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né à Ofs’engen (Bavière) en 1775, mort en 1865, commença par être tailleur de pierre. Tjne vocation artistique trôs-mnr niée lui valut d’être admis à l’Académie de Stuttgard. Il y étudia la gravure et la peinture, se rendit ensuite en Suisse où, pendant six années, il s’occupa de graver des tableaux pour un marchand d’obiets d’art, puis voyagea dans le Tyrol, en 1802, et reproduisit avec beaucoup de talent des scènes tirées de la vie des habitants de cette contrée et des vues de ce pays montagneux. À partir da 1811, il dessina ou peignit à l’aquarelle une longue série de vues de la Styrie pour l’archiduc Jean, qui le nomma, en 1818, son peintre particulier. La plupart dc, s autres œuvres de cet artiste remarquable se trouvent dans les collections du duc Albert de Saxe, du comte Fries, de lord Auckland, etc. Les peintures qu’il a exécutées h l’huile sont fort peu nombreuses. On estime particulièrement ses Vues du Tyrol, ses Chasses et ses estampes de trente-six paysages avec figures.

GAUERMANN (Frédéric), peintre allemand, fils du précédent, né & Miesenbach en Autriche en 1807, mort en 1862. Il apprit de son père les premiers éléments de son art et compléta son éducation artistique à l’Académie des arts et à la Bibliothèque impériale de Vienne. Mais il n’acquit les qualités qui le distinguent, telles que l’originalité, la vigueur et la réalité du dessin, que dans ses études d’après nature faites dans les montagnes de la Styrie, de Salzbourg et du Tyrol. Gauermann est à la fois un grand paysagiste et un excellent peintre d’animaux. Son Laboureur obtint, en 1834, un grand succès à l’exposition de Vienne, succès qui fut confirme, en 1835, à l’Exposition universelle de Paris. Parmi ses autres tableaux, nous mentionnerons la Halle sur la montagne, la Fin de la chasse., Chasseur éventrunt un cerf, Sanglier attaqué par des loups, Vaches au pâturage, Cerf entouré par des vautours, un Coucher de soleil, Restiaux rentrant par la pluie, etc. La plupart de ses tableaux ont été reproduits par la gravure, et Gauermonn a lui-même gravé quelques planches d’études d’animaux.

GABFFECOURT (Capperonnier de), bibliophile, né à Paris en 1691, mort à La Mothe, près de Lyon, en 1766. Il exerça quelque temps la profession d’horloger, puis fut chargé de la fourniture des sels du Valais, amassa une vingtaine de mille livres de rentes, et passa le reste de sa vie à se livrer aux. plaisirs que donnent le monde et le goût des lettres. C’était un homme d’esprit, aimable, obligeant, qui se vit très recherché. Il fut du

Setit nombre des personnes avec lesquelles ean-Jacques Rousseau conserva dans sa vieillesse des rapports d’une liaison intime. On a de Gauffecourt un Traité de-la reliure des liores (sans date, in-4°).

GAUFFIER (Louis), peintre français, né à La Rochelle en 17C1, mort à Florence en 1S01. Prix de Rome en 1784, il alla passer en Italie les années réglementaires. Une organisation des plus heureuses, un travail régulier et bien entendu firent de cet artiste un maître avant l’âge. En 1789, il envoya à Paris les Dames romaines offrant leurs bijoux pour sauver la patrie. Cette peinture mâle, sévère, bien composée, bien rendue, semblait promettre un grand artiste. Elle fut suivie de plusieurs autres productions remarquables : les Trois anges d’Abraham, Achille retrouvé par Ulysse, la Vierge servie par les anges, etc., qui eurent du succès. Moins classique que no Vêtait l’école contemporaine, dominée déjii par David, le jeune Gauffier, précurseur dû Prudhon, montrait au public des objets héroïques, traités sans la moindre solennité, mais dont la composition était simple, pittoresque, dont les figures avaient plus de grâce que d’énergie, et dont l’arrangement témoignait d’une grande pureté de goût.

Il est vraiment regrettable qu’un peintre ainsi bien doué ait été pris par la mort, au meilleur moment de sa carrière, à l’apogée de son talent.

L’œuvre de Gaufrier n’est point considérable. À part le Sacrifice de Manué, tableau gravé, et peut-être deux ou trois toiles de chevalet, nous avons nommé tout ce qu’il a fait. Le I.ouvre possède sa Chananéenne, toile excellente qui n est point, ainsi qu’on le croit, Sou morceau de concours. C’est une variante du même sujet, exécutée à Florence peu de temps avant sa mort, et où il a mis tout son talent.

