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GECK

Grecs les noms de stellion, colote, ascalabote, galéote. Aristophane Je fait figurer dans sa comédie des Nuées, où un personnage raconte la facétie suivante sur Socrate :

Oh ! d’un ascalabote il en tient de fameuses I [nuit, — En ! quoi donc ? dites-moi. — Tandis que, dans la Le philosophe allait baillant aux nébuleuses, La galéote, nu haut d’un toit donnant sur lui, Fit c... dans sa bouche

Il est mentionné sous ces divers noms par Aristote et Théophraste. Pline et les autres auteurs latins l’ont appelé stellio. Les Romains lui donnent aussi le nom de tarentula, sans doute parce qu’il était commun aux environs deTarente ; de là sont venus les noms de tarentola, terrenlola, laranlo, que lui donnent les Italiens modernes et les Provençaux. Enfin il est appelé carapate ou garapata par les Espagnols.

On a débité au sujet de cet animal les contes les plus absurdes, au. point que son nom est devenu, dans certains pays, un terme de dégoût et d’horreur. Comme son aspect et ses allures rappellent ceux de3 salamandres et même des crapauds, on lui a attribué bien des propriétés nuisibles, et les naturalistes anciens n’ont pas peu contribué à accréditer ces préjugés. Bontius dit que sa morsure est venimeuse et Ciiuse la mort au bout è* quelques heures, si l’on n’a pas soin de retrancher ou de brûler la partie attaquée ; il ajoute que sa salive, sa bave, son urine, son sang, etc., sont des poisons mortels, et que les habitants . de Java s’en servent pour empoisonner leurs flèches. Les Indiens emploient contre le venin de cet animal la racine de curcuma. D’autres assurent que l’attouchement de ses pieds em Ïioisonne les aliments sur lesquels il marche, lasselquist assure même avoir vu, au Caire, trois femmes près de mourir pour avoir mangé du fromage sur lequel un gecko avait déposé son poison. Lacépèdo attribue des propriétés vénéneuses à l’humeur qui suinte des pores inguinaux de ce reptile. D’autres encore ont accusé le liquide sécrété par les tubercules écailleux de la peau ou divers produits excrémentiels. Mais toutes ces assertions, qui s’appliquent d’ailleurs non - seulement a notre gecko d’Europe, mais encore aux autres espèces, ne sont rien moins que prouvées ; pourtant, bien des personnes encore croient les geckos malfaisants et très-venimeux, et éprouvent de la frayeur à la vue de ces sauriens. Ce sont, en réalité, des animaux timides, inoffensifs, incapables de nuire par leur morsure, par leurs ongles ou par leur prétendu venin ; on peut les toucher et les manier sans le moindre danger. Ils vivent uniquement d’insectes, et, sous ce rapport, ils rendent mémo quelques services. Notre espèce d’Europe est proscrite dans certains pays ; mais, dans d’autres, on la conserve et on lui confie le soin de détruire les blattes, les scolopendres, les araignées et les scorpions. Le gecko devient ainsi un hôte familier, et, lorsque son cri incommode, il suffit, pour le faire taire, de frapper légèrement avec le doigt sur un objet voisin.

Ce que nous venons de dire de cette espèce peut s’appliquer plus ou moins à toutes les autres. Certains geckos sont des animaux presque domestiques, vivant dans les trous des maisons ou sous le3 pierres ; d’autres, plus sauvages, préfèrent les lieux déserts et sablonneux ; d’autres, enfin, se tiennent sur les arbres et poursuivent assez lestement leur proie en sautant de branche en branche. Les femelles pondent des œufs pisiformes, à coque calcaire blanche, qu’elles déposent dans le sable, où la chaleur du soleil les fait éclore. Parmi les espèces exotiques, nous citerons le gecko à bandes, long de on>,27, qui vit aux Indes et dans les lies voisines ; le gecko tisse, qui habite les Antilles et l’Amérique centrale ; le gecko du Pérou, qui a, dit-on, des habitudes aquatiques, etc. V. l’article geckotiens.

GECKOTE s. m. Cè-ko-te — rad. gecko). Erpét. Kspèce de lézard qui ressemble aux geckos et qui habite le nord de l’Afrique.

GECKOTIEN, IENNE adj. Cè-co-si-ain, i-è-ne — rad. gecko). Erpét. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre gecko. Il On dit

aussi GECKOÏDE, GECKONK et GECKOTIDE,

— s. m. pi. Famille de reptiles sauriens, ayant pour type le genre gecko.

