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temps, il fit paraître les Leçons de logique et de métaphysique, à l’usage de l’université de Naples. Vers la mémo époque, il écrivit un ouvrage qui, par suite de diverses circonstances, ne put être publié, et dont le titre est Philosophie de l’expérience sur l’existence de l’esprit humain, du monde et de Dieu. Galluppi, que ses ouvrages avaient fait connaître dans

I Europe entière, et qui faisait partie de nombreuses Académies, fut élu membre correspondant de l’Institut de France (1840) et chetvalier de la Légion d’honneur. En même temps, la presse italienne et étrangère s’occupait de ses ouvrages ; la lïevue d’Édimbourg, notamment, lui consacra un article important. En 1841, il envoya à l’Institut, comme pour le remercier de l’avoir admis au nombre de ses membres étrangers, un mémoire intitulé : Considérations philosophiques sur l’idéalisme transcendant et sur le rationalisme absolu. En 1842, il commença la publication d’une Histoire de la philosophie, dans laquelle il recueillit, à part et en deux livres, sous le titre à’Archéologie philosophique, toute l’histoire des systèmes antérieurs à Socrate, époque où les philosophes n’ont agité aucun problème psychologique, et où ils ont cherché seulement les origines du monde et de l’homme avec la méthode ontologique et une grande hardiesse spéculative. Mais, affaibli par l’âge et par une longue et douloureuse maladie, accablé des soucis d’une famille de quatorze enfants, Galluppi ne put pousser son Histoire de la philosophie au delà du troisième fascicule. Il envoya, sur la fin de sa vie, à l’Institut de France, un mémoire étonnant de profondeur et d’érudition sur la Théodicée des anciens philosophes. Tout en corrigeant le système de Locke, Galluppi procéda par la méthode •expérimentale, c’est-à-dire basée sur l’expérience des faits, et il crut suivre ainsi les traditions de l’ancienne philosophie italienne, depuis saint Thomas jusqu’à Vico. A un autre point de vue, on a pu dire qu’il a fait, à lui seul, et mieux peut-être en Italie, ce que les éclectiques ont fait en France, en mettant fin au règne du sensualisme en philosophie. Ses compatriotes, lui ont élevé, à Naples, une statue qui a été inaugurée avec beaucoup de solennité le 14 mars 1S67.

GALLURA, l’un des quatre districts entre lesquels l’île de Sardaigne était partagée au moyen âge. Il comprenait la partie la plus septentrionale de l’île et s’étendait de l’embouchure du Coguines au N. jusqu’au cap Comino, sur la *ôte orientale. Il comprenait, outre la Gallura supérieure et la Gallura inférieure, les îles situées en face de la côte et parmi lesquelles celles de Magdalena et de Caprera sont les plus importantes. Il fait aujourd’hui.partie de la division de Sassari.

—GALLURA (Giovanni), chef guelfe italien, mort à San-Miniato en 1275. Il appartenait à la famille des Visconti ; quitta la Sardaigne et vint se fixer à Pise, où il amena avec lui un grand nombre de soldats et de clients, dont les mœurs demi-barbares inspirèrent une vive répulsion aux Pisans. Exilé de cette ville en 1274, Gallura passa à Florence, s’allia avec Jes guelfes, et s’empara, vers la fin de la même année, du château de Montopoli. — Son fils, Ugolino nu Gallura, était, par sa mère, neveu du comte Ugolin de la Gherardesca, chef du parti gibelin à Pise. Comme son père il se rangea dans le parti des guelfes ; mais lorsque Ugolin se rapprocha de ces derniers pour s’emparer de la tyrannie, Gallura s’allia aux gibelins pour défendre la liberté rie Pise.

II fut exilé et mourut sans enfants vers 1298.

GALLUS s. m. (gal-luss— motlat). Ornith. Nom scientifique du genre coq.

— Ichthyol. Nom scientifique latin des poissons du genre gai.

— Crust. Genre de crustacés décapodes brachyures, formé aux dépens des calappes, . etdont l’espèce type habite les mers du Japon.

GALLUS, rivière de l’Asie Mineure, dans la Phrygie ; affluent du Sangarius. Suivant la Fable, les eaux de cette rivière rendaient insensés et furieux ceux qui en buvaient. D’après une tradition, les galles ou prêtres de Cybèle tiraient leur nom de celui de cette petite rivière.

GALLUS, premier prêtre de Cybèle. Il se fit eunuque, et son exemple fut suivi par les autres prêtres de la déesse appelés galle3.

GALLUS (C. Sulpitius), consul et jistronome romain du ne siècle avant notre ère. Il fut successivement questeur, édile curule, préteur (169), tribun des soldats dans l’armée de Paul-Emile (168) et consul en 106. Pendant son consulat, il lit une guerre heureuse aux Liguriens et obtint le triomphe. Ce fut Gal" lus, dît-on, qui introduisit les spectacles dramatiques dans les fêtes consulaires. Ce personnage était un des hommes les plus instruits de son temps. Il possédait à fond la langue grecque, était, au, rapport de Cicéron, un orateur distingué, cultivait la poésie et avait en astronomie des connaissances étendues. Lorsqu’il était tribun sou3 les ordres de Paul-Emile, pendant la deuxième guerre de Macédoine, il annonça aux soldats qu’une éclipse de lune allait avoir lieu, leur expliqua les causes de ce phénomène de façon à faire cesser la terreur qu’il inspirait et contribua ainsi à la victoire que l’armée romaine remporta sur le roi de Macédoine.

’ GALLUS (C. Cornélius), poète latin, homme

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de guerre, né à Fréjus l’an 06 avant J.-C. Il vint de bonne heure à Rome, se fit connaître comme poète dès l’âge de vingt ans, s’attacha a Octave et fut, en 41, L’un des triumvirs chargés de distribuer aux vétérans les terres confisquées dans le nord de l’Italie. Il rendit de grands services aux Mantouans et particulièrement à Virgile, dont il avait été le condisciple, accompagna Auguste à la bataille d’Actium (31)’, où il commandait un corps, fut chargé de poursuivre Antoine en Égypte, le ruina définitivement par la prise de Paretomium, et fut nommé préfet de l’Égypte. Il gouverna cette province pendant quatre ans, encourut, on ne sait pourquoi, ’ la colère d’Auguste, dont il avait été longtemps l’ami, et fut condamné à l’exil et à la confiscation de ses biens. Il se tua de désespoir. Gallus avait la réputation d’un des bons poètes élégiaques latins. Malheureusement il ne nous reste pas le plus mince fragment de ses poésies. Les six élégies qu’on a sous son nom et qui ont été publiées à la suite de quelques éditions de Catulle et de Properce, ainsi que dans divers recueils, sont d une époque bien postérieure. Virgile lui donne de magnifiques éloges dans la sixième églogue et a consacré la dixième à l’histoire fictive de ses amours.,

Gnllus OU Scènes de la vie romaine, par

W.-A.. Becker (Leipzig, 1838, S vol. in-8° ; 3a édition refondue et revisée par Rein, 1863, 3 vol. in-8<> avec planches), un des meilleurs

—ouvrages allemands sur la vie privée des anciens Romains. L’auteur donne, sous la forme de récits, un aperçu complet des mœurs et des usages de la vie ordinaire au siècle d’Auguste ; sous un certain rapport, cet ouvrage offre de l’analogie avec le célèbre livre de Barthélémy intitulé : le Voyage du jeune Anacharsis, et avec Borne au siècle d’Auguste, par M. Dézobry. Toutefois, au point de vue de la science, il leur est bien supérieur ; c’est un manuel complet des antiquités privées ; dans les différentes éditions, il a été mis au courant des meilleurs travaux modernes et il fait autorité.

M. Becker a préféré donner à son livre la forme d’une nouvelle, plus attrayante à coup sûr que celle d’un voyage ou d’une correspondance. Le héros principal est un personnage historique, Gallus, le poète, ami d’Auguste, de Virgile et de Properce, qui tomba plus tard en disgrâce, fut exilé et se donna la mort. Toutefois, on le suppose célibataire, quoiqu’il fût marié, et on raconte ses relations avec Lycoris, courtisane célèbre qu’il a chantée. Ce n’est pourtant pas un roman qu’a voulu faire l’auteur : il n’a donné que fort peu de place à l’imagination, aucune à la fantaisie. Le but principal, celui de rendre la science agréable sans cesser d’être vraie dans les moindres détails, n’est jamais perdu de vue. D’ailleurs, le récit proprement dit n’occupe qu’une partie du premier volume et le reste est rempli par les notes et les exposés purement scientifiques. Le récit est divisé en douze scènes. Dans la première, nous voyons Gallus rentrer assez tard à la maison ; il sort d’un festin, et ici nous trouvons peu de mots seulement sur les esclaves qui attendent le maître. La plus grande partie de cette scène consiste à nous raconter la vie antérieure du personnage nrincipal. La seconde scène nous dépeint là matinée, la réception des clients et des amis ; puis, dans la troisième, nous voyons Gallus s’occuper d’études, de^ lecture et faire sa correspondance. Il part pour la campagne ; de là la description du voyage et du mode de voyager (ive scène), suivie de celle d’une villa romaine (ve scène). Pendant son absence, de faux amis intriguent pour le perdre dans l’esprit d’Auguste ; ils lui prêtent des projets de révolte et exploitent quelques paroles qui lui ont échappé dans l’ivresse. Non content de cela, Pomponius veut lui enlever sa maîtresse et l’empêcher d’aller à Baïes où Gallus lui avait donné rendez-vous. Mais Lycoris devine leurs menées et part le jour même. La septième scène, où l’auteur dépeint lavvie des bains de mer, est une des mieux réussies ; elle est intitulée : une Journée à Daïes. Moins les crinolines, les grandes bottes et les cannes que le demi-monde romain n’adopta jamais, on se croirait à Trouville ou à Etrétat. Ce sont de perpétuelles saturnales où les gens sérieux eux-mêmes s’abandonnent au tourbillon des plaisirs. Les folies qu’on n’aurait osé se permettre dans la "capitale n’infligeaient là aucune tache à la réputation. Les relations entre les deux sexes étaient plus libres qu’ailleurs, et à peine quelque austère stoïcien jetait-il un regard désapprobateur sur les gondoles où les lorettes antiques canotaient à côté de la jeunesse bruyante, au milieu des chants et de la’ musique ; on festoyait en se laissant bercer par l’onde. Maints coups de canif étaient donnés dans les contrats, car les gens mariés eux-mêmes prenaient part à cette vie aventureuse. C’est là que Gallus passe quelques jours avec Lycoris, qu’il emmène ensuite à sa campagne. Cependant les intrigues de Pomponius vont leur train. Il fait revenir Gallus à Rome en lui annonçant qu’Auguste est indisposé contre lui. La huitième scène raconte son retour. Mais il ne peut oublier Lycoris et achète pour elle de magnifiques présents, ce qui nous fournit l’occasion de visiter les magasins. Auguste avait interdit sa maison à Gallus ; ce dernier, fier et hautain, veut braver les regards du public et affiche un luxe extraordinaire au lieu de

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se montrer triste du coup qui l’a frappé. Ce sont toujours ses faux amis qui l’excitent à ces imprudentes démarches. Il leur donne un dîner splendide pour la description duquel Becker a fort habilement utilisé le festin de Triinalcion de Pétrone (ixe scène) ; puis il y a grand convivium, c’est-à-dire qu’on se gorge de vin ; Gallus se monte la tète de plus en plus, on l’excite et il finit par proférer des menaces terribles contre Auguste ; alors deux invités se récrient sur ses discours, prennent à témoins les autres convives qu’ils n’ont pas ap-Frouvé ces excitations à la révolte e’t à assassinat et s’éloignent avec indignation (xe scène). L’empereur apprend ce qui s’est passé. Le lendemain, quand Gallus se réveille, il est tout étonné de ne recevoir la visite d’aucun client. Au lieu d’amis, c’est un premier messager qui lui apporte une lettre où Lycoris lui*dévoilait la bassesse de Pomponius, les tentatives qu’il avait faites pour obtenir ses faveurs et les menaces qu’il avait proférées ; elle terminait en lui recommandant la prudence la plus extrême et en lui disant de faire les démarches nécessaires pour déjouer les intrigues de ses ennemis. Mais déjà le sénat est saisi d’une plainte de haute trahison contre Gallus, et, sans l’entendre, prononce contre lui l’exil et la confiscation de ses biens. À cette nouvelle, le malheureux se transperce de son épée après avoir écrit à Auguste une lettre où les faits étaient rétablis d’une manière conforme à la vérité. L’empereur regrette alors la condamnation de Gallus et ordonne qu’on lui fasse "de splendides funérailles, qui sont décrites avec le plus grand détail dans la douzième et dernière scène.

Becker n’a pas cru devoir parler, dans le courant du récit, des cérémonies du mariage, des scènes d’intérieur d’une matrone romaine, parce qu’il existe déjà beaucoup de descriptions de ce genre. Mais, il faut bien le dire, le récit en lui-même n’occupe dans ce livre qu’une place très-secondaire. Chaque scène est suivie de notes dont le seul but est de justifier les assertions qui pourraient paraître incertaines ou peu exactes. La partie la plus importante de cet ouvrage est formée par les deux derniers volumes, où les antiquités de ia vie privée des Romains sont traitées d’une façon complète et dans un ordre systématique. Chaque chapitre (digression, en allemand excurs) se rattache à une des scènes du récit, et l’on y trouve les renseignements les plus précis, les citations les plus caractéristiques concernant chacun des détails de la vie. Les chapitres sur les vêtements, sur les femmes, sur les esclaves, sur les repas, etc., sur les meubles et les ustensiles sont du plus haut intérêt. Avec le Gallus, on peut se passer de toutes les lourdes et volumineuses compilation qui, dans le xvn« et le xvme siècle, ont ■ « té écrites sur ces matières ; on n’est plus réduit à compulser tous les in-folio de Gronovius. Du reste, la bibliographie est indiquée avec le plus grand soin. Le style est tout à fait celui qui convient, net, simple et précis dans les parties scientifiques, il est agréable et légèrement poétique dans le récit. Une traduction française a été publiée en Belgique sur la première édition, mais elle est fort rare. Il est étonnant qu’on n’ait pas encore songé à traduire la troisième édition, car ce serait rendre un véritable service aux études classiques. Les Anglais et les Italiens nous ont devancés sous ce rapport. — Les planches sont peu nombreuses : il y en a deux dans le premier volume, qui sont remarquablement gravées et peintes ; elles reproduisent, avec lés couleurs, des dessins de mosaïque et la paroi d’une chambre de Pompéi, ornée de peintures fort élégantes sur fond rouge.

GALLUS (iElius), général et administrateur romain de la seconde moitié du i" siècle avant notre ère, le premier général de la république qui ait pénétré dans l’intérieur de 1 Arabie. Il était préfet d’Égypte, l’an 25 avant . J.-C, lorsque, par l’ordre d’Auguste, il entrepi’it une expédition en Arabie, pays alors inconnu et qui passait pour renfermer d’immenses richesses. Trahi par un guide arabe, nommé Syllacus, Gallus perdit la plus grande partie de ses vaisseaux, vit son armée, privée de vivres et d’eau, décimée par la peste, et fut contraint de regagner la frontière romaine" au bout de sept mois, n’ayant obtenu que des résultats désastreux. Strabon, ami de Gallus, nous a transmis le récit de cette malheureuse expédition.,

GALLUS (C. Asinius), consul romain, surnommé Sitioniiiu», mort Van 30 de notre ère, fils d’Asinius Pollion. Il parvint au consulat l’an 8 avant J.-C, cultiva les lettres ■ avec succès et composa un ouvrage dans lequel, comparant Cicéron et son père, il donne naturellement la palme du talent à ce dernier. La liberté de son langage déplut à Auguste, puis à Tibère, qui le lit condamner à mort par le sénat, et le jeta dans une prison où il le laissa mourir de faim. Suétone nous a transmis une épigramme de ce personnage consufaire.

GALLUS (Cestius), général romain qui vivait au ier siècle de notre ère. Il était gouverneur de la Syrie lorsque, en 64, éclata la révolte des Juifs contre la domination romaine. Ayant appris que les insurgés massacraient les Romains, il entra en Palestine à la tète des troupes qu’il put réunir, ravagea les côtes de la Judée, pénétra en Galilée et arriva aux portes de Jérusalem. Un assaut

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bien dirigé pouvait le rendre maître de cette ville et étouffer l’insurrection dans son foyer. Mais Gallus n’osa pas tenter un coup décisif. Après quelquesLattaques mollement conduites, il donna l’ordre de rétrograder et regagna la Syrie, harcelé par les Juifs, opérant une retraite désastreuse, pendant laquelle il perdit beaucoup de machines de guerre et un grand nombre d’hommes. À la suite de cette malheureuse campagne, Gallus fut destitué et remplacé par Vespasien.

GALLUS (C. Vibius Trebonianus), empereurromain, né en 194 ou en 206, peut-être dans une Ile d’Afrique. Il eut part à la mort de Décius, fut proclamé empereur par les légions de Mésie (251), se hâta de traiter avec "les barbares, en se soumettant honteusement à un tribut annuel, et revint à Rome se plonger dans la débauche. Son nom, au reste, n’est associé qu’à des actes honteux, à des crimes et à des persécutions contre les chrétiens. Il fut tué par ses soldats, indignés de sa lâcheté, en marchant contre son général Emilianus, qui s’était révolté (253).

GALLUS (Flavius Constantius), césar romain, né en 325, mort en 354, était demi-frère de Julien l’Apostat et neveu de Constantin le Grand. Il échappa, après la mort de ce dernier, au massacre des membres de la famille impériale, fut créé césar par Constance II, en 351, et chargé par lui du gouvernement da l’Orient. Arrogant, vain et cruel, il fit avec sa femme Constantina le plus criminel usage de son pouvoir, et ordonna la mort des principaux habitants de la Syrie et d’Antioche. Informé des excès de Gallus, l’empereur le manda près de lui, fit faire son procès et, par sa mort, délivra l’empire d’un tyran odieux.

GALLUS (Aquilius), jurisconsulte romain. V. Aquilius.

GALLUS ou GALLO (Thomas), théologien français, mort en 1246. Il devint chanoine de la congrégation de Saint-Victor à Paris, où il professa la théologie avec un grand succès, puis fut nommé abbé de Saint-André de Verceil (1223), et fit de son abbaye une école ecclésiastique renommée, en y attirant les meilleurs professeurs de l’Italie septentrionale. Gallusjouit de son temps d’une grande réputation. Il a laissé une Explication du Cantique des cantiques (Paris, 1520, in-fol.) ; une Traduction paraphrasée des liores sur la hiérarchie et la théologie mystique attribués à saint Senys l’Âréopagiie, qui a été publiée avec la Theologia mystica d’Eckius (1319).

GALLUS, philologue hollandais. V. Galle. GALLUS, nom latin d’Alectryon, confident’ de Mars, qui le métamorphosa en coq pour le punir de ce qu’il l’avait laissé surprendre par le Soleil, tandis qu’il reposait dans les bras de Vénus. C’est alors que Vulcain, averti par Apollon, enveloppa de filets imperceptibles, pendant leur sommeil voluptueux, son infidèle épouse et son amant ; puis il appela tous les dieux de l’Olympe, pour qu’ils fussent témoins du réveil et de la confusion des deux coupables. Le pauvre Vulcain ne se doutait pas qu’il allait recueillir une bonne part des quolioets, et plus d’un dieu lui laissa entendre qu’il ne serait nullement fâché d’être attrapé à ce prix.

....... En éclatant,

Un époux doit toujours rougir de sa vengeance. ■

Quand l’hymen fait un quiproquo. Le sage se résigne, il cède à son, étoile, Et sait, le front couvert d’un voila, Jouer son rôla incognito.

Demoustier.

Sous sa forme nouvelle, continue- l’auteur que nous venons de^citer, Gallus devint plus vigilant ; car tous les jours encore, avec la même exactitude,

Il annonce aux amants le retour de Phœbus, Et Mars, en l’écoutant, sort des bras de Vénus.

Alectryon et Gallus ne sont que le même nom, le premier, en grec, et le second, en latin, signifiant également coq. Il est probable que le chant matinal de cet oiseau aura été 1 origine de sa prétendue métamorphose.

GALLUZZI (Tarquin), en latin Gullucclus,

littérateur et jésuite italien, né dans la Sabine en 1574, mort à Rome en 16-49. Il professa la rhétorique et la morale à Rome, où. il fut pendant dix-huit ans recteur du collège des Grecs. Galluzzi eut de son temps une grande réputation d’éloquence et de savoir. Ses principaux ouvrages sont : Curminum libri très (Rome, 1511) ; Orationes (Rome, 1617) ; Virgilianx vindicaiiones et commentarii (Rome, 1620) ; In Aristotelis libros decem moralium ad Nichomachum nova’interprétatio (Rome, 1035-1645, 2 vol. in-fol.).

GALM1EH (SAINT-), ville de Franco (Loire), ch.-l. de cant., arrond. et à 24 kilom. de Montbrison, sur la Coise ; pop. agg !., 2,100, hab.

— pop. tôt., 3,035 hab. Fabriques de vitraux, de chapellerie, de mousselines ; broderie, chamoiserie. Marchés trôs-fréquentés. Saint-Galmier doit sa célébrité à ses sources d’oaux minérales, déjà connues des Romains, qui avaient donné à la ville le nom d’Aquse Segestse. Commenças n’en avons rien dit h l’article eau, nous allons réparer ici cette omission grâce aux renseignements suivants, que npus devons à l’obligeance do M. Marcout, gérant de l’établissement principal de Saint-Galmier.

L’eau minérale de Saint-Galinier, dont la

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