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ETAW

afln d’obtenir un plus grand ècartement des mâchoires.

Les étaux parallèles sont appelés ainsi parce ^ue la branche de devant, n’étant pas articulée à celle de derrière, s’ouvre k peu près f>arallèlement à cette dernière par l’effet de a rotation de la vis. Ces étaux, ainsi que ceux à pivot, sont peu en usage.

On donne le nom d’étau à main k une espèce de petite pince que l’on tient à la main, et dans laquelle 011 serre les petites pièces que l’on veut travailler. Quelques - uns ont un pied que l’on fait tourner dans la main lorsqu’il s’agit de limer une pièce en l’arrondissant. Ces petits appareils, qui rentrent plutôt dans la classe des pinces, sont à vis ou a coulants ; ils n’ont pas, le plus souvent,

fiour but de tenir immobile l’objet k trt.vailer, mais d’aider à lui communiquer un mouvement déterminé. On en fait encore qui peuvent alternativement servir d’étaux a main et d’étaux à griffes ; ils portent alors sur la jumelle fixe deux, pattes d’attache, dans l’une desquelles tourne une vis k filet triangulaire : la patte supérieure s’applique sur le bord d’une table ou d’un établi, et la vis, tournée dans la.patte inférieure qui lui sert d’écrou, vient presser le dessous de la table et assurer l’immobilité de l’étau.

Parmi les étaux parallèles, on peut citer celui en fonte de fer, construit par M. Rouffet, et destiné spécialement aux tourneurs, dont il facilite le travail. Cet outil, qui permet de donner au cylindre, au moyen de la plane, une première passe avant de le mettre sur le tour, se pose sur ce dernier comme un support, tourne sur lui-même et offre un ècartement parallèle de trois k quatre décimètres. Cet étau est incomparablement supérieur aux petits étaux parallèles, façon Genève, que l’on trouve dans le commerce ; il coûte k peu près le même prix, soit 50 à 60 francs.

Dans les étaux d’ajustage et de forge, au lieu d’assembler les deux mâchoires par unecharnière à-leur partie inférieure, et de placer entre elles un ressort, M. Lefol a disposé une seconde vis de rappel qu’il a mise en rapport avec la première, qui occupe la partie supérieure de l’appareil, au moyen d’une petite chaîne sans lin, ou d’engrenages, ou de tout autre mécanisme remplissant le même objet. Les écrous de ces deux vis étant ajustés dans le levier fixe de ï’étau, et leurs têtes étant portées par la mâchoire mobile, il en résulte qu’en tournant la manivelle, montée, comme à l’ordinaire, sur la tête de la vis supérieure, on fait marcher en même temps l’autre vis, et par suite on écarte ou on rapproche toute la mâchoire mobile de la même quantité par le bas que par le haut ; par conséquent, elle reste toujours parallèle à la mâchoire fixe et à la même hauteur. Avec cette disposition on évite les arcs de cercle décrits forcément avec les étaux à charnières et par suite le grand jeu qu’il’est nécessaire de donner k l’œil de la vis dans la branche mobile.

Les étaux a chaud pèsent de 150 à 200 kilogr. ; ceux a buriner, de 80 à 100 kilogr. ; les étaux à pied ordinaires, dont se servent les serruriers mécaniciens, ont un poids de 25 k 35 kilogr. ; ceux à griffes, de 15 à 20 kilogr. Le prix de ces outils varie entre l fr. so et 2 francs le kilogramme, quand ils ne sont pas faits avec beaucoup de soin et de 3 à. i francs quand ils demandent un travail particulier, ce qui a lieu pour les étaux à griffes, tournants, parallèles, façonnés et polis.


ÉTADPINAGE s. m. (é-tô-pi-na-je — rad. étaupiner). Action d’étaupiner : Z’étàufinage des prairies.

ÉTAUPINÉ, ÉE (é-tô-pi-né) part passé du v. Etaupiner : Champ étaupiné.

ÉTAUPINER v. a. ou tr. (é-tô-pi-né — du préf. e, et de taupe). Agric. Purger de taupes. Il Purger des taupinières ou monceaux de terres entassés par les taupes, en éparpillant cette terre ou autrement : Etaupiner un pré. ÉTAUPINOIR s. m. (é-tô-pi-noir — rad. étaupiner). Agric. Instrument qui sert à étaupiner les champs, a éparpiller la terre des taupinières ; Dans les prairies couvertes d’un grand nombre de taupinières, on emploie avec avantage /’ÉtaupinOIR. (M. de Dombasle.)