Gaufiier avait épousé k Rome Pauline Chàtillon, peintre de talent, qui mourut a Florence en 1801, quelques mois avant lui. On a d’elle plusieurs tableaux pleins de délicatesse et de sentiment, qui ont été gravés en Angleterre par Bartolozzi.

GAUFOU s. m. (gô-fou — altérât, du mot couvre-feu). Ane. art milit. Signal de retraite.

GAUFRAGE s. m. (gô-fra-je — rad. gcufrer). Techn. Action de gaufrer le cuir, les étoffes ; résultat de cette action : Le gaufrage des cuirs. Un gaufrage bien fait. Il Gaufrage à la paille, Plissage à plis ronds.

— Encycl. L’opération du gaufrage des papiers, des tissus ou feuilles métalliques se fait au moyen de rouleaux en cuivre ou en bronze et de cylindres en papier. Les rouleaux pleins ou creux reçoivent sur toute leur surface extérieure une gravure très-profonde, suivant deB hélices qui se croisent, de manière a for GAUP

mer des losanges dont les côtés soient saillants. Les cylindres en papier sont employés à couvrir ces rouleaux de façon a éviter qu’ils se détériorent mutuellement. Le gaufrage se produit en faisant passer entre les rouleaux une feuille de papier, et leur donnant un mouvement de rotation en sens inverse, comme dans les laminoirs ; on obtient a la sortie une feuille parfaitement gaufrée sur toute son étendue, et présentant en creux la gravure en relief des cylindres en cuivre, et réciproquement. En une heure, cette machine peut produire 1,000 mètres de gaufrage, en admettant qu’il n’y ait aucune interruption dans le travail et aucune discontinuité dans l’introduction du papier entre les cylindres.

GAUFRE s. f. (gô-fre — bas lat. gafrum, mot qui se rapporte au germanique :’ancien allemand wabe, gâteau de miel ; allemand wafft’l, anglais toaffer, rayon de miel et sorte de pâtisserie). Rayon, gâteau de miel : Manger une gaufrk de miel. (Acad.)

— Espèce de pâtisserie légère cuite entre deux fers, et ayant quelque rapport de forme avec un gâteau de miel : Manger des gaufres. Vendre des gaufres. La collation vint, composée de quelque laitage, de gaufres, d’échaudés. (J.-J. Rouss.) Quelques fabricants confectionnent aussi les oublies ou plaisirs, et les gaufrrs. (P. Vinçard.)

— Techn. Syn. de gaufrage :

Alors qu’on gaufre un livre, il faut qu’il soit bien fait, Ou la gaufre produit un détestable effet.

Lesné.

— Moîl. Nom donné a plusieurs coquilles.

— Encycl. L’usage des gaufres, dit Legrand d’Aussy, dans sa Vie privée des Français, remonte au xiii6 siècle, car on en trouve le nom dans les poèmes manuscrits de ce térapslà. C’était alors une pâtisserie qu’on vendait au peuple dans les rues. Aux jours de fête, les marchands de gaufres s’établissaient aux portes des églises avec tout ce qui était nécessaire pour les cuire immédiatement. Ils vendaient leurs gaufres toutes chaudes. Charles IX, en 1650, leur défendit d’étaler aux jours de Pâques, de Noël, de l’Assomption, de la Purification, de la Toussaint, de la Saint-Michel et de la Fête-Dieu ; et comme souvent plusieurs d’entre eux se plaçaient a la fois dans le même endroit, ce qui occasionnait des querelles et des luttes, il régla qu’ils seraient obligés d’être au moins a. la distance de deux toises l’un de l’autre. « Les gaufres sont un ragoût fort prisé de nos paysans, écrivait Champicr au xvie siècle. Pour eux, au reste, il ne consiste qu’en une pâte liquide, formée d’eau, de farine et de sel. Ils la versent dans un fer creux, à deux mâchoires,

u’iis ont frotté auparavant avec un peu

huile de noix, et qu’ils mettent ensuite sur le feu pour cuire la pâte. Ces sortes de gau~ fres sont très-épaisses. Celles que font, faire chez eux les gens riches sont plus petites et plus minces, et surtout plus délicates, étant composées de jaunes d’oeufs, de sucre et de fine fleur de farine, délayée dans du vin blanc. On les sert b, table comme entremets. Quant à leur forme, on leur a donné celle de rayons. François Ier les aimait beaucoup, et on avait pour cet usage des gaufriers en argent. »

GAUFRÉ, ÉE (gô-fré) part, passé du v. Gaufrer. Imprimé en creux et en relief : Du papier gaufré. Un portefeuille en maroguin gaufré.

