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GAZ

de Saint - Étienne ; 154 litres de gaz des houilles dures de Mons ; 128 litres seulement de la houille de Fins et de Flénu ; et, terme moyen : 140 litres de gaz de houille ; 58 h 60 litres de gaz de résine : 34 litres seulement de gaz de l’huile. D’où il résulte que, pour une soirée d’hiver (commençant à quatre heures et finissant à onze), un bec consomme : 1,120 litres de gaz de houille ; 4G4 à 4S0 litres de gaz de résine ; 272 litres de gaz de l’huile. L’éclairage au moyen du r/as-light est celui qui procure la lumière à meilleur marché. Il n’y a à cet égard aucune incertitude. Le prix, de sa lumière, comparé au prix de celle cl une lampe à mouvement d’horlogerie, brûlant 42 grammes d’huile à l’heure, revient à Paris, d’après M. Peclet, savoir :

(des 18

delachan-) kilogr.

délie j des 18

(kilogr.

delà bougie, des 10 au

kilogr 48

de l’huile, dans l’appareil le plus avantageux 5

du gaz de l’huile ou de la houille........ 3

Lumière obtenué

9C.

12

a

80/00

00/00

80/00

90/00

Il résulte de là que la lumière des bougies de cire est 16 fois plus chère que celle du gaz, et que l’éclairage par le gaz (au prix de 72 centimes les 1,000 litres, sur lequel est basé le calcul) présente, malgré ce haut prix, une économie de près de moitié sur l’éclairage à l’huile, et des deux tiers sur celui du suif ou de la chandelle.

Outre l’infériorité du prix de revient, ce mode d’éclairage offre des avantages qui manquent aux autres et n’a pas leurs inconvénients. Les réverbères à gaz ne sont pas exposés à des chances multipliées d’extinction fortuite, soit par la gelée, par la mauvaise qualité de l’huile et 1 agitation de l’atmosphère, soit par le défaut de mèches ou le mauvais entretien. Chez les particuliers, outre la grande propreté qu’introduit l’éclairage au gaz, il a 1 avantage de supprimer l’entretien et le soin des lampes, le mouchage des chandelles et les pertes qu’occasionne toujours leur mauvaise qualité. Il y a aussi évidemment moins dechances ’ !’ :, cendie, surtout dans les ateliers, les filature^., etc., où le nettoyage des lampes, le coupage des mèches pendant leur igmtion ont produit, par la négligence des ouvriers, des incendies fréquents.

Toutes ces considérations démontrent suffisamment l’utilité réelle de l’éclairage au gaz, et doivent faire désirer à tous que cette industrie, immense dans ses résultats économiques, se naturalise de plus en plus dans notre belle France, qui est le berceau de sa découverte.

Les frais assez considérables qu’entraîne la distribution du gaz chez les consommateurs, et l’incommodité pour ceux-ci d’avoir des becs fixes, firent naître l’idée de réduire le gaz à un petit volume, afin d’en renfermer une suffisante quantité pour l’éclairage durant une soirée dans des réservoirs que l’on pût facilement transporter et mettre en communication avec des becs de lampes ordinaires. On comprima donc à 30 ou 40 atmosphères, au moyen d’une pompe aspirante et foulante, du gaz de l’huile dans des récipients cylindriques, en cuivre ou en tôle, à parois très-épaisses, et munis d’un robinet servant à l’introduction du gaz et à sa sortie. Mais cet éclairage au gaz portatif a été bientôt abandonné, parce qu’il n’offrait aucun bénéfice aux vendeurs, et qu’il présentait une foule de dangers.

M. Houzeau-Muiron, de Reims, dans la suite, imagina de transporter à domicile le gaz non comprimé, dans des espèces d’outrés élastiques et imperméables, munies d’un robinet < et d’un tuyau. Ces outres étaient disposées sur des voitures très-légères, composées d’un grand compartiment en tôle mince. Quand le conducteur de la voiture voulait distribuer le gaz dans les gazomètres des consommateurs, il faisait agir une petite manivelle placée à l’extérieur ; la manivelle serrait des courroies disposées de manière à comprimer l’outre, qui opérait alors à la manière d’un soufflet et chassait ie gaz dans le tube d’alimentation. Ce système, qui n’avait aucun des inconvénients du gaz portatif comprimé, fut adopté dans plusieurs grandes villes, telles que Paris, Reims, Marseille, etc. ; il fut également en usage, pendant plusieurs années, à Rouen. Depuis cette époque, de nombreux perfectionnements ont été apportés à tous ces systèmes.