ÉTAVILLON s. m. (é-ta-vi-llon ; Il mil.). Techn. Nom donné aux morceaux de cuir coupés et disposés pour faire un gant.

ETAWEII ou ETAOUËH, district de l’Inde anglaise, faisant partie du vice-gouvernement des provinces du N.-O., borné au N. par Minpourie et Ferrackabad, à VE. par Cawnpore, au S. par Bundeleund, au S.-O. par Gwalior et a l’O. par Agra ; superficie, 4,332 kilom. car. ; population, 610,965 hab.,

  • dont 578,158 Indous. Ce district est arrosé

Ïiar la Jutrma et le Gange. D’octobre à mai, e climat est délicieux, et le feu est nécessaire

« le soir ; mais, au printemps, par suite do l’état dénudé du pays, les vents brûlants soufflent avec plus de turie qu’en aucune autre partie de l’Inde ; ils sont suivis d’une saison humide, pendant laquelle la pluie tombe par torrents. Productions principales : indigo, coton, opium, canne à sucre, riz, froment, orge, divers légumes et fruits d’Europe. Le bois est très -tare. Ce district recelait autrefois de nombreuses bandes de thugs (étrangleurs), qui infestaient les deux rives de la Juinna, et qui trouvaient aide et protection chez les propriétaires indigènes. Dans une seule année

ETCA

(1808), on retira des puits du district soixante-sept cadavres. Etaweh fut échangé par les Anglais, en 1801, contre un subside que devait leur payer le nabab d’Oude. Jadis uni au Cawnpore, il fut érigé en zillah distinct, en 1840. Il Capitale du district ci-dessus désigné, située sur une éminence, à environ 1 kilom. et demi de la rive gauche de la Jumna, à 1G0 kilom. N.-O. de Cawnpore et à 117 kilom. d’Agra ; 23,300 hab. Des ghats ou escaliers, quelques-uns en ruine, d’autres neufs et fréquentés par les dévots indous pour leurs ablutions religieuses, conduisent k la rivière, que l’on traverse au moyen d’un bac et, parfois, d’un pont de bateaux. Les principaux édifices sont la citadelle et la prison. Ville prospère et importante sous la domination mongole, ce n’est guère aujourd’hui qu’un monceau de ruines, et les voyageurs en parlent comme de l’une des localités les moins attrayantes de l’Inde. Un détachement du 90 régiment d’infanterie indigène du Bengale s’y révolta en mai 185".

ÉTAYÉ, ÉE (é-tè-ié) part, passé du v. Etayer. Soutenu à l’aide d étais : Un bâtiment ÉTAYÉ. Une muraille étayée.

— Fig. Appuyé, soutenu, aidé : Des raisons ÉTAYÉiss de menaces sérieuses en paraissent plus solides.

... Un philosophe étayè D’un peu ncnesse et d’aisance, Dans le chemin de sapience Marche plus ferme de moitié.

J.-B. Rousseau.

ÉTAYEMENT s. m. (é-tè-ie-man ou é-tê man — rad, étaxjer). Action, manière d’é tayer ; état d’une chose étayée : Travaux

rf’ETAYBMENT. Etayement solide. Il On dit

aUSSi ÉTAYAGE.

— Constr. Planche qui soutient un ciel plafonné.

— Mar. Action de munir de son étai :

i’ÉTAYEMENT d’un mât.

ETAYER v. a. ou tr. (é-tè-ié — rad. étai. Prend un i après l’y au deux prem. pers. plur. de l’imp. de l’ind. et du subj. prés : Nous étayions, que vous étayiez. L’Académie permet de dire : Il étaie, ils étaient, j’étaierai ou j’étairai, j’étaierais ou j’étairais ; mais ces formes irrégulières, qui se retrouvent dans les autres verbes en yer, paraissent tomber en désuétude pour ceux en ayer, où l’y tend’ à se conserver partout). Soutenir au moyen d’étais : Etayer un mur. Etayer !m plancher. Hommes sages et prudents, sortez de toute maison qu’on étaye. (J.-J. Rouss.) il Servir d’étal k :

Un pilier manque, et le plafond, Ne trouvant plus rien qui Vètaye, Tombe sur le festin, brise plats et flacons.

La Fontaine.