GAUFRER v. a. ou tr. (g&-frê —rad. gaufre). Techn. Imprimer, au moyen de fers chauds, en creux et en relief : Gaufrer du drap, du velours, du cuir de Russie, du papier. Il y a à peu près quinze ans qu’on a imaginé de gaufrer ; Courteval est, je crois, le premier qui ait essayé ce genre. (Lesné.)

Se gaufrer v. pr. Être gaufré ; Il y a des étoffes qui sa gaufrest plus difficilement que d’autres.

— Prendre des accidents de surface imitant des gaufrures :

Vous verrez dans le golfe, aux brasdes promontoires, La mer «e diaprer et se gaufrer de moires, Comme un kandjiar turc damasquina d’argent.

Tu. Gautier.

GAUFRETTE s. f. (go-frè-te — dimin. de gaufre). Petite gaufre dont les alvéoles sont beaucoup moins- profonds que ceux des autres : Les gavvrkttes sont souvent faites d’une pâte sucrée avec du miel.

GAUFREUR, EUSE s. (gô-freur — rad. gaufrer). Techn. Personne qui gaufre, il Gaufreuse de fleurs à la main, Ouvrière qui applique le fer à gaufrer s*ir les feuilles et les pétales des fleurs artificielles.

Gaufrey, chanson de geste du xine siècle, publiée d’après un manuscrit de Montpellier, par MM. G. Guessard et P. Chnbaille (Paris, 1850, l vol. in-12) ; elle est écrite en dialecte ■Wallon. Ce poëme, qui tient une place distinguée parmi les romans dits des douze pairs, est l’histoire des douze fils de Doon de Mayence, parmi lesquels figurent Grifon, père dt traître Ganelon, et Gaufrey, père du fameux Ogier le Danois. L’intérêt de l’ouvrage est cependant loin de rester concentré sur Gaufrey et ses onze frères. Doon de Mayenco y joue un rôle important, puis Garin de Montglane ; et surtout Robastre, l’homme à la cognée. C est le véritable héros, celui que choie le poète.

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GAUG

Malgré une origine surnaturelle, Robastre débute dans la profession de charretier ou charreton, comme on dit encore dans nos campagnes wallones, devient un guerrier de

?remier ordre et figure avec honneur dans

entourage de Garin de Montglane. On remarque encore parmi les personnages du Gaufrey Bèrart de Montdidier, un des douze pairs de Charlemagne. Les caractères sarrasins sont mal tracés, hors celui d’une jeune princesse qui se convertit par amouret épouse un chevalier.

Voici la fable du poëme : Garin est assiégé dans le château de Montglane par le roi Gloriant, et implore l’assistance de Doon de —Mayence, qui accourt avec ses douze fils. Gloriant est vaincu ; mais, dans le combat, il a fait prisonniers Doon de Mayence et Garin de Montglane. Les fils de Doon, de Montglane et Robastre entreprennent de les délivrer, mais leur captivité doit durer sept ans ; le poûte, qui ignore l’art de tenir le lecteur en suspens, expose ainsi le sommaire du poème dès le début : Or enforche canchon, qui olr la "voudra Ainsi com Gaufrey les règnes conquesta, Et a ses ij frères, chascun 1 en donna ; Et comme Danemarche parforche’conquesta, Et la terre son père, dont la gent révéla (se révolta). Et autre sujçnor firent quant Doon n’i esta ; Et si comme Gaufrei Glorinnt encacha ; Que le plus de 8a terre li destruist et gasta Li et ses xj frères toute la conguesta ; Et comme Garin li bers de prison escapa Entre li et Doon qui tant de poveir a ; Comme Robastre fu roy de ctiel pais de li. Et Garin et Doon le pals li donna. Pour chen que si tous jors au besoin li aida. Le poëte n’épargne rien pour rendre intéressante, à. force de détails, cette donnée principale. Gaufrey, dans le cours de ses conquêtes, épouse la belle Passerose, «et engendre la nuit même de ses noces, selon l’usage, un courtois enfanchon, » qui fut plus tard Ogier le Preux. Les enfances Ogier sont ébauchées dans le poème de Gaufrey. Les fils de Doon s’embarquent pour la Hongrie, avec les fils de Garin et de Montglane, afin d’aller délivrer leur père. Suivent des exploits et des conquêtes terminés par la mort du roi Gloriant, que Robastre tue d’un coup de cognée. Robastre est fait roi de Hongrie, et épouse la veuve de Gloriant. Au xixe siècle, on a vu des fils de cabaretiers devenir rois ; au moyen âge, c’était plus rare, même dans une chanson de geste. Celle-ci fait, avec les enfances Ogier et Bonn de Mayence, une sorte de trilogie à laquelle se rattache également Ogier te Danois.