— Encycl. Les geckotiens, confondus autrefois avec les lézards, ont, comme ceux-ci, un corps allongé, porté sur quatre pieds, terminé par une queue plus ou moins longue et revêtu de téguments écailleux. Ils s’en distinguent toutefois par des caractères assez importants pour qu’on en ait fait une famille distincte. Leur tète est déprimée, surtout en avant, et rappelle un peu, par sa forme, celle des crocodiles à museau court et des batraciens. Leur bouche, largement fendue, est jaunie de dents nombreuses, petites, droites, presque égales, aiguës et tranchantes au sommet ; la langue, large, aplatie, charnue, est revêtue en dessus de follicules mucipures fins et nombreux, qui la font paraître comme spongieuse ; en dessous elle est garnie de franges muqueuses et elle présente sur les côtés un repli glanduleux qui semble s’opposer à sa trop grande extension ; la voûte palatine est largement ouverte et munie en avant d’une soupape membraneuse lixe ; les narines sont petites et ouvertes à l’extrémité du museau. Les yeux, situés sur les côtés, sont grands, saillants, arrondis, à

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paupières très-courtes et rétractées, à pupille contractile, rappelant celle des chats et des oiseaux de proie nocturnes. L’orifice extérieur du tympan est grandement ouvert et à bords assez mobiles pour le fermer. Le cou est légèrement marqué de replis transversaux ; le tronc trapu, arrondi et déprimé ; la queue généralement ronde et plus ou moins bordée de franges membraneuses ; les pieds médiocres, à doigts généralement assez courts, presque égaux, aplatis, à ongles courts, aigus et crochus.

La peau des geckotiens est revêtue d’écailles de forme variable, entremêlées de tubercules cornés et pyramidaux ; les doigts sont garnis en dessous de petites lamelles transversales. Quelques espèces ont, en outre, des pores glanduleux dans le voisinage de l’anus. Les geckotiens sont répandus dans les contrées chaudes des deux hémisphères. Presque partout on les redoute ou on les hait comme des animaux nuisibles et venimeux. Mais c’est bien à tort, car les geckotiens sont des animaux timides, inoffensifs et incapables de nuire en aucune manière. Ils sont nocturnes et vivent d’insectes. On les regarde comme ayant généralement une démarche lente et lourde. « Mais ceux qui ont observé ces animaux, dit M. T. Clavé, savent, au contraire, avec quelle vitesse ils grimpent le long d’une poutre et traversent à la renverse les solives d’un plafond, suspendus par leurs ongles fins et acérés oV> par les lamelles de la face inférieure de leurs doigts, dont ils se servent comme les couleuvres pour avancer, ou mieux encore comme l’échénéide se sert des lamelles qui garnissent le dessus de sa tête pour se fixer aux corps ; soit enfin en faisant le vide au moyen des dilatations de leurs doigts, qu’ils appliquent exactement à la surface des objets et dont ils se servent comme de ventouses, en rétractant leurs ongles au besoin. » D’après le même auteur, ces reptiles font entendre dans la nuit, et à certaines époques surtout, mais non quand le temps est à la pluie, comme on l’a dit, un bruit particulier que l’on a comparé à celui que font les cochers lorsqu’ils excitent les chevaux, c’est-à-dire lorsqu’ils font vibrer les côtés de la langue d’une manière sonore et par saccade, en inspirant l’air brusquement, tandis que la pointe de cet organe est maintenue fortement appliquée en avant du palais ; c’est ce bruit que 1 on traduit par les noms de gecko, geit, tokaie, etc., suivant les pays. On assure que les yeux des geckotiens, du moins chez certaines espèces, resplendissent dans l’obscurité comme ceux des chats ; on ajoute même que quelques-uns répandent une lueur phosphorescente. Cette famille, qui correspond à l’ancien genre gecko, renferme plus de soixante espèces, réparties par les modernes entre les genres platydactyle, anoplope, ptychozoon, ptéropteure, hémidaclyle, ptyodactylc, uroplate, crossure, sphériodaclyle, phyllodactyle, stênodactyle, gonyodaclyle, phyllure, etc.

GECTOIRE s. m. Cè-ktoi-re — rad. gecter). Nom que Ion donnait à des pièces rondes servant pour compter à l’abaque.

