour les jeunes filles dirigée par M. et Mme Feillet, avec la collaboration de professeurs du Conservatoire, ses collègues, et de lauréats, ses élèves, un ensemble d’études musicales, que l’on pourrait appeler le « Conservatoire es gens du monde, » et qui a le plus grand succès.

COUPPEY (Gaston le), fils du précédent, né le 6 avril 1840. Sorti de l’École polytechnique en 1862, il est entré dans l’administration des finances et a publié (1867) un volume intitulé : De l’impôt foncier et des garanties de la propriété territoriale.

COUPTRAIN, bourg de France (Mayenne), ch.-l. de canton, arrond. et à 33 kilom. N.-E. de Mayenne, sur la rive gauche de la Mayenne ; 417 hab. Moulins à blé, à huile et à tan,

COUPURE s. f. (kou-pure — rad. couper). Séparation, division produite par un instrument tranchant : Se faire une courure à la main. Il se trouve une coupure au beau milieu de ce té de satin. Les coupures se guérissent d’autant plus facilement qu’elles ont été faites avec des instruments qui coupent mieux. (Focillon.)

— Par anal. Fente qui se produit dans les plis de la peau de certaines parties du corps, chez les enfants et chez les personnes grasses.

— Excavation, solution de continuité qui coupe transversalement une surface : Faire une coupuru dans une route, dans une digue. Pratiquer des coupures à travers un marais. La crête de cette montagne est interrompue brusquement par une profonde coupure. Charles XII faisait faire des coupures et des retranchements derrière les murailles. (Volt.)

— Par ext. Suppression faite dans une composition littéraire ou musicale, et principalement dans une pièce de théâtre : Les coupures de la censure n’ont pas l’habitude d’être intelligentes au point de vue de l’art dramatique. Scribe, quand il faisait une coupure dans ses pièces de théâtre, disait : « Tout ce qu’on coupe, il n’y a pas de danger qu’on le siffle. ’ (Ste-Beuve.)

— Argot des théâtres. Suppression de quelques salves d’applaudissements, faite par le chef de claque, soit qu’il ait lieu de se plaindre de la générosité de l’auteur, soit qu’il s’aperçoive qu’un" trop vif enthousiasme indispose le public.

— Fortif. Ouvrage ouvert, composé d’un simple retranchement en ligne droite.

— Techn. En ternies de fondeur en caractères, Opération qui consiste à faire, au moyen d’instruments appropriés, la gouttière, les talus et le cran des lettres, il Espèce de barrage, défaut do fabrication que présentent parfois les étoffes, et qui provient soit de l’inégalité de grosseur des matières employées, soit d’un changement survenu dans la couleur de ces matières.

— Banq. Monnaie divisionnaire ; fraction d’un titre formant un tout, mais dont les diverses parties peuvent être acquises séparément ; billet de banque moindre que le billet de 1,000 fr., qui sert de type : Une COUPURE d’action. Suivant l’état de la société, elle a besoin d’une plus ou moins grande quantité de COUPURES. (J.-B. Say.)

— Art vétér. Plaie que se fait un cheval qui se coupe.