— Miner. Gaz délétères dans les mines. Ces gaz irrespirables, qui vicient l’air des mines, proviennent de diverses sources : la respiralion des ouvriers ; la combustion des lampes ; les explosions de la poudre ; la décomposition spontanée de certaines substances minérales, telles que les sulfures qui se changent en sulfates, la houille qui s’échauffe et s’embrase spontanément ; la corruption des bois ; le choc des outils contre les roches contenant des minerais d’arsenic ou de mercure ; puis enfin des dégagements naturels de gaz délétères qui pénètrent les roches et remplissent des crevasses naturelles.

Ces gaz se liquatent dans les travaux par ordre de densité, les plus légers au sommet ; ce sont : l’hydrogène carboné, dont la pesanteur spécifique est 0,558 ; l’azote, dont la pe GAZ

santeur spécifique est 0,976 ; l’hydrogène sulfuré, dont la pesanteur est 1,191 ; l’acide carbonique, dont la pesanteur est 1,594 ; enfin, les vapeurs arsenicales et mercurielles.

Il faut, avant tout, pour se préserver des effets désastreux résultant de l’accumulation de ces gaz, organiser un aérage puissant. Mais il convient aussi de combattre l’action de chacun d’eux par des moyens particuliers.

L’acide carbonique est, de tous ces gaz, celui qui se produit dans les conditions les plus ordinaires des exploitations. Il résulte à la fois de la combustion dos lampes, de la resfiiration des ouvriers et de la combustion de a poudre. Lorsque la proportion de l’acide carbonique d’un milieu gazeux atteint 1/10, les lampes.s’éteignent. Quant à l’influence de ce gaz sur les ouvriers, elle dépend de leur tempérament et de l’habitude. Ses premiers effets sont une oppression et une fatigue invincibles. Généralement un milieu devient nuisible lorsqu’il renferme l/io d’acide carbonique. Cependant certains mineurs travaillent encore après l’extinction des lampes. Il en est même dont l’habitude est assez grande pour qu’ils puissent circuler dans des galeries où il y a 20 pour 1100 d’acide carbonique. Néanmoins on doit veiller à ce que la proportion d’acide carbonique ne dépasse pas 5 pour 100, et à ce que les lampes brûlent partout avec facilité. L’acide carbonique se liquate quelquefois dans les tailles pendant la nuit, ou au bas des puits, et il produit alors l’asphyxie instantanée. Un accident de ce genre arriva, il y a quelques années, au Creuzot : quatre ouvriers tombèrent asphyxiés au fond d un puits, en se rendant le matin à leur travail, sans avoir pu pousser un cri pour avertir leurs camarades. On absorbe l’acide carbonique par l’ammoniaque, la potasse en dissolution et les laits de chaux. On devra toujours avoir ces matières sous la main dans la mine, pour pouvoir agir avec rapidité et sûreté dans le Cas de dégagements spontanés.

On préviendra, autant que possible, le danger en essayant da temps en temps l’air qui s’accumule dans les parties les plus basses de la mine, et n’abordant les travaux, après un temps d’arrêt, qu’avec les plus grandes précautions.

Outrel’acidecarbonique, on rencontre aussi l’oxyde de carbone, qui est beaucoup plus redoutable ; car ce gaz est un véritable poison, qui, dans la proportion de 2 pour 100, suffit pour causer la mort, tandis que l’acide carbonique n’agit que par asphyxie. Il se produit en petites quantités dans la combustion des lampes ; mais il résulte surtout des échauffements spontanés et de la décomposition des houilles abattues. Sa présence est, du reste, un symptôme précurseur d’incendie. Aussitôt qu’il se produit, on doit enlever les houilles abattues et isoler de l’air ambiant les parois ou les écrasis qui renferment le foyer d’infection, au moyen de murs en pierre appelés corrois, rendus imperméables par un mortier d’argile. On emploiera à ce travail les ouvriers dont la constitution sera reconnue la plus apte à supporter l’influence des gaz délétères.