GACFRIDI (Jacques de), magistrat français, né à Aix en 1596, mort en 16S4. Il fut assesseur, pui= président a mortier du parlement d’Aix. Gaufridi fut chargé de plusieurs missions près delà cour, au sujet de nouveaux impôts dont on frappa la Provence. On a de lui, sous le titre de : Emplois de M. le président Gaufridi (1687, in-12), une espèce de justification de sa conduite. Il a laissé, en outre, une Histoire de ta Provence, restée manuscrite. — Son fils, Jean-François de Gaufridi, baron de Tretz, né à Aix en 1022, mort en 1689, remplit les fonctions de conseiller près ie parlement de sa ville natale. Ou a de lui : Histoire de la Provence depuis la fondation de Marseille jusqu’à la paix de Vervins (Aix, 1694, 2 vol. in-fol.), ouvrage qui fut très - estimé des contemporains de 1 auteur, mais où l’on trouve peu d esprit critique.

GAUFRIDI (Louis), curé de Marseille, brûlé comme sorcier. V. Govridi.

GAUFRIER s. m. (gô-fri-é — rad. gaufre). Ustensile de fer dans lequel on fait enira les. gaufres.

GAUFROIR s. m. (gô-froir — rad. gaufrer). Techn. Fer dont on se sert pour gaufrer le cuir, les étoffes.

GAUFRURE s. f. (gô-fru-re — rad. gaufrer). Empreinte faite par le gaufrage : Les gaufrurbs de ce tapis représentent les dessins les plus variés,

— Par ext. Accidents de surface ressemblant a une empreinte faite par le gaufrage : Elle avait des yeux bleus caressants et des cheveux briuts à gaufrures ou à grandes ondes. (Chateaub.)

GAUGA1N (Thomas), graveur, né k Abbeville en 1748, mort vers le commencement du xtxe siècle. Il alla s’établir à Londres, où il étudia sous Houston, et devint un de ses premiers élèves. On a de lui des gravures au pointillé, dont plusieurs ont été reproduites par l’impression coloriée. Nous citerons de cet artiste : Y Impatience enfantine, d’après Cosway ; Bergère des Alpes ; Marie Smart apprenant son arrêt de mort, d’après Stothard ; la Laitière ; la Petite fruitière anglaise, d’après Nortbcote ; les Jeunes Aveugles dans la. campagne de Rome, d’après Milbourn, etc.

GAUGALIN s. m. (g6-ga-lain — du lat. gallus, coq ; gallina, poule). Poule qui fait entendre un chant semblable a celui du coq. GAUGAMÈLE, bourg d’Assyrie, dans une vaste plaine qui fut le théâtre de la célèbre bataille d’Arbelles remportée, l’an 331 av, J.-C, sur Darius, par Alexandre le Grand.

GAUGE s. f., (go-je). Métrol. Ancienne mesure pour les liquides.

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GAUGE ndj. (gô-je). Agric. Se dit d’une grosse variété de noix ; ce mot est très-ancien dans la langue : Elle avoit les mameleltes dures qui lui sous levoient sa ves/ure, aussi com ce fuissent dens nois gauges, et estoit graille parmi les flans, qu’en vos deux mains le pensciès enclore. (Fabliau ci’Aucassin et Nkolette.)

GAUGES (Nicolas), physicien français, né à Pithiviers vers 1680, mort en 1730. Il fut censeur royal et avocat au parlement de Paris. On a de lui : Mécanique du feu ou l’art d’en augmenter les effets et d’en diminuer la dépense (Paris, 1713) ; Théorie des nouveaux thermomètres et baromètres de toutes sortes de grandeurs (Paris, 1720).

GAUGUIER s. m. (gau-ghié — rad. gauge}. Bot. Variété de noyer.