— Encycl. Théât. On appelle coupure toute suppression introduite par une main quelconque, dans le texte d’une œuvre dramatique avant d’en autoriser la représentation. Au théâtre, il faut tenir compte non-seulement de la valeur artistique, littéraire et morale de l’œuvre soumise au jugement du public, mais encore de certaines conditions pratiques tellement délicates pour la plupart, que l’auteur le mieux avisé, le plus expérimenté, ne peut envisager sainement certains détails dans le silence du cabinet et lors de l’élaboration de cette œuvre. Il faut pour cela l’optique de lu scène, et ce n’est qu’au moment des répétitions, souvent même après la première représentation, que l’on en vient à reconnaître la nécessité de certaines suppressions, de certaines coupures devenues indispensables. Il est à coup sûr sans exemple qu’une production dramatique quelconque, tragédie, opéra, comédie, drame ou vaudeville, ait été représentée exactement, scrupuleusement, telle que l’auteur l’avait conçue et écrite tout d’abord, et cela en raison des conditions pratiques dont nous venons de parler et dont, nous le répétons, on ne peut se rendre un compte exact qu’à la scène. Une entrée mal placée, une sortie fâcheuse, un dialogue languissant, un monologue trop allongé, une scène filée avec art, mais rendue dangereuse par ses développements, un mot placé mal à propos, tout cela donne lieu à des coupures que généralement l’auteur n’hésite pas a faire même avant la représentation. Souvent aussi, et lorsqu’une pièce a été très-bien accueillie h sa première apparition, l’auteur, ayant secrètement interrogé le sentiment du public et l’effet produit sur lui, se décide k faire quelques coupures qui ne peuvent que resserrer l’action, rendre la marche de cette pièce plus rapide, et la faire mieux accueillir encore. Dans ce cas, et dès le lendemain de la première représentation, il fait rassembler les comédiens pour un raccord, et convient avec eux des coupures qu’il veut faire dans le texte et qui devront être observées dès le soir même.

Au point de vue pratique, rien de plus facile à opérer que les coupures dans une pièce en prose ; pour cela, il ne faut que se pénétrer du sens du dialogue et de la marche de l’action. Bans une pièce en vers, il est besoin d’un peu plus de délicatesse, puisqu’une coupure nécessite presque toujours, quant à l’alliance des rimes, un petit raccordement entre les vers qui la précèdent et ceux qui la suivent. Dans un opéra, et en ce qui concerne la musique, la chose est plus-difficile encore : ici la moindre Coupure interrompt le discours musical, et nécessite soit une modulation, soit un enchaînement nouveau d’accords, soit un remaniement plus ou moins considérable dans l’instrumentation.

Mais les coupures qui désespèrent le plus les auteurs, les directeurs et les comédiens, sont celles, généralement absurdes et inintelligentes, qui sont opérées par In censure. Très chatouilleuse de sa nature, celle-ci voit partout matière à allusions, interprète la morale à sa guise et est toujours prête à trouver un sens politique dans l’expression la plus pâle et la plus inoffensive. Aussi les coupures qu’elle réclame donnent-elles, la plupart du temps, la preuve de son ineptie. Il faut ajouter que plus une œuvre est élevée et a de valeur, plus la censure devient difficile et exigeante dans ses restrictions. Quelques-unes des œuvres les plus remarquables du théâtre contemporain n auraient pas vu le jour, grâce aux coupures qu’elle avait ordonnées, s’il n’avait tenu qu’à elle : le Mercadet de Balzac, les Effrontés de M. Emile Augier, le Lion amoureux de Ponsard, sont là pour fournir la preuve de ce que nous avançons, et il n’a fallu rien moins que des influences supérieures à dame Censure pour rendre possible la représentation de ces ouvrages. Mais la coupure la plus complète et la plus mémorable faite par elle est celle de la pièce entière du Roi s’amuse, de Victor Hugo, défendue, comme chacun sait, le lendemain de sa première représentation.

COUQUARIL s. m. (kou-ka-ril). Agric. Nom donné, dans le haut Languedoc, a la rafle ou axe de l’épi de maïs dépouillé de son grain et destiné au chauffage.

COUQUE-BAQUE s. f. (kou-ke-ba-ke) de l’ail, kucken yebacken, sorte de pâtisserie). Patois. Nom donné dans le nord de la France, dans les Flandres, et spécialement h Lille, k une espèce de crêpe faite avec de la farine de sarrasin et du beurre : Allons manger des conquks-baquks et boire de la bière blanche à la cave des Quatre-Marteaux. <nowki/>

COUR s. f. (kour. — L’étymologie directe de ce mot est d’une évidence qui nous épargnera de longues explications. Il vient du latin chors, chortis, qui a le même sens, en