— Fig. Aider, appuyer, affermir, soutenir : Il faut secourir et etayer la vieillesse. (Montaigne.) L’homme glorieux ne néglige rien de ce gui peut etayer soi ! orgueil ou flatter sa vanité ; on le reconnaît à la richesse ou à la recherche de ses ajustements. (Buff.) Maintenant, pour etayer la vérité, nous n’avons d’autre soutien que l’égoïsme. (Balz.)

— Mar. Etayer un mât, Le munir de son étai ; roidir son étai. il Se dit aussi pour accorer, étançonner, épontiller.

S’étayer v. pr. Être étayé, soutenu par des étais : Ces vieilles masures s’étayeront difficilement.

— S’appuyer, se soutenir : S’étayer d’un bâton.

— Fig. Se servir, s’aider : Une famille intrigante et rusée, ç’étayant d’un grand crédit au dehors, sape à grands coups les fondements de la république. (J.-J. Rouss.) Le socialisme avait-il le droit de décliner l’autorité de l’économie politique relativement à l’usure, lorsqu’il sÉtayaiT de cette même autorité ; relativement à la décomposition de cette valeur ? (Proudh.)

— Réciproq. Se soutenir l’un l’autre : Ces deux murs s’etayent mutuellement. Il S’aider l’un l’autre : La richesse et le crédit s’etayent mutuellement ; l’un se soutient toujours mal sans l’autre. (J.-J. Rouss.)

ET CETERA loc. lat. (è-tsé-té-ra — mots lat. qui signif. et autres choses, et les autres choses). Et le reste, s’emploie pour indiquer, sans les énoncer, plusieurs termes d’une énumération que l’on avait commencée : Ce général est grand-croix de la Légion d’honneur, sénateur, chevalier de l’ordre du Danebrog, et C/ETERA. Il y a dans son laboratoire dés fourneaux, dçs cornues, des creusets, et cetera. (Acad.) Il S’écrit généralement etc., et se lit alors indifféremment et estera, ou et le reste.

— Substantiv. : Ajouter plusieurs et caetera.

Et entera de notaire, Omission dangereuse faite dans un acte notarié : Quand il fallaitpasser bail, regardait l’acte et l’épelait pendant huit jours, en craignant ce qu’il nommait les et caetera de notaire, (Balz.)

— Prov. Dieu nous garde d’un quiproquo d’apothicaire et d’un et estera de notaire, Il faut redouter les erreurs d’apothicaires, qui peuvent empoisonner le malade, et les omissions des notaires, qui peuvent amener des procès.

ET CAMPOS UB1 TUOJA FUIT (et les champs où fut Troie. Virgile, Enéide, liv. III,

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vers il). Troie est en flammes : tous ceux qui ont échappé au désastre sont réunis autour d’Enée : « Alors, dit-il, je quitte en pleurant les rivages de la patrie, le port hospitalier et les champs où fut Troie. » Ce vers plein de tristesse et de mélancolie est resté l’expression la plus éloquente de la douleur des peuples chassés de leur patrie.

Malfilâtre, dans le Génie de Virgile, a conservé ce vers :

Les bords du Sirnoïs et les champs où fut Troie.

« Cette rivière qui sillonne la plage n’a qu’un cours faible et borné, mais c’est le Scamandre ; ces champs, qui ne sont pas plus vastes que la ylaine Saint-Denis, n’offrent aux regards des curieux qu’un espace aride et désert, mais ce sont les champs où fut Troie : Et campos ubi Troja fuit, o

X. Marmier.

ETCHEGOYEN, colonel et philosophe français, né k Billerc, près de Pau, en 1786, mort au même lieu en 1843. Il entra dans 1 arme de l’artillerie en sortant de l’école polytechnique, lit toutes les campagnes de l’empire, et conquit tous ses grades par la plus brillante bravoure. Il fut nommé, en 1830, directeur du dépôt de l’artillerie, à La Rochelle, et c’est là qu’il commença la publication d’un ouvrage en quatre volumes, intitulé : De l’unité, ou aperçu philosophique sur l’identité des principes de la science mathématique, de la grammaire et de la religion chrétienne (Paris, 1836-1839, 3 vol. ; Pau, 1842, 4e vol.). Depuis Pythagore, bien d’autres ont perdu leur temps k faire prouver aux nombres ce que les nombres ne peuvent prouver. Il esta remarquer, cependant, que Ce livre est écrit d’un style clair et énergique ; mais, au temps où nous vivons, le mysticisme est bien près de toucher au ridicule. Vers 1840, le colonel Etchegoyen fut mis k la retraite.