L’azote est beaucoup moins dangereux que les gaz qui proviennent de la combustion du charbon. Il résulte de la raréfaction de l’oxygène de l’air, par suite de la combustion des lampes et de la respiration. Il n’y en a pas dans les cavités naturelles, et, par suite, il n’y a pas de dégagements spontanés d’azote.

Toutefois, l’azote surabonde naturellement dans les mines où il existe des pyrites en décomposition ; elles se changent en sulfates en absorbant l’oxygène de l’air. Le sulfure de fer est, do tous les sulfures, celui qui opère le plus vite cette transformation. L asphyxie se produit et les lampes s’éteignent lorsque la proportion de l’azote a atteint 85 pour 100. Mais, auparavant, la flamme prend une couleur rouge, la respiration devient difficile, et l’on ressent des pesanteurs de tête et des sifflements dans les oreilles.

L’azote, étant plus léger que l’air, occupe les couches supérieures des mélanges liquatés. Il est, par cela même, facile à expulser. Il n’est véritablement dangereux que dans les travaux ou galeries montantes sans issue supérieure.

Les vapeurs arsenicales et mercurielles sont produites par le choc répété des outils d’acier contre les minerais riches en mispikel, arsenic natif, cinabre (sulfure de mercure). Elles ne peuvent être combattues que par un aérage très-vif, qui en amène la dijfusion et les entraîne au dehors. Il paraît même impossible, quelle que soit la rapidité du courant d’air, d’en écarter complètement les effets délétères. Le meilleur moyen sera d’en éviter, autant que possible, le dégagement en ne se servant pas d’outils en fer. On abattra à la poudre en ayant soin de placer les coups de mine en dehors des veines apparentes de minerai. On devra, en même temps, éviter de briser dans l’intérieur des travaux les fragments abattus par les coups de mines. De plus, il faudra réduire la durée des postes des mineurs et les faire alterner avec des ouvriers ayant séjourné à l’extérieur, pour éviter qu’ils restent trop longtemps exposés à l’influence des exhalaisons méphitiques.

Les mines de cette catégorie sont d’ailleurs rares. On n’a pu éviter, à Almaden et à Idria, l’influence malsaine des exhalaisons sur les mineurs, qui sont atteints de tremblements nerveux et de fièvres pernicieuses.

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L’hydrogène protocarboné est désigné par les mineurs sous le nom de grisou ; ils nomment les autres gaz délétères pousse ou niofettes. C’est, de tous les gaz que l’on rencontre dans les mines, le plus dangereux et celui qui détermine le plus grand nombre d’accidents graves, par les explosions que produit l’inflammation des mélanges détonants qu’il forme avec l’air.

— Législ. Les usines à gaz ont été constamment soumises à la surveillance de la police, depuis qu’il en existe en France.

Il y a trois genres différents d’établissements pour la fabrication du gaz : l° les usines où le gaz se fait en grande quantité et s’approvisionne dans des gazomètres d’une capacité correspondant à 1 étendue de la localité qu’elles doivent desservir ; 20 les établissements où le gaz, extrait de l’huile au moyen d’un appareil appelé, du nom de son inventeur, appareil Lapine, peut être fabriqué à volonté par toute personne au fur et à mesure de la consommation ; 3° les usines où l’on fabrique le gaz au moyen d’appareils domestiques destinés simplement à une consommation journalière.

Les usines à gaz, qui sont si nombreuses de nos jours, n’existaient point en France au commencement de ce siècle. Ce n’est qu’en 1324 qu’on a fait usage de Ce procédé d’éclairage, car dès le principe il rencontra de nombreuses difficultés, fin effet, en 1823, une compagnie se présenta pour établir à Paris une usine à gaz, et obtint l’autorisation du préfet de police ; mais les voisins du nouvel établissement élevèrent une réclamation, et un arrêt du conseil d’État du 3 septembre 1S23 décida que le préfet de police avait excédé ses pouvoirs en autorisant un établissement de cette nature, qui pouvait présenter de graves dangers, sans qu’il eût été légalement classé parmi les ateliers dangereux, incommodes ou insalubres.