GED (William), typographe écossais, né à Édimbourg en 1690, mort en 1749. Il avait été précédemment orfèvre et quitta cette profession pour venir à Londres appliquer à la typographie un procédé de moulage qu’il avait inventé. Il coulait sur une page composée une matière dont le plâtre était la base, obtenait ainsi un moule dans lequel il coulait un mélange de plomb et d’antimoine. On voit que c’est à peu près l’idée des clichés. Il imprima une Bible par ce procédé. Mais la ligue des imprimeurs et l’imperfection de son invention 1 obligèrent a renoncer à ses tentatives, qui furent reprises plus tard, notamment par lord Stanhope, et aboutirent définitivement au stéréotypage.

GEDANCM, nom latin de Dantziq.

GEDDES (Michel), théologien anglican, né en Écosse vers 1640, mort vers 1710. Après avoir fait ses études à Oxford, il alla s’établir à Lisbonne comme chapelain de la factorerie anglaise. L’inquisition, on ne sait pour quels motifs, lui interdit l’exercice de ses fonctions, malgré les stipulations formelles d’un traité conclu entre l’Angleterre et le Portugal. Obligé de revenir dans sa patrie, Geddes fut nommé chancelier de l’église de Salisbury par l’évêque Burnet. Dans cette nouvelle position, il s’occupa de tirer parti des matériaux qu’il avait recueillis pendant son séjour en Portugal, et il publia : l’Histoire ecclésiastique du Malabar (Londres, 1604, in-S°) ; VHistoire ecclésiastique de l’Ethiopie (Londres, 1696, in-8°). On a encore de lui des traités dirigés contre l’Église romaine (3 vol. in-8°, publiés de 1702 à 1730).

GEDDES (Alexandre), théologien et controversiste anglais, né à Ruthven (Écosse) en 1737, mort à Londres en 1802. Après avoir étudié au séminaire de Scnlan, Geddes vint à Paris, vers 1758, et entra au collège Écossais, où il apprit le français, l’allemand et l’hébreu. Porté vers l’étude de la Bible, il résolut d’en donner une traduction à l’usage des catholiques de son pays. Il retourna en Écosse, vers 1764, et fut ordonné prêtre à Dundee ; mais une passion amoureuse vint traverser sa carrière. Geddes disparut et vint

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passer de nouveau quelques mois à Paris. Un peu câliné, il repartit pour l’Écosse (1769) et fut préposé à la congrégation d’Auchinhalrig, dans le comté de Banff. Là Geddes abandonna l’orthodoxie catholique et s’attira les remontrances de son évêque. Il avait contracté quelques dettes pour des reconstructions d’églises ; pour les payer, il imagina de tirer parti de ses talents littéraires, et il publia une traduction des Satires d’Horace (Londres, 1779, in-8°). Suspendu de ses fonctions par son évêque, il se pourvut du grude de docteur es lois à l’université d’Aberdeen et partit pour Londres, espérant y vivre du travail de sa plume. Sa traduction de la Bible l’occupa exclusivement. Le premier volume, renfermant le Pentateuque et Josué, parut en 1792 et souleva contre l’auteur une véritable tempête, aussi bien parmi les protestants que parmi les catholiques. C’est que Geddes, avec une hardiesse rare pour l’époque, n’avait pas craint d’avancer que la divinité de la mission de Moïse n’était nullement prouvée, que l’histoire de la création est une fable, celle de la chute un mythe, et que Moïse avait profité de l’ignorance de son peuple pour lui montrer des miracles à tort et à travers. Hué, bafoué, conspué, Geddes répondit que les récriminations et les critiques lui importaient peu, et pour montrer qu’elles n’avaient pas le don de l’émouvoir, il publia le second volume de sa traduction, en 1797, y soutenant que l’Écriture n’est que partiellement inspirée et quo ses auteurs ont souvent émis des choses contraires au bon sens et à la raison. Les invectives redoublèrent. Mais la mort empêcha Geddes d’achever cette publication. C’était un homme d’une immense érudition et d’un jugement solide ; mais les querelles théologiques l’avaient aigri, et il se jeta quelquefois dans le paradoxe. Outre les deux volumes cités, on a de lui : Prospectus sur une nouvelle traduction de la Bible (Londres, 1786, in-4<>) ; Carmen seculare pro Gallica gente tyrannidi aristocratie erepta (1790, in-8°) ; Carmina secularia tria pro tribus celeberrimis libertatis gallicx epochis (1793, in-4") ; Modeste apologie pour les catholiques romains de la Grande-Bretagne (Londres, 1800, in-S<>).