ETCHEMINS, rivière de l’Amérique anglaise du Nord, dans le district de Québec ; descend du versant N.-O. de la chaîne des montagnes Vertes, se dirige vers l’O.-N.-O. et se jette dans le Saint-Laurent k Liverpool, au S. de Québec.

ETCHEVERRY (Jean d’), poëte et théologien basque, né k Tafala, dans la Navarre, vers le milieu du xvie siècle. Il est le plus célèbre des poëtes de sohpays. Etcheverry était prêtre, et il a surtout composé des poésies religieuses : Vie de Jésus-Christ ; Mystères de la foi, etc., etc. Dans sa jeunesse, il avait écrit quelques poésies légères pleines do grâce. Ses œuvres complètes ont été publiées a Bayonne {1640, in-S°).

ETCHEVERRY (d’), marin français, né près de Bayonne. Il vivait au xvma siècle. Il était, vers 1770, lieutenant de frégate, lorsqu’il fut envoyé aux Philippines etaux Moluques, pour y prendre des arbres à épices et les porter k l’Ile-de-France et a l’île Bourbon. Son voyage, important pour la science, a été publié dans les œuvres de Pierre Poivre (Paris, 17S2, 2 vol. in-4o).

ETCHEVERRY (Jean-Amédée-Hector), ancien membre du Corps législatif, né le 1« novembre 1801, k Saint-Étienne-de-Bigorre. 11 succéda k son père comme notaire dans cette localité, et montra une grande énergiepour repousser, avec ses compatriotes, les invasions des Espagnols qui venaient, par bandes années, leur disputer la possession des pâturages communaux de la vallée. Devenu maire de Baigorry, il organisa ses administrés en milice, et marcha plusieurs fois k leur tête contre les Espagnols qui franchissaient la frontière et venaient livrer sur le territoire français de véritables combats. Cette défense du sol par les habitants eux-mêmes fut très-remarquée, et M. Etcheverry en fut récompensé par la décoration de la Légion d’h’onneur, en 1847. Dès lors, une grande popularité lui fut acquise dans son département, et, aussitôt après la révolution de février 1848, ses compatriotes l’élurent représentant du peuple pour le département des Basses-Pyrénées, avec 41,500 voix. Ils l’envoyèrent également k l’Assemblée législative. Dans ces deux législatures, il vota constamment avec la majorité, et fut l’un des membres de la réunion de la rue de Poitiers. Après le coup d’État du 2 décembre, bien qu’il eût soutenu la politique de l’Élysée, M. Etcheverry renonça aux affaires politiques. — Son frère, Jean-Baptiste Etcheverry, né en 1805, était membre du conseil général des Basses-Pyrénées, lorsque les services rendus par l’aîné k la politique présidentielle lui valurent d’être présenté comme candidat officiel aux élections de février 1852, il fut élu par la troisième circonscription des Basses-Pyrénées. Réélu en 1857 et en 1863, il vota régulièrement et en silence avec la majorité gouvernementale, et se retira de la carrière politique a la fin de son mandat législatif.

ETCHINE, rivière de la Chine. Elle naît dans le pays des Khochot, en Mongolie, traverse la prov. de Kan-Sou et se divise en deux branches, dont l’une se jette dans le lac Sopou-Omo, et l’autre dans le lac Sonkoue-Omo.

ETCIIM1ATZ1N, ville de l’Arménie russe. V. Edch-Miadzin.

ET DULCES MORIENS... V. DULCES MORIENS.

ÉTÉ (é-té) part, passé du v. Être.

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— Gramm. Pour les cas où les temps composés formés de ce participe remplacent ceux Su verbe aller, v. ce dernier mot.

ÉTÉ s. m. (é-té — lat. xstas, été ; du radical aest, qui est dans œstus, chaleur, et dans le grec aithein, brûler, identique avec le sanscrit idh, indh, d’où, entre autres dérivés, êdha, bois k brûler, édatu, feu, aidh, aidha, flamme). Astron. Saison des grandes chaleurs, correspondant k l’époque où le soleil s’éloigne du solstice d’un lieu, en se rapprochant de l’équateur, c’est-k-dire, pour l’hémisphère nord, aux trois mois qui s écoulent du 21-22 juin au 22-23 septembre.