GAUHE (Jean-Frédéric), théologien allemand, né à Waltersdorf en 1681, mort en 1755. Il fit ses études h Berlin età Wittemberg, s’occupa pendant quelque temps d’enseignement privé et devint pasteur de Neu-Schœnberg, en 1715, et de He ; bigsdorf, en n ?5. On a de lui de nombreux et importants ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Dictionnaire historique des héros et des héroïnes, contenant l’histoire des faits et gestes des officiers de terre et de mer, etc., de toutes les nations, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours (Leipzig, 1716, in-8") ; Dictionnaire historico-généalogique de la noblesse du saint Empire romain (Leipzig, 1719-1740, 2 vol. in-8°) ; Commentatio historica de ecclesixMisnensis olim archidiaconibus, etc. (1829) ; Histoire de l’Église et de la réformation en Hongrie et en Transylvanie, ouvrage resté en manuscrit.

GAUJAC, village et commune da France (Landes), cant. d’Amou, arrond. et à 25 kiloin. de Saint-Sever ; 933 hab. Sources salées thermales ; restes d’une forteresse féodale ; débris d’une enceinte fortifiée.

GAUJAL (Marc-Antoine-François, baron de), magistrat, homme politique et érudit français, né à Montpellier en 177g, mort en 1856. Il fut successivement procureur impérial à Carcassonne (1812), président de la cour royale de Limoges (1821), membre de la cour de cassation ((837), et premier président de la cour de Montpellier (1849). Il entra à la Chambre des députés en 1S30, porté par l’opinion libérale, et se fit remarquer à la tritune, notamment dans la discussion des lois municipale et électorale. C’est lui qui, sous le premier Empire, donna l’idée de la statistique criminelle, publiée maintenant chaque année. Voici ses principaux ouvrages : Essai* historiques sur le Itonergne (1S2-C, 2 vol. in-S"), qui lui valurent une médaille d’or de l’Académie des inscriptions ; Quels furent les habitants primitifs de la Gaule transalpine ? (1855).

GAULADE s. f. (gô-la-de — rad. gaule). •Coups de gaule : Donner une gauladb à quelqu’un.

GAULAGE s. m. (gô-la-je — rad. gauler). Action de gauler ; résultat de cette action : Le gaulagn des noix.

— Encycl. Il est souvent très-difficile ou même impossible de cueillir les fruits a la main sur les arbres, lorsque ceux-ci sont d’une taille élevée. D’un autre côté, attendre la chute naturelle des fruits n’est pas toujours avantageux. Si donc on veut obtenir ces produits en temps utile, on est forcé de les abat ; tre au moyen de longues gaules. C’est ce qui se pratique pour les pommes à cidre, les noix, les châtaignes, les faînes, les glands, etc. Le gaulage a sans doute l’inconvénient de casser un grand nombre de petites branches ; mais cet inconvénient n’est souvent qu’apparent ; les bourgeons inférieurs se développent d’autant mieux et produisent de nouvelles branches a fruit. La mutilation qu’on fait subir aux arbres est une taille, un peu brutale il est vrai, mais qu’on peut d’ailleurs faire avec précaution.

GADLAN, ville de la Palestine. V. Gaulon. GABLAMT1DE, un des cinq districts de la Pérée, dans la Palestine ancienne, a ÏE. du Jourdain et du lac d« Tibériade, entre le mont Hermon au S., et la rivière Hiéromax. Sa ville principale était Gamala.

GAULE s. f. (gô-le — du lat. cautis. tige). Grande perche ; long bâton : Abattre des noix avec une gaule. A. grands coups de gaules

Le pèlerin vous lui froisse une épaule.

La Fontaine. Il ne me fallait point payer en coups de gaules Et me faire un affront si sensible aux épaules.

Moubrb. Champagne, un beau matin, reçut cent coups de gaule, Que depuis plus d’un an lui promettait Lotleur, « Dieu soit loué, dit-il, en se frottant l’épaule, Me voilà guéri de la peur. »

Pons de Verdun.

— Féod. Taille, impôt. Il Donation.

— Manège. Houssine dont le cavalier se sert pour frapper son cheval : Frapper un cheval avec une gaule, il ilfam de la gaule, Main droite, celle qui tient la gaule. lt Présenter la gaule à quelqu’un, Le saluer avec In houssine. il Aider de la gaule, En frapper légèrement l’épaule du cheval.

— Mar. Gaule d’enseigne, Bâton qui porte