Le premier acte officiel qui réglementa ce genred’usines fut une ordonnance royale du 20 août 1824, qui rangea dans la seconde classe des établissements incommodes, insalubres ou dangereux tous les établissements d’éclairage par le gaz hydrogène, tant les usines où le gaz est fabriqué que les dépôts où il est conservé. Ils ne peuvent être autorisés qu’en se conformant aux mesures de précaution portées dans l’instruction jointe à l’ordonnance.

Cette pièce a pour titre : Instruction sur les précautions exigées dans l’établissement de la manutention des usines d’éclairage par le gaz hydrogène, et elle se divise en trois paragraphes.

Le paragraphe 1" énumère les conditions à imposer pour tout ce qui a rapport à la première production du gaz :

10 Les ateliers de distillation doivent être séparés les uns des autres et couverts en matériaux incombustibles.

2° Les fabricants sont tenus d’élever jusqu’à 32 mètres les cheminées de leurs fourneaux ; la disposition de ces fourneaux doit être aussi fumivore que possible.

3° Il doit être établi au-dessus de chaque système de fourneau un tuyau d’appel horizontal, communiquant, d’une part, à la grande cheminée de l’usine, et, d’autre part, venant s’ouvrir au-dessus de chaque cornue, au moj’on d’une hotte de forme et de grandeur convenables, de telle sorte que la fumée, sortant de la cornue lorsqu’on l’ouvre, puisse se rendre par la hotte et le tuyau d’appel horizontal dans la grande cheminée de 1 usine.

4° Les cornues sont inclinées en arrière, de manière que le goudron liquide ne puisse se répandre sur le devant au moment du détournement,

5° Le coke embrasé est reçu, au sortir des cornues, dans les étouffoirs placés le plus près possible des fourneaux.

Le paragraphe 2 indique les conditions à imposer pour que la condensation des produits volatils et l’épuration du gaz ne nuisent pas aux voisins :

îo h sera pratiqué, soit dans les murs latéraux, soit dans la toiture des ateliers de condensation et d’épuration, des ouvertures suffisantes pour y entretenir une ventilation continue et qui soit indépendante de la volonté des ouvriers qui y sont employés. Dans la visite des appareils, on ne devra faire usage que de lampes de sûreté.

20 Les produits de la condensation et de l’épuration seront immédiatement transportés k la voirie dans des tonneaux bien fermés, ou, mieux encore, ils seront vidés soit dans les cendriers des fourneaux, soit sur le charbon de terre qui se brûle dans les foyers.

Le paragraphe 3 fait connaître les conditions à imposer pour éviter tout danger dans le service du gazomètre :

l° Les cuves dans lesquelles plongent les gazomètres doivent toujours être pratiquées dans le sol et construites en maçonnerie. Il est placé à chaque citerne un tuyau de tropplein, afin d’empêcher que dans aucun cas l’eau ne s’élève au-dessus du niveau convenable.

2° Chaque gazomètre est muni d’un guide ou axe vertical. Ce guide est suspendu au moyen de deux chaînes en fer, dont chacune a été reconnue capable do supporter un poids au inoins égal à celui du gazomètre.

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3» Il est adapté à chaque gazomètre un tube de trop-plein destiné à l’écoulement du gaz qui pourrait y être conduit par excès.

40 Les bâtiments dans lesquels les gazomètres sont établis doivent être entièrement isolés, soit des autres parties de l’établissement, soit des habitations voisines. Il y est pratiqué des ouvertures en tout sens et en assez grand nombre pour y entretenir une ventilation continue. Ils sont toujours Surmontés d’un paratonnerre, et l’on ne doit y faire usage que de lampes de sûreté. Ces bâtiments sont, en outre, fermés à clef, et la garde de cette clef ne peut être confiée qu’à un contre-maître habile et d’une fidélité éprouvée, et dans le cas seulement où le chef de l’établissement serait dans l’obligation de s’en dessaisir momentanément.