— Dans le langage vulgaire, Temps des chaleurs, belle saison, quelle que soit sa durée. : L’ÉTÉ est très-chaud, mais très-court, à Saint-Pétersbourg. Nous n’avons pas eu d’&TÉ cette année. Accoutumez vos enfants à demeurer été et hiver, jour et nuit, toujours tète nue. (J.-J. Rouss.)

Hélé venu, d’épis la plaine sera blonde, Et les fruits mûriront aux soleils du coteau.

H. Cantel. L’épi, sur les sillons mollement agité, Jaunit et prend l’éclat des beaux jours de l’été.

MlCHAUD.

Oh ! que la vie est longue aux lojigs jours de l’été, Et que îe temps y pesé à mon cœur attristé.

Sainte-Beuve.

La cigale, ayant chanté

Tout l’été. Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue.

La Fontaine.

L’été même, a l’instant qu’on liait en faisceaux Les épis jaunissants qui tombent sous la faux, J’ai vu les vents, grondant sur ces moissons superbes, Déraciner les blés, se disputer les gerbes.

Delu.i.e.

L’épi naissant mûrit de li. faux respecté ; Sans crainte du pressoir, io pampre, tout l’été.

Unît les doux présents de l’aurore ; Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui. Quoi que l’heure présente ait île (rouble et d’ennui.

Je ne veux pas mourir encore.

A. CllÉHIER.

— Poét. Age mûr : L’été 'de la vie. Je fais tout doucement ma petite maison. Et j’amasse en été pour l’arrièrc-saison.

C. u’Haeleville.

— Poétiq. Année : Mourir à son douzième été. Les poëtes comptent indifféremment les années par les hivers, les printemps, les étés ou les automnes.

— Cœur de l’été, Temps ordinaire des plus grandes chaleurs de l’été : Être vêtu d’hiver en plein cœur de l’été.

Grand été, Grandes chaleurs du mois d’août. 11 Petit été, Chaleurs qui se produisent souvent au mois de novembre.

— Pop. Eté de la Saint-Denis, Série de beaux jours que l’on remarque parfois vers le 9 octobre, jour de la fête de saint Denis.

!l Eté de la Saint-Martin, Derniers beaux

jours, qui se montrent parfois dans l’arrièresaison, aux environs du 11 novembre, jour de la Saint-Martin : Nous avons un petit été de Saint-Martin, froid et gaillard, que j’aime mieux que ta pluie. (Mmu de Sév.) il Fig. Commencement d’une vieillesse verte et vifoureuse ; retours de jeunesse qui se prouisent quelquefois chez les vieillards : Que diable voulez-vous ? mon été de la SaintMartin ne veut pas finir.’ Je n’y puis rien. (De Montépin.)

Se mettre en été, Prendre les habits légers qu’on porte ordinairement en été.

— Chorégr. Pas d’été, Figure do contredanse, la deuxième des cinq du quadrille.

— Ornith. Petite perruche du Brésil.

— Éplthètes. Chaud, ardent, brûlant, tropical, dévorant, embrasé, enflammé, sec, poudreux, brillant, superbe, magnifique, radieux, riche, fécond, froid, humide, pluvieux.

— Encycl. Météor. Uété commence le 21 juin (quelquefois le 22), au moment où le soleil, quittant les Gémeaux, entre dans le signe du Cancer, et finit le 22 septembre (ou le 23), en même temps que le soleil sort de ’la Vierge. La durée moyenne de cette saison, qui est la plus longue des quatre, est donc d’environ 93 j. 21 h. 6/10. Dans le calendrier républicain, elle comprenait les trois mois dont les noms se terminaient en or : messidor, therr midor, fructidor.

Le premier jour de l’été, appelé jour du solstice, est, dans nos climats, le plus long de l’année. On peut même dire que ce jour-lk dure 24 heures ; car, comme le soleil ne descend pas k plus de 18° au-dessous de l’horizon, sa courte absence est remplacée, grâce à la réfraction, par une quantité de lumière suffisante pour permettre de distinguer assez nettement les objets. V. crépuscule.

À partir du commencement de l’été, les jours décroissent, tout en restant plus longs que les nuits, auxquelles ils deviennent égaux vers le commencement de l’automne.

Si l’été est la période la plus chaude de l’année, cela tient k ce que, pendant cette saison, le soleil est, au méridien, plus rapproché de notre zénith, et que, par conséquent, ses rayons nous frappent, suivant une direction plus rapprochée de la perpendicufaire. Le premier jour de l’été, étant celui où la distance méridienne du soleil au zénith est