GEDDES (André), peintre et graveur écossais, né à Édimbourg en 17S9, mort en 1844. Malgré une vocation très-décidée pour le dessin et la peinture, son père le fit entrer comme employé dans l’administration des douanes, où il resta jusqu’à la mort de ce dernier. André se rendit alors à Londres, étudia à l’Académie royale, y fit beaucoup de progrès, surtout comme peintre de portrait, visita Paris en 1S14, et, en 1S2S, parcourut l’Italie et l’Allemagne et fut élu membre de l’Académie royale en 1831. Ses portraits sont pleins de finesse et de vie. On lui doit aussi des eaux-fortes, dont quelques-unes sont fort recherchées.

GEDDH s. m. (gèdd). Coram. Variété de gomme arabique, remarquable par son peu de fragilité et par quelques points de sa surface qui sont toujours dépourvus de limpidité.

GEDEII, montagne de l’île de Java, dans la province de Preanger, à 74 kilom. de Batavia. Un de ses pics, le Pangerango, atteint 3,006 mètres au-dessus de la mer. Celui qui porte le nom de Gedeh, moins élevé que le précédent, mais de quelques mètres seulement, vomit parfois de la fumée, des flammes et des cendres.

GÉDÉON, juge d’Israël de 1249 à 1209 avant Jésus-Christ. Au milieu de faits plus ou moins légendaires que le livre des Juges nous raconte à son sujet, il n’est pas bien difficile de retrouver un certain fond de vérité historique. Gédéon était fils de Josias, d’Ophra, dans la tribu de Manassé. Il paraît s’être distingué de bonne heure par son zèle pour le culte de Jéhovah, en détruisant les statues de Baal et d’Astarté, élevées par son père, Les Madianites et les Amalécites, peuples pasteurs qui habitaient le désert au sud du pays de Chanaan et la presqu’île de Sinaï, faisaient alors de fréquentes incursions sur le territoire des Hébreux ; ils ravageaient les récoltes et enlevaient le bétail. Dans une de ces razzias, les Madianites massacrèrent les fils de Josias près du Thabor. Gédéon, le plus jeune, resta seul pour venger ses frères. Il rassembla autour de lui 300 hommes, et avec cette poignée de guerriers il osa attaquer de nuit le camp des Madianites, qu’il mit en pleine déroute au moyen d’une ruse de guerre. Alors les tribus voisines, Manassé, Asser, Zabulon, Nephtali, se soulevèrent et se joignirent à lui. Gédéon fait occuper les gués du Jourdain par-les Ephrnïmites, qui s’emparent de deux chefs madianites, Oreb (corbeau) et Zeeb (loup), et les égorgent, Mais Zèb.ah et Tsalmunna, qui avaient massacré les fils de Josias, réussissent à s’échapper. Gédéon se met à leur poursuite, après avoir apaisé les Ephraïmites, jaloux de ses succès, traverse le Jourdain près de Succoth, atteint ses ennemis à Carcor, fait prisonniers les deux chefs et revient châtier de la manière la plus cruelle les habitants de Succoth et de Pnuel, qui avaient refusé des vivres à ses troupes. Il met à mort les meurtriers de ses frères, et reçoit pour sa part de butin une partie des parures d’or des Madianites : il en fait une idole qu’il consacre à Jéhovah, t ce qui fut un piège pour Gédéon et pour sa !

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maison, » nous dit le livre des Juges. Le service rendu par Gédéon à la cause nationale avait été si grand, le besoin de protection contre l’étranger devenait tel, que ses compatriotes lui offrirent de rester à la tête du peuple en transmettant son autorité à ses Sis « et aux fils de ses fils. » Gédéon refusa ; mais pendant un grand nombre d’années (quarante ans, nombre rond), il continua de jouir d’une grande influence et eut soixante-dix fils, ce qui indique un nombreux harem et une position presque royale. Après sa mort, un de ses fils, Abùnélech, voulut profiter de la gloire paternelle en se faisant proclamer roi. Cet tentative échoua misérablement. Mais longtemps le souvenir des exploits de Gédéon resta vivant parmi les Israélites. Le livre d’isaîe et le Psaume lxxxiii y font encore allusion.

Revenons maintenant à la grande victoire qui a fait la célébrité de Gédéon.

La Bible rapporte que Gédéon fut choisi par pieu même pour délivrer les Israélites du joug’des Madianites. Après avoir vu sa mission confirmée par deux miracles, il fut rempli d’une sainte confiance, et marcha contre es Madianites à la tête d’une nombreuse armée ; mais le Seigneur, voulant prouver aux Israélites qu’ils ne devaient attendre la victoire que de la puissance de son bras, ordonna à Gédéon de renvoyer les timides : 52,000 s’en retournèrent Le Seigneur, trouvant encore l’armée de Gédéon trop nombreuse, lui ordonna de choisir, parmi les 10,000 qui restaient, ceux qui, pour se désaltérer, prendraient de l’eau du fleuve dans le creux de leur main sans mettre le genou en terre. Il s’en trouva seulement 300. Il lui commanda alors de diviser cette petite troupe en trois bandes, de donner à chaque soldat une trompette dans une main, dans l’autre un vase vide avec une lampe allumée, de frapper ces vases l’un contre l’autre et de sonner de la trompette en criant tous ensemble : VEpée du Seigneuretde Gédéon.’ L’éclatdes trompettes, la lueur des lampes et les cris des Israélites répandirent une si grande terreur dans le camp des Madianites, que, se croyant assaillis de tous côtés par des forces considérables, ils tournèrent leurs armes les uns contre les autres et s’entr égorgèrent.

C’est presque toujours sur le ton de la plaisanterie la plus familière que l’on fait allusion aux soldats de Gédéon et aux trois cents vases de terre, auxquels le Français, ne malin, donne le nom moins harmonieux, mais plus expressif, de cruches.

« Une demi-heure après, un second coup de cloche nous avertit que toute la prison était rendue à sa liberté intérieure ; c’était en même temps le signal do la distribution des vivres. Chacun prit une sébile de terre et une cruche, ce qui nous faisait un peu ressembler à l’armée de Gédéon. »

Gérard de Nerval, .

frayssinous. « Les boucliers des forts pendent à sa ceinture ; Il est la tour d’airain dont parle l’Écriture. Au sénat plébéien quand il entre inspiré, De nos trois cents soutiens noblement entouré, Triomphant par la force ou dressant des embûches, Je crois voir Gédéon..,

Silence, le voici.

VILLE LE.

Avec ses trois cents eruehet, Barthélémy et Mért.

GEDÉRA, ville de la Palestine ancienne. V. Gadara.

GEDERN, bourg du grand-duché de Hesse-Darmstadt, dans la liesse supérieure, cant. et à 13 kilom. N.-E. de Nidda ; 2,310 hab. Moulins à céréales, huileries, tuilerie ; fabrique d’épingles et d’ouvrages de paille tressée.

GED1K (Simon), en latin Goddicus, théologien allemand, né à Magdebourg, en 1549, suivant la Biographie universelle, à Wurtzen, en 1551, suivant la Biographie générale, mort en 103. Nommé pasteur à Leipzig, en 1573, puis prédicateur a la cour de Brandebourg, il devint surintendant à Meissen. On ne connaît de lui qu’un ouvrage intitulé : Defensio sexus muliebris contra auonymi disputatîonem mittieres non esse homines (1595). Il soutient que les femmes appartiennent bien à l’espèce humaine. Mais Bayle, dans son Dictionnaire, fait observer que Gedik s’était mépris en prêtant à son adversaire la thèse opposée. Quoi qu’il en soit, notre théologien profita de cette occasion pour exalter les femmes au-dessus de toute imagination. On ne dit pas s’il revint jamais sur cette opinion exagérée. Les deux ouvrages ont été publiés ensemble (La Haye, 1641, 1644, in-12). On a aussi de Gedik : Postula evangelica ; Pelasgus apostata.

GEDIKE (Frédéric), pédagogue allemand, né à. Boberow en 1754, mort en 1823. Fils d’un pauvre pasteur, il ne reçut à la maison paternelle qu’une faible instruction ; mais le professeur Steinhart le prit sous sa protection. En 1771, il partit pour Francfort afin d’étudier la théologie. Admis comme précepteur dans la maison de l’illustre théologien Spalding, à Berlin, il obtint, grâce à cet homme influent, le sous-rectorat et plus tard le rectorat du gymnase Frédéric, et résolut de