Enfin le paragraphe 4 énumère les conditions à imposer aux fabricants qui compriment le gaz dans des appareils portatifs :

îo Les vases ne peuvent être que de cuivre rouge, de tôle ou de tout autre métal très-ductile qui se déchire plutôt qu’il ne se brise sous une trop forte pression.

2° On doit les essayer à une pression double de celle qu’ils sont destinés à supporter dans le travail journalier.

En vertu de l’ordonnance du 20 août 1824, le conseil d’État a jugé, le 2 août 1S3G, que les ateliers pour le grillage des tissus par le gaz, qui sont de troisième classe, rentrent dans la seconde s’ils renferment une fabrique de gaz tiré du charbon avec cornue et gazomètre, et que, par conséquent, ils doivent être soumis aux mêmes conditions que les usines à gaz pour l’éclairage.

Le paragraphe 4 de l’ordonnance de 1824 relatif à la réglementation des appareils à gaz dits appareils domestiques a été modifié par l’ordonnance du 25 mars 1838, qui les rangea dans la troisième classe des établissements dangereux, insalubres ou incommodes. (V. atelier.) Cette ordonnance elle-même fut modifiée par celle du 27 janvier 1848.

Les usines et ateliers où le gaz hydrogène est fabriqué et les gazomètres qui en dépendent demeurent rangés dans la deuxième classe des établissements dangereux, insalubres ou incommodes, sauf dans les deux cas suivants :

1« Sont rangés dans la troisième classe les petits appareils pour fabriquer le gaz pouvant fournir au plus, en douze heures, 10 mètres cubes, et les gazomètres qui en dépendent.

20 Sont également rangés dans la troisième classe les gazomètres non attenants à des appareils producteurs, et dont la capacité excède 10 mètres cubes. Ceux d’une capacité inoindre pourront être établis après déclaration à l’autorité municipale.

Les ateliers de. distillation, tous les bâtiments y attenants et les magasins de charbon dépendant des ateliers de distillation, même quand ils ne seraient pas attenants à ces ateliers, doivent être construits et couverts en matériaux incombustibles.

Il doit être établi à la partie supérieuro du toit des ateliers, pour la sortie des vapeurs, une ou plusieurs ouvertures surmontées de tuyaux ou cheminées dont la hauteur et la section sont déterminées par l’acte d’autorisation.

Aucune matière animale ne peut être employée pour la fabrication du gaz (art. 6).

Le coke doit être éteint à la sortie des cornues.

Les appareils-de condensation doivent être établis en plein air ou dans des bâtiments ventilés à la partie supérieure, a. moins que la condensation no s’opère dans des tuyaux enfouis sous le sol.

Les appareils d’épuration doivent être places dans des bâtiments ventilés au moyen d’une cheminée spéciale établie sur la partie supérieure du comble, et dont la hauteur et la section sont déterminées par l’acte d’autorisation. Le gaz ne doit jamais être conduit des cornues dans le gazomètre sans jpasser par les épurateurs.

Tout mode d’éclairage autre que celui des lampes de sûreté est formellement interdit dans le service des appareils de condensation et d’épuration, ainsi que dans l’intérieur et aux environs des bâtiments renfermant des gazomètres.

Les eaux ammoniacales et les goudrons produits par la distillation, qu’on n’enlèverait pas immédiatement, sont déposés dans des citernes exactement closes et étanches, et dont la capacité ne doit pas excéder 4 mètres cubes. Ces citernes sont construites en pierres ou briques, à bain de mortier hydraulique^, et enduites d’un ciment pareillement hydraulique ; elles doivent être placées sous des bâtiments couverts.

Les goudrons, les eaux ammoniacales et les faits de chaux, ainsi- que la chaux solide sortant des ateliers d’épuration, sont enlevés immédiatement dans des vases ou dans des tombereaux hermétiquement fermés.

Les résidus aqueux ne peuvent être évaporés et les goudrons brûlés dans les cendriers et les fourneaux qu’autant qu’il n’en résulte à l’extérieur ni fumée ni odeur.

Le nombre et la capacité des gazomètres de chaque usine sont tels, que, dans le cas de chômage de l’un d’eux, les autres puissent suffire aux besoins du service. Chaque usine doit avoir au moins deux gazomètres. Les bassins dans lesquels plongent